Une personne déjà arrêtée lors de la vague d’arrestations du 15 février à Paris (en rapport avec les actions de résistance aux déportations de sans-papiers) a été perquisitionné à nouveau (pendant 1h30) et mise en garde à vue à partir de 06h05 par le Service Anti-Terroriste de la Brigade Criminelle. Il s’agirait, selon les policiers, de «faits nouveaux».

Une autre perquisition a eu lieu ce mardi 8 juin à six heures du matin: des policiers de la Brigade Criminelle de la Préfecture de Police de Paris ont perquisitionné un logement à Paris. Ils recherchaient une camarade qui n’était pas présente dans l’appartement à ce moment-là. Une seule personne était présente dans l’appartement, elle a reçu une convocation pour cet après-midi au Quai des Orfèvres. Ils ont saisi au moins deux ordinateurs ainsi que des documents. Le motif de cette perquisition s’inscrirait dans le cadre d’une enquête concernant des rassemblements illégaux et des dégradations. C’est cette Brigade Criminelle qui enquête sur les actions de solidarité autour du procès de Vincennes, notamment les sabotages de distributeurs automatiques, ainsi que sur les différentes actions contre la Croix-Rouge.

La police judiciaire du Bengale occidental a arrêté mardi un dirigeant du Comité Populaire contre des Atrocités de la Police (PCPA), Sameer Mahato, pour sa participation présumée au déraillement de l’Express de Gyaneshwari près de Jhargram, le 28 mai dernier. Plus tôt, la police du Bengale occidental et les commandos de la Force d’Action Spéciale d’élite (SAF) avait arrêté quatre membres présumés du PCPA, Manoranjan Mahto, Rakal Barik, Rabindra Mahto et Bhonomali Mahato, pour le même motif. Rappelons que les maoïstes ont déclaré être étrangers à ce déraillement.

Sept personnes enlevées jeudi dans le sud de la Colombie par l’ELN, parmi lesquelles un juge et un policier, ont été libérées dimanche à la suite d’opérations de l’armée colombienne. Les sept civils se déplaçaient en voiture et avaient été immobilisés à hauteur d’un barrage mis en place par la guérilla, jeudi.

Les forces de sécurité turques ont tué trois guérilleros du PKK dans deux combats distincts au Kurdistan. Deux des guérilleros ont été tués près d’Uludere dans la province de Sirnak de la Turquie dans la nuit de samedi. Un troisième guérillero a été tué dans Beytussebap dans la même province dimanche. L’opération militaire a été effectuée après l’explosion d’un IED au bord d’une route imputée des guérilleros du PKK.

Le Conseil espagnol des Ministres a approuvé aujourd’hui l’extradition au Pérou de Juan Manuel Carranza Laurente, à qui un délit de terrorisme est imputé par son appartenance au PCP-SL. Carranza, qui a la double nationalité péruvienne et espagnole, est actuellement trouve en liberté provisoire en Espagne. On l’acxuse d’avoir été membre du PCP-SL entre 1985 à 1988. Carranza a été exilé en Argentine en 1996, le pays qui lui a accordé le statut social de réfugié politique. En 1998 il s’est établi en Espagne, où il a travaillé d’abord dans la Commission Espagnole d’Aide le Réfugié (CEAR) et depuis deux ans dans la Fédération Régionale d’Association de Voisins de Madrid.

Le Secours Rouge organisera jeudi 17 juin au soir, dans la salle « Aremberg » du Pianofabriek, une soirée d’hommage à Güler Zere.

Cette soirée aura lieu en deux parties. D’abord par la projection d’un film, ensuite par diverses interventions à la mémoire de cette militante révolutionnaire d’origine kurde, capturée en 1995 lors d’une opération de ratissage de l’armée visant la guérilla du DHKP-C dans les montagnes du Dersim, et condamnée par la Cour de sûreté de l’Etat (DGM) de Malatya à perpétuité en tant que membre du DHKP-C.

Après 14 ans de détention, âgée de 37 ans, Güler Zere a souffert d’un terrible cancer dont la progression était directement lié au manque de soin. Une campagne internationale à laquelle notre Secours Rouge a participé a fini par arracher une grâce présidentielle bien trop tardive puisque, libérée le 6 novembre 2009, Güler Zere est décédée six mois plus tard, le 7 mai 2010, à l’âge de 38 ans.

Lire notre dossier sur Güler Zere

Jeudi matin, un incendie s’est déclaré sur le site des annexes du palais de justice, toujours en cours d’aménagement, à hauteur de l’accès au parking réservé aux magistrats. C’est du roofing, posé à même le sol, qui avait pris feu. Il ne fait aucun doute qu’il s’agisse d’un acte volontaire. Il faut dire que le tag qui y avait été réalisé quelques jours auparavant pouvait laisser planer un doute… Sur un bâtiment, on avait inscrit “Feu aux prisons”. L’entreprise de construction Duchene, qui a en charge ces travaux, fait partie du groupe Valens, qui construit entre autres le nouveau centre fermé à Steenokkerzeel.

Incendie au palais de justice de Liège

Les quatre membres de notre Secours Rouge accusés de « participation à activité terroriste » (d’avoir apporté une assistance au Parti communiste politico-militaire), peuvent espérer un non-lieu, rapporte « Le Soir » dans son édition d’hier. Trois ans après le début de l’enquête, deux ans jour pour jour après les arrestations et perquisitions, aucun indice de culpabilité autre que celui qui a déclenché l’enquête (la découverte de photos d’identité des inculpés cachées chez un des inculpés du procès PCPM en Italie) , et cela malgré un travail policier colossal (cinq ans de communications téléphoniques passées au crible, commissions rogatoires en Italie et en Suisse, etc.). La porte-parole du parquet fédéral a indiqué au journaliste du « Soir » que le substitut Bernard Michel devrait présenter son réquisitoire à la Chambre du conseil en septembre. C’est cette Chambre du conseil qui décidera si il y aura matière à procès ou non.

L’Administration pénitentiaire, contrainte de justifier devant le Conseil d’Etat sa décision de priver d’accès aux prisons belges (et donc de travail) Luk Vervaet, un professeur de néerlandais en milieu carcéral, a fait appel à la Sûreté de l’Etat pour « assurer sa défense » devant la juridiction administrative appelée à statuer sur la légalité de l’éviction du « prof des détenus ».

Le journal Le Soir a eu connaissance de ce fameux rapport, signé par le patron des services secrets Alain Winants. Il énumère les activités militantes de Luk Vervaet, dont celles en faveur de la Palestine ou de l’autodétermination du Sahara. Ce rapport confidentiel ne relève aucune action délictueuse.

Lire ce rapport