Vendredi 6 septembre, les procureurs du comté de Mortonont (Dakota du nord) ont lancé un mandat d’arrêt contre un homme accusé d’avoir participé à une émeute contre le projet de pipeline Dakota Access il y a tout juste trois ans. Le militant est également poursuivit pour « conspiration criminelle en vue de commettre un délit ». Les enquêteurs s’appuient sur l’ADN recueilli sur un mégot de cigarette trouvé sur les lieux. Le profil ADN du militant avait, en effet, été enregistré lors d’une arrestation antérieure et les responsables des laboratoires criminels du Dakota du Nord avaient fait le lien le mois dernier. Les accusations concernent une manifestation du 6 septembre 2016 dans la réserve de Standing Rock. Plus de 100 manifestants, la plupart masqués, avaient interrompu les travaux de construction du pipeline et saboté du matériel. Plus de 700 personnes avaient été arrêté dans le cadre de cette lutte (voir notre article).

La mobilisation à Standing Rock

La chercheuse et militante syndicale Atefeh Rangriz a été arrêtée le 1er Mai avec 35 autres militants syndicaux alors qu’elle participait à un rassemblement pacifique organisée à l’occasion de la Journée internationale du travail devant le parlement iranien à Téhéran, qui a été violemment dispersée par des agents de la sécurité et du renseignement. À la suite de son arrestation, Atefeh Rangriz a été placée en isolement cellulaire dans la section 209 de la prison d’Evine à Téhéran pendant plusieurs semaines, sans pouvoir entrer en contact avec sa famille. Le 8 juillet, après des semaines d’interrogatoires menés par des agents des services du renseignement, elle a été conduite au bureau du procureur de la prison d’Evine et inculpée de « rassemblement et collusion contre la sécurité nationale », de « propagande contre le système », de « trouble à l’ordre public » et d ‘« insultes d’agents en service ». Depuis la mi-juin, elle est détenue dans la prison de Qarchak, près de Téhéran. Elle a comparu devant le tribunal le 5 août 2019 qui l’a condamné à 11 ans et six mois de prison et à 74 coups de fouet.

Certains des participants au rassemblement du 1er Mai ont été libérés, mais d’autres, notamment la journaliste Marzieh Amiri, ont été condamnées à des peines d’emprisonnement. Marzieh Amiri a été condamnée à 10 ans et six mois de prison et à 148 coups de fouet. Entre-temps, le tribunal a condamné deux employés de la compagnie de bus de Téhéran à la prison et à des coups de fouet pour avoir participé à la manifestation de la fête du travail. Nasrin Javadi, une travailleuse retraitée de la sécurité sociale, a été condamnée à 7 ans de prison et à 74 coups de fouet. Rasoul Taleb Moghadam, chauffeur de bus, a été condamné à 74 coups de fouet, deux ans d’emprisonnement et deux ans en exil. Il est également sous le coup d’une interdiction d’utiliser un téléphone portable.

Atefeh Rangriz

Neuf prisonniers politiques palestiniens sont toujours en grève de la faim, dont Hothaifa Halabia, 28 ans, d’Abou Dis près de Jérusalem, qui souffre de cancer, et ne s’alimente plus depuis 64 jours pour protester contre sa détention « administrative ». L’occupant refuse y compris de fixer une limite pour sa détention sans inculpation ni procès. Il envisage d’arrêter également de boire dans le tout prochains jours.

Tarek Qadan, 46 years, d’Arraba près de Jénine est en grève de la faim depuis 32 jours, emprisonné à plusieurs reprises par l’occupant et également en détention « administrative ».
Ahmed Ghannam, 42 ans, également atteint de cancer, arrêté au début juillet, en grève de la faim de50 jours pour la même raison.
Soltan khalof, 38 ans de Barqin près de Jénine, ne s’alimente plus depuis 46 jours.
Ismail Ali, d’Abou Dis, en grève de la faim depuis 40 jours.
Naser Aljadaaa, 30 ans, de Barkin (Jénine), en grève de la faim depuis 25 jours.
Thaer Hamdan , 21 years, de Ramallah, en grève de la faim depuis 21 jours.
Fadi Alhrob, 27 ans de Dora (Hebron ), en grève de la faim depuis 20 jours.
Hamam Abo Rahma, 28 ans, de Rima ( Ramallah), arrêté quelques jours avant son mariage, en grève de la faim depuis 8 jours.

Hothaifa Halabia

Le 26 août, Wajdi al-Awawdeh un des prisonniers en grève de la faim a remporté celle-ci en concluant un accord confirmant sa libération en février 2020. Les sept autres prisonniers (Huzaifa Halabiya, Ahmed Ghannam, Sultan Khallouf, Ismail Ali, Tareq Qaadan, Nasser al-Jada et Thaer Hamdan) continuent eux leur grève. Huzaifa Halabiya en est à son 59e jour de grève. La section pénitentiaire du Front Populaire pour la Libération de la Palestine (FPLP) a déclaré qu’elle poursuivait ses efforts pour parvenir à un accord en vue d’obtenir sa libération et qu’il était déterminé à poursuivre son action jusqu’à ce que ses demandes soient satisfaites. Ces grèves de la faim visent à protester contre le régime de détention administrative : emprisonnement par Israël sans inculpation ni jugement (voir notre article).

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Six des 28 prisonniers en grève de la faim (archive)

Lundi 26 août au matin en Cisjordanie occupée, l’occupation israélienne a arrêté neuf cadres et militants du Front Populaire pour la Libération de la Palestine (FPLP). Ces arrestations ont eu lieu à Ramallah et font partie de la stratégie d’emprisonnement à grande échelles de l’armée israélienne contre les cadres du FPLP et plus généralement la résistance palestinienne.

Plus d’infos ici 

Arrestation de membres du FPLP (archive)

Mercredi 21 août au soir, la section pénitentiaire du Front Populaire pour la Libération de la Palestine a annoncé qu’un certain nombre de prisonniers palestiniens se mettraient en grève de la faim pour 3 jours dès le lendemain pour soutenir Huzaifa Halabiya et ses camarades grévistes de la faim (voir notre article). Huzaifa Halabiya est en grève de la faim depuis 53 jours contre son emprisonnement sans inculpation ni jugement sous le régime de la détention administrative israélienne. Huit prisonniers sont actuellement en grève de la faim et près de 50 autres ont déjà participé à des grèves de solidarité dans les prisons israéliennes.

Lors du lancement de la grève, des manifestations étaient prévues dans toute la Palestine occupée, notamment une manifestation à Gaza dans les bureaux du Haut-Commissaire aux droits de l’homme et une manifestation devant la prison d’Ofer. À Eizariya et à Abu Dis à Jérusalem, les deux villes ont assisté à une grève générale des commerçants visant à soutenir Halabiya et un autre prisonnier Ismail Ali, tous deux originaires de la région. La grève générale a fait suite à une manifestation de mercredi soir qui a rassemblé des centaines de personnes. Cette manifestation a été durement réprimée par les forces d’occupation qui ont fait usage de gaz lacrymogènes, de grenades assourdissantes et de balles en métal recouvert de caoutchouc.

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Théo El Ghozzi, ouvrier nantais, militant maoïste emprisonné est en grève de la faim depuis le 22 juillet. Il revendique la reconnaissance de son statut de prisonniers politique, son transfert à la prison de Riom, et la libération des prisonniers politiques, particulièrement celle de Georges Ibrahim Abdallah. Les initiatives solidaires se succèdent avec l’occupation du consulat de France à Montréal (voir notre article) mais aussi des tags en Irlande, aux États-Unis et en Belgique (sur la gare de Bruxelles-Midi).

tag sur la gare de Bruxelles-Midi

Tag et affichages à Austin (Texas)

Lundi soir, 19 août, le Commando Thomas Meyer-Falk a incendié plusieurs véhicules de chantier sur le site de construction de la prison de Zwickau Marienthal. Une excavatrice a été complètement brûlée, les quatre autres excavatrices et une chargeuse frontale ont été endommagées par l’ incendie et rendues partiellement inutilisables. Cette action est dédiée en particulier à Loïc Schneider, au Park Bench 3 et au Basel 18.

Pour plus d’information, lire le communiqué (en anglais).

Une vingtaine de groupes de soutien se sont créés en soutien à Vincenzo Vecchi, l’activiste italien menacé d’extradition. Des rassemblements sont prévus ce lundi 19 août à Rochefort-en-Terre, Rennes, Nantes, Lorient, Saint-Brieuc, Douarnenez, Guingamp, Auray, Morlaix, Brest, Pontivy, Langon, Saint-Malo et ailleurs. Les soutiens de Vincenzo Vecchi ont aussi prévu d’être présents jeudi 22, à 9 h, au parlement de Bretagne, à Rennes, à l’audience demandant sa liberté conditionnelle, puis le lendemain, vendredi 23, à 10 h, toujours devant le Parlement de Bretagne à l’audience concernant la demande de complément d’informations à l’Italie.

Arrêté le 8 août 2019, Vincenzo Vecchi, 46 ans, vivait sous une fausse identité depuis 8 ans, près de Rochefort-en-Terre (voir notre article). Il avait quitté l’Italie qui l’avait condamné à 11 ans et 6 mois de prison pour sa participation aux manifestations anti-G8, à Gênes en 2001, et à une manifestation antifasciste en 2006, à Milan. Vincenzo a été condamné sur la base du code Rocco, introduit en 1930 dans la loi italienne sous Mussolini. Le texte permet, au nom de la notion de « concours moral », de sanctionner la simple présence à des manifestations considérées comme insurrectionnelles sans preuve factuelle. C’est en vertu de cette loi que Vincenzo et neuf autres militants, baptisés les « dix de Gênes », ont écopé de peines très lourdes allant de huit à quinze ans de prison.

Rassemblement le 1A4 août devant la Cour d'appel de Rennes