Le 29 et 30 juin, se tenait à Essen le congrès annuel du parti Alternative pour l’Allemagne (AfD). Le samedi 29 juin, des affrontements ont eu lieu entre policiers et manifestants venus s’opposer à la tenue de la conférence. Plus de 100 000 manifestant.es étaient attendu.es à Essen ce week-end là pour bloquer l’accès au lieu du congrès où environ 600 délégué.es de l’AfD étaient attendu.es. Plusieurs policiers furent blessés lors des affrontements et des manifestant.es arrêté.es. La ville d’Essen avait tenté depuis plusieurs mois d’empêcher la tenue du congrès, mais les demandes ont été débouté par le tribunal.

Jeudi 13 juin, le Secours Rouge Marseille organise une assemblée publique sur la question de la fascisation et de la répression.

Présentation de la soirée: Les vents de guerre et les processus de crise sont une constante dans la phase que nous vivons. L’économie domine et la politique suit en tant que terrain « technique ». Aujourd’hui, nous pouvons parler de fascisations qui affectent les principaux pays impérialistes. Un climat culturel et social qui pousse de plus en plus vers une « guerre entre les pauvres », opposant les religions, les ethnies, les travailleurs, etc. Une police qui devient de plus en plus une force militaire, et un système législatif de plus en plus répressif envers tout ce qui n’est pas conforme aux classes dominantes : contre les activistes politiques, les syndicalistes, les antifa, les anti-impérialiste, les écologistes, etc.
La guerre, avec sa logique: la militarisation, l’autoritarisme, la répression, n’est pas seulement liée aux missions militaires à l’étranger, mais devient une dynamique qui trouve son application quotidienne sur le front intérieur. Guerre contre son propre peuple, guerre contre les masses populaires.

Cet évènement sera également l’occasion d’une présentation officielle du Secours Rouge Marseille.

Jeudi 13 juin
20h30
Local Solidaires 13: 29 Boulevard Longchamp, 13001 Marseille

Le 28 mai, une vingtaine d’antifascistes de Liège ont été arrêtés suite à une action dans la ville. Depuis plusieurs jours des membres du parti d’extrême droite « Chez Nous » se plaçaient aux abords d’un rond-point en heure de pointe avec des banderoles affichant des messages xénophobes. Suite à ça, une trentaine d’antifascistes à Liège ont déroulé une banderole antifasciste sur l’axe routier. Plus tard dans la journée, le groupe prévenu de la présence de militants de « Chez Nous » dans un bar proche de la gare de Liège s’est rendu sur les lieus afin de prévenir les gérants de l’établissement. La réunion s’est poursuivie et les antifascistes ont alors déployé une banderole devant le bar. Des membres du parti « Chez Nous » sont sortis et ont attaqué les antifascistes avec des lancés de cendriers, tasses et chaises. Suite à l’intervention de la police, 21 personnes ont été arrêté.es, dont un passant. Ce dernier sera relâché 2 h plus tard. Les antifascistes seront relâché.es 8 h plus tard avec des convocations pour « coups et/ou blessures volontaires (non spécifiés) ».

En janvier 2024, Ecevit Piroğlu avait été libéré de la prison après 32 mois d’incarcération suite à une demande d’extradition de la Turquie (voir nos articles ici et ici). Lors de cette incarcération, Ecevit Piroğlu avait suivi une grève de la faim de 136 jours. Malgré la décision de la Cour suprême serbe selon laquelle il ne peut être extradé vers la Turquie, le 12 janvier 2024, il a de nouveau été arrêté. Celui-ci a entamé en février une nouvelle grève de la faim pour dénoncer l’acharnement politique et judicaire envers lui. Cela va faire 3 ans qu’Ecevit Piroğlu est en prison. Il entame le 100ème jour de grève de la faim et son état de santé se dégrade.

Début avril, à la suite d’un scandale d’abus dans les appels d’offres, trois anciens directeurs de la municipalité, ont été arrêtés. Malgré ces arrestations, depuis le 19 avril, quatre manifestations on déjà eu lieu exigeant la démission de Erion Veliaj, maire de Tirana, accusé de corruption et de détournement de fond. Lors de la manifestation de ce vendredi 26 avril, les manifestants ont une nouvelle fois tenté d’entrer dans la municipalité, jetant des cocktails Molotov, essayant de briser le cordon de sécurité de la police.

Un « congrès sur la Palestine » de trois jours débutait ce vendredi 12 avril à Berlin-Tempelhof. Dans l’après-midi, le congrès a été interrompu par la police pour être ensuite interdit pour samedi et dimanche. Une très importante présence policière avait été déployée autour du centre accueillant le congrès. L’adresse de l’évènement avait été gardé secrète et dévoilée lors d’une conférence de presse le matin même. La police a interrompu le congrès lors de la retransmission d’une vidéo de Salman Abu Sitta, un chercheur palestinien. L’électricité ayant été coupé pour mettre fin à la retransmission. Après une décision de justice, l’évènement a été interdit. Abu Sitta, qui vit en Grande-Bretagne, est sous le coup d’une interdiction d’entrée en Allemagne et d’une interdiction d’activité politique. Vendredi, environ 900 agents devaient être déployés. Plusieurs personnes ont été arrêtées lors de cette journée.

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Après l’expulsion de Firaz Korkmaz,le 29 mars et Mehmet Kopal, le 9 avril (voir nos articles ici et ici), un troisième militant kurde est sur le point de se faire expulser. Le matin du 12 avril, Serhat Gültekin, un réfugié et militant kurde de 27 ans, a été emmené dans un centre de détention à l’aéroport de Paris, en France. Il devrait être expulsé vers la Turquie, où il risque une lourde peine de prison. Serhat Gültekin aurait demandé la protection de la France, invoquant les persécutions subies en Turquie pour ses activités politiques. Après un premier rejet de sa demande d’asile, une nouvelle demande avait été déposée lui délivrant une attestation de demandeur d’asile le 27 novembre 2023. Un mois plus tard, Serhat Gültekin reçoit une obligation de quitter le territoire français, au motif qu’il n’aurait pas demandé de titre de séjour.

Le 25 février, deux militants kurdes, Firaz Korkmaz et Mehmet Kopal, étaient arrêtés à Strasbourg, au cours d’une manifestation devant le Conseil de l’Europe en soutien à Abdullah Öcalan.Les deux militants, enfermés en Centre de Rétention, se sont vu notifier une obligation de quitter le territoire alors que les deux sont menacés d’emprisonnement et de torture en Turquie. Le 29 mars Firaz Korkmaz a été expulsé vers l’État turc et arrêté directement. Des heurts avaient eu lieu à l’aéroport lors de son expulsion (voir article ici). Ce mercredi 9 avril, la France a finalement expulsé Mehmet Kopal qui, lui aussi, a été immédiatement arrêté par la police turque.

Jeudi 18 janvier, Firyal Sileman Xalid (nom de guerre Zelal Zagros), une révolutionnaire kurde, a été assassinée par balles devant une école de Kirkouk (ville du Bashur – Kurdistan Sud – Irak). L’attaque a été menée par deux personnes à l’aide d’une arme avec silencieux. Faryal Suleiman Khaled, née à Amûdê (Rojava) en 1975, a commencé à militer dans le mouvement kurde au Rojava au début des années 1990 . Elle a a participé à la guérilla dans les montagnes pendant 15 ans et à par la suite travaillé huit ans auprès de la société kurde d’Arménie. Elle a participé à la résistance armée au Rojava lorsque l’État islamique a envahi le nord de la Syrie, et à partir de 2016, a poursuivit son travail au sein de la société civile et politique du Rojava en tant que membre du mouvement des femmes Kongra Star. Elle travaillait récemment au Kurdistan du Sud pour le mouvement des femmes où elle a été assassinée ce 18 janvier.

Firyal Sileman Xalid (Zelal Zagros)

Firyal Sileman Xalid (Zelal Zagros)

Des heurts ont éclaté jeudi à Paris entre des manifestants et les forces de l’ordre lors de la 11e journée de mobilisation contre la réforme des retraites. Des blocages de lycées et de sites universitaires s’étaient produits dans la matinée à Lyon, Rennes, Lille et Paris, dont celui de l’université de la Sorbonne. Des actions de blocages aux portes de grandes villes ont par ailleurs provoqué des embouteillages. Plus de 1.300 personnes ont été contrôlées avant la manifestation. Parti de l’esplanade des Invalides en direction de la place l’Italie, le cortège est passé devant La Rotonde, le célèbre restaurant où Macron avait célébré en 2017 sa qualification pour le second tour de la présidentielle. Des manifestants ont lancé des projectiles sur les forces de l’ordre qui s’étaient placées en protection de la brasserie. Un début d’incendie s’est déclaré après le jet d’un fumigène sur le auvent.

MaJ: Il y a eu au final des affrontements à Paris, Lyon, Nantes, Saint-Nazaire, Rennes, Brest, Quimper, Vannes, Toulouse, Strasbourg, Caen, Charleville Mézière, Albertville, Nancy (où l’entrée de la succursale de la Banque de France a été incendié), et Angers. La 12e journée d’action a été fixée le 13 avril.