Mardi et mercredi, deux jeunes ont été arrêtés et placés en détention préventive suite aux désordres survenus lors de la grève générale à Barcelone le 29 mars dernier. Ils sont accusés, entre autre, de ‘désordres publics continus’, de ‘participation aggravée à des désordres’, de ‘dégradations’, et de ‘délit contre les droits fondamentaux et les libertés publiques’. En fin de semaine dernière, et en moins de 24 heures, trois locaux du CDC (Convergencia Democratica de Catalunya), parti au pouvoir en Catalogne, ont été la cible d’attaques solidaires à Andreu et à Ruben. Celui de Sabadell a subi un impact explosif, celui de Mataro a été caillassé et les vitres de celui de Premia ont été brisées. Des slogans pour la libération des deux jeunes ont été taggés sur les trois façades.

Attaque contre le siège du CDC

Attaque contre le siège du CDC

Le collectif des prisonniers et prisonnières basques (EPPK) fait connaître samedi son respect et son soutien à la décision prise par l’ETA qui implique la fin de la phase d’activité armée comme instrument de lutte pour parvenir à ses fins, ont annoncé deux porte-parole de l’EPPK au cours d’une conférence de presse à Guernica. Nous sommes pleinement conscients de la douleur entraînée par le conflit, ont également déclaré les prisonniers, selon leurs porte-parole qui ont lu une déclaration en huit points, fruit de discussions internes intervenues à la suite de l’annonce en octobre 2011 par l’ETA de son abandon de la lutte armée.

Le sort des quelque 650 prisonniers basques incarcérés en Espagne et des 150 reclus en France pour des affaires de l’ETA est l’un des enjeux d’éventuelles discussions visant à mettre fin au conflit au Pays basque. La Commission internationale de vérification (CIV), créée pour vérifier l’application des engagements de cessez-le-feu de l’ETA, a quant à elle annoncé le 4 mai avoir reçu un message de l’organisation indiquant que l’ETA est prête à dialoguer sur une série d’éléments pratiques afin de consolider le processus. L’EPPK, dénonçant le blocage de Madrid et Paris, a aussi lancé un appel aux gouvernements français et espagnol pour qu’ils profitent de cette opportunité de résolution du conflit.

Tous les 31 des mois comptant 31 jours, des groupes d’opposants tentent de se réunir pour réclamer l’application de l’article 31 de la constitution garantissant la liberté de rassemblement. Hier, à Moscou et à Saint-Pétersbourg, la police est intervenue pour empêcher toute manifestation. A Moscou, plus de 80 personnes ont été interpellées sur la place Trioumfalnaïa (centre-ville) pour participation à un rassemblement non-autorisé. A Saint-Pétersbourgh, la police a procédé à une dizaine d’interpellations pour le même motif.

Par ailleurs, ce matin, le militant du mouvement ‘L’Autre Russie’ Dmitri Karouev, âgé de 20 ans, a été condamné à une peine de quinze jours de prison pour avoir craché sur un portrait de Vladimir Poutine lors d’une manifestation le 6 mai dernier. Le tribunal l’a reconnu coupable de troubles légers à l’ordre public. La défense, qui a fait appel de cette condamnation, a souligné que par ce geste, le militant n’avait fait que montrer son sentiment personnel à l’égard de la personne sur le portrait, ce qui n’est nullement à considérer comme un trouble de l’ordre public.

Au lendemain de la déclaration de l’état d’urgence dans la province d’Espinar (région de Cuzco – sud du pays), la police a arrêté le leader du mouvement anti-mine qui proteste depuis plus d’une semaine contre un projet d’extraction de l’entreprise suisse Xstrata. Les manifestants dénoncent le montant des royalties que la société souhaite payer aux autorités locales, mais aussi le niveau des salaires ainsi que la politique environnementale. Deux manifestants ont été tués lundi, et le même jour, le gouvernement déclarait l’état d’urgence pour une durée de trente jours. Mardi, la police a arrêté Herbert Huaman, chef de file du mouvement de protestation, pour avoir appelé à la fin de l’état d’urgence. Les autorités l’accusent également d’avoir appelé à de nouvelles mobilisations populaires. 24 autres personnes ont été arrêtées depuis l’entrée en vigueur de l’état d’urgence.

Hier, la police de l’Uttar Pradesh a pu arrêter un dirigeant maoïste après avoir pris un groupe de guérilleros en embuscade dans la jungle. Lavrat Kol, alias Kamajli, dont la tête était mise à prix pour un montant de 100000 roupies (1500€) a été arrêté dans le district de Sonebhadra en possession d’une carabine et de munition, le tout immédiatement saisi par les forces de sécurité. Les cinq autres guérilleros qui l’accompagnaient n’ont eu pas pu être arrêtés.

Le 6 mai dernier, une énorme manifestation contre l’investiture de Vladimir Poutine avait eu lieu à Moscou. Plusieurs centaines de personnes avaient été interpellées durant le cortège, ainsi que les jours suivants. En outre, les autorités ont ouvert une enquête pénale pour ‘troubles massifs à l’ordre public’ et ‘recours à la violence contre des représentants de la force publique’. Hier et aujourd’hui, les autorités russes ont procédé à trois arrestations. Une jeune fille de 18 ans est soupçonnée d’avoir jeté des pierres sur des policiers tandis que deux hommes sont accusés ‘d’avoir traversé un cordon de police, frappé des policiers à coups de pied et d’avoir pratiqué des prises d’étranglement à leur encontre’. L’opposition, par l’intermédiaire d’un de ses leaders Alexei Navalny, a dénoncé ces arrestations, jugeant que les preuves n’était pas suffisantes pour justifier les arrestations, ajoutant ‘… nous avons des millions de preuves d’actes illégaux de la part des policiers qui ont représenté plus e danger qu’une jeune fille de 18 ans avec sa pierre’. Elle dénonce également la présence de provocateurs dans la manifestation.

Arrestation d’un opposant russe

Arrestation d'un opposant russe

Une opération conjointe des polices française et espagnole a conduit ce dimanche après-midi à l’arrestation de deux membres présumés de l’ETA. Les policiers français sont intervenus vers 15h30 à Cauna, dans le sud-ouest de la France, et ont arrêtés les deux personnes. Celles-ci, dont l’identité n’a pas encore été communiquée par les autorités, sont accusées de ‘faire partie de l’appareil militaire et de recrutement de l’organisation criminelle’.

EDIT: Ce lundi 28, les autorités ont annoncé que les deux hommes arrêtés circulaient dans un véhicule volé disposant de fausses plaques d’immatriculation et étaient tous les deux armés. D’après elles, il s’agit du dirigeant militaire de l’ETA Oroitz Gurruchaga Gogorza et d’un de ses adjoints, Xabier Aramburu.

Déjà depuis le 21 avril, Deniz K., un militant antifasciste de 19 ans, est emprisonné à Nuremberg sous l’accusation de « tentative d’homicide » pour avoir frappé deux policiers avec une hampe de drapeau lors d’une manifestation le 31 mars, dans la même ville. C’est un mois après cette manifestation, lors d’une autre manifestation à Ludwigshafen, que deux policiers ont prétendu avoir reconnu Deniz et ont fait procéder à son arrestation.

Les Antifagruppen en Allemagne, ainsi que les organisations de solidarité avec les prisonniers politiques rejettent les accusations portées contre Deniz. Ils font remarquer que les vidéos de la manifestation montrent les policiers attaquer à la matraque et au gaz à poivre les 500 manifestants antifascistes, et que les deux policiers victimes ne se sont même pas inscrits sur la liste des blessés. Dans plusieurs villes allemandes, mais aussi à Bâle et à Paris, des mobilisations de solidarité ont eu lieu.

Un rassemblement de solidarité aura lieu demain 25 mai à 15 heures devant l’ambassade d’Allemagne à Bruxelles, 8 rue J. de Lalaing à 1040 Bruxelles

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Allemagne/Bruxelles: Solidarité avec un antifa emprisonné

Un tribunal de Diyarbakir a condamné ce jeudi la député indépendante Leyla Zana à dix ans de prison pour avoir fait la propagande du PKK. Le verdict résulte d’une affaire introduite en 2008 à l’encontre de Zana citant neuf différents discours considérés par le tribunal comme faisant l’apologie du PKK et donc du terrorisme. Leyla Zana avait déjà purgé dix années de prison dans les années 90 pour le même genre de faits et avait été libérée en 2004. Elle était devenue membre indépendante du parlement aux élections de juin 2011.

Leyla Zana

Leyla Zana

Le 25 avril dernier, la syndicaliste de la CGT-Barcelone Laura Gomez avait été arrêtée et placée en détention pour avoir brûlé une boîte en carton sur un trottoir lors d’une manifestation devant la Bourse de Barcelone. Le juge avait également prononcé une impossibilité de recours. Finalement, le 17 mai et après 23 jours en prison, le juge a décrété sa libération sous une caution de 6000 euros et avec la condition de ne pas participer à des manifestations. Elle reste néanmoins accusée de ‘désordre public’ et de ‘porter atteinte à l’exercice des droits fondamentaux et des libertés publiques’.