16 détenus parmi les prisonniers politiques de Sidi Ifni-Aïtbaâmranne poursuivent leur grève de la faim illimitée pour le 7 janvier. Ils sont victimes d’enlèvements et d’arrestations arbitraires pendant ou suite aux événements de protestations populaires de Sidi Ifni. Ils sont incarcérés avec des détenus de droits communs, dans des cellules exiguës d’à peine 22 mètres carrés, où s’entassent 87 prisonniers. Plusieurs d’entre eux souffrent de pathologies graves et ils ont besoin d’interventions médicales urgentes, de soins et de régime alimentaire adapté. Brahim Barra souffre de graves problèmes rénaux, son cas nécessite une intervention chirurgicale urgente; Hassan Agharbi a des problèmes de prostate; Al Houari Assawlajane a un intestin artificiel et souffre d’asthme aigu; Karim Chara souffre d’un kyste au foie; Ahgoun Ahmed souffre de graves problèmes au niveau de la colonne vertébrale. Leur grève de la faim se poursuit dans l’indifférence des autorités marocaines. Seul le procureur s’est rendu à la prison de Tiznit pour dissuader les grévistes de poursuivre leur grève de la faim. Il a essuyé un refus catégorique. Malgré l’inquiétude pour la santé des leurs, le soutien des familles reste infaillible.

Liste des grévistes de la faim

Groupe de la prison d’Inzegane: Karim Chara; Atbib Abdelkader; Brahim Barra; Zakaria Rifi; Hassan Agharbi; Zine el Abidine Erradi.

Groupe de la prison de Tiznit: El Amrani Mohamed; Alkasbi Mustapha; Aarab Omar; Azzedine Amhil; Brahim Harbili; Al Houari Assawlajane; Miloud Boutkat; Abderahmane Dahbi; Boumzough El Houseine; Ahgoun Ahmed.

Des dizaines de milliers de manifestants (50.000?) ont défilé à Bruxelles pour dénoncer l’opération militaire israélienne à Gaza. C’était l’occasion pour le Secours Rouge/APAPC de porter la revendication de la libération de Georges Ibrahim Abdallah, avec un calicot et une diffusion massive de tracts. De nombreuses occasions ont ainsi été créées d’exposer l’histoire et la situation actuelle de Georges.

Manifestation pour Gaza

Manifestation pour Gaza

Communiqué du Comité pour la Libération de G. I. Abdallah

Georges Ibrahim Abdallah communiste combattant de la cause palestinienne est véritablement un otage de l’Etat français depuis bientôt un quart de siècle. Arrêté en 1984 à Lyon, Georges Abdallah est condamné en juillet 1986 à quatre ans de détention. Suite à une cascade de rebondissements politico-judiciaires, avec notamment des pressions du gouvernement des Etats-Unis, il est condamné en mars 1987 à la réclusion criminelle pour des actions revendiquées par son organisation, les FARL (Fractions Armées Révolutionnaires Libanaises). Il a terminé sa peine de sûreté en 1999 et il peut demander sa libération depuis cette date, ce qu’il a fait 7 fois, sans succès. Georges Abdallah est un combattant révolutionnaire qui représente encore aujourd’hui un risque pour les intérêts impérialistes français au Liban. La DST a dernièrement écrit aux juges chargés du dossier pour rappeler le motif politique du maintien en prison de Georges Abdallah. ‘Compte-tenu de l’implication de la France au Liban, de son soutien au gouvernement libanais et surtout de la présence militaire française dans le cadre de la FINUL renforcée, on ne peut exclure que Georges Ibrahim Abdallah use de son influence sur des mouvements extrémistes pour agir contre les intérêts français’. Le déroulement de l’examen de sa septième demande de libération conditionnelle est une illustration de l’acharnement judiciaire pour raison politique contre Georges Abdallah qui depuis 25 ans subit des lois et des tribunaux d’exceptions. Cet enchaînement de dates peut être rébarbatif à lire mais il est exemplaire du traitement par les fonctionnaires du ministère de la justice du dossier de Georges Abdallah.

6 février 2007: Georges Ibrahim Abdallah dépose sa 7e demande de libération conditionnelle. La date d’examen est fixée au 26 juin 2007.

26 juin 2007: Alors que Georges Abdallah est en salle de visioconférence à Lannemezan assisté de son avocat qui s’est déplacé de Paris, l’examen de la demande est reporté pour ‘problème technique’ au 4 septembre 2007.

Août 2007: L’audience du 4 septembre est reportée au 17 septembre 2007.

17 septembre 2007: Examen en première instance de la demande de libération conditionnelle, avec des déclarations islamophobes et anti-arabes de la part de la DST et de l’avocat de la partie civile Etatsunienne.

10 octobre 2007: La septième demande de libération conditionnelle de Georges Ibrahim Abdallah est refusée. Georges Abdallah fait appel. La dépêche AFP de l’époque rappelle justement les arguments politiques qui ont motivé cette décision.

20 décembre 2007: Examen en appel de la demande sans que Georges Abdallah puisse y assister. La décision est annoncée pour le 31 janvier 2008.

31 janvier 2008: La décision est reportée au 17 avril 2008.

25 février 2008: Loi sur la rétention de sûreté.

18 mars 2008: La justice décide d’entendre Georges Ibrahim Abdallah avant de prendre sa décision et date est fixée au 25 mars 2008.

25 mars 2008: Georges Ibrahim Abdallah est auditionné par visio-conférence.

17 avril 2008: Le jour annoncé de la décision, les juges décident d’appliquer à Georges Abdallah la nouvelle loi sur la rétention de sûreté. Il devra passer au Centre national d’observation de Fresnes pour une période de 6 semaines et une commission pluridisciplinaire devra donner son avis aux juges. L’audience est reportée sans qu’aucune date ne soit fixée.

5 août 2008: Transfert à Fresnes de Georges Abdallah. La procédure ‘d’observation de la dangerosité’ est tellement absurde que l’administration pénitentiaire peine à trouver des psychiatres complices.

4 septembre 2008: Le jour de l’audience décidé en avril 2008, les juges annoncent qu’il s’agit d’une audience de fixation de date. Le nouvel examen en appel de la demande de Georges Abdallah est reporté au 8 janvier 2008.

23 septembre 2008: Re-transfert de Georges Abdallah à la prison de Lannemezan.

3 novembre 2008: Alors que théoriquement la commission pluridisciplinaire a trois mois maximum pour remettre son rapport, la Ministre de la Justice publie un arrêté annulant cette contrainte de délai. La commission peut prendre des mois et des mois pour donner son avis.

Décembre 2008: Il est notifié à Georges Abdallah que la commission pluridisciplinaire étudiera son dossier le 22 janvier 2009.

8 janvier 2009: Les juges s’octroient un nouveau délai et l’audience est reportée au 26 mars 2009

26 mars 2009: Plus de deux ans après le dépôt de la demande de libération de Georges Abdallah, que se passera-t-il? Alors que les massacres sionistes s’amplifient en Palestine une décision politique sera-t-elle prise pour que Georges Abdallah soit libéré et que la bouffonnerie judiciaire cesse? Le 26 mars 2009, Georges Ibrahim Abdallah aura passé plus 8.900 jours dans les prisons françaises!!!

Athènes: 50 immigrants arrêtés dans les trois premiers jours du soulèvement, avec des peines de 18 mois de prison dans des jugements sans interprètes, et qui pourraient être expulsés (il y a des arrestations chaque jour, ce pourquoi le tableau est encore brouillé). En outre, le 7 décembre, il y a eu sept arrestations pour des petits délits (le 29 janvier un mineur sera jugé, et 6 adultes le 26 juin); le 9 décembre, il y a eu deux arrestations et une date pour le jugement a été fixée; le 11 décembre, 5 personnes ont été emprisonnées (trois de nationalité grecque et deux immigrants et le 15 décembre 4 autres). Le 18 décembre, 8 personnes accusées d’infractions ont été arrêtées.

Thessalonique: 21 arrêtés (3 mineurs passeront en jugement le 13 février 2009, et les autres, la plupart étrangers, ont été déclarés coupables, mais aucun n’est emprisonné. Toutefois, le nombre est très probablement plus grand).

Kozani: 34 arrêtés (les trois en prison sont : Ziambras, Papadimitriou, Mark, dans la prison de Grevena. Ce dernier est sérieusement blessé par des brûlures dans le nez provoquées par le gaz lacrymogène, et il a été transporté à l’hôpital d’Athènes).

Ptolemaida: 7 arrestations.

Larisa: 25 qui seraient arrêtés sous loi anti-terroriste. 17 étudiants, 4 adultes dans la prison de Korisalos.

Patras: 21 arrêtés (9 mineurs, aucun dans la prison).

Chania: 6 arrêtés (aucun en prison).

Heraklion: 22 arrêtés (11 pères pour ne pas s’être occupés de leurs fils (!), 7 mineurs (quatre d’entre eux doivent aller au commissariat une fois par mois pour des infractions plus petites), et 4 adultes dont 2 déclarés coupables doivent payer une caution (une caution de 1500 euro chacun, avec des amendes qui arrivent à approximativement à 2200 euro et visites à la police deux fois par mois).

Bowling: 6 arrestations (5 mineurs en jugement le 26 février, et un adulte, deux ans et dix mois avec sursis, par une caution de 1000 euro, en accord avec ses moyens).

Rethymo: 1 arrêté (le 15 décembre, un mineur a été arrêté, et ils ont poursuivi le père pour ne pas s’occuper de son fils. Aucun de des deux n’a été emprisonné, en accord avec leurs moyens).

Kavala: 2 arrestations (une le 7 décembre et l’autre le 10 décembre). Aucun en prison.

Kastoria: 1 mineur arrêté (amende de 4500 euro pour des dommages).

Zakynthos: 6 arrêtés (5 mineurs ont été mis en liberté sous conditions et seront jugés le 19 mars. Aucun en prison).

Rhodes: 18 arrestations (7 le 8 décembre, sous caution, 10 le 9 décembre – deux mineurs, trois étudiants d’institut, trois universitaires et deux travailleurs, libérés sous caution de 5000 euro et les adultes doivent aller une fois par mois à des commissariats, et les mineurs une fois par mois pour des dommages plus petits, et jeudi 10 décembre, ils ont pris un jeune de 17 ans lançant un cocktail Molotov dans la cour. Ils l’ont gardé jusqu’à hier, mercredi 17, quand ils l’ont libéré (la détention est basée sur une vidéo du téléphone mobile d’un témoin). On a poursuivi des pères pour ne pas s’occuper de leurs fils.

Total: 246 personnes arrêtées dont 66 en détention préventive. Il n’y a pas eu d’arrestations dans les villes suivantes où il y a eu des manifestations, protestations et confrontations : Serres, Chalkis, Ioannina, Veria, Xanthi, Komotini, Alexandroupolis, Drama, Trikala, Karditsa, Florina, Chios, Mytilene, Corinthe, Kefalonia, Lamia, Agrinio, Nafpaktos, Naousa, Syros, Amfissa, Samos, Corfu, Arta, Kalamata, Sparta, Tripoli, Missolonghi, Tower, Igoumenitsa.

Elle reste la seule incarcérée, avec Julien Coupat, dans l’affaire de Tarnac. C’est la décision de la Cour d’appel de Paris, qui a refusé hier la remise en liberté d’Yldune Lévy, la compagne de Julien Coupat mise en examen dans l’enquête sur les dégradations contre des lignes TGV. La chambre de l’instruction de la cour d’appel a suivi les réquisitions du parquet général qui demandait qu’une décision d’un juge des libertés et de la détention (JLD) s’opposant à la remise en liberté de la jeune femme soit confirmée. Le JLD avait justifié sa décision par le fait qu’Yldune Lévy n’avait pas encore été interrogée par le juge d’instruction chargé de l’enquête, Thierry Fragnoli. Sa première audition par le magistrat depuis sa mise en examen est prévue jeudi après-midi.

Pour lui écrire: Yldune LEVY, N° 369772 B, 6 Avenue des Peupliers, 91700 FLEURY MEROGIS, France.

Bilbao a connu hier 3 janvier, une de ses plus grandes manifestations de ces dernières années. Selon le comptage effectué, plus de 37.000 personnes ont soutenu cette mobilisation à l’appel d’Etxerat, (le comité de défense des droits des prisonniers politiques basques) et de plus de 40 organisations politiques, syndicales et sociales. Les manifestants demandaient la ‘fin de la dispersion’ des prisonniers basques et la libération des plus malades d’entre eux.

La stratégie cruelle des gouvernements espagnol et français ne génère que de la souffrance. Aujourd’hui sont maintenues en incarcération 10 prisonniers gravement malades ainsi que 28 autres qui ont accompli la totalité de leur peine‘, a déclaré devant la presse le porte-parole d’Etxerat, Polentzi Goikoetxea. Dans le cortège figuraient de nombreux dirigeants de la gauche basque abertzale, parmi lesquelles se trouvait Arnaldo Otegi, porte-parole historique du parti Batasuna aujourd’hui interdit.

De son côté, le parti Aralar (considéré comme un parti politique indépendantiste basque proche de la gauche abertzale, et opposé à la violence d’ETA) a demandé, par l’intermédiaire de son porte-parole Daniel Maeztu, la ‘remise en liberté immédiate de tous les prisonniers malades et de ceux qui ont accompli les trois quarts de leurs peines

Derrière la première banderole demandant la fin de la politique de dispersion des prisonniers basques, plusieurs centaines de personnes portaient à la main des photos de prisonniers de l’ETA, notamment celle de Garikoitz Aspiazu Rubina, alias ‘Txeroki’, désigné comme l’un des chefs de l’appareil militaire de l’organisation armée et arrêté en France au mois d’octobre dernier.

La manifestation est partie de la place Aita Donostia, à 500 mètres du siège d’Eitb (touché il y a quelques jours par un attentat à la voiture piégée), avant de parcourir la capitale de la Biscaye, pour finalement se retrouver devant la Mairie de Bilbao, où a été lu un communiqué d’Etxerat. Durant la progression, des manifestants se sont faits également entendre des voix appelant à l’amnestie totale des prisonniers ainsi que des slogans contre le parti basque PNV. Le moment le plus fort de cette journée a été quand les 37.000 basques ont entonné le ‘Gora Tagora’, le chant de lutte du Pays Basque, suivi de ‘Ator Ator Nutil Etxera’, le chant pour le retour des prisonniers.

Voir une vidéo de la manifestation

Les membres et sympathisants du Secours Rouge étaient présents à la manifestation de ce mercredi à Bruxelles pour réclamer la fin des bombardements sur Gaza. Les manifestants s’étaient rassemblés à partir de 14h sur la place de la Monnaie et ont rejoint vers 15h30 en fin de parcours la place des Martyrs en passant notamment par le boulevard de Berlaimont. Ils étaient 10.000. Quelques drapeaux israéliens ont été brûlés sur la place de Martyrs.

Manifestation pour Gaza

Manifestation pour Gaza

Manifestation pour Gaza
Manifestation pour Gaza

Traduction d’un article paru dans le journal Al Akhbar (décembre 2008), sans corrections ni précisions de notre part:

Carte de voeux

‘La famille du prisonnier politique libanais Georges Abdallah détenu en France a adressé une carte de voeux aux responsables libanais pour leur rappeler le dossier de son fils emprisonné depuis 1984 et qui rentre dans sa 26ième année de détention, soit deux fois et demi la durée qui avait été requise contre lui par le procureur de la République lors de son procès.

La famille a rappelé que les autorités françaises avaient récemment relâché des militants d’Action Directe accusés d’actions similaires à celles retenues contre Georges et que les autorités allemandes avaient également relaxé le chef de l’Organisation de l’Armée Rouge condamné à six peines de perpétuité, et trois peines successives de 15, 14 et 12 ans.

La famille Abdallah a demandé à la France ‘démocratique’ de relâcher de la même manière Georges Abdallah et pose la question cruciale suivante : comment expliquer que les autorités libanaises, aussi bien dans la ‘majorité’ que dans ‘l’opposition’, se refusent à assumer leur rôle naturel qui consiste à demander la libération de Georges ?

Pour rappel, la commission spéciale française créée sur le fondement de la loi Dati a décidé le 4 septembre dernier de prolonger la détention de Georges Abdallah. La loi Dati de début 2008 permet de prolonger la durée de détention d’un prisonnier déjà condamné même si les conditions de sa relaxe sont satisfaites.’

Carte de voeux

Au cours des années 1999 et 2000, s’inspirant des méthodes mises au point en Europe contre les prisonniers révolutionnaires, l’Etat fasciste turc a mené à bien un programme de construction de prisons spéciales (de type F) conçues sur le principe de l’isolement maximal, méthodique, permanent et de longue durée. L »isole’ent comme mode de détention (plutôt que comme mode de punition temporaire) est une forme de torture blanche pratiquée tant pour ses effets à court terme (le retrait des prisonniers de la vie politique) que pour ses effets à long terme (la destruction de la santé mentale des prisonniers). De plus, l’isolement met les prisonniers à la merci des tortionnaires, alors que la détention en groupe limitait les exactions dans les prisons.

Il y avait alors 9000 prisonniers politiques en Turquie, pour moitié issus du mouvement de libération nationale du Kurdistan, pour moitié issus des organisations communistes révolutionnaires. 800 prisonnières et prisonniers appartenant à trois organisations révolutionnaires, le Parti-Front Révolutionnaire de Libération du Peuple, le Parti Communiste de Turquie Marxiste-Léniniste, et le Parti Communiste des Travailleurs de Turquie, ont commencé le 20 octobre 2000 une grève de la faim au finish pour s’opposer aux transferts dans les premières nouvelles prisons d’isolement.

Tout a été fait pour briser cette lutte. Les 19, 20 et 21 décembre 2000, la gendarmerie et les commandos de l’armée ont attaqué à l’explosif, au gaz de combat, à la grenade incendiaire et à l’arme automatique les dortoirs de vingt pénitenciers où s’étaient barricadés les prisonniers révolutionnaires. 32 prisonniers et prisonnières ont trouvés la mort dans ces assauts, les autres, le plus souvent cruellement blessés, bras et jambes cassés, ont été jetés sans soin dans les cellules-cachots des prisons de type F. Turquie, des militants turcs à Bruxelles ont appelé au jugement des assassins.

Calicot pour les prisonniers turcs

Manifestation pour les prisonniers turcs

Calicot pour les prisonniers turcs
Manifestation pour les prisonniers turcs