Il y a 17 ans aujourd’hui les USA ouvraient, dans le cadre de la « guerre contre le terrorisme » consécutif aux attentats du 11 septembre, la prison de Guananamo, une zone de non-droit et de torture. Notre Secours Rouge était présent avec un appel à la libération de Mumia Abu Jamal, Leonard Peltier, Kevin Rashid Jonhson et d’autres prisonniers politiques progressistes aux USA. Pour cet anniversaire des rassemblements ont eu lieu aux USA et ailleurs.

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A Washington, devant la Cour Suprême

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A Washington, devant la Cour Suprême

L’augmentation de l’âge moyen et de la durée des détentions fait en sorte que le pourcentage de prisonniers basques malades se multiplie. À ce jour, Jaiki Hadi compte 21 prisonniers atteints de maladies graves et incurables; 15 sont sur la liste publique et 6 préfèrent réserver leur anonymat pour le moment. On peut évoquer le cas de Kepa Arronategi qui souffre d’une grave maladie psychique, les autorités espagnoles elles-mêmes ayant reconnu cette situation avec son transfert à Zuera.

Cette liste comprend également Gurutz Maiza, 69 ans et Joseba Erostegi (Antzuola, 66 ans, souffrant de plusieurs pathologies graves. Ils sont ajoutés aux cas connus de Txus Martin, Josetxo Arizkuren, Gari Arruarte, Iñaki Etxeberria, Aitzol Gogorza, Ibon Iparragirre, Ibon Fernández Iradi, Jagoba Codó, Gorka Fraile, Joseba Borde, Mikel Arrieta et Mikel Otegi. Les six autres, anonymes souffrent des problèmes aussi graves: cancer de la prostate, spondylarthrite ankylosante, tumeur des testicules, dépression sévère … ils ont 40 et 61 ans et la plupart sont détenus depuis presque 20 ans.

La carence des soins et les maladies psychiques, en raison de leur nature destructrice de l’esprit et des changements irréversibles qu’ils engendrent, sont préoccupants. L’année passée a vu le suicide à Puerto de Xabier Rey. Le cas de Kepa del Hoyo, décédé en juillet 2017 à Badajoz, est le résultat d’une précédente crise cardiaque qui n’a pas été diagnostiquée correctement en prison.

Les funérailles de Kepa del Hoyo, mort des suite d’un infarctus ni détecté ni soigné

Les funérailles de Kepa del Hoyo, mort des suite d'un infarctus ni détecté ni soigné

Le 4e procès (voir notre précédent article) contre les membres de Lutte Révolutionnaire se poursuit à Athènes. La première partie (lecture des pièces de procédure et d’instruction) n’est pas encore terminée. Pour le mois de janvier, le tribunal se réunira les 7, 8 et 22 janvier. Le tour des témoignages de la défense viendra au plus tôt le 22 janvier, sinon en février. Quand au procès pour la tentative d’évasion commencé il y a deux mois, il n’en est encore qu’au début. Cinq témoins ont été entendus jusqu’à présent, dont le pilote d’hélicoptère détourné, qui était un ex-policier.

Pola Roupa et Nikos Maziotis

Pola Roupa et Nikos Maziotis

Mercredi 2 janvier, le ministre de la sécurité intérieure israélienne, Gilad Ardenne a annoncé une nouvelle série de mesures punitives de détention contre les prisonniers palestiniens. Parmi les mesures de punition, l’abolition de la séparation des prisonniers sur une base organisationnelle, la suppression des dépôts financiers, le rationnement de l’eau et de l’accès à la télévision, des mesures visant à empêcher les détenus de préparer leur propre nourriture, ainsi que la réduction des visites des familles au minimum.

Le nombre total de prisonniers palestiniens à l’intérieur des prisons israéliennes était d’environ 6 000 prisonniers répartis entre 22 prisons à la fin de l’année 2018. Parmi eux se trouvent 250 enfants, 8 députés du Conseil législatif, 27 journalistes et 450 détenus administratifs.

Arrestation d’un enfant en Cisjordanie occupée (archive)

Arrestation d'un enfant en Cisjordanie occupée (archive)

Les prisonniers du MLKP se joindront à la grève de la faim pour Öcalan à partir de demain et jusqu’au mardi 8 janvier. Le but de cette grève, lancée par la coprésidente du DTK et députée du HDP Leyla Güven, est de mettre fin au régime d’isolement imposé à Öcalan et de lutter pour sa libération. De nombreuses grèves de la faim ont été menées pour soutenir celle de Leyla Güven (voir nos articles ici, ici ici et ici).

Meeting du MLKP (archive)

Meeting du MLKP (archive)

Le réseau Samidoun, qui organise la solidarité avec les prisonniers palestiniens, appelle à une semaine internationale d’action pour la libération de Ahmad Sa’adat du 15 au 22 janvier 2019. Ahmad Sa’adat est le secrétaire général du FPLP et a été arrêté il y a 17 ans. Il a durant son enfermement été condamné à une peine de 30 ans de prison. Pour marquer le dixième anniversaire de cette condamnation, le réseau Samidoun appelle à l’organisation d’événements et d’actions pour appeler à la libération de Ahmad Sa’adat et de tout les prisonniers palestiniens. Plus d’infos ici.

Semaine internationale d’action pour Ahmad Sa’adat

Semaine internationale d'action pour Ahmad Sa’adat

La commission de la libération conditionnelle de l’État de New York a refusé pour la neuvième fois la remise en liberté de Jalil Muntaqim, un ancien Black Panther emprisonné depuis 47 ans. Cette commission, composée de trois membres a voté à deux voix contre une le maintien en détention de Jalil Muntaqim. Jalil Muntaqim, alias Anthony Bottom, est incarcéré dans l’établissement pénitentiaire à sécurité maximale de Sullivan, dans le nord de l’État de New York.

Jalil Muntaqim avait été condamné pour la mort de deux policiers tués dans une fusillade à Harlem. À l’époque, la Black Liberation Army avait revendiqué la responsabilité de l’attaque. Muntaqim, alors âgé de 19 ans, Herman Bell et Albert «Nuh» Washington avaient été arrêtés quelques semaines après la fusillade. Albert «Nuh» Washington est mort en prison en 2000. Herman Bell a récemment été libéré, il avait exprimé sa condamnation de l’action de 1971.

Jalil Muntaqim, AKA Anthony Bottom

Jalil Muntaqim, AKA Anthony Bottom

Depuis début novembre, les travailleurs du Groupe sidérurgique national iranien (INSIG) de la ville d’Ahvaz sont en grève pour réclamer le paiement de plusieurs mois de salaires impayés et des garanties pour la sécurité de leur emploi (voir notre article). Lundi 17 décembre, 31 sidérurgistes grévistes ont été arrêtés, principalement à leur domicile, durant des raids organisés de nuit, 10 autres seront arrêtés le mardi 18. Certains d’entre eux ont été battus par la police devant leur famille et des effets personnels ont été saisis, dont les téléphones portables. Sur les 41 arrêtés, 31 ont été emmenés à la prison de Sheyban (à Ahvaz). Dans la matinée du 19 décembre, la police et des Gardiens de la Révolution ont encerclé des quartiers de la ville d’Ahvaz pour empêcher les rassemblements de travailleurs à l’usine. Un groupe de travailleurs a malgré tout manifesté, notamment pour appeler à la libération de leurs collègues arrêtés.

Des travailleurs d’INSIG en grève

Des travailleurs d'INSIG en grève

Esmail Bakhshi, représentant des travailleurs de Haft Tappeh Sugarcane Mill, a été libéré ce mercredi 12 décembre.

Esmail Bakhshi avait été arrêté le 18 novembre avec d’autres syndicalistes et defenseurs des droits civils. Il avait également été torturé durant sa détention (voir notre article). Ali Nejati, l’ancien président du syndicat des ouvriers d’Haft Tappeh, qui avait été arrêté le 29 novembre, reste toujours en prison, ainsi que la défenseuse des droits civils Sepideh Qolian arrêtée également le 18 novembre.

Esmail Bakhshi

Esmail Bakhshi

Mardi 11 décembre, des jeunes de Montois ont manifesté sur la Grand Place pour la libération de Mustapha Awad enfermé à la prison israélienne de Gilboa depuis 145 jours pour avoir critiqué la politique d’occupation d’Israél. Il a été condamné à un an de prison le 28 novembre pour « appartenance à une organisation illégale » (ndlr : le FPLP) (voir notre article). Cette manifestation a été organisée par la troupe Raj’een Dabkeh, une troupe de danse engagée politiquement pour la Palestine et créée par Mustapha Awad.

Manifestation de soutien à Mustapha Awad à Mons, le 11 décembre 2018

Manifestation de soutien à Mustapha Awad à Mons, le 11 décembre 2018