L’audience du 4 mai avait été choisie par la Commission pour un Secours Rouge International comme journée d’action internationale pour les groupes membres du processus de construction d’un SRI. A ce procès, où sont jugés 17 militants communistes, syndicalistes, antifascistes (parmi lesquels quatre se renvendiquent de l’organisation clandestine révolutionnaire Parti Communiste Politico-Militaire), se sont rendues des délégations des Secours Rouge d’Espagne, de France, d’Allemagne, d’Italie, de Suisse et de Belgique. Trois membres et un sympathisant de notre Secours Rouge/APAPC avaient fait le voyage à Milan pour intégrer la délégation internationale. Le dimanche, une réunion a eu lieu où se sont confrontées les expériences de chaque pays, le lundi une présence a été organisée dans et devant le tribunal. La journée s’est terminée par une manifestation improvisée dans les rues de Milan.

Délégation suisse du SR

Calicot belge

Manifestation à Milan

Délégation suisse du SR
Calicot belge
Manifestation à Milan

Constatant l’impossibilité de réaliser un premier mai unitaire à Bruxelles, le Secours Rouge avait décidé d’aller diffuser des tracts appelant à la mobilisation pour le procès ‘DHKP-C’ (25 mai, 8h30 au palais de justice de Bruxelles) aux différents cortèges et rassemblements à Bruxelles et à Liège. C’est ainsi que 100 tracts ont été distribués à la manifestation partant de la place Van Meenen, 500 à la manifestation partant de l’Office des étrangers, 1.100 à la fête syndicale et associative de la place Saint-Paul (à Liège) et 3.200 à la fête syndicale de la place Rouppe.

Tract du premier mai

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Calicot SR au premier mai

Cortège à Liège

Cortège à Bruxelles

Calicot SR au premier mai
Cortège à Liège
Cortège à Bruxelles

Voici le tract que les membres du Secours Rouge distribueront aux différents défilés et rassemblements du 1er Mai à Bruxelles et à Liège:

Le lundi 25 mai 2009, à 9 heures, reprendra le procès ‘DHKP-C’ au palais de justice de Bruxelles.

Dans ce procès (le cinquième, dont deux cassations!) visant des militants et des sympathisants d’une organisation révolutionnaire de Turquie, le DHKP-C, le parquet fédéral belge a emboîté le pas aux USA dans leur prétendue ‘guerre contre le terrorisme’.

Derrière leur lutte, faites à grand renfort de publicité, contre les jihadistes, il y a aussi et surtout une lutte contre des organisations révolutionnaires qui, dans leur pays, luttent contre des cliques fascistes au service des USA. Aux Philippines, en Colombie, en Turquie et ailleurs, de grandes organisations populaires qui, depuis des décennies, luttent pour les intérêts populaires et prolétariens se trouvent ainsi inscrites à l’initiative du gouvernement américain sur la liste internationale des ‘organisations terroristes’. Et cette inscription déclenche, en Belgique comme partout, le déchaînement des mécanismes répressifs et l’application des législations ‘anti-terroriste’…

Voilà comment la justice belge se trouve une nouvelle exécutrice servile des basses oeuvres de l’impérialisme… Pour résister à cette logique et empêcher que ces militants soit emprisonnés, pour mettre en accusation les législation et dispositifs ‘anti-terroristes’, pour opposer à la justice de classe au service de l’impérialisme, notre solidarité de classe internationaliste, rassemblons nous le lundi 25 mai dès 8h30 sur les marches palais de justice de Bruxelles.

Tract du premier mai

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Tract du premier mai

Le tribunal des référés de Grenoble à condamné ce vendredi 17 à 200 euros d’astreinte par infraction les 20 salariés de Caterpillar France poursuivis par leur direction pour ‘entrave à la liberté du travail‘ et ‘occupation illicite des locaux‘, a-t-on appris à l’audience. Ces employés campent depuis deux jours sur les pelouses de l’entreprise à Echirolles (Isère). La direction avait demandé jeudi et vendredi lors des audiences une astreinte de 1.000 euros par infraction constatée ‘afin que la libération des locaux ne soit pas un voeu pieux’. Un nouveau comité d’entreprise consacré aux mesures sociales du plan de licenciement était en cours vendredi à Caterpillar. ‘Si aucun accord n’est trouvé, ce ne sont pas 600 emplois qui seront supprimés mais bien 733 comme initialement annoncé’, avait averti mercredi la direction. Dans le cadre des négociations, la direction avait en effet accepté ‘sous conditions’ de réduire le nombre de suppressions d’emploi de 733 postes à 600 et d’augmenter l’enveloppe globale du plan social de 48,5 millions d’euros à 50 millions d’euros.

Procès Caterpillar à Grenoble

Procès Caterpillar à Grenoble

L’ancien président péruvien Alberto Fujimori a été condamné ce mardi 7 à Lima à 25 ans de prison, au terme de son procès de 16 mois. Il a été reconnu coupable pour des massacres de civils perpétrés par des escadrons de la mort, entre 1990 à 2000. Le tribunal a reconnu Alberto Fujimori coupable ‘avec circonstances aggravantes‘. Il a assimilé ses crimes, ‘selon le droit international, à des crimes contre l’humanité‘. Il a précisé que l’ancien président âgé de 70 ans, en raison des deux ans qu’il a déjà passés en prison, devrait exécuter sa sentence jusqu’au 10 février 2032. Il devra aussi verser des dommages et intérêts aux familles de 29 victimes.

Alberto Fujimori avait envoyé dans les années 1990 l’armée combattre la guérilla maoïste du Parti Communiste du Pérou (P.C.P. ‘Sentier Lumineux’), provoquant une longue guerre qui a fait 70.000 morts et disparus, d’après les organisations des Droits de l’Homme. Les escadrons de la mort frappaient des militants progressistes ou jugés ‘sympathisants’ du P.C.P., et commettaient des massacres de paysans qui étaient ensuite attribués (avec l’aide de la presse internationale) à la guérilla maoïste.

Alberto Fujimori était jugé pour son rôle dans le massacre en 1991 de 15 habitants d’un quartier à Lima et l’assassinat en 1992 de 9 étudiants et d’un professeur de l’Université de la Cantuta, perpétrés par un escadron de la mort. Fujimori était aussi jugé pour les séquestrations à la même époque, par ses services secrets, d’un journaliste correspondant du journal espagnol El Païs et d’un entrepreneur. Le tribunal a reconnu Fujimori coupable de toutes les charges, mais n’a pas suivi l’accusation qui avait requis 30 ans de prison.

Charnier au Pérou

Le mois passé, des médecins-légistes ont commencé à exhumer les corps d’une fosse commune à Huanta, dans le sud-est du Pérou, dans la région d’Ayacucho où la guérilla maoïste était particulièrement active. Selon la Commission Vérité et Réconciliation, qui enquête sur les crimes commis durant la guerre civile entre la guérilla et l’Etat, la cinquantaine de victimes enterrées à Huanta sont des personnes, des paysans pour la plupart, disparues entre juillet et août 1984. L’armée péruvienne aurait conduit les victimes au stade de Huanta, transformé en une base militaire. Là, elles ont été torturées, exécutées et on a fait disparaître leurs corps. 4.000 charniers semblables ont été découverts ces dernières années au Pérou.

Charnier au Pérou

Le 9 juin et le 20 octobre 2008 à 6h du matin, les commandos de la SDAT (Sous-direction anti-terroriste) firent irruption dans plusieurs domiciles ainsi que dans les locaux de l’Association anatolienne de culture et de solidarité de Paris. Cette intervention policière fut d’une rare violence: portes brisées, appartements saccagés, femmes et enfants plaqués au sol, armes pointées sur les tempes… Au total, treize personnes ont été mises en garde à vue et en examen. Cible de cette opération: une association culturelle ordinaire ainsi que ses adhérents, qui défendent depuis des années les droits des travailleurs immigrés originaires de Turquie et qui s’opposent au régime fasciste d’Ankara. Tous sont accusés d’association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste. Mais les véritables chefs d’inculpation sont la tenue de manifestations, de conférences de presse parfaitement légales bénéficiant de l’accord de la préfecture et la vente de l’hebdomadaire Yürüyüs (imprimée et distribuée légalement en Turquie!). D’après le juge d’instruction: ‘les actions qu’ils mènent sont légales, mais servent à soutenir des réseaux clandestins hostiles au régime en Turquie. Par conséquent, leurs actions doivent être considérées comme terroristes et poursuivies en vertu des lois anti-terroristes.‘ Malgré l’absence de preuves, malgré le fait que les perquisitions n’aient révélé aucune activité illégale, Ilker Alcan et Sefik Sarikaya sont détenus depuis le 9 juin 2008. Treize autres personnes ont été placées sous contrôle judiciaire avec l’interdiction de quitter le département où ils résident, de rencontrer leurs co-inculpés, de se rendre dans des associations fréquentées par des gens originaires de Turquie, etc.

Lundi, la Cour suprême des Etats-Unis a rejetté l’appel de Mumia Abu-Jamal pour un nouveau procès. Cet appel était basé sur une loi de la Cour suprême de 1986 (‘Batson v Kentucky’) qui accorde à un défendant un nouveau procès s’il peut démontrer que le procureur a délibérément écarté des jurés pour des motifs raciaux. Au procès de 1982 contre Mumia Abu-Jamal, le procureur Joseph McGill avait utilisé 10 ou 11 de ses 15 possibilités d’écarter un juré pour écarter des candidats jurés noirs.

Début des audiences, ce lundi à 14h50

Premier compte rendu:

Trois mis en examen français ont refusé la comparution immédiate. Le procureur n’a pas donné ses conclusions sur ce refus. Un autre français, à qui il est reproché d’avoir été en possession d’un lance pierre dans la poche, a accepté la comparution immédiate. Les conditions légales de la garde à vue n’ont pas été respectées; le tribunal est passé outre prétextant des conditions ‘exceptionnelles’. Le procureur a requis 140 heures de travaux d’interêts généraux ou trois mois de prison. Les prévenus allemands sont dans une salle à part. L’entrée du tribunal a été refusée à la Legal Team, sous prétexte d’un manque de place, ce qui s’est avéré être faux. La Legal Team a finalement pu acceder à l’audience.

Deuxième compte rendu:

Audience en comparution immédiate des prévenus allemands. Un français est accusé d’avoir jeter des cailloux. Des policiers ont déclaré l’avoir reconnu. Le procureur requiert un an de prison ferme. Un deuxième allemand est accusé d’avoir été en possession d’une hache lors de son interpellation. Le procureur requiert six mois de prison ferme. Un troisième allemand est accusé d’avoir été en possession d’une barre de fer et d’un tee-shirt avec une inscription d’un homme cagoulé lors de son interpellation. Le procureur requiert neuf mois de prison ferme et cinq ans d’interdiction de séjour en France. Le procureur a attaqué la Legal Team dans son principe à de nombreuses reprises lors des audiences. Un allemand est condamné à six mois de prison ferme (attente de confirmation). Évacuation du tribunal et deux interpellations dans le tribunal. Les interpellées, après avoir été mises à l’écart parce qu’elles refusaient de sortir de la salle d’audience, ont été relâchées rapidement.

Troisième compte rendu:

La Legal Team n’a pas pu rentrer dans la salle d’audience, seule la presse officielle a pu y entrer. Un français est accusé d’avoir été en possession d’une cagoule et d’une arme de sixième catégorie. Le procureur demande trois mois de prison ou 140 heures de travail d’interet général. Tout le plaidoyer du procureur a tourné autour du ‘pense-bête juridique’ qu’il accusait d’être une incitation à l’émeute. 40 personnes en soutien devant le tribunal.

Quatrième compte rendu:

L’audience de la personne de nationalité francaise accusée d’avoir été possession d’un couteau est renvoyée au 5 mai. Il est requis six mois contre la personne de nationalité française accusée d’avoir été en possession de cailloux dans la poche. Il est condamné à trois mois de prison ferme. Il est ressorti libre du tribunal. Il est requis six mois avec sursis contre la personne de nationalité française accusée d’avoir été en possession d’une cagoule. Elle est condamnée à six mois de prison avec sursis. Elle ressort libre. Les trois personnes de nationalité française qui ont refusé la comparution immédiate sont maintenues en détention. L’audience est renvoyée au 5 mai. Il est requis contre la personne de nationalité française accusée d’avoir été en possession d’un lance-pierre six mois avec sursis. Elle est condamnée à six mois avec sursis. Elle ressort libre.

Arrestation à la manifestation de Strasbourg

Arrestation à la manifestation de Strasbourg

Suite à la manifestation interprofessionnelle parisienne du 19 mars ayant réuni 350.000 personnes et dont la dispersion était prévue place de la Nation, et alors que plusieurs milliers de manifestants étaient encore sur la place, la police a procédé a des charges de dispersion alors que l’énorme manifestation se terminait tranquillement. Un dispositif policier impressionnant était en place et les accès au métro comme à la place étaient condamnés: en fait, tout cela ressemblait à la mise en place préméditée d’une véritable souricière. Les jeunes restés sur la place à écouter de la musique se sont fait gazer et charger. En moins d’une heure, 300 personnes étaient arrêtées et 49 sont passées de la simple interpellation à la mise en examen: tout semblait organisé pour accélérer les procédures ‘judiciaires’. Aux arrestations musclées s’ajoutent les violences contre des dizaines de jeunes manifestants sur la place et aux abords du lieu de dispersion. Les personnes poursuivies seront jugées les 6 avril et 4, 5, 9 et 22 mai pour violence avec arme par destination à l’encontre de personnes dépositaires de l’ordre public, outrage, rébellion…