Le président du syndicat indépendantiste de Nouvelle-Calédonie USTKE, Gérard Jodar, a été condamné lundi à Nouméa à un an de prison ferme pour ‘entrave à la circulation d’un aéronef‘. La même peine a été prononcée à l’encontre d’un autre responsable du syndicat, Michel Safoka. En tout, vingt-huit militants étaient poursuivis; de 4 à 12 mois de prison ferme ont été prononcés pour six d’entre eux. Tous vont faire appel. En mai dernier, dans le cadre du conflit déclenché par le licenciement abusif d’une employée de la compagnie Aircal, plusieurs centaines de militants USTKE avaient marché sur l’aérodrome de Magenta. Le Haut commissaire de la République, Yves Dassonville, avait fait donner les gendarmes mobiles et le GIPN (Groupe d’intervention de la police nationale). Des échauffourées avaient éclaté avec la police et certains manifestants étaient montés à bord de deux appareils de la compagnie Aircal.

Après le conflit chez Carsud (Veolia) en janvier 2008, qui avait déjà mené ses dirigeants au tribunal, l’organisation, majoritaire en Nouvelle-Calédonie fait surtout les frais, une fois de plus, de la répression féroce qui sanctionne toute action syndicale sur l’île. Sur ce territoire, le code du travail français ne s’applique pas, les conseils de prud’hommes n’existent pas, et le Mouvement des entreprises de France (Medef) local appelle les entreprises à sanctionner les travailleurs qui se mettent en grève pour défendre le droit syndical. L’USTKE a encore aggravé son cas en étant à l’origine de la création du Parti travailliste, parti indépendantiste radical dont la naissance inquiète autant la droite que les indépendantistes institutionnels.

La Cour française de Cassation a rejeté le pourvoi formé par le parquet général contre l’annulation du procès d’appel dans l’affaire du McDonald’s de Quévert (l’explosion avait causé la mort d’une personne le 19 avril 2000). En novembre 2008, la Cour d’Assises d’Appel (spécialement composée) de Paris avait rejeté l’appel formé par le parquet contre trois militants de la gauche indépendantiste bretonne, Christian Georgeault, Pascal Laizé et Gaël Roblin, qui avaient été acquittés dans l’Affaire de Quévert le 26 mars 2004. L’acquittement de ces militants est donc définitif.

Aujourd’hui commence à Istanbul le sixième procès contre les militants révolutionnaires proches du MLKP: 130 journalistes, animateurs de radio, écrivains, syndicalistes, femmes militantes et jeunes activistes avaient été mis en garde à vue à la suite de vastes opérations policières et 45 d’entre eux ont été emprisonnés. Le Président Général de Limter-Is Union, Cem Dinc ainsi que son Secrétaire General, Zafer Tektas, le Président Général du syndicat Tekstil-Sen, Ayse Yumli Yeter et son Secrétaire Général Sevim Kaptan Olcmez, le nouveau coordinateur du journal Atilim, Sinan Gercek, la Présidente de l’Association des Femmes Travailleuses (EKD) à Istanbul, Cicek Otlu, le représentant de la Plateforme Socialiste des Opprimés (ESP) à Istanbul Figen Yuksekdag, l’éditeur du journal Dayanisma, Emin Orhan, le chroniqueur du journal Atilim Hasan Cosar et ses travailleurs Ozge Kelekci, Mehmet Guzel, Serdal Isik, se trouvent également parmi ceux qui ont été emprisonnés.

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La Cour de cassation a rejeté ce mercredi après-midi le pourvoi formé par Nizar Trabelsi contre l’arrêt de la chambre des mises en accusation de Bruxelles qui, le 19 février dernier, avait autorisé son extradition vers les Etats-Unis. La haute Cour ne voit aucun vice de procédure et aucune faute de droit susceptible d’entraîner la mise à néant de l’arrêt. L’islamiste Trabelsi a été condamné à 10 ans de prison ferme par la cour d’appel de Bruxelles, le 9 juin 2004, pour un projet d’attentat contre la base américaine de Kleine-Brogel, en Belgique. Il avait été arrêté le 14 septembre 2001 et est toujours détenu.

Selon toute probabilité, le ministre de la Justice, à qui appartient la décision ultime, va donner son feu vert à l’extradition, lorsque le détenu aura fini de purger sa peine en Belgique. Trabelsi sera jugé et condamné aux USA pour les mêmes faits qui lui ont valu une condamnation et une peine en Belgique! Toute l’antipathie que nous avons envers le projet réactionnaire et obscurantiste de l’islamiste Trabelsi ne doit pas nous empêcher de remarquer qu’il y a là un nouveau saut ‘qualitatif’ dans la répression, un saut qui pourra être étendu à d’autres catégories de militants emprisonnés.

Le procès des trois tourangeaux, accusés d’avoir acheté une serpillère et du white-spirit pendant le contre sommet de l’OTAN s’est tenu lundi 22 à la première heure, et de manière expéditive. Le verdict est de 4 mois avec sursis. C’est ce que réclamait le procureur après avoir requalifié (à la baisse) l’inculpation. Les trois inculpés avaient passé auparavant un mois en préventive et comparus dans deux procès: l’un en comparution immédiate et l’un le 5 mai dernier qui avait abouti à une nullité qui les avaient libérés.

Sept personnes sont encore dans la prison strasbourgeoise suite aux manifestations de l’OTAN. Trois seront en fin de peine courant août et devraient être libérés alors. Deux sont encore en instruction. Deux purgent une peine d’un an ferme.

Le premier juillet 2009, à 9h, devant la 2ème chambre du tribunal correctionnel de Paris, trois antifascistes parisiens passeront devant la justice, soupçonnés d’avoir participé en mai 2008 à des actions antifascistes contre un meeting du groupuscule néofasciste Les Identitaires. Les faits incriminés (des graffitis…) sont sans rapport avec l’acharnement policier et judiciaire dont ils ont fait l’objet: perquisitions, gardes à vue prolongées, mobilisation d’une dizaine de fonctionnaires pendant 4 mois, technologies de repérage des téléphones portables et d’Internet, relevés d’empreintes ADN…

Ce procès nous rappelle que l’antifascisme est une lutte qui se mène sur deux fronts: contre les mouvements d’extrême droite et néofascistes, mais aussi contre l’Etat bourgeois qui ne s’est jamais privé d’instrumentaliser le fascisme ou d’emprunter ses techniques pour assurer la stabilité de l’ordre social. Rendez-vous mercredi 1er juillet à 9h, en soutien avec les antifascistes criminalisés, à la 2e chambre du tribunal correctionnel de Paris!

Les verdicts sont tombés à Milan, au procès des militants arrêtés le 12 février 2007 et accusés d’être membre de l’organisation clandestine Parti Communiste Politico-Militaire. Les verdicts sont très lourds, même s’ils sont en-deçà du requisitoire:

-Davide Bortalo: 15 ans de prison
-Claudio Latino: 15 ans de prison
-Vincenzo Sisi: 13 ans et 10 mois de prison
-Alfredo Davanzo: 11 ans et 4 mois de prison
-Bruno Ghirardi: 11 ans et un mois de prison
-Massimiliano Toschi: 10 ans et 11 mois de prison
-Massimiliano Gaeta: 8 ans et 3 mois de prison
-Salvatore Scivoli: 7 ans de prison
-Andrea Scantamburlo: 3 ans et 8 mois de prison
-Amarilli Caprio: 3 ans et 6 mois de prison
-Alfredo Mazzamauro: 3 ans et 6 mois de prison
-Federico Salotto: 3 ans et 6 mois de prison
-Davide Rotondi: 3 ans et 6 mois de prison
-Giampietro Simonetto: 10 jours d’arrestation
-Michele Magon: acquitté
-Alessandre Toschi: acquitté
-Andrea Tonello: acquitté

Les militants ont accueilli le verdict en levant le poing en scandant des slogans comme: ‘Contre la crise de l’impérialisme: Guerre de classe pour le Communisme!‘ et ‘Contre le fascisme et la répression: la Révolution!‘. Ils ont finalement entonné l’Internationale.

28 militants du l’USTKE (Union Syndicale des Travailleurs Kanaks et des Exploités) avaient été arrêtés et placés en garde à vue à Nouméa suite à la journée de mobilisation du 28 mai. Aujourd’hui, 6 d’entre eux dont Gérard Jodar, le président de l’organisation syndicale sont détenus à la prison de Nouméa. Ils seront jugés mardi 2 juin en comparution immédiate.

La grève générale avait été déclenchée suite au conflit d’Air Calédonie qui perdure depuis presque 3 mois. Cette journée de mobilisation du 28 mai, qui se voulait pacifique, avait pour but de ramener la direction d’Air Calédonie à la table des négociations. Une fois de plus, face à la forte mobilisation des militants à l’aérodrome de Magenta, la réponse de l’état a été la répression policière avec attaque violente des forces de l’ordre, gendarmes mobiles et autre Gipn.

Manifestation de l’USTKE

Le site de l’USTKE

Manifestation de l'USTKE

Compte rendu du CLEA pour l’audience du 29 mai: Au terme d’une audience marathon qui s’est prolongée jusque au-delà 19 heures, le quatrième ‘procès DHKP-C’, cette fois-ci devant la Cour d’appel de Bruxelles, s’est clôturé le vendrei 29 mai. Après les dernières interventions du procureur fédéral et de l’accusateur turc et les dernières plaidoiries de la défense, le dernier mot fut réservé aux inculpés. Vendredi, la partie civile turque a tenu des propos légitimant la torture. L’avocat Vinck a notamment affirmé que les militants du DHKP-C n’étaient pas les victimes du terrorisme d’État turc vu qu’ils étaient morts en grève de la faim. Lire la suite et le dossier du CLEA

Domenico et Alexandro ont été arrêtés le 19 mai lors des manifestations étudiantes de Turin. Domenico, un ouvrier turinois, est accusé de possession, fabrication et port d’explosifs et de matières inflammables (un cocktail Molotov), et Alexandro, étudiant à l’université de Milan, est accusé de résistance et de violence à agents de la fonction publique et de port d’objets contondants. Le 22 mai, leur détention avait été confirmée. Le procès avait lieu aujourd’hui à Turin.

Les arrestations ont eu lieu dans le contexte de la mobilisation étudiante contre le G8 dans le cadre des universités de Turin, qui ont été marquées par des affrontements entre manifestants et policiers. Les jours suivants, ce sont les travailleurs de FIAT qui avaient manifesté. Les médias et les politiciens n’ont manqué de parler de ‘terrorisme’. Le 19 mai Il Giornale, a même publié un article où il présente Vincenzo Sisi, révolutionnaire turinois détenu pour son appartenance au Parti Communiste Politico-Militaire comme le chef d’orchestre des protestations radicales des étudiants et ouviers turinois! Domenico avait participé à toutes les mobilisations de l’association des parents et d’amis des personnes arrêtées sur le 12/02/07, parmi lesquelles Vicenzo Sisi.

Les camarades pour un Secours Rouge en Italie ont organisé une présence solidaire dès 9h devant le palais de justice du Corso Vittorio.