Les marches des « indignés » convergent sur Bruxelles : trois premiers groupes arrivent dès ce samedi, les groupes hollandais, anglais et allemand étant attendus en milieu de semaine prochaine. A quelques heures de leur arrivée, le lieu d’accueil de ce camp (parc Elisabeth, entre Simonis et Basilique) n’a toujours pas été accepté par les autorités communales et policières de Bruxelles. Celles-ci cherchent à imposer un lieu non-approprié et déjà refusé à plusieurs reprises (une friche à l’abandon isolée sur le site de Tour et Taxis). Les réunions se poursuivent.

Le site le la marche sur Bruxelles

Depuis plus d’une semaine, l’île est secouée par une vague de manifestations contre la vie chère. Au départ, un millier de personnes s’étaient mobilisées, mais depuis, elles ont été rejointes par des manifestants en provenance des quatre coins de l’île. Des barrages et des fermetures de magasins ont lieu partout. Depuis quelques jours, les affrontements entre la population et les forces de l’ordre se multiplient. Hier, un groupe de 200 jeunes a été dispersé à coups de grenades lacrymogènes dans une des communes les plus peuplée de l’île. Dans la zone industrielle de Mamoudzou, où se trouve le plus grand bidonville de Mayotte, la police a utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser les jeunes qui protestaient contre leurs conditions de vie et dénonçaient les négociations menées par le gouvernement qu’ils accusent de ne pas souhaiter de solution durable. Plusieurs personnes ont été interpellées au cours de la journée. Ce vendredi, des renforts venus de La Réunion voisine et de France métropolitaine doivent arriver sur l’île pour épauler les forces de l’ordre locales.

Manifestation à Mayotte (archive)

Mercredi soir, les syndicats étudiants se sont retirés des négociations ouvertes une semaine plus tôt avec le gouvernement pour travailler sur la réforme de l’éducation. Ceux-ci jugent toutes ses propositions insuffisantes. A cette annonce, les étudiants sont sortis dans la rue à Santiago pour la 37ème fois depuis le début du mouvement il y a cinq mois. Des heurts ont éclaté entre les forces de l’ordre et les manifestants lorsque ces derniers ont voulu se démarquer de ‘l’itinéraire autorisé’ pour passer à proximité de bâtiments officiels. Les policiers ont dispersé la foule au canon à eau et au gaz lacrymogène, faisant au moins 25 blessés. Plus de cent personnes ont été interpellées pour ‘troubles graves à l’ordre public, destructions et blessures à policiers’.

Le mois passé, à Taiyuan (province du Shanxi), des manifestants maoïstes ont repris des chants révolutionnaires et prononcé des discours. À la fin du rassemblement, alors que la police essayait d’arrêter l’organisateur de l’évènement, Li Zhong, les manifestants ont protégé leur leader au cri de « Longue vie au Président Mao ». Neuf personnes ont été arrêtées, mais l’organisateur à réussi à s’échapper. La plupart des participants étaient des membres actifs du site Internet « Utopia », le plus important « forum de gauche » du Net chinois. Pour les manifestants, le Parti communiste chinois, en faisant le choix du capitalisme, a piétiné les bases de l’idéologie de Mao Zedong et permis aux entreprises étrangères d’entrer en Chine, de spolier les ressources du pays, d’exploiter une main-d’œuvre à bas coût et de détruire l’environnement.

Chine: La police disperse une manifestation maoïste

Les Grecs ont observé mercredi un nouveau mouvement de grève nationale pour protester contre les mesures d’austérité. Les arrêts de travail ont provoqué des perturbations dans les transports en commun, les aéroports ainsi que dans les administrations. Les perceptions et les écoles publiques étaient aussi fermées tandis que les hôpitaux assuraient un service minimum pour les urgences.

Plusieurs milliers d’étudiants, retraités et employés se sont rassemblés dans le centre d’Athènes avant de se rendre place Syntagma, où se trouve le parlement, avec des banderoles qui disaient « effacez la dette » ou « les riches doivent payer ». La police a tiré des grenades lacrymogènes pour disperser des jeunes gens qui lançaient les pierres sur les forces de l’ordre place Syntagma.

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Depuis une quinzaine de jours, le mouvement ‘Occupons Wall Street’ prend de l’ampleur à New-York et se répand également à d’autres villes. Plusieurs centaines de militants campent dans le parc Zuccotti, dans le sud de Manhattan dans l’objectif de dénoncer la crise économique actuelle et de dire leur mécontentement provoqué par l’actuel climat politique et économique. Le 24 septembre dernier, les forces de l’ordre avaient violemment réprimé la manifestation, procédant à une centaine d’arrestations. Hier, ce sont environ 700 personnes qui ont été arrêtées. En début d’après-midi, un cortège avait démarré de Liberty Plaza pour se diriger vers le pont de Brooklyn où les manifestants ont bloqué la circulation durant plus de deux heures pendant que la police interpellait en masse pour atteinte à l’ordre public. Certains des manifestants ont été relâchés après quelques heures tandis que d’autres sont restés privés de liberté durant 24 heures. D’autres vont également faire l’objet de poursuite. Une manifestation semblable s’est déroulée à Boston, réunissant environ 3000 personnes aux abords de la Bank of America. 24 personnes ont été arrêtées.

Arrestations à New-York

Environ 3.000 personnes se sont rassemblées hier en solidarité avec les prisonniers politiques de ‘Lutte Révolutionnaire’, Pola Vêtements, Kostas et Nikos Maziotis Gourna ainsi que les autres inculpés dans la même affaire. Leur procès commencera ce mercredi 5 octobre à la prison de Korydallos.
Au départ de la manifestation, sur la place Syntagma, des textes de contre-information ont été distribués et des messages de résistance et de solidarité ont été transmis pendant plus d’une heure.

Manifestation de solidarité avec Lutte Révolutionnaire

Seize étudiants turcs ont été placés en garde à vue ce jeudi après avoir tenté de manifester leur mécontentement lors de la venue d’un député à l’université de Uludag, dans la province de Bursa, à l’occasion de la rentrée académique. Treize étudiants ont déployé une banderole sur laquelle on pouvait lire: ‘AKP, libère le pays, l’université, les rues’ après que le député et d’autres invités soient entrés dans le bâtiment. Les policiers et des agents privés de sécurité les en ont empêché, ce qui a entraîné des échauffourées, et l’interpellation des treize jeunes alors que tous les autres continuaient à scander: ‘Nous voulons une éducation gratuite’. Trois étudiants qui étaient parvenus à rentrer dans la salle ont également été interpellés après avoir commencé à scander leurs slogans à l’intérieur.

Manifestation d'étudiants en Turquie

Le 23 septembre s’est tenue une manifestation pacifiste dans un quartier populaire multiculturel de Tokyo. Divers slogans y étaient mis en avant, depuis la sortie du nucléaire jusqu’à la libération des militants arrêtés au Mali alors qu’ils luttaient contre l’accaparement de leurs terres. La police est violemment intervenue en visant spécifiquement un manifestant, Sono Ryota. Les policiers ont tabassé les manifestants qui tentaient de le protéger, puis l’on menotté et conduit de force dans leur fourgon. Ryota est un militant anti-nuéclaire, membre du syndicat des jeunes précaires (Freeter Union) et à l’origine du mouvement ’50 jours de manifestations consécutives pour la liberté’. Ryota a été incarcéré après une prise forcée de ses empreintes digitales et de photos, alors que légalement, cette mesure ne vise que les inculpés pour meurtre et les étrangers. Son avocat, qui a pu le rencontrer, a signalé qu’il était blessé au visage et avait le corps couvert de bleus.

Sono Ryota