Le 6 novembre, de nombreuses perquisitions ont visé des militants antifascistes à Florence, avec l’arrestation et la mise en isolement dans la prison Sollicciano d’un militant du CPA (Centro Popolare Autogestito). Les accusations vont de la possession présumées d’explosifs, des rapports de solidarité internationale, les initiatives contre la présence de fascistes dans la ville, les initiatives contre Forza Nuova Rignano Arno. Le même jour, un verdict sévère de la Cour d’appel a rejeté la demande de libération de trois anti-fascistes arrêtés à Pistoia il ya quelques semaines.

Le 9 octobre dernier, la justice italienne a condamné en appel dix inculpés du contre-sommet du G8 de Gênes de 2001. Ils ont reçu, pour ‘destruction et saccage’, de très longues peines de prison ferme (de six à treize ans et demi de prison!). Ce procès arrive 48 heures après celui de 45 policiers où 15 seulement ont été condamnés à des peines très légères. Ont été acquittés le préfet Ganni De Gennaro, alors chef de la police ainsi que d’autres membres de la hiérarchie qui ont dirigé la répression à Gênes en juillet 2001, bien que la justice ait considéré comme illégale la charge de la police ayant engendré les plus violents affrontements. La répression a fait un mort, Carlo Giuliani, 23 ans, tué par balles lors de cette charge, plusieurs centaines de blessés, des violences dont les plus fortes ont eu lieu à l’école Diaz où était installé le centre de média indépendant et où dormaient 307 manifestants qui ont été arrêtés puis séquestrés pendant trois jours dans la caserne du Bolzaneto, subissant sévices et humiliations.

Un appel a été lancé pour qu’une solidarité en actes se manifeste un peu partout contre ces procès intolérables. Assemblée générale contre la répression mardi 10 novembre à 18h au CICP, 21ter rue Voltaire, 75011 Paris.

Plan d’accès au CICP

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Depuis des mois, nous évoquons la situation de Güler Zere. Depuis des mois, des groupes d’activistes locaux et internationaux appellent à la libération de la militante du DHKP-C, condamnée à 34 ans de prison et à qui l’on a détecté un cancer. Après avoir été négligée durant de longues semaines, Zere a été transférée à l’Hôpital Universitaire de Cukurova pour y suivre une chimiothérapie. Mais depuis la fin de son traitement, son état de santé ne fait qu’empirer. En effet, elle a été renvoyée en prison, contre l’avis des médecins déclarant qu’elle ne pouvait être soignée dans les conditions carcérales.

Aujourd’hui, Güler Zere est au point de perdre son combat face à la maladie et aux autorités. Elle ne peut quasi plus entendre, ni parler, ni manger, ni dormir. La semaine dernière, la TTB (Turkish Medical Association) a affirmé qu’elle avait atteint un stade irréversible de la maladie. L’Association a demandé que lui soit donné le droit de faire ses adieux à sa famille.

Le rassemblement hebdomadaire pour Güler Zere aura lieu ce vendredi à 14h au rond-point Schuman.

L’avocate de la militante du DHKP-C, emprisonnée depuis 14 ans et gravement atteinte par un cancer, a communiqué aujourd’hui un avertissement quant à l’état de santé de Güler Zere. Dans un courrier adressé à la presse, elle signale que Zere va de plus en plus mal et insiste sur la probabilité grandissante de son décès tant que les autorités ne réagiront pas. Elle insiste également sur le fait que ces dernières sont directement responsables de cette situation alarmante, à cause du report continuel d’un rendez-vous prévu pour établir un rapport sur la situation.

Güler Zere a terminé sa radiothérapie le 2 septembre dernier. Lors des tests de routine consécutifs à sont traitement, les médecins lui ont découvert des cellules cancéreuses malignes. Elle a donc immédiatement été opérée afin d’éviter la prolifération de la maladie. Les médecins prévoyaient la reprise de la chimiothérapie dès que les gonflements et les hématomes sur son cou, résultants de l’opération, auraient disparus. Néanmoins, après quelques tests sanguins, ils ont informé la famille de la militante qu’elle pourrait ne pas supporter le traitement et qu’ils ne prenaient donc pas le risque de lui administrer.

De plus, des plaies ouvertes se sont formées dans sa bouche, ce qui entraine une impossibilité d’ingérer la nourriture sous forme solide. Les médecins ont donc pensé la nourrir uniquement de liquides, et lui ont donné des concentrés vitaminés, que Güler Zere a vomi. Aujourd’hui, on la nourri grâce à des serums qui lui donnent des diarrhées et des problèmes intestinaux. Tout cela induit l’augmentation de risques à commencer une chimiothérapie. Güler Zere se trouve actuellement sous monitoring. Si elle retrouve un peu de forces, le traitement reprendra. En attendant, les médecins ne peuvent pas se prononcer sur l’évolution du cancer et de son extension dans le corps de la prisonnière.

En ce qui concerne ses conditions de vie, l’avocate insiste sur le fait que Güler Zere a besoin de soutien moral pour se remettre. Or, le plaignant souhaite qu’elle ne soit accompagné que de détenus dont c’est la première incarcération. Si une liste de personnes susceptibles de se trouver avec elle ne leur est pas fournie, elle restera seule. Cette attitude semble bien induire une volonté d’isolement. La prisonnière se trouve dans une pièce dont les lumières restent allumées 24h/24, ce qui la détruit nerveusement. Le ‘Forensic Medicine Institute Board’ doit se réunir le 5 novembre et a demandé que lui soit fourni un rapport sur l’état de santé de Güler Zere pour le 3 novembre. Si le rapport n’est pas prêt pour demain, la réunion sera post-posée. Et l’avocate de conclure: ‘La Forensic Medicine demande des rapports concernant les dernières évolutions de l’état de Zere. Mais il n’y a pas de dernières évolutions. L’état de santé de Zere se détériore continuellement.

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Sommaire

-1. L’affaire Mumia Abu-Jamal
-2. Déclaration de Mumia Abu-Jamal
-3. Bref historique du Black Panther Party
-4. Le programme du Black Panther Party
-5. Quelques protagonistes
-6. La répression contre le BPP
-7. Souvenirs d’un Panthère martyr: Fred Hampton (par mumia Abu-Jamal)
-8. Un héritier du BBP: la black Liberation Army

Lire le contenu du Cahier 4 – format pdf

Georges Cipriani et Jean-Marc Rouillan sont toujours en prison depuis bientôt 23 ans, bien qu’ayant accompli leur peine de sûreté depuis 2005.

Jean-Marc Rouillan: il y a un an, après une manipulation médiatique, un jugement révoquait sa semi-liberté à la veille de sa libération conditionnelle. Au printemps dernier, à la suite d’une détérioration de sa santé, une maladie grave, rare et évolutive, était diagnostiquée, dont le traitement, expérimental, ne peut légalement se faire en prison. Durant des mois, à la prison des Baumettes, Jean-Marc Rouillan a été laissé sans soins adaptés. Le 27 octobre, il a été transféré… au centre de détention de Muret, près de Toulouse, alors même que la justice venait d’évoquer un transfert en région parisienne, afin d’y être soigné par des médecins de la Pitié-Salpétrière, spécialistes du syndrome de Chster-Erdheim.

Georges Cipriani: le 30 avril dernier, un jugement lui avait accordé un régime de semi-liberté d’un an. Mais, sur appel du parquet, des juges ont infirmé cette décision le 20 août, découvrant après 22 mois de procédure que le dossier de Georges Cipriani n’était soi-disant pas recevable, lui reprochant de ne pas renier son engagement politique et de persister à se définir comme prisonnier d’Action directe.

Rassemblement à l’appel du Collectif ‘Ne laissons pas faire!’ pour la libération des militants d’Action Directe encore emprisonnés le jeudi 5 novembre, de 18 h à 19 h, en face de la direction de l’Administration pénitentiaire, carrefour rue de la Verrerie – rue du Renard (Paris 4e – métro L1-L11 Hôtel-de-Ville).

Rendez-vous autour du thème ‘Histoire sans parole’ le 21 novembre 2009, à 15h30 à Equitable Café, 15 Cours Julien, Marseille 6e.

La police ayant finalement refusé l’autorisation du rassemblement à la Bourse, le comité des liberté a dû annuler le rassemblement pour Güler Zere. Une permanence était assurée sur place pour prévenir ceux qui avaient fait le déplacement. Le rassemblement de la semaine prochaine au rond-point Schuman est maintenu.

Alors que l’avocat du militant d’Action Directe Jean-Marc Rouillan, gravement atteint par la maladie d’Erdheim-Chester et incarcéré depuis 1987, a introduit une demande de transfert vers Paris le vendredi 23 octobre dernier afin qu’il bénéficie de soins adéquats, ce dernier a été transféré hier au centre de détention de Muret. Après avoir passé quelque temps à Marseille dans une unité hospitalière sécurisée interrégionale, il était à nouveau incarcéré à la prison des Baumettes où il ne recevait aucun soin. Hier, il a été entendu par visio-conférence pour que sa demande de suspension de peine pour raison médicale soit examinée, et pour statuer sur son éventuel déplacement vers Paris, où il pourrait bénéficier des soins nécessaires à son état de santé à l’hôpital de la Pitié-Salpétrière. Ce n’est finalement pas à Paris qu’il a été emmené hier, mais à la prison de Muret, où vous pouvez lui écrire pour lui témoigner de votre soutien:

-Jean-Marc Rouillan
-Numéro d’écrou 9496 A109
-Centre de détention de Muret
-Route de Seysses
-31600 Muret