Aujourd’hui, les accusations contre les manifestants du J20 qui avaient refusé de passer des accords avec le système judiciaire (sous forme de « Plea Deal ») et qui attendaient d’être jugées ont été abandonnées vendredi avec préjudice. Cela signifie que les procureurs ne peuvent plus réessayer de les poursuivre. Cette décision affecte également les accusés qui avaient déjà passé des accords avec le système judiciaire.

Ces accusés avaient participé à la manifestation du 2 juin 2017 contre l’investiture de Donald Trump. Celle-ci avait rassemblé des centaines de milliers de personnes parmi lesquelles se trouvait un bloc anti-fasciste et anti-capitaliste. Des affrontements avaient alors eut lieu entre ce bloc et la police qui avait alors arrêté 230 personnes. Elles avaient ensuite été poursuivies notamment pour participation à une émeute. Dès le début de la procédure le département de justice de DC avait cherché à diviser les accusés en proposant à certains de collaborer afin d’obtenir des sentences moins élevée. Cependant la majorité des accusés a décidé de faire front commun (voir notre article).

Cette victoire définitive montre la force de la défense collective face à la répression.

Appel à la solidarité avec les prisonniers du J20 (archive)

Appel à la solidarité avec les prisonniers du J20 (archive)

La Campagne Stop Repression, principalement animée par les JOC, organise demain une manifestation à Charleroi : « Discriminations et racisme de la part de la police, répression des mouvements populaires, chasse aux migrant·e·s, traque des sans-papiers, fichage généralisé… Il est plus qu’urgent de s’organiser et de dénoncer les logiques sécuritaires. Depuis huit ans maintenant, la campagne Stop Répression se mobilise contre les violences policières et la répression d’État. Soyons nombreuses et nombreux dans les rues de Charleroi ce 15 mars à l’occasion de la Journée internationale contre les violences policières ! »

Rendez-vous 18H devant la gare de Charleroi sud

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Le campus de l’University of KwaZulu-Natal (UKZN) à Westville a été le théâtre de violentes manifestations mercredi, malgré l’accord de la direction et des syndicats étudiants sur le retour en classe. Des manifestants ont incendié le bâtiment du Service de gestion des risques sur le campus et caillassé des agents de la sécurité privée qui ont ouvert le feu. Au moins deux véhicules et plusieurs immeubles ont été endommagés. Une étudiante a été blessée. il n’y a pas eu d’arrestation.

Forces de sécurité sur le campus de l’University of KwaZulu-Natal

Forces de sécurité sur le campus de l'University of KwaZulu-Natal

Aujourd’hui, la police fédérale a transmis un document provenant de la direction des opérations en matière de police administrative (DAO), à tous ses services soit plus de 15 000 policiers. Ce document a été rédigé par le service “Intelligence”, le service d’information de la police fédérale. Cette note interne a pour but sensibiliser la police à l’utilisation d’une nouvelle arme, utilisée par les Gilets Jaunes en France, le cocktail Cacatov !

Il s’agit d’est une arme improvisée formée à partir d’excréments empaquetés dans un pot ou dans une bouteille en verre ou en plastique. Il est lancé sur la police. Facile de fabrication et pas cher, le but est d’humilier le policier qui le reçoit. Le procédé est amélioré par l’utilisation de catapultes pourvues de gros caoutchoucs.

Le cocktail cacatov au Venezuekla

Le troisième jour de mobilisation des communautés indigènes, qui bloquent la route panaméricaine dans le département de Cauca, a débouché sur de violents affrontements entre les manifestants et les forces mobiles anti-émeutes (ESMAD) de la police nationale colombienne. De violents affrontements ont eu lieu dans la municipalité de Cajibío, mais des concentrations et les barrages persistent à El Rosal, El Pital, El Descanso et La Agustina, entre les municipalités de Santander de Quilichao et de Piendamó, ce qui empêche le passage de tous types de véhicules.

16 manifestants indigènes ont été blessées au milieu des troubles, dont trois sérieusement, qui ont été transférées dans des hôpitaux de Cali et Santander de Quilichao. Une d’entre elles, Alcibiades Ulcué, aurait été blessée par balle.

Les affrontements sur la Panaméricaine

Les affrontements sur la Panaméricaine

Samedi 9 mars, avait lieu l’acte XVII des Gilets Jaunes voici un bilan non-exhaustif de la journée. Des affrontements ont été signalés à Paris, Beauvais, Nantes, Lille, Lyon et Montpellier. Des affrontements ont également eut lieu à Toulouse dans lesquels des cocktails molotov ont été utilisés. On dénombre 15 arrestations.

À Quimper des cocktails molotov ont également été utilisés. Neuf personnes ont été arrêtées et des poursuites seront probablement engagées contre une personne identifiée comme organisatrice de la manifestation. Enfin on signale 6 arrestations à Dijon, 3 au Puy-en-Velay, au moins 3 autres à Nevers.

Gilets Jaunes à Clermont-Ferrand, Acte XV (archive)

En Turquie, des dizaines de rassemblements étaient prévus à l’occasion de la Journée internationale pour les droits des femmes. A Istanbul, les policiers avaient bouclé la grande avenue piétonne Istiklal au cœur de la ville dès l’après-midi en prévision de la marche programmée en soirée.

Pourtant les années précédentes les autorités avaient fermé les yeux, même sous état d’urgence après la tentative de putsch en 2016. La marche du 8 mars était en quelque sorte une exception, un grand rassemblement pacifique et toléré malgré les slogans et les affiches antigouvernementales. Cette fois-ci, en revanche, les forces de l’ordre ont violemment dispersé la foule de plusieurs milliers de personnes avec gaz lacrymogènes et balles de plastique. C’était déjà le cas en novembre dernier lors d’un autre rassemblement féministe.

A Istanbul hier vendredi

A Istanbul hier vendredi

Un Palestinien a été tué et au moins 42 manifestants blessés vendredi par les tirs de soldats israéliens lors d’affrontements à l’est de la bande de Gaza, près de la frontière. Tamer Arafat, un homme de 23 ans de la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, a été grièvement blessé plus tôt dans l’après-midi et a succombé à ses blessures. 42 autres personnes avaient été blessées par les tirs d’armes à feu de soldats israéliens dans toute la bande de Gaza, dont deux femmes, 15 enfants, quatre ambulanciers paramédicaux et deux journalistes.

Manifestants à Gaza (archives)

La marche du 8 mars à Valparaíso s’est terminée par de graves incidents et des affrontements entre les manifestantes et les carabiniers. Les incidents ont abouti à l’arrestation de plusieurs personnes. Les incidents ont commencés quand, certaines participantes ont voulu franchir les barrières de sécurité.

Chili: Affrontements à la marche des femmes à Valparaiso

Les centres de détention libyens sont le centre d’un trafic d’extorction où les prisonniers sont torturés pendant que des mafieux téléphones à leur famille pour obtenir de l’argent. Un reportage diffusé lundi 25 février par la chaîne de télévision britannique Channel4 montrent des migrants – dont des femmes- enchaînées, suspendues au plafond, battues, brûlées au plastique liquide.

Mardi 26 février, une manifestation a eu lieu dans le centre de détention de Triq al-Sikka à Tripoli où étaient alors détenus plus de 400 demandeurs d’asile. Quelques 150 hommes s’étaient échappés de la cellule principale du centre pour protester contre leurs conditions de détention et réclamer une visite de membres du HCR. Les gardes libyens ont encerclé les réfugiés et migrants avant de commencer à les battre avec des bâtons et barres en métal. Deux personnes ont été gravement blessées et ont dû être transférées à l’hôpital d’Abou Slim. Deux des détenus suspectés d’être les organisateurs de la manifestation, ont été emmenés dans une cellule en sous-sol, où ils auraient été torturés. Depuis, 120 personnes ont été transférées vers les centres de détention d’Ain Zara et de Sabha.

Migrants détenus en Lybie

Migrants détenus en Lybie