Le PKK, en guerre contre l’Etat turc depuis 1984, a établi depuis plusieurs dizaines d’années leur base arrière dans les montagnes de Qandil, à la frontière entre l’Irak et l’Iran. L’armée turque a récemment multiplié les bombardements contre Qandil. A ces attaques aériennes, régulières, s’ajoute cette fois, à l’envoi de forces terrestres dans la région.
Selon l’agence de presse kurde Rudaw et des témoins locaux, des commandos turcs ont récemment pénétré sur une profondeur d’environ 20 kilomètres en territoire irakien, établissant plusieurs avant-postes et consolidant les routes dans la zone de Sidekan, sur les contreforts des monts Qandil. L’armée turque, qui dispose, grâce à la complicité du clan Barzani et de son PDK, de bases dans le nord de l’Irak depuis le milieu des années 1990, s’est toujours arrogé une grande liberté de manœuvres dans la région. Des milliers de militaires turcs − représentants des forces spéciales, agents du renseignement – y sont présents.
Meetin,g du PKK à Qandil pour le nouvel an kurde (archive)