Un groupe de militants et Greta Thunberg ont été arrêtés mercredi 4 septembre après avoir occupé un bâtiment de l’université de Copenhague pour appeler au boycott des universités israéliennes. La militante plus connue pour son engagement envers la planète est apparue alors qu’elle était escortée par la police à la sortie de l’occupation portant un keffieh sur les épaules.  La police accuse les étudiants d’avoir forcé l’entrée du bâtiment et d’en avoir bloqué les accès. Greta Thunberg a publié sur Instagram des photos de la police anti-émeute entrant dans un bâtiment où le groupe « Les Etudiants contre l’occupation » manifestait.

Le collectif  « Les Etudiants contre l’occupation » s’est exprimé sur Instagram: « Pendant que la situation en Palestine se dégrade, l’université de Copenhague continue de coopérer avec les institutions académiques en Israël . Nous occupons  les locaux de l’administration centrale de l’université avec une demande : un boycott académique tout de suite ». Des mouvements pro-palestiniens ont mis en place des occupations dans des universités aux Etats-Unis et en Europe depuis le printemps pour protester contre les bombardements de Gaza et l’occupation des territoires palestiniens.

Au moins 6 personnes ont été arrêtées dont Greta Thunberg.

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Alors que le génocide se poursuit à Gaza (40 786 morts, dont une majorité d’enfants et de femmes et des milliers de victimes encore sous les décombre), les forcces d’occupation israéliennes attaque le camp de réfugié de Tulkarem, en Cisjordanie. Le camp connaît désormais un état de siège sévère depuis toutes ses entrées et routes qui y mènent, notant que les forces d’occupation ont déployé des tireurs d’élite sur toutes les zones exposées, et tirent sur quiconque bouge. Les bulldozers des forces d’occupation détruisaient et sabotaient les infrastructures restantes et les biens des habitants, incluant des services et les écoles à l’entrée principale nord, ainsi que les quartiers d’Al-Balawneh, Al-Ghanim, Qaqoun, Al- Murabba’a, Al-Hamam et le centre du camp. Le passage au bulldozer a créé de hautes barrières de terre faites d’asphalte et de pierres, ce qui a entraîné la fermeture de routes. Les forces d’occupation ont détruit les lignes électriques alimentant le camp, provoquant une panne de courant en plus de la coupure d’eau. Les militaires encerclent les hôpitaux et filtrent les arrivants, bloquant les ambulances.

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Le 26 décembre 2023, Khalida Jarrar, une militante et parlementaire bien connue du FPLP (notamment pour son travail pour les prisonniers politiques), avait été une nième fois été arrêtée et placée en détention administrative (c’est à dire sans accusation, ni procès) par les forces d’occupation. Elle est placée à l’isolement dans la prison de Neve Tirza dans des conditions inhumaines depuis le 12 août (elle était auparavant détenue à la prison de Damin).  Plus précisément, elle est retenue dans une cellule de 2 mètre sur 1,5 mètres (plus une mini-toilette), sans aération, ni eau avec des températures élevée. Cette politique contre Khalida Jarrar n’est pas un cas isolé. La Commission chargée des Affaires des Prisonniers et Ex-Détenus a révélé, mardi 20 août, la persistance de mauvaises conditions de détention pour les 84 femmes détenues à la prison de Damon.

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khalida jarrar

30 aout, 25 étudiants et non étudiants on reçu en main propre ou par recommandé des convocations de police, elles seront auditionnées par les forces de police pour des infractions pénales pouvant mener à des peines de prison. Les forces de l’ordre accusent ces personnes de possible « appartenance à un groupe prônant la haine et la ségrégation raciale ». La police se réfère  entre autre à l’occupation du bâtiment B nommé « Walid Daqqa » de l’Université Libre de Bruxelles (ULB), occupation qui a durée 42 jours.(voir article ici)

Les mouvements et actions de soutien à la Palestine à Bruxelles ou ailleurs sont de plus en plus criminalisés.

Le triangle rouge renversé, symbole utilisé par les Nazis pour marquer leurs prisonniers politiques dans les camps, puis réutilisé par les antifascistes comme badge d’honneur, est illégal depuis début juillet en Allemagne. Il a été interdit dans le cadre d’une motion votée au parlement introduite par le Parti Social-Démocrate (SPD) et le Parti Social-Chrétien (CDU). La raison de cette interdiction est que ce symbole, porté dans les manifestations pro-palestiniennes, serait similaire à la flèche rouge utilisée dans les vidéos des Brigades Al-Qassam (branche armée du Hamas) pour désigner les cibles militaires qu’elle frappe. Notons qu’un triangle rouge apparait également sur le drapeau palestinien, ce qui constitue une autre explication plausible de son apparition dans les manifestations pro-palestiniennes.

Le triangle rouge était utilisé pour désigner les prisonniers politiques en Allemagne Nazie

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Le Bureau des droits de l’homme de l’ONU a rendu public un rapport de 23 pages mettant en évidence les mauvais traitements systématiques et les nombreux cas de torture des prisonniers palestiniens. Depuis le 7 octobre, des milliers de Palestiniens – dont des médecins, des journalistes, des activistes, des malades, des habitants et des combattants faits prisonniers – ont été emmenés de Gaza en Israël, en général menottés et les yeux bandés, et des milliers d’autres ont été emprisonnés en Cisjordanie et en Israël en secret, sans qu’on leur donne les raisons de leur détention. Les détenus ne portaient souvent rien d’autre que des couches pendant de longues périodes. Leurs témoignages font état de bandages prolongés sur les yeux, de privation de nourriture, de sommeil et d’eau, de chocs électriques et de brûlures de cigarettes. Certains détenus ont déclaré que des chiens avaient été lâchés sur eux, d’autres qu’ils avaient été soumis à la torture par l’eau (waterboarding), ou que leurs mains avaient été attachées et qu’ils avaient été suspendus au plafond. Au moins cinquante-trois détenus palestiniens sont morts dans des installations militaires et des prisons israéliennes depuis le 7 octobre.

Les Forces de sécurité israélienne (FSI) ont commis des actes de violence sexuelle et sexiste à l’encontre d’hommes et de femmes détenus à Gaza et en Cisjordanie: nudité forcée, des coups portés alors qu’ils étaient nus, y compris sur les parties génitales, l’électrocution des parties génitales et de l’anus, des fouilles à nu humiliantes et répétées, introduction d’objets dans l’anus, ainsi que des attouchements inappropriés sur des femmes. Les conditions dans les centres de détention gérés par l’armée semblent pires, selon le rapport, qui ajoute que des enfants figurent parmi les personnes détenues. Selon l’ONU, Israël n’a pas non plus fourni d’informations sur le sort ou le lieu de détention de nombreuses personnes, et le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) s’est vu refuser l’accès aux installations où elles sont détenues.

Cinq activistes ont été condamnés à de lourdes peines de prisons pour avoir occupé une usine d’armes à Glasgow. Le 1er juin 2022, des militants d’Action Palestine sont montés sur le toit de l’entreprise d’armement Thales (voir article ici) et ont déployé une banderole de soutien au peuple palestinien. Deux activistes sont entrés dans les bâtiments de production en usant de fumigènes qui ont déclenché l’alarme incendie, ils ont ensuite détruit plusieurs armes, les militants restés sur le toit du bâtiment se sont collés au revêtement de celui-ci. Malgré leur nombre, les forces de l’ordre n’ont pas pu les déloger, l’occupation à duré toute la nuit. Trois des militants ont été condamnés à 12 mois de prisons, le quatrième à 14 mois de prison et le dernier à une peine de 16 mois de prison.

A ce jour, plus de 40 personnes sont emprisonnées au Royaume-Uni pour avoir apporté leur soutien à la Palestine, 16 d’entres elles sont liés au groupe « Action Palestine », 26 autres au collectif « Just Stop Oil ».

De Paris à Marseille, de nombreux cas de répressions administratives ou judiciaires envers des étudiants ont été dénoncés dans plusieurs campus français, cela fait suite à la grande mobilisation étudiante de soutien à la Palestine au printemps. La direction d’Aix-Marseille Université a engagé des poursuites disciplinaires pour diffamation contre des étudiants qui ont diffusé des tracts dénonçant les partenariats de leurs établissements avec les universités israéliennes. Une relaxe à été prononcée envers l’un des militants mais une plainte a été déposée envers un autre étudiant syndicaliste, ce dernier devra se présenter devant le tribunal correctionnel de Marseille le 4 septembre, il encoure plusieurs milliers d’euros d’amende. A Paris, 25 étudiants sont convoqués en section disciplinaire pour leur soutien au peuple palestinien au sein de leur établissement universitaire.

Une campagne de soutien s’organise contre la répression des soutiens étudiants au peuple palestinien (voir info ici)

En parallèle de la convention du Parti démocrate Américain qui a débuté lundi à Chicago, des manifestants pro-palestiniens ont brièvement ouvert une brèche dans le périmètre de sécurité extérieur de la convention. Prise sous des jets de bouteilles et de gazages au poivre, la police a violament repoussé les manifestants . 20.000 personnes étaient présentes revendiquant la fin du génocide à Gaza et sommant le Parti démocrate à cesser toute aide américaine à Israël.

Ce mardi des manifestants se sont à nouveau rassemblés sous les mêmes revendications que la veille devant le consulat israélien à Chicago. Dès leur arrivée, le département de Police a renforcé la sécurité de la zone, déployant un grand nombre de policiers armés de matraques et d’agents en casques anti-émeute. La police a arrêté et repoussé les manifestants confisquant leurs pancartes et drapeaux alors qu’ils tentaient de former un cortège et de prendre la rue. Des slogans tels que « Le monde entier regarde ! » et « Free Palestine » ont résonné dans de la ville. Au cours des événements, 15 personnes ont été arrêtées, dont trois journalistes.

Alors que l’armée d’occupation multiplie les frappes aériennes sur les écoles (la dernière du 9 août ayant tué 93 civils) dans le cadre de son opération génocidaire à Gaza (sans parvenir à vaincre la résistance), d’autres unités continuent leurs attaques en Cisjordanie.

Au cours d’un raid qui s’est déroulé hier, le 11 août 2024, un jeune palestinien a été gravement blessé à la cuisse par des balles réelles lors de confrontations avec les forces d’occupation dans le camp de réfugiés d’Al-Ain, situé à l’ouest de Naplouse. Par ailleurs, au moins trois Palestiniens ont été arrêtés.

Pendant ce temps, l’armée israélienne a pris d’assaut le village de Burqa, au nord-ouest de Naplouse, perquisitionnant plusieurs maisons, détruisant le mobilier et agressant l’un des résidents.

L'armée d'occupation en Cisjordanie (archive)