10/10/2012

Egypte: Amnistie

Le président égyptien a gracié lundi tous les prisonniers politiques incarcérés depuis le début de la révolution qui a chassé Hosni Moubarak début 2011, sauf ceux condamnés pour meurtre. Cette mesure concerne les personnes en détention préventive, qui attendaient leur procès, et celles déjà condamnées. Des milliers de civils ont été jugés par des tribunaux militaires lors des mois de vide politique qui ont suivi la chute de Moubarak en février 2011. Il y aurait actuellement 5.000 détenus politiques en Egypte.

La police française à interpellé un présumé leader européen du PKK ainsi que trois militants du parti ce week-end. Samedi, une brigade antiterroriste à arrêté le prétendu leader à Paris tandis que les deux autres personnes ont été arrêtées dimanche dans les communes d’Evron et de Saint-Ouen-l’Aumone. Ces arrestations ont eu lieu dans le cadre d’une enquête sur le financement du terrorisme et l’association à un groupe terroriste, enquête lancée en juillet dernier. Selon une source proche du dossier, les enquêteurs chercheraient également à savoir si les quatre hommes auraient tenté de se procurer des armes de guerre. Cette opération intervient alors qu’il y a un mois, le premier ministre turc avait accusé la France et l’Allemagne d’entraver la lutte que mène Ankara contre le PKK.

La police a annoncé avoir arrêté dans le district de West Midnapore (Bengale occidental) ce samedi un guérillero maoïste recherché dans le cadre de diverses affaires. Man Singh Murmu, alias Sujoy, accusé d’être impliqué dans plusieurs actions violentes au Bengale occidental et dans l’Odissa a été interpellé par une équipe conjointe des forces de sécurité. D’après les autorités, il fait partie de la brigade Rayan Munda du CPI(maoïste) et est un expert dans l’utilisation des fusils INSAS et .303. Sijoy doit comparaître ce dimanche devant un tribunal et sera également interrogé par les polices du Jharkhand et de l’Odissa.

Le 24 janvier dernier, le prisonnier libanais avait introduit sa huitième demande de libération conditionnelle après 28 années de détention en France. Suite à cette demande, Georges Ibrahim Abdallah avait été envoyé au CNE (Centre National d’Evaluation) durant six semaines afin que soit évaluée sa dangerosité. Après consultation du rapport du centre en août, la commission pluridisciplinaire des mesures de sûreté avait rendu un avis défavorable à sa libération. Cet avis consultatif, exigé par un arrêté du 3 novembre 2008 de la loi sur la rétention de sûreté, va être étudié par le tribunal d’application des peines. Celui-ci tiendra audience à Lannemezan le 23 octobre à 14h30 en présence de Georges Ibrahim Abdallah et de son avocat. Un rassemblement se tiendra au même moment devant la prison pour soutenir la demande du prisonnier.

L’administration pénitentiaire marocaine de la carcel negra (prison noire) à la ville d’El Aaiun occupée, a procédé lundi à une violente agression contre les prisonniers politiques sahraouis. 14 prisonniers politiques sahraouis qui croupissent dans cette prison, ont été condamné la semaine dernière à de lourdes peines allant de 8 mois à à 3 ans de prison ferme.

Les prisonniers politiques saharaouis incarcérés à la prison marocaine de Salé 2 ont déclenché hier une grève de la faim de 24 heures pour protester contre les conditions inhumaines et les mauvais traitements infligés par les autorités marocaines à leur encontre. Ces 23 prisonniers ont été arrêté en novembre 2010 à la suite des évènements du camp de protestation de Gdeim Izik, près d’El Aaiun. Connus sous le nom du « groupe de Gdeim Izik », ils ont également appelé à ouvrir une enquête sur les actes de torture physique et psychologique qu’ils ont endurés avant et après leur transfert à la prison de Salé 2 et la décision des autorités marocaines de les traduire devant le tribunal militaire de Rabat à la fin d’octobre.

Le 25 septembre dernier, les autorités turques ont mené une nouvelle opération à travers le pays dans le cadre de l’affaire KCK (qui remonte aux élections de 2009 et dans laquelle la KCK est accusée d’être la branche urbaine du PKK) utilisée par le régime pour réprimer tous ceux qui se battent pour le peuple kurde en vertu de la loi anti-terroriste. Mardi, 42 personnes ont été arrêtées dans six villes différentes. Parmi elles figurent un correspondant d’une agence de presse, le responsable de l’association des droits de l’home de Mersin, deux dirigeants du parti kurde BDP, des employés de la mairie BDP de Akdeniz, des syndicalistes et des membres d’ONG.

Le 27 septembre, huit militants de l’APCLC (Andhra Pradesh Civil Liberties Committee) ont été arrêtés alors qu’ils participaient à un meeting de protestation à l’appel de la section du district de Karimnagar du comité. Tous les militants s’étaient réunis pour dénoncer la repression dont est victime l’organisation qui lutte pour la création d’un nouvel état du Telengana. Parmi les arrêtés, le secrétaire général de l’organisation ainsi que plusieurs présidents de sections régionales. Tous ont été arrêtés en vertu des sections 153, 147 et 149 du code pénal indien pour incitation à l’émeute, troubles de l’ordre public, rassemblement illégal,…

Six membres du CPI(maoïste) ont été arrêtés vendredi dans une zone forestière de la région du Bastar (Chhattisgarh). Les guérilleros, qui seraient tous des cadres supérieurs du parti, ont tous été capturés au cours d’une opération de ratissage menée à travers le district de Bijapur. L’inspecteur général de police de la région a déclaré à la presse que les guérilleros avaient été arrêtés par un contingent conjoint de la District Force et de la CRPF de la zone du commissariat de Mirtoor, à 500 km de la capitale de l’état, Raipur. Les six maoïstes sont accusés d’être impliqués dans plusieurs affaires d’attaque contre la police dans le Bastar depuis juin 2005.

Mercredi, la police a arrêté un commandant régional de CPI(maoïste) du district de Rayagada (Orissa). Srinath Brekbeda, 21 ans, a été capturé dans une zone forestière au cours d’u raid mené par une équipe conjointe de la police et des forces paramilitaires, Brekbeda avait rejoint la guérilla en 2007 et est rapidement devenu responsable de la division Bansadhara du parti. Originaire de ce district, il est accusé par les autorités d’une série de délits parmi lesquels des assassinats, des attaques contre des commissariats de police,… Il opérait principalement dans les districts de Rayagada et de Gajapati en tant qu’expert dans l’utilisation et la fabrication d’IED.