L’opération visait à expulser environ 70 personnes sans papiers occupant un ancien bâtiment syndical depuis mars. Ce 17 octobre a été marquée par “des violences physiques et symboliques”, la destruction d’effets personnels et “l’absence totale de dialogue” dénonce le collectif Zone Neutre. Lors de cette expulsion, la police avait fait usage de violences pour évacuer les soutiens présents, au moins douze personnes ont été blessées alors que les forces de l’ordre annonçaient le bilan bien moins élevé de 2 blessés . “Plusieurs personnes ont dû être hospitalisées pour des fractures, commotions ou brûlures provoquées par les gaz lacrymogènes. D’autres gardent encore des bleus et des traumatismes psychologiques”, écrit le collectif. Zone Neutre dénonce l’attitude de la commune et celle de la la police, des familles ont été mises en danger alors qu’une convention d’occupation temporaire dans un autre bâtiment était “sur le point d’aboutir”.

À Bruxelles, le samedi 18 octobre, des habitant·es d’un espace de co-housing situé rue des Tanneurs ont reçu la visite de la police locale, cette dernière est venue leur demander de retirer les drapeaux palestiniens accrochés aux fenêtres du bâtiment. L’intervention des agents, s’inscrit dans le cadre d’un « règlement communal interdisant tout affichage extérieur sans autorisation ». Le texte invoqué est celui de l’article 55 paragraphe 3 du Règlement général de police (RGP) applicable dans les 19 communes de la capitale. Ce règlement stipule qu’il est « défendu de placer sur les façades de bâtiments ou de suspendre à travers la voie publique des banderoles, drapeaux, guirlandes lumineuses ou calicots sans autorisation préalable ». Les communes peuvent infliger des sanctions administratives communales (SAC) pour certains types d’affichages.

Dix-huit hommes et sept femmes ont été placés en garde à vue. La police religieuse les a arrêtés et les a soupçonnés d’avoir préparé un mariage homosexuel dans le nord du Nigeria. La police de la charia a agis sur une dénonciation d’habitants, elle a fait irruption dans un centre événementiel à Kano, où le mariage devait avoir lieu. Dans la loi, l’homosexualité est passible de la peine de mort, bien que cette sentence n’ait jamais été appliquée. En 2014, le Nigeria a adopté une nouvelle législation fédérale interdisant les mariages homosexuels. Toute personne enfreignant cette loi risque jusqu’à 14 ans de prison.

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La machine à exterminer tourne à plein régime en Iran, en 30 jours, les autorités iraniennes ont exécuté plus de 252 prisonniers, dont deux femmes et un délinquant mineur. En seulement 7 jours, le régime  iranien a exécuté 56 prisonniers, soit une exécution toutes les 3 heures en moyenne. Le mois de Mehr (du 23 septembre au 22 octobre 2025 selon le calendrier grégorien) marque le mois le plus sanglant depuis 40 ans, avec 252 exécutions signalées à travers l’Iran.

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Plus de 1 500 personnes font l’objet de poursuites au Maroc après les manifestations du collectif Gen Z 212, a indiqué, vendredi 24 octobre, une ONG locale. Un millier d’entre eux ont été placés en détention. Ils réclamaient de meilleurs services publics d’éducation et de santé. Sur ce total, 240 personnes ont déjà été condamnées par un tribunal d’Agadir, dont 39 à des peines comprises entre six et quinze ans de prison (voir notre article). Des centaines d’autres ont écopé de trois mois à un an de prison dans d’autres tribunaux. Les chefs d’accusation vont de l' »organisation de manifestations non autorisées » à « l’usage d’armes blanches » en passant par la « dégradation de biens » ou « outrage et violence envers des forces de l’ordre ».

Un contrôle surprise des services sociaux a eut lieu la nuit du 18 au 19 octobre dans  le hall des arrivées à l’aéroport d’Ostende. Un groupe de plongeurs a été contrôlé par des inspecteurs de l’INAMI (Institut national d’assurance maladie invalidité) et de l’ONEM ( Office national de l’emploi), quelques minutes après avoir posé le pied sur le sol belge. Les inspecteurs ont trié les voyageurs en laissant partir les ressortissants français et hollandais, ils ont ensuite pris la carte d’identité de chaque Belge et ont scanné la puce de celle-ci avec leur smartphone via une application qui permet de voir si la personne perçoit une allocation sociale. Une traque des allocataires sociaux prévue deux fois par an dans les aéroports belges et qui ont pour but de sanctionner les allocataires sociaux (chômeurs et malades) n’ayant pas suivi les démarches administratives leurs permettant de résider à l’étranger. Les membres du groupe se sont vus remettre un document en néerlandais rappelant les formalités à accomplir avant de quitter la Belgique.

Les forces de l’ordre sont arrivés en tenue anti-émeute dans une démonstration de force lors d’une  protestation devant l’Alameda de la Garde côtière des États-Unis à Oakland ce jeudi après-midi. Les tensions entre les manifestants, les membres de la Garde côtière des États-Unis et des forces de l’ordre ont augmenté dès l’arrivée de la CHP (California Highway Patrol) pour débloquer les différents accès. Un hélicoptère des forces de l’ordre survolait la zone. Des tirs de gaz lacrymogènes ont été utilisés contre la foule, recouvrant une personne de poudre jaune. Beaucoup de manifestants portaient des pancartes disant : « Pas de ICE dans la région de la baie ». À l’aide de véhicules, les agents se sont frayés un chemin à travers la foule, mettant en place ce qui semblait être des dispositifs flashbang (grenade assourdissante). Un manifestant a été sévèrement blessé à la cheville lorsqu’un véhicule l’a percuté et que ce dernier à continué sa route en l’écrasant. Un second manifestant a été blessé au visage alors qu’un  projectiles au poivre a été tiré à courte distance.

Ce dimanche 19 octobre, deux manifestations avaient lieu entre la Conaie (Confédération des nationalités indigènes de l’Équateur) et les forces de la police nationale. L’autoroute Panamericana nord et les routes intérieures des communautés ont été bloquées dès l’aube à l’aide de clôtures en fer ou de structures métalliques. La police en arme, munie de boucliers et de gaz lacrymogènes, faisant usage de lanceurs de balles en caoutchouc ont tenté de déloger et disperser les manifestants qui se sont défendu avec des boucliers artisanaux, des coktails Molotov et d’autres projectiles. À 12h00, les forces de l’ordre ont libéré l’artère, mais les affrontements se sont prolongés durant deux heures malgré les cris des femmes annonçant la présences d’enfants à l’intérieur des communautés. Après que les manifestants se soient réfugiés chez eux, les policiers se sont introduits dans les maisons à la recherche des contestataires. Un homme a été brutalement interpellé, emmené par la police pour jet présumé d’un cocktail Molotov.

Ce samedi 11 octobre s’est déroulé une large manifestation non déclarée à Berne suite à l’appel de plusieurs organisations anti-colonialistes suisses pour dénoncer la complicité du gouvernement et des entreprises du pays avec Israël. Entre 5 000 et 10 000 personnes se sont retrouvées à 15H à la Bahnhofplatz de la capitale helvétique avant de se rendre devant le Palais fédéral. Un important dispositif policier a été déployé pour empêcher le cortège de bouger. En tête et organisé, le black bloc constitué de plusieurs centaines d’individus a très rapidement été attaqué par des canons à eau, flashballs, gaz lacrymogènes et matraquages. Les dégâts matériels remonteraient au million de francs suisses, avec au moins 57 bâtiments endommagés, dont les vitrines de plusieurs grandes enseignes complices et un incendie. Les affrontements avec la police ont eu lieu jusque tard dans la nuit. Un groupe de 500 personnes a été encerclé par la police qui les a gardés captif dans le froid, mouillé, sans nourriture ou boisson de 17h30 et jusqu’à tard dans la nuit. Les personnes ont été emmenées au poste au petit matin, puis relâchées. La police a également empêché le reste des manifestants de briser la nasse en utilisant différentes formes de violence.

Suite à l’arrestation des activistes de la Global Sumud Flotilla, environ 3000 personnes venant de toute la Suisse romande, dont le Secours Rouge Genève, ont pris les rues de Genève ce jeudi 02 octobre. La foule s’est dirigée vers le pont du Mont-Blanc après avoir bloqué la circulation pendant 1h. Le cortège non autorisé était attendu par un important dispositif policier à la fin du pont, dont un canon à eau. La police a d’abord tiré du gaz lacrymogène sur les manifestants coincés sur le pont avant de charger et matraquer la tête du cortège. La manifestation s’est ensuite fragmentée à travers la ville où les affrontements avec la police ont duré jusqu’à 23H. La police a eu recours à un usage massif de gaz lacrymogène et de flashballs pour tenter de disperser la foule, notamment à l’intérieur de la gare Cornavin et sur les voies de train. Plusieurs hospitalisations ont été signalées.