Deux maoïstes originaires du Jharkhand et accusés d’être impliqués dans plusieurs actions s’étant déroulées dans l’Odissa ont été arrêtés ce jeudi. Sudhir Bhuyan et Habil Haro ont été capturés par une équipe de la police et des forces paramilitaires au cours d’une opération conjointe dans la forêt de Saranda à proximité de Rourkela, dans le district de Sundergarh (Orissa). Les autorités les accusent entre autre d’avoir enlevé et abattu l’officier de police Ajit Bardhan dans le district de Sundergarh en juillet 2009. Le porte-parole de la police locale a déclaré que les deux hommes étaient des membres actifs du CPI(maoïste) et que dès hier, ils auraient reconnu leur implication dans plusieurs actions, parmi lesquelles l’exécution d’Ajit Bardhan.

Dix personnes se sont vues délivrées un mandat d’arrêt ce mercredi à Pérouse, dans le centre de l’Italie. Les polices suisse, allemande et italienne ont arrêté dix personnes qu’elles accusent d’être impliquées dans diverses actions terroristes menées ces trois dernières années. Les autorités les accusent d’entretenir des liens avec la FAI et les mandats délivrés par le juge évoquent différentes accusations parmi lesquelles la subversion, le complot terroriste ou le terrorisme international. Un officier de la police italienne a déclaré que les dix personnes étaient en position de mettre en oeuvre des attaques à la bombe ou avec des armes à feu, et qu’elles étaient en contact avec le mouvement anarchiste grec. Les mandats citent plusieurs actions: l’attaque manquée à la bombe contre une université de Milan en 2009, les récentes explosions devant les bureaux de perception des impôts dans différentes villes italiennes, le colis piégé intercepté à Francfort en 2011 et adressé au PDF de la Deutsche Bank et celui envoyé en 2011 à l’ambassade de Grèce à Paris. En outre, la police italienne a procédé à plus de quarante perquisitions à travers le pays. La police suisse a également ‘rendu visite’ à Marco Camenisch.

Déclaration de solidarité de Camenisch avec les anarchistes grecs – format pdf

Padma, la femme du guérillero Azad, assassiné l’an dernier par les forces de sécurité, et six autres personnes ont été arrêtées samedi soir par la police. Celles-ci se rendaient en voiture vers Warangal (Andhra Pradesh) lorsqu’elles ont été stoppées par des policiers. Dans le véhicule, ils ont trouvé un uniforme maoïste et de l’argent liquide. D’après la presse locale, les autorités auraient fait appel à une guérillero repentie afin d’identifier les occupants du véhicule. Suite à cette intervention, ils ont tous été interpellés, accusés d’être actifs dans les régions reculées de l’état et d’entretenir des liens avec le parti maoïste. Dimanche, à la première heure, ils ont comparu devant un tribunal de Warangal, lequel les a placé en détention provisoire pour une durée de quinze jours.

Le maire BDP (Peace and Democracy Party) de la ville de Van, Bekir Kaya, ainsi que deux autres membres de ce même parti ont été arrêtés hier dans le cadre de l’enquête en cours contre la KCK (Kurdistan Communities Union) accusée d’être la branche urbaine du PKK. Cette arrestation porte à 33 le nombre de maries membres du parti pro-kurde derrière les barreaux. Les deux autres arrêtés sont le président provincial du BDP de Van et un ancien maire. Tous trois sont accusés d’être membres du organisation terroriste.

D’après une chaîne de télévision publique turque, les troupes kurdes auraient tués trois membres présumés du PKK ce lundi. L’affrontement se serait déroulé à proximité de la ville de Cukurca, dans la province de Hakkari, tôt ce matin.

Marie Mason a été arrêtée en 2008 après plus de 30 années d’activités publiques et clandestines dans des luttes écologiques. Elle avait déjà été sujette à des années de harcèlement par le FBI étant inculpée pour une série d’incendies liées à l’Earth Liberation Front (ELF) ayant eu lieu en 1999 et 2000. Son inculpation n’a été rendue possible que par la collaboration de son ex-mari avec le FBI. Après les frais, les pressions continuelles et les menaces de condamnation à vie, elle a plaidé coupable, sans coopérer, et a été condamnée à presque 23 ans. Elle souffre de problèmes de santé et elle a beaucoup de difficultés à obtenir de la nourriture végétalienne. Elle a été harcelée, menacée puis transférée dans une prison au Texas (à presque 2000 km de sa famille au Michigan). Dans l’unité spéciale « médicale », où elle est incarcérée, la correspondance avec le monde extérieur est extrêmement contrôlée. Ses proches continuent les procédures légales afin de réduire sa peine, mais les chemins judiciaires semblent épuisés.

Eric McDavid est un jeune anarchiste condamné sans avoir commis d’action. En 2005, une jeune fille s’est liée d’amitié avec lui et semblait partager sa volonté de défendre l’environnement. C’était une provocatrice du FBI, payée plus de 65.000 dollar pour infiltrer et piéger des militants anarchistes et écologistes radicaux. Elle a poussé Eric et deux amis à passer à l’acte, et a été jusqu’à payer la location d’une cabane isolée pour pratiquer la fabrication de bombes. La cabane était truffée de dispositifs d’enregistrements. Le FBI a aussi payé le transport, le matériel et a procuré des recettes de bombes. Quand le FBI pensait avoir réuni suffisamment d’informations, il a fait une descente et a arrêté Eric et ses deux amis. Ces derniers, mis sous pression par l’État et par leurs familles, ont collaboré, alors qu’ Eric a refusé. Il a été condamné à 20 années en prison. Tous les appels d’Eric ont échoué.

Ces deux arrestations ne sont qu’une petite partie d’un vaste plan de répression du gouvernement US contre les éco-anarchistes. En 2005, l’Opération Backfire du gouvernement a mis en pièces l’ELF dans le nord-ouest des États-Unis grâce aux tactiques telles que la surveillance approfondie et l’infiltration, l’utilisation des lois contre le crime organisé, les accusations de conspiration et le AETA (l’Animal Enterprise Terrorism Act est une loi qui prévoit l’acte terroriste sur le fait de causer de l’impact financier aux entreprises qui font du profit avec l’exploitation animale). Le 11 juin journée internationale de solidarité avec Marie Mason, Eric McDavid et d’autres prisonniers anarchistes de longues peines. L’année passée, des événements et des actions ont eu lieu dans plus de 30 villes aux États-Unis et dans le monde entier.

Voir le site pour la journée d’actions

Voir le blog de soutien à Marion Manson

Voir le blog de soutien à Eric McDavid

USA/International: Journée d’action pour des prisonniers anarchistes
USA/International: Journée d’action pour des prisonniers anarchistes

Le 14 mars 2010, un groupe d’étudiants avait chahuté une réunion entre le premier ministre turc et des citoyens, deux d’entre eux déployant un calicot ‘Nous voulons une éducation libre, nous l’obtiendrons’. Berna Yilmaz et Ferhat Tüzer avaient immédiatement été arrêtés et ont passé un an et demi derrière les barreaux avant d’être libérés en octobre 2011 après que le procureur ait exigé leur remise en liberté. Celui-ci avait motivé sa décision en affirmant que leur acte était constitutionnel et relevait de la liberté d’expression. Néanmoins, un nouveau procureur s’est récemment vu confier les suites de cette affaire. Ce dernier a exigé le 9 mars dernier que les deux étudiants soient condamnés pour participation à une organisation terroriste. Hier, sous ce chef d’inculpation, les deux jeunes ont été condamnés par un tribunal turc à huit ans et cinq mois de prisons.

Calicot d’étudiants turcs

Par ailleurs, le 10 mai dernier, Sevil Sevimli, étudiante d’origine turque, de nationalité française et originaire de Lyon a été arrêtée et placée en garde à vue à Eskisehir (nord-est). En échange Erasmus, elle a été interpellée avec cinq autres étudiants après avoir pris part au cortège du premier mai et avoir assisté, en compagnie de dizaines de milliers de personnes à un concert de Yorum. Sevil Sevimli est accusée, sur base de l’article 316 du Code Pénal qui réprime l’appartenance à une ‘organisation armée’, d’avoir des liens avec le DHKP-C. Elle risque jusqu’à 12 ans de prison.

Calicot d'étudiants turcs

Hier matin, la police de Montréal a mené une vaste opération dans la ville dans le cadre des enquêtes portant sur le mouvement des étudiants qui dure depuis le mois de février. Tôt le matin, les médias québécois avaient diffusé les photos de plusieurs personnes recherchées par les autorités. Quatre personnes ont été arrêtées dans la matinée, et la police en recherche toujours sept autres. Les quatre ont été arrêtés pour différents faits, complot, introduction par infraction, intimidation d’un membre du parlement, de déguisement en vue de commettre un acte criminel, voies de fait sur un agent de la paix et incitation à craindre un acte terroriste.

Shiv Kumar, alias Shiva, alias Hero, âgé de 27 ans et originaire de la ville de Ranchi (Jharkhand) a été arrêté mercredi à Delhi pour meurtre et activités criminelles dans son état d’origine. Selon les autorités, il aurait participé à plus de 200 attaques contre les forces de sécurité et serait impliqué dans une embuscade tendue par environ 400 guérilleros maoïstes en 2011, dans laquelle onze membres des forces de sécurité sont décédées. Kumar était arrivé à Delhi en décembre l’an dernier après que la police du Jharkhand ait déclenché une vaste chasse à l’homme à travers l’état pour le capturer en novembre 2011. Après l’arrestation, le commissaire adjoint de la police de Delhi a déclaré: ‘Kumar est un expert dans l’assemblage des mines terrestres et des IED. Il dirige la Local Guerilla Squad (LGS – brigade de guérilla locale) et collabore de manière étroite avec Ravinder, un commandant de zone de la région de Narkopi, près de Ranchi’. La LGS est une aile combattante du parti maoïste et effectue des frappes précises comme des embuscades aux forces de sécurité. Kumar est également un spécialiste des tirs à longue portée avec des armes telles que les INSAS, les .303, les SLR et les AK-47. Lors de son arrestation, il a déclaré à la police avoir rejoint le CPI(maoïste) en 2008.

Des douzaines d’étudiants, principalement des membres de syndicats de la santé, ont été interpellés hier au cours d’une opération policière menée dans le cadre de l’enquête visant la KCK (Kurdistan Communities Union) accusée d’être la branche urbaine du PKK. La plupart des interpellés, tous d’origine kurde, font partie de la Turkish Medical Association (TTB) et du Health Employees Union (SES), lesquels ont férocement critiqué les récentes politiques de santé publique du gouvernement et ont participé aux dernières manifestations organisées pour dénoncer la privatisation des soins de santé et la violence faite aux membres du personnel soignant. La police a effectué des descentes dans les dortoirs et les maisons des étudiants avant d’en interpeller entre 46 et 90 selon les sources. Aucun chiffre officiel n’a été communiqué. Un cadre de la TTB a déclaré dans la soirée que les avocats de l’association tentait d’essayer de comprendre les raisons de ces placements en détention, mais qu’ils s’étaient vu refuser tout contact avec les détenus.

Toujours dans le cadre de la même enquête, la police anti-terroriste a organisé une descente à l’hôtel de ville de Van (est de la Turquie) ainsi qu’au domicile du maire de la ville. Dix personnes ont été interpellées, parmi lesquelles le maire. Toutes sont membres du parti pro-kurde BDP (Peace and Democracy Party) et ont été accusées de ‘propagande en faveur d’une organisation terroriste’.

Une nouvelle audience préliminaire (au cours de laquelle la défense va chercher à obtenir l’abandon de 10 chefs d’inculpation sur 22) se déroule actuellement à Fort Meade (Maryland – est) dans le procès de Bradley Manning, ce soldat américain accusé d’avoir, entre autres, transmis des dépêches diplomatiques américaines au site internet Wikileaks et dont le début du procès en cour martiale a été fixé au 21 septembre. Hier, la juge militaire a ordonné qu’une série de documents, jusque-là gardés secrets, soient remis à la défense. Celle-ci avait précédemment déposé une requête dans la mesure où, sur les 40000 pages du rapport du FBI sur l’estimation des conséquences sur la sécurité nationale des Etats-Unis des actes présumés de Manning, seules 8741 d’entre elles lui avaient été transmises. La juge militaire a ordonné la remise de ce rapport aux avocats du soldats, ajoutant ‘Le gouvernement a des obligations et cela ressemble à de la dissimulation d’informations’. De son côté, la demande de l’accusation de revoir une estimation des effets de l’affaire par le département d’Etat avant de la remettre à la défense a été rejetée. Aujourd’hui, trois témoins du département d’Etat doivent être entendus. La juge ayant programmé des audiences préliminaires supplémentaires et la défense ayant demandé la suspension du calendrier des audiences ‘pour permettre à l’accusation de réunir ces documents si le gouvernement n’a rien à cacher’, la date du 21 septembre pourrait être post-posée.

Bradley Manning à son procès

Bradley Manning à son procès