Quelques contusions aux jambes, une entorse au pied gauche, rien de cassé, Xabier Tubal Abrisketa est un véritable miraculé. Ce jeune homme de 29 ans est celui qui, vendredi dernier, a chuté sur une vingtaine de mètres, de l’Arc de Triomphe à Paris, au cours d’une action collective réalisée par solidarité avec Jon Anza.

L’action avait été soigneusement préparée et était accomplie par des personnes expérimentée (dix ans d’expérience en escalade pour Xabier Tubal Abrisketa lui-même). Le système choisi pour déployer la banderole était le «
‘contre poids’ ou la ‘contre balance’: les personnes sont reliées de part et d’autre à gauche et à droite, sur une même corde. La chute de Xabier Tubal est due à l’intervention des policiers qui ont détaché une des personnes, alors qu’elle était encordée avec Xabier Tubal Abrisketa, malgré les avertissement des pompiers et des jeunes qui avaient expliqué le système utilisé.

Selon un membre du groupe, aucun des policiers n’a eu l’air surpris lors de la chute et on a même pu apercevoir des policiers qui ont rigolé. Incompétence, inconscience ou un acte volontaire. C’est un miracle que personne ne soit mort. Une plainte contre X pourrait être déposée d’ici peu. Les avocats peaufinent la qualification de la plainte.

Une voiture piégée a explosé jeudi soir devant un poste de police à Newtownhamilton, dans le comté d’Armagh en Irlande du Nord, faisant trois blessés, non loin de la frontière avec la République l’Irlande. Trois personnes avaient été blessées et hospitalisées, mais leurs jours ne sont pas en danger. Le 13 avril, une voiture, pleine de bidons remplis de liquide inflammable et d’explosifs, avait été abandonnée devant les portes du même poste de police, mais cette bombe avait pu être désamorcée à temps.
Aux yeux de la police: « C’est probablement la situation la plus grave que nous ayons connue depuis la compagne de bombes de l’IRA-véritable en 1997 et 1998. Il nous semble, quelle que soit la manière dont on regarde les choses, que cela a augmenté en termes d’intensité et de gravité. »

Un soldat turc a été tué et autre blessé mercredi dans l’explosion d’une mine près de la ville de Semdinli dans la province du Hakkari orientale. Les soldats faisaient partie d’une unité poursuivant un commando du PKK près de la frontière avec l’Irak. Plus tôt mardi, un guérillero du PKK a été tué lors d’une fusillade avec des soldats turcs dans le district de Nurhak (province de Kahramanmaras). Un autre guérillero a été capturé après la fusillade.

La police grecque a découvert trois bases appartenant à l’organisation « Lutte Révolutionnaire » dans la banlieue de Kypseli, à Athènes. La police y a saisi des lances-roquettes RPG (« Lutte Révolutionnaire » avait attaqué l’ambassade américaine à la roquette en 2007), des fusils d’assaut Kalashnikov, des pistolets-mitrailleurs MP5, et plus l’équivalent de 120.000 euros en munitions et en produits chimiques servant à la fabrication d’explosifs (l’organisation avait revendiqué l’attaque à l’explosif contre la Bourse d’Athènes en 2009).

Quatre policiers ont été tués hier, et cinq autres blessés, dans une embuscade tendue par la guérilla maoïste dans la commune Baras de province Rizal, à l’est de Manille, mardi. Environ 20 combattants de la NPA ont déclenché un IED au passage d’une patrouille et ont ouvert le feu. Deux policiers sont toujours disparus, sans que l’on sache s’ils ont été capturés par les guérilleros qui ont récupéré sur les lieux de l’embuscade au moins neuf fusils d’assaut M16. La police et l’armée ont maintenant lancé une chasse à l’homme massive, fouillant les hôpitaux et les autres endroits où pourraient se trouver des guérilleros blessés.

Les anarchistes grecs ont lancé une véritable offensive contre les arrestations des présumés membres de l’organisation armée ‘Lutte Révolutionnaire’. Après une série d’attaques sans victimes à l’engin incendiaire à Salonique et à Athènes, des groupes d’anarchistes ont occupé le 14 avril la principale chaine de TV en Crète afin de transmettre une déclaration sur les arrestations. Le lendemain, ils occupaient les locaux du gouvernement Pasok à Héraklion.

La police a poursuivi une grande opération qui a mené à l’arrestation de six personnes (dont trois ont déjà été inculpées, soupçonnées d’être membres de ‘Lutte Révolutionnaire’), et quatre autres qui appartiendraient à un autre groupe: les ‘Cellules de feu’. Les agents ont aussi saisi du matériel explosif et de la documentation sur ‘Lutte Révolutionnaire’, sur ses préparatifs pour un nouvel attentat imminent.

En contradiction avec les accords de paix, l’armée népalaise a commencé un recrutement de 500 postes techniques, après l’accord donné par la ministre de la Défense. L’armée prévoit également de recruter de l’infanterie. L’armée avait été bloquée dans son recrutement l’an dernier par une décision de justice. Le PCNU-maoïste a dénoncé ces recrutements comme étant une nouvelle rupture des accords de paix. Parmi les précédentes violations des accords de paix: les fournitures secrètes d’armes en provenance d’Inde, le refus d’intégrer les anciens guérilleros maoïste dans l’armée nationale, la participation de militaires à des escadrons de la mort qui assassinent des responsables maoïstes locaux.

Plus la date limite d’écriture de la constitution approche (le 28 mai), plus la polarisation entre réactionnaires et révolutionnaires se développe, plus la tension monte. Les maoïstes exigent une constitution populaire, laïque et républicaine, les partis réactionnaires veulent la remise en vigueur de la constitution monarchiste de 1990 qui proclame l’Hindouisme comme religion d’Etat. Les maoïstes, qui ont refait leur unité, ont également commencé à se préparer à l’affrontement: les organisations de jeunesses maoïstes ont récemment fondés des formations paramilitaires dans cette perspective.

A partir du 1er juillet 2010, la Belgique assurera la Présidence du Conseil de l’Union Européenne. Cela signifie, entre autre, qu’un certain nombre de conférences importantes auront lieu en partie Bruxelles mais également à Liège, Louvain-la-Neuve, La Hulpe, Bruges, Gand et Anvers.

La police s’y prépare en participant à une formation spécifique baptisée ‘Gold en Silver Commander’ destinée aux officiers de police d’un grade élevé (commandant de zone de police, etc.). Toutes les villes ne disposent pas d’une grande expérience en matière d’organisation de réunions de grande envergure telles que celles la Présidence Européenne. L’Ecole Nationale des Officiers a prévu un schéma de formation: 64 candidats participeront à cette formation spécifique qui doit familiariser les participants ‘à l’application concrète du maintien de l’ordre public’ dans le cadre de la Présidence Européenne.

Cinq mille personnes ont défilé samedi dans les rues de Saint-Jean-de-Luz pour exiger la vérité sur la disparition, il y a un an, du militant d’ETA Jon Anza dont le cadavre a été retrouvé et identifié à Toulouse en mars dernier. Les représentants du Collectif Jon Anza, accompagnés des responsables des principaux partis de la gauche nationaliste basque ont défilé en tête d’un imposant cortège. Jon Anza avait disparu le 18 avril 2009 alors qu’il se rendait en train de Bayonne à Toulouse pour apporter de l’argent à ETA. La thèse de l’enlèvement de Jon Anza en France, par des policiers espagnols, suivi d’un interrogatoire qui aurait mal tourné est plus que jamais d’actualité.

‘Le peuple ne pardonnera pas’, figurait parmi les principaux slogans repris dans le cortège où se mêlaient des Basques venus des deux côtés de la frontière, tandis que des banderoles désignaient Michèle Alliot-Marie, la ministre de la Justice, et le ministre de l’Intérieur espagnol Alfredo Rubalcaba comme ‘responsables, coupables’ du sort de Jon Anza. Le choix de la ville de Saint-Jean-de-Luz a été décidé parce que Michèle Alliot-Marie, élue de la ville, était ministre de l’Intérieur quand Jon Anza a disparu.