La police a annoncé avoir délogé tôt dimanche matin quelques centaines de manifestants, interpellant 18 d’entre eux, qui passaient la nuit sur la place de la Puerta del Sol à Madrid, après une manifestation organisée pour le premier anniversaire du mouvement des « indignés ». En quelques minutes, les policiers antiémeutes ont évacué les manifestants restés sur la place en dépit de l’interdiction officielle, en vertu de laquelle ils étaient obligés de quitter les lieux samedi à 22H00 (20H00 GMT). En réaction à l’évacuation des manifestants, un nouveau rassemblement est prévu pour 15H00 GMT dimanche sur la Puerta del Sol.

La police a également délogé tôt dimanche matin, cette fois sans incidents, plus de 100 manifestants à Palma de Majorque, dans l’archipel des Baléares, et environ 70 « indignés » à Valence, ont indiqué les médias espagnols. Dans la soirée, des dizaines de milliers d’ »indignés » avaient manifesté à Madrid, où ils étaient environ 30.000 selon la police, un an après la naissance de ce mouvement de contestation inédit, qui avait surpris l’Espagne en pleine crise économique. A Barcelone, la deuxième ville de ce pays, ils étaient entre 45.000 selon la police et 220.000 selon les organisateurs. Au total, des manifestations étaient organisées dans 80 villes d’Espagne. Le gouvernement conservateur avait annoncé cette fois qu’il interdirait tout nouveau campement, et avait imposé aux manifestants de quitter la place samedi soir à 22 heures.

Espagne: La police évacue les « indignés » de la Puerta del Sol

Une violente fusillade a éclaté aujourd’hui entre un détachement du 11e Bataillon d’Infanterie et quelques guérilleros maoïstes dans la commune de Sitio, (Natae, Brgy Bucalan). Un soldat a été tué ainsi que deux guérilleros qui ont été identifiés: il s’agit d’Argie Villasan et d’Elmer Cañete, membre d’une Unité Spéciale de Partisan (SPARU) de la NPA. Un autre membre de la NPA a été capturé. Les militaires ont récupérés des armes et des documents. Selon les militaires, le SPARU était chargé de frapper les paramilitaires gouvernementaux de la région.

Le 20 février 2010 un groupe de jeunes portant des « pouchis » (keffieh kurde) avaient jeté des cocktails Molotov contre une banque du quartier de Kagithane, à Istanbul. Quelques heures plus tard, Cihan Kirmizigul, un étudiant kurde était arrêté dans le quartier, jugé suspect parce qu’il portait aussi un pouchi autour de son cou.

Son procès s’était ouvert le 9 décembre 2011 devant la 14e cour d’assises d’Istanbul. Les policiers présentés comme témoins avaient avoué ne pas être sûr quant à la personne qui a lancé des cocktails Molotov. Le parquet avait demandé 45 ans de prison pour « terrorisme ». Le jeune homme a d’abord été condamné à 33 ans, puis, en deuxième instance, à 11 ans et 3 mois de prison.

Les arrestations massives d’étudiants se poursuivent aussi sans relâche. A Antep, cinq des sept étudiants, arrêtés le 10 mai, ont été placés en détention « préventive », sous l’accusation d’appartenance à une organisation « terroriste », tandis que quatre étudiants membres de l’Association démocratique des étudiants ont été arrêtés le même jour à Erzincan. En outre, le Rectorat de l’Université de Kocaeli a ouvert vendredi 11 mai une enquête contre 32 étudiants qui avaient protesté contre la visite du président Abdullah Gul, le 6 avril dernier, pour demander la libération des étudiants emprisonnés. Plus de 40 étudiants avaient alors été interpellés par la police.

Turquie: Répression contre les étudiants kurdes

Mercredi, des policiers du Groupement Mobile d’Intervention sont venus disperser les manifestants qui avaient occupé la cour de la direction régionale de la Camerounaise des Eaux (Cde), près du camp Yeyap, à Yaoundé. Les travailleurs de la Cde sont en grève depuis le 2 mai 2012 pour le payement des droits sociaux dus aux employés et aux retraités et pour l’amélioration de leurs conditions de travail. La dette sociale due aux employés de l’ex-Snec, de la Camwater et de la Cde est évaluée à plus d’un milliard F.Cfa.

Des forces combinées de la police et l’armée péruviennes ont capturé trois membres de la fraction du PCP-SL anciennement dirigée par le « camarade Artemio ». Florentino Aghuanari Freytas (45 ans), alias « Charapa » ou « Chara », a été capturé dans le district de Cholón (province du Spondias), Joselito Panduro Soto (42 ans), alias « Joshelin » et Jim Edwin Corneta Arminco (18 ans), alias « John », ont été arrêtés dans le district de José Crespo y Castillo (province de Leoncio Prado). La police a saisi des armes de guerre, des munitions, des drapeaux du PCP-SL et du matériel divers.

Pérou: Série d’arrestations de membres du PCP-SL

Quelques heures avant la défaite de Nicolas Sarkozy à l’élection présidentielle, le ministère de l’Intérieur a créé par décret un énorme fichier commun à la police et la gendarmerie. Un fichage qui devrait concerner près la moitié de la population française et qui porte sur les antécédents judiciaires. Objectif : « fournir aux enquêteurs de la police et de la gendarmerie ainsi que de la douane judiciaire une aide à l’enquête, afin de faciliter la constatation des infractions, le rassemblement des preuves et la recherche de leur auteur », selon le décret paru au Journal officiel le dimanche 6 mai.

Prévu dans le cadre de la Loi d’orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure (Loppsi 2), il doit ainsi mutualiser les fichiers STIC de la police nationale et JUDEX de la gendarmerie d’ici le 31 décembre 2013. Le fichier compilera toutes les infractions, de la contravention pour excès de vitesse à l’infraction contre les personnes ou l’atteinte à la « paix publique ». Les données seront conservées pendant cinq ans pour les contraventions, et jusqu’à 40 ans pour les délits les plus importants. À noter que, pour la première fois, le fichier recensera des données biométriques (des photographies) permettant la reconnaissance faciale.

Vendredi dernier, une manifestation de milliers de personnes a tourné en violents affrontements devant l’immeuble où se tenait le conseil général du Parti libéral du Québec. Au moins neuf personnes ont été transportées à l’hôpital, dont deux ont subi des traumatismes crâniens. Les organisateurs de la manifestation ont recensé de leur côté environ 400 blessures mineures traitées par les services de secours, dont des plaies ouvertes, des ecchymoses causées par des projectiles et des brûlures aux yeux. Mais c’est l’usage des balles en plastiques qui est à l’origine d’une demande d’enquête, les manifestants soutenant qu’elles ont été tirées à hauteur de torse et de visage. Un étudiant a perdu un oeil à cause d’un de ces tirs.

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Canada: Demande d’enquête après les affrontements de Victoriaville

Un combat s’est soldé par la mort de quatre guérilleros maoïstes dans le district de Tinsukia (Assam). Un policier a été grièvement blessé dans la fusillade. Parmi les tués, Sanjeev Borah, un commandant maoïste qui dirigeait l’implantation d’une base d’appui dans la région. Les opérations de ratissage se poursuivent dans la région alors qu’une énorme quantité d’armes, parmi lesquelles des AK-47 et des grenades a été découverte sur les lieux de la fusillade. Cette opération des forces de sécurité aujourd’hui intervient après que plusieurs agences de renseignement aient averti que les maoïstes sont actuellement en train d’étendre leurs opérations dans l’Assam et que le nombre de leurs cadres augmente très rapidement. Ces agences ont également récemment affirmé avoir la certitude que les guérilleros sont parvenus à constituer une Armée de Guérilla Révolutionnaire pour combattre le gouvernement dans l’état grâce à une vaste campagne de recrutement et d’information parmi les pauvres et les jeunes sans emploi. Suite à tous ces renseignements, les autorités ont décidé de décupler les patrouilles et les opérations dans la région. Par ailleurs, davantage de troupes paramilitaires doivent être déployées sur place dans les jours qui viennent.

Guérilla en Inde

La guérilla maoïste a abattu un policier dans le district de Nuapada, dans l’Etat de l’Odisha. Affecté au commissariat de Dharambandh, ce policier escortait un convoi de ravitaillement pour le camp de paramilitaire de la CRPF installé à proximité, lorsque ce convoi a été intercepté par la guérilla.

Guérilla en Inde

Des spécialistes du Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS) surveillent de très près ce qu’ils appellent eux-mêmes le « printemps québécois ». Plus de 180 manifestations ont eu lieu à Montréal au cours des dernières semaines et que 30 % d’entre elles se terminent par des actes illégaux et des blessés. Les blacks blocks sont naturellement ciblés par le SCRS, mais également la Convergence des luttes anti-capitalistes (CLAC), le Parti communiste révolutionnaire (PCR, maoïste) ou le Réseau de résistance du Québécois (RRQ).

Deux sympathisant et membre du PCR viennent d’ailleurs de comparaître. Ils avaient été arrêtés pour « bris [violation] de conditions [de libération provisoire] ». Patrice Legendre, arrêté le 1er mai 2012, a été libéré, non sans avoir dû déposer une caution de 500$. Il comparaîtra de nouveau le 12 juin. Tania Dubeau-Gaudreault a comparu avant-hier à la suite de sa récente ré-arrestation, également pour «pour bris de condition». Elle a été remise en liberté en attendant son procès (pour les affrontements de la manifestations anticapitalistes du 1er mai 2011). Elle devra toutefois se plier à des conditions plus sévères, notamment celle de ne pas mettre les pieds dans le centre-ville de Montréal.

L’ancien directeur du SCRS, Michel Juneau-Katsuya, a exposé que des « groupes de terroristes canadiens » ont fait exploser 30 bombes depuis 2001. En parallèle, durant la même période, aucune attaque à la bombe n’a été enregistrée sur le territoire canadien de la part de groupes étrangers.