Les maires élus des 4 municipalités ainsi que les co-maires d’Iğdır, Eylem Çelik et Yaşar Akkuş, les co-maires de Siirt, Berivan Helen Işık et Peymandara Turhan, les co-maires de Baykan, Ramazan Sarsılmaz et Özden Gülmez, les co-maires Kurtalan, Baran Akgül et Esmer Baran ont été arrêtés par la police turque lors de raid effectués aux domiciles des élus HDP. 44 municipalités kurdes sur les 65 remportées par le parti démocratique des peuples (HDP) lors des élections municipales du 31 mars 2019, sont aujourd’hui dirigées par des administrateurs désignés par l’Etat à la place des maires élus. Plus d’infos ici.

Encore 4 maires du HDP arrêtés et remplacés

Patxi Ruiz est en grève de la faim et de la soif depuis trois jours pour réclamer son retour dans le module 8 de la prison de Murcia. Il avait, en effet, été transféré vers un autre module afin de le séparer d’autres prisonniers politiques par un gardien d’extrême-droite qui l’a menacé. Depuis le début de son action aucun médecin n’est venu le voir. Plusieurs autres prisonniers ont manifesté leur solidarité dont trois détenus à la prison de Puerto III qui sont en grève de la faim depuis trois jours. Quatre autres personnes ont entamé une grève de la faim hier après-midi (l’une d’entre elles le fera par intermittence, toutes les 24 heures). Patxi Ruiz est un ancien membre de ETA. Il purge une peine de trente ans de prison pour avoir exécuté, en 1998, un conseillé de l’UPN à la mairie de Pampelune.

EDIT : Il y avait une erreur dans l’article ci-dessus: Patxi Ruíz ne fait pas la grève pour sa libération. Il demande de retourner au quartier 8 de cette prison ou un collectif de prisonniers a été constitué (et dont il est accusé d’être le leader). Il a été transféré et menacé par un gardien d’extrême droite et demande donc à retourner au quartier 8 et de ne plus être agressé ni menacé. Le mouvement de soutien s’étend un peu plus que d’habitude pour un mouvement issu du secteur des prisonniers politiques qui refusent la reddition politique.

 

Patxi Ruiz

Mardi 12 mai, une émeute s’est déclenchée au Centre de réinsertion sociale de Colima. Les prisonniers exigeaient de mesures de confinement plus efficaces et ont déclenché un incendie. Le mouvement a été réprimé au bout deux heures avec la participation de la police d’État ainsi que des forces fédérales. Des coups de feu ont été entendus et on signale au moins 9 prisonniers blessés. Le même jour, une tentative d’émeute a éclaté à la prison d’État de Chalco, dans l’État de Mexico. Les prisonniers se plaignaient des restrictions imposées aux visites familiales pour empêcher la propagation de Covid-19. Le directeur de la prison, a demandé le soutien du Secrétariat à la sécurité, qui a déployé 200 éléments du groupe spécial qui ne sont finalement pas intervenus. La tentative de révolte a finalement pu être réprimée par les gardiens.

Émeute et tentative d'émeute dans deux prisons du Mexique

Lundi 4 mai, trois cadres du Parti Communiste du Népal (maoïste) clandestin ont été arrêtés dans la municipalité de Mai du district d’Ilam. Les trois prisonniers sont Pushpa Koirala, responsable du district de lam de Sankhuwasabha, Pasang Sherpa cadre du district de Taplejung et Pasang Tamang cadre du district d’Udayapur. Selon la police, ils auraient été arrêtés dans un local contenant 19 détonateurs, une bombe, un tuyau rempli d’explosifs, une grenade, un mètre de cordon explosif, différents engins explosifs improvisés (IED)…

Netra Bikram Chand, dirigeant du Parti Communiste du Népal (maoïste) clandestin

Dimanche 3 mai, une émeute a éclaté dans la prison pour hommes de Santiago del Estero située dans la province d’Alsina. La révolte a commencé vers dix heures du soir depuis le pavillon J avant de s’étendre aux autres secteurs. La police et l’infanterie sont intervenus en nombre pour réprimer le mouvement et des coups de feu ont été entendus. On dénombre 13 prisonniers blessés.

Mutinerie de la prison de Varones

Vendredi 1er mai, les prisonniers, de la prison de Guanare dans l’État de Portuguesa, se sont révoltés. Ils protestaient contre le manque de nourriture que les gardiens auraient refusé de servir. Selon les autorités, ils auraient tenté de mener une évasion massive. Au moins 47 personnes seraient mortes et 75 autres blessées. Le bilan officiel est de 17 morts.

Révolte à la prison de Guanare

Dimanche 3 mai, un groupe de mercenaire a tenté une incursion maritime armée depuis la Colombie. Huit personnes ont été tuées, une douzaine d’autres ont été arrêtées, dont deux ressortissants états-uniens. À Miami, Jordan Goudreau, un états-unien de 43 ans, vétéran d’Afghanistan et directeur d’une entreprise de conseil en sécurité, la SilverCorp USA, affirme avoir dirigé cette opération baptisée « Gedeon ». Plusieurs groupes de militaires vénézuéliens déserteurs revendiquent l’opération « Gedeon » dans des vidéos publiées sur les réseaux sociaux. Sur l’une d’entre elles, un capitaine de la garde nationale, Javier Nieto, apparaît aux côtés de Jordan Goudreau. Il y expliquait que plusieurs cellules, entrainées en Colombie, sont en action, pour atteindre, entre autres, le cœur de Caracas. Lundi, deux nouveaux groupes de mercenaires ont été interceptés sur la côte vénézuélienne. À Chuao, un village producteur de cacao dans l’état d’Aragua, à 80 km à l’ouest de Caracas, huit individus ont été arrêtés. Parmi les détenus se trouvent Antonio Sequea, un militaire qui avait participé à la tentative de soulèvement militaire avortée du 30 avril 2019. Caracas n’exclut pas que d’autres commandos soient toujours opérationnels. L’armée, qui reste en état d’alerte, dit avoir déployé 25 000 soldats pour les neutraliser. Interviewé par la presse vénézuélienne et américaine, M. Goudreau a déclaré que l’opération « Gedeon » avait été négociée avec M. Guaido pour un montant de 213 millions de dollars.

Tentative d'invasion au Venezuela

Lundi 27 avril, des militants ont érigé une barricade sur l’avenue Salvador Allende pour bloquer la circulation du port d’Antofagasta. Le lendemain, une autre barricade a été érigée et incendiée sur l’avenue Óscar Bonilla. Au cours de ce deuxième blocage, les carabiniers sont parvenus a identifier deux personnes. Les deux militants ont chacun été condamnés à 61 jours d’emprisonnement pour « entrave méchante à la circulation ».

Deux militants condamnés pour avoir érigé une barricade

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Samedi 2 mai, les prisonniers de la prison de Puraquequara à Manaus, au Brésil, se sont mutinés et ont pris 7 gardiens en otage. La révolte a commencé vers 6 heures du matin, pendant le petit déjeuner, lorsque les prisonniers ont scié à travers les grilles de deux cellules et ont capturés les gardiens. Les prisonniers se sont ensuite rassemblés dans des tours à eau situées à l’extérieur de la prison pour protester en amenant les gardiens capturés avec eux. Les prisonniers réclament de meilleures conditions à l’intérieur de la prison et pour protester contre la suspension de toutes les visites. La prison compte actuellement 1 079 prisonniers. Environ 200 proches des prisonniers se sont rassemblaient à l’extérieur de la prison durant la révolte. Les gardiens ont finalement été libérés et la révolte s’est clôturée, semble-t-il, sans aucun mort, ni blessé.

Mutinerie à la prison de Puraquequara

 

Mercredi 29 avril, une émeute a éclaté à la prison de Pademba Road à Freetown. Les prisonniers ont incendié un certain nombre de bâtiments et se sont affrontés avec les gardiens. La police et les forces de sécurité sont intervenues pour réprimer le mouvement et des coups de feu ont été entendus. Plusieurs dizaines de détenus ont été blessés. La prison de Pademba, qui est conçue pour contenir 324 détenus mais en abrite aujourd’hui plus de 1 000. Ce surpeuplement a augmenté ces derniers jours avec le transfert des détenus d’un centre de réinsertion vers la prison, en raison de la pandémie. Un détenu récemment arrivé était tombé malade lundi du coronavirus, ce qui semble être l’élément déclencheur de l’émeute.

Mutinerie de la prison de Pademba Road

En 2010, un Fonds de solidarité pour les militants emprisonnés et persécutés était créé en Grèce. L’objectif fondamental de la structure est d’assurer des conditions de vie décentes aux camarades emprisonnés mais aussi de participer renforcer politiquement le mouvement en créant des liens de solidarité. En ce moment, le Fonds de solidarité soutient 24 prisonnières et prisonniers sur une base mensuelle régulière; Athanassopoulou Konstantina, Valavani Dimitra, Yagtzoglou Konstantinos, Dimitrakis Giannis, Koufontinas Dimitris, Kostaris Iraklis, Michailidis Giannis, Xiros Savvas, Petrakakos Giorgos, Sakkas Kostas, Seisidis Marios, Stathopoulos Vlakis, Kodari et Karl Hazal Seçer, Sinan Oktay Özen, Sinan Çam, Ali Ercan Gökoğlu, Burak Ağarmış, Halil Demir, Hasan Kaya, Anıl Sayar, İsmail Zat, Şadi Naci Özpolat). Le Fond essaye également de couvrir les frais juridiques et les cautions des camarades persécutés pour leur identité politique, leurs actes ou même pour leurs relations familiales ou de camarade avec des militants emprisonnés. Suite à l’épidémie de Coronavirus et les mesures du confinement qui y sont liés, le Fond a des difficulté à sécuriser les ressources financière nécessaires à son action. Il appelle donc à un soutien financier via une campagne de donations. Plus d’infos et donations ici.

Appel à un soutien financier pour les révolutionnaires emprisonné·es