Ce dimanche 12 janvier, lors de la commémoration annuelle de l’anniversaire de la mort des dirigeants communistes: Rosa Luxemburg, Karl Liebknecht et Vladimir Lénine ( commémoration dites des 3 LLL ) des affrontements ont eu lieu avec la police. 3000 manifestants se sont rassemblés et parmi eux, des militants pro-palestiniens sont venus marquer leur soutien et dénoncer une fois de plus le génocide de Gaza. Tout le long du parcours de la manifestation, ils ont brandit des drapeaux palestiniens et scandé des slogans de soutien au peuple opprimé et notamment le slogan: « From The River To The Sea, Palestine Will Be Free », slogan interdit en Allemagne depuis novembre 2023. 

Les forces de l’ordre ont tenté à plusieurs reprises d’interrompre les chants et slogans contre l’état d’Israël, en vain, ils ont alors fait usage de spray de gaz poivré et de matraques, les manifestants ont riposté à coup de mats de drapeau. 20 personnes ont été arrêtées dont une mise en garde à vue, 17 agents ont été blessés, trois manifestants sont légèrement blessées et hospitalisées.

La police a arrêté des centaines de militants pour le climat samedi à La Haye, deux canons à eau ont été utilisés pour disperser les manifestants venus à l’appel d’Extinction Rebellion (XR). L’autoroute A12 a été bloquée pendant plusieurs heures. Forte présence de la police, avec des patrouilles à pied et à cheval, un drone qui survolait les lieux. Les militants s’étaient rassemblés à la mi-journée, marchant vers l’autoroute malgré les tentatives de la police de les arrêter, ils ont ignoré leur demande de rester sur un terrain vague du centre-ville.

Deux manifestants ont escaladé une poutre de signalisation enjambant l’A12 pour y dérouler un drapeau XR et certains militants brandissaient des pancartes où on pouvait lire « Nous croyons en la vie sans pétrole ». Environ 700 militants ont été arrêté, la plupart des interpellés ont ensuite été relâchés à proximité du stade ADO, à la périphérie de la ville.

Ce mardi 7 janvier dans le centre de Rennes, un rassemblement a donné lieu à quelques échauffourées avec la police. Sur les réseaux sociaux, un  appel à « une fête populaire » avait été lancé par le syndicat étudiant « Union pirate » après le décès de Jean-Marie Le Pen, et souhaitant « qu’il emporte ses idées dans sa tombe ». À partir de 20 h, plusieurs dizaines de personnes ont rejoint le lieu de rendez-vous. Des feux d’artifice et des confettis ont été tirés tandis que des manifestants dansaient autour d’une poubelle incendiée scandant « Rennes, Rennes, antifa ». Présente sur place, la police a fait usage de gaz lacrymogène pour disperser les manifestants, donnant lieu au jeu du chat et de la souris dans les rues adjacentes. Certains militants, le visage dissimulé, ont tenté d’ériger des barricades pour ralentir l’avancée des forces de l’ordre, au cri de « tout le monde déteste la police ». Des scènes similaires ont été rapportées notamment à Paris et à Nantes.

Du 6 au 26 janvier à Toulouse  aura lieu le « Festival cinéma et des droits de l’homme ». Au programme, la projection de dix-huit documentaires sur de nombreux sujets parmi lesquels l’Ukraine, la Palestine, la Kanaky ou encore le Yémen. Une exposition de Médecins Sans Frontières ( MSF) « We Did what we could » devait se tenir durant toute la période du festival et visait à « raconter le siège, les bombardements et l’horreur du quotidien à Gaza à travers l’expérience de ses soignants, en première ligne du conflit ». Un tel objectif n’est pas du goût de la municipalité toulousaine. En ce début de l’année 2025, elle a décidé de l’interdire pour « contexte local tendu ».

lundi 6 janvier, dans le grand Conakry,  lors d’une manifestation organisée par les Forces Vives de Guinée ( FVG ) pour combattre la junte, de jeunes manifestants se sont massivement regroupés, voulant occuper l’autoroute Le Prince. Des accrochages ont eu lieu entre manifestants et forces de l’ordre à plusieurs endroits, ces derniers, en plus du gaz lacrymogène, ont utilisé des PMAK ( kalachnikov AK-47 ) pour disperser la foule. Plusieurs véhicules, dont des pick-ups et deux blindés, ont aussi été observés le long du parcours. Sept manifestants ont été arrêtés et transportés dans un véhicule de la gendarmerie.

Deux ans après le meurtre de Jina Mahsa Amini, une jeune Kurde de 22 ans tuée par la police des mœurs à cause d’un voile « non-conforme » à la charia et le déclenchement du mouvement «Femme, Vie, Liberté» ( voir article ici ), le régime iranien a exécuté 31 femmes au cours de l’année 2024, soit le plus grand nombre annuel de femmes exécutées depuis 17 ans.

Selon l’ONG Iran Human Rights : « L’exécution de femmes en Iran révèle non seulement la nature brutale et inhumaine de la peine de mort, mais aussi la discrimination et l’inégalité entre les sexes profondément ancrées au sein du système judiciaire»

Un nombre inconnu de femmes attendent toujours la peine de mort, leur vie étant en danger à tout moment. Parmi elles figurent les militantes kurdes Warisha Moradi et Pakhshan Azizi, qui sont dans le couloir de la mort (Voir article ici et ici)

Rapport complet en lien ( ici

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Environ 400 personnes ont été interpellées à Berlin lors des festivités du Nouvel An. De nombreuses images circulent sur les réseaux sociaux et témoignent de scènes particulièrement chaotiques. Au total, 30 agents des forces de l’ordre ont été blessés, dont un grièvement, ce dernier a été touché par un feu d’artifice de fabrication artisanale. Plusieurs policiers et secouristes ont été visés par des engins pyrotechniques lors de leurs interventions durant la nuit de la Saint-Sylvestre. Globalement, et contrairement à certaines années à Berlin, “il n’y a pas eu de violences ou incidents majeurs”, a souligné la police allemande, un constat qui dénote avec la diffusion de nombreuses images de la nuit sur les réseaux sociaux.

En Allemagne, il existe une grande tradition d’usage de feux d’artifice, qui sont très accessibles et puissants. La nuit du 31 décembre, dans de nombreux quartiers de Berlin, un déluge pyrotechnique a visé la police. Les autorités avaient mis en œuvre un dispositif renforcé pour la nuit du Nouvel An, déployant une zone militarisée avec des checkpoints autour du quartier populaire de Neukölln et la mise en place de renforts policiers venus de Bavière.

La police bruxelloise a procédé à une soixantaine d’arrestations le soir du réveillon. Entre 18h et minuit, les forces de l’ordre sont intervenues plus de 300 fois. Avant minuit, la police avait procédé à 64 arrestations administratives et judiciaires dont 24 administratives et 3 judiciaires pour la zone de police Ouest, 19 administratives et 2 judiciaires pour la zone Midi. Ces mêmes zones de police des quartiers Ouest et Midi ont été les plus sollicitées avec plusieurs interventions (93 Ouest et 73 Midi).

Les pompiers de Bruxelles sont intervenus pour neuf voitures en feu. A certains endroits, il s’agissait de plusieurs voitures incendiées en même temps. Le feu a aussi été bouté à trois trottinettes et a du mobilier urbain. 

Le quartier de Cureghem à Anderlecht a été particulièrement scruté en ce passage à l’an neuf, une ordonnance de police interdisant aux mineurs de moins de 16 ans d’y circuler sans la présence d’un adulte entre le 31 décembre à 19h et 5h du matin le 1er janvier , sous peine d’arrestation administrative ( voir article ici ).

Finalement, la police n’a procédé à aucune interpellation sur base de cette ordonnance.

 

EDIT:  Derniers chiffres des interventions de police, les forces de l’ordre ont procédé à 159 arrestations pour toutes les zones de police de Bruxelles .


Plusieurs dizaines de manifestants se sont rassemblés ce lundi 30 décembre contre une nouvelle vague d’enlèvements d’opposants. Une cinquantaine de personnes ont été arrêté à Nairobi, Mombasa et Eldoret, quatre d’entre elles ont été torturées au commissariat central de Nairobi. La manifestation était pacifique: la foule brandissait des pancartes à l’effigie de disparus, appelaient à leur libération ainsi qu’à la fin des enlèvements. Les policiers ont effectué des tirs de gaz lacrymogène, malgré cela, les manifestants ont refusé de partir.

La nouvelle vague d’enlèvements, à l’origine de la manifestation, concerne des jeunes hommes ayant critiqué le président William Ruto sur internet. Deux d’entre eux avaient publié une image générée à l’aide de l’intelligence artificielle où l’on pouvait voir le chef de l’État allongé dans un cercueil.

Les forces de sécurité kenyanes sont accusées de dizaines d’enlèvements depuis les manifestations anti-gouvernementales de juin et juillet 2024 ( voir article ici et ici et encore ici ). Un grand nombre des personnes disparues durant cette période sont toujours introuvables. Six nouvelles disparitions ont été signalées en ce mois de décembre.

Un militant anti-bassines de 26 ans a été placé en garde à vue ce lundi 23 décembre, à Niort, inculpé pour avoir donné un coup d’épaule et blessé un gendarme le mercredi 18 décembre lors de heurts entre militants, agriculteurs et forces de l’ordre à Sainte-Soline. Il est poursuivi pour « violences sur militaire de la gendarmerie nationale ayant entraîné une incapacité de travail supérieure à 8 jours commis à Sainte-Soline le 18 décembre ».

Afin de préparer sa défense, le militant anti-bassines qui comparaissait devant le tribunal correctionnel de Niort ce 26 décembre a demandé au tribunal un report de l’affaire, il sera finalement jugé le 10 février 2025. D’’ici là, il reste sous contrôle judiciaire, avec interdiction de paraître sur la commune de Sainte-Soline ou d’entrer en contact avec le gendarme blessé. Il doit par ailleurs pointer à la gendarmerie de Sauzé-Vaussais chaque semaine.

Sortie du tribunal de Niort, le militant anti-bassine a émis le souhait de rester anonyme. Ses soutiens l’ont protégé des photographes en ouvrant des parapluies.