La commission européenne a rendu publique ce mercredi son projet de lutte contre la cybercriminalité. Son centre devrait être opérationnel en janvier prochain. Sous l’égide d’Europol, il réunira une cinquantaine d’experts européens en la matière dont le travail consistera, entre autre, à traquer les attaques informatiques à l’encontre d’infrastructures ou de systèmes d’information critiques de l’Union. Le budget de ce centre, qui s’élève à 3,6 millions d’euros, doit encore être adopté par l’autorité budgétaire d’Europol.

Dans un communiqué la Ligue des Droits de l’Homme annonce avoir déposé un recours en annulation devant la Cour Constitutionnelle. La LDH dénonce le fait que cette loi est contraire à la jurisprudence de la Cour Européenne des Droits de l’Homme (CEDH). La Ligue dit déposer ce recours au nom des justiciables pour leur droit à être défendu correctement. La Loi Salduz, selon ses promoteurs devait permettre aux personnes arrêtées de bénéficier de la présence de leur avocat dés la première audition. Il n’en est rien dans les faits : l’avocat n’a pas accès au dossier et ne peut intervenir d’aucune manière.

Le 31 décembre avait été déclaré journée internationale contre les prisons. Un énorme rassemblement s’est tenu devant la prison d’Athènes.

À Londres, une centaine de manifestants de divers mouvements anti-répression (Free Mumia, Right to protest, LDMG,…)
ont participé à un rassemblement bruyant devant la prison pour femmes
d’Holloway. En Allemagne, des rassemblements ont eu lieu à Berlin, Bremen,
Köln, Stuttgart et Hamburg. À Bruxelles, les prisons ont été taggées et à
Nantes, des feux d’artifices ont été lancés et de la musique balancée dans
un centre de rétention pour mineurs. Près de Genève, des émeutes avaient
éclaté dans la prison pour les derniers jours de décembre.

À Bristol, des manifestants se sont réunis, la police a attaqué à coups de
gazs CS et de mattraques dés son arrivée, a tenté de confisquer la sono et
a fait 4 arrestations. Alors que les manifestants reculaient, les
prisonniers ont scandé « All Coppers Are Dead Coppers » en solidarité avec
les manifestants. Le premier janvier au soir, les 4 manifestants n’avaient
toujours pas été libérés.

Des appels à se rassembler devant toutes les prisons à travers le monde le
31 décembre sont relayés par des mouvements anti-carcéraux. Des
manifestations sont annoncées au Royaume-Uni, en Grèce, en France, en
Italie et dans d’autres pays. Le même appel avait été fait il y a un an en
Amérique du Nord.

Manifestation devant les prisons du monde

Manifestation devant les prisons du monde

Une connexion sécurisée a été établie entre les systèmes informatiques des deux organisations. Décidée en octobre dernier, celle-ci devra permettre à l’avenir une évolution dans l’échange de services entre les deux structures. Les dirigeants des deux organisations ont été les premiers individus à échanger des messages via cette liaison sécurisée pour marquer son lancement ce mardi. Selon le directeur d’Europol: ‘L’actuelle coopération opérationnelle entre Europol et Interpol repose sur une base solide et cette nouvelle liaison sécurisée va sans aucun doute renforcer l’alliance entre nos deux structures. Elle va assurer une réaction encore plus puissante à la communauté internationale pour en fin de compte, augmenter nos capacités d’attaques à l’encontre du terrorisme international’.

‘Les Etats membres de l’Union européenne doivent être davantage vigilants face aux nouvelles menaces à la sécurité que sont l’extrémisme de gauche ou les cellules se réclamant d’Al-Qaïda, et ils doivent mieux partager les renseignements dont ils disposent’, a déclaré ce mardi le coordonnateur européen de la lutte antiterroriste, G.de Kerchove.

Dans un rapport préparé pour une réunion des ministres de l’Intérieur européens, il conclut que la crise économique mais aussi le ‘Printemps arabe’ favorisent de nouvelles menaces. ‘Nous devons bien comprendre que les conditions économiques défavorables en Europe pourraient favoriser la propagation d’idéologies violentes d’extrême gauche ou anarchistes’, écrit le coordinateur. La Grèce, estiment les spécialistes des questions de sécurité, est tout particulièrement exposée à ce type de violence, étant donné sa tradition de militantisme anarchiste.

Depuis plusieurs mois, plusieurs pays européens ont développé l’utilisation des scanners corporels dans leurs aéroports. Jusqu’à aujourd’hui, celle-ci se faisait dans le cadre de procédures nationales. Ce lundi, la commission européenne a adopté des règles autorisant leur utilisation dans tous les aéroports européens. Les députés européens ont en outre appelé tous les gouvernements à se doter de la technologie adéquate avant la fin 2013, sans que cela soit une mesure contraignante. Les appareils, rebaptisés ‘scanners de sécurité’, ne pourront pas, entre autre, ‘enregistrer, conserver, copier et imprimer’ les images.

Scanner corporel

Scanner corporel

Le prochain G20 est programmé à Cannes les 3 et 4 novembre. Hier, les autorités ont dévoilé le dispositif de sécurité qui entourera le sommet, mais également la venue de tous les opposants altermondialistes et autres manifestants. Avec l’accord des autorités européennes, des contrôles ont été rétablis aux frontières. Des patrouilles mixtes franco-italiennes vont circuler de part et d’autre de la frontière pour refouler les ‘éléments indésirables’. Les membres des forces de l’ordre et de sécurité seront mobilisées dès la fin du mois à Cannes, mais aussi autour de la ville, à Nice et dans l’est du département. Le préfet a annoncé que la FIPN (Force d’Intervention de la Police Nationale), le GIGN, la cellule nationale nucléaire radiologique, biologique et chimique de la gendarmerie, ainsi que les trois armées et les unités militaires de la sécurité civile avaient été réquisitionnés. Au total, pas moins de 12.000 hommes seront à pied d’oeuvre à partir de la semaine prochaine. Enfin, outre le périmètre de sécurité entourant la ville, l’aéroport de Cannes-Mandelieu sera fermé du 1 au 5 novembre et des interdictions de navigation et d’activités nautiques seront prononcées.

Hier, dans le cadre de la ‘manifestation mondiale’ des ‘indignés’, plusieurs dizaines de milliers de personnes s’étaient rassemblées à Rome. Peu après le démarrage de la manifestation, des manifestants ont fracassé les vitrines de deux banques à l’aide de panneaux de la circulation. D’autres ont mis le feu à deux voitures.

La police a commencé à charger les manifestants samedi après-midi dans le centre de Rome. Les forces de l’ordre ont lancé l’assaut alors que des centaines de manifestants, masqués de foulards noirs, lançaient fumigènes, cocktails molotov et bouteilles contre les forces de l’ordre. D’autres ont continué à incendier des voitures et ont pénétré et jeté des fumigènes dans un bâtiment officiel, à deux pas du Colisée, tandis que des dizaines de milliers d’autres continuaient à manifester pacifiquement. En fin de journée, la police a chargé des centaines de jeunes dans le centre ville, entraînant de violents affrontements. Au total, 70 personnes ont été blessées, dont trois grièvement.

Manifestation à Rome

Des rassemblements ont eu lieu hier dans près de 80 capitales à travers le monde. A Londres, des affrontements ont également éclaté entre les manifestants et les forces de l’ordre. A New-York, 71 personnes ont été interpellées à l’issue du rassemblement alors que, plus tôt, la police a cheval avait repoussé violemment les manifestants qui tentaient de se rejoindre sur Time Square. Au moins une personne a été blessée.

Manifestation à Rome

Quatre pays, dont la Belgique, ont indiqué hier qu’ils étaient opposés au projet de directive européenne visant à élargir les droits des personnes arrêtées en Europe. Selon eux, celle-ci irait trop loin et coûterait trop cher. Cette directive prévoit notamment de garantir l’accès à un avocat dès le premier interrogatoire, le principe d’aide juridique, le droit pour toute personne arrêtée à l’étranger de pouvoir saisir son ambassade, de recevoir des visites,…