Après les violents affrontements d’hier, des milliers de manifestants s’étaient à nouveau massés dans les rues de Sanaa, mais également dans plusieurs autres villes du pays, pour exiger un changement de régime ainsi que pour dénoncer les violences des autorités. Cette nouvelle manifestation de contestation ne les a pourtant pas empêcher de réitérer leur répression ce matin. A Taïz (sud-ouest), deux manifestants ont été tués et des dizaines d’autres blessés dans des affrontements avec les forces gouvernementales. A Sanaa, le corps d’élite de l’armée s’set massivement déployé en milieu de matinée et des explosions ont été entendues à travers tout le centre-ville. Au total, ce sont vingt personnes qui ont été tuées, soit par des tirs de snipers, par ceux des forces de sécurité ou des partisans armés du régime.

Répression et blessés à Sanaa

Ce dimanche, des dizaines de milliers de personnes s’étaient rassemblées sur le ‘Place du changement’ à Sanaa où campent, depuis le mois de février, des manifestants qui réclament le départ du président. Les autorités ont violemment dispersé le rassemblement. Elles ont utilisé des balles réelles, du gaz lacrymogènes et des canons à eau, faisant vingt morts et plus de 500 blessés. 25 d’entre eux se trouvent dans un état très grave et plusieurs manifestants souffrent de problèmes respiratoires à cause du gaz. D’autres manifestations ont également eu lieu dans trois villes situées au sud de la capitale (Taëz, Ibb et Dhammar) ainsi qu’à Saada (nord) pour dénoncer les violences récurrentes des forces de l’ordre.

Une adolescente blessée par balle, 40 policiers blessés et 280 personnes interpellées au Chili : tel est le bilan des affrontements entre jeunes et forces de l’ordre ce week-end en marge de la commémoration du putsch d’Augusto Pinochet contre Salvador Allende. Les troubles ont débuté dimanche et ont culminé dans la nuit de dimanche à lundi après une grande manifestation à Santiago commémorant le 38e anniversaire du coup d’État. Sur l’ensemble du pays, le bilan est de 280 interpellations et 40 policiers blessés.

Chili: Bilan des affrontements du week-end

Une trentaine de personnes, dont une délégation de notre secours rouge, ont participé au rassemblement cette après-midi rond-point Schuman en solidarité avec les deux militants islandais qui, en 2008, avaient sauté une clôture à l’aéroport afin d’empêcher l’expulsion d’un réfugié. Ils sont inculpés pour introduction par effraction et perturbation des transports aériens, ils risquent jusqu’à six ans de prison.

Bruxelles: Rassemblement à l’ambassade d’Islande

Sept personnes ont été tuées ce dimanche après que la police de l’état du Tamil Nadu ait ouvert le feu sur une foule composée essentiellement de dalits (autrefois appelés ‘intouchables’) qui manifestait à Parmakudi (500 km de Chennai). Les tribaux s’étaient rassemblé pour exiger la libération de leur dirigeant, Jan Pandian. Celui-ci avait été arrêté un peu plus tôt alors qu’il se rendait à une réception à laquelle il avait été convié en tant que président du TMMK, un parti dalit. Celle-ci était organisée en hommage à un ancien leader du parti. Les autorités ont affirmé l’avoir arrêté car sa présence à la cérémonie aurait attisé les tensions. Finalement, c’est son arrestation qui a provoqué les tensions. Les dalits ont bloqué les rues et incendié des voitures de police pour dénoncé la répression policière. Les forces de sécurité ont réagi en ouvrant le feu sur la foule, tuant cinq personnes. Deux autres personnes sont décédées des suites de leurs blessures à l’hôpital. Trente personnes ont également été blessées dans les affrontements.

Le malaise reste vif aujourd’hui dans la ville, où les autorités ont procédé à plus de cinquante arrestations préventives pour incitation à la violence. 57 personnes ont également été interpellées dans une ville voisine. Les autorités ont interrompu les services de transports en commun dans la zone et des renforts policiers ont été envoyé en masse afin de contenir les tribaux.

Mouvement tribal en Inde

Un rassemblement est organisé ce mercredi à 16 heures devant l’ambassade d’Islande, 11 rond-point Schuman, en solidarité avec deux Islandais poursuivis pour avoir tenté d’empêcher une expulsion.

En 2008, les deux hommes avaient sauté une clôture à l’aéroport afin d’empêcher l’expulsion d’un réfugié kenyan vers l’Italie. Cette action avait entraîné l’interruption du trafic de l’aéroport durant une heure, mais avait surtout enclenché un vaste mouvement populaire. En février 2010, l’homme s’est d’ailleurs vu accordé le droit d’asile en Islande.

Quant aux deux militants, ils ont été inculpés pour introduction par effraction et perturbation des transports aériens. L’un a été condamné à deux mois de prison ferme, le second à 45 jours avec sursis. L’affaire a été portée devant la Cour Suprême qui l’a renvoyée au tribunal de district, ce qui a entraîné un nouveau traitement du dossier. Le verdit doit tomber au plus tard dans le courant de ce mois de septembre. Les deux hommes risquent cette fois jusqu’à six ans de prison.

Bruxelles: Rassemblement mercredi à l’ambassade d’Islande

Hier, pour le 11 septembre, les fascistes de « Nation » et du FN organisaient une manifestation pour « les victimes du terrorisme », simple paravent de leur arabophobie, tombant mal dans le calendrier puisque les dernières « victimes du terrorisme » sont tombées sous les balles d’un fasciste norvégien… Leurs manifestations ayant été interdites, les fascistes se sont fait arrêter au fur et à mesure de leur regroupement.

Un groupe de contre-manifestants s’est fait cerner par la police sitôt arrivé sur les lieux. Seuls quelques antifascistes ont pu échapper à l’arrestation, onze ont été embarqués aux casernes d’Etterbeek et relâchés quelques heures plus tard. Les identités ont été relevées et des photos ont été prises, de force au besoin – un antifasciste ayant à cette occasion reçu des coups.

La colère de la population a à nouveau grondé dans les rues d’Athènes hier après le discours de rentrée du premier ministre. Celui-ci a annoncé une seconde salve de mesures d’austérité, ce qui a déclenché un vaste mouvement populaire. Plus de 20000 personnes sont descendues dans les rues de la capitale dans un mouvement qui rassemble de plus en plus de grecs de tous horizons. Quelques 3000 propriétaires de taxi ont ainsi tenté de prendre d’assaut le centre de congrès où Papandréou devait prendre la parole en fin d’après-midi. Ils ont été repoussé par les forces de l’ordre et leur gaz lacrymogène. Ces dernières sont restées sur place pour tenir les autres manifestants – syndicalistes, étudiants, militants communistes, ‘indignés’,… – à distance. Par ailleurs, la police quadrillait la ville avec un dispositif de 7000 hommes. Des affrontements ont eu lieu en début de soirée dès le début des manifestations, et la police a procédé à deux arrestations.

Affrontements à Athènes

Il y a eu des incidents mercredi lors marches organisées par les étudiants et les enseignants des universités publiques et du SENA dans les villes de Bogota, Medellin, Bucaramanga, Ibague et Tunja. Dans la capitale, les manifestations pour protester contre le changement de régime de santé des enseignants et la réforme de l’enseignement supérieur ont également provoqué une réduction énorme du nombre de véhicules.

Des manifestants cagoulés ont attaqué la police et les bâtiments avec des rochers et des sacs de peinture, des inscriptions de graffitis, des plaques de rue arrachées et destruction de fenêtres et de vitrines de commerces, causant des pertes de quelque 500 millions de pesos.

Colombie: Affrontements aux manifestations étudiantes