A l’aube du vendredi 24 juillet, le Procureur et la police ont effectué plusieurs perquisitions et ont arrêté Francisco Solar et Monica Caballero, accusé.e.s de différentes actions avec des engins explosifs à Santiago.

Francisco Solar est accusé d’être la personne qui s’est rendue, en juillet de l’année dernière, dans un bureau de poste pour envoyer deux colis piégés : un qui a explosé dans le commissariat de Huechuraba, en faisant un blessé grave (voir notre article), et une autre qui a été désamorcée dans le bureau de Rodrigo Hinzpeter, ancien ministre de l’Intérieur et actuel directeur du groupe Quiñenco. On attribue à Mónica Caballero le placement, avec Francisco Solar, de deux bombes dans les jardins de l’immeuble Tánica, à Vitacura, le 27 février dernier. Toutes les deux avaient été désactivées par les carabiniers. Francisco Solar et Monica Caballero avaient été détenus en Espagne, puis libérés et expulsés au Chili. voir notre article)

Le commissariat de Huechuraba après l'explosion

Dix voitures du SPVM (Service de police de la Ville de Montréal) ont été incendiées. L’attaque s’est produite près du poste de quartier 44, à l’intersection du boulevard Saint-Joseph et de la rue d’Iberville, pendant la nuit de samedi 17 à dimanche 18. L’incendie a endommagé dix véhicules. Sept d’entre eux sont des pertes totales. Selon la police, une caméra de surveillance en enregistré trois personnes en train de s’approcher des véhicules de patrouille avec des objets incendiaires.

L’action a été renvendiquée sur le site Montréal contre-information:  » Les flics sont des assassins. On a brûlé leurs voitures. Tu peux le faire aussi. On a utilisé 3 engins incendiaires : des bouteilles de plastique à bases carrées remplies au 3/4 avec un mélange d’essence et d’huile à moteur. On a utilisé de la super colle pour attacher deux cubes allume-feu emballés individuellement (que tu peux trouver dans les magasins de camping, les quincailleries ou les épiceries) sur le côté de chaque bouteille. Pour chaque voiture, on a placé une bouteille couchée sur le coté (avec le cube vers le haut) et on l’a poussé sous un pneu de la voiture puis allumé le cube. On a choisi des engins qui prennent complètement en feu environ une minute après les avoir placé sous les voitures. On a voulu augmenter nos chances de quitter sans se faire remarquer tout en diminuant les chances que les engins soient éteints trop tôt. Pour un monde sans la police et sans l’ordre suprémaciste blanc qu’ils défendent. Solidarité avec les insurgé.e.s noir.e.s et avec tous.tes celles et ceux qui se battent. Des anarchistes » (source)

Les voitures incendiées

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La décision de la justice chilienne de libérer et d’assigner à résidence Martín Pradenas, un violeur en série dont une victime, Antonia Barra, s’est suicidée en 2019 à Temuco, a soulevé l’indignation. La complaisance de la justice chilienne envers les violeurs et les féminicides a donné lieu à de nouvelles protestations dans tout le pays. Une manifestation a ainsi eu lieu ce mercredi 22 juillet dans le le centre-ville d’Osornos. Elle s’est terminé par des barricades et des affrontements. Neuf personnes ont été arrêtées, dont deux mineurs.

Manifestation pour Antonia Barra

Un échange de tirs a eu lieu dimanche 18 à la frontière Andhra-Odisha, dans les zones forestières de Munchangiputtu et Pedabayalu. Deux importants dirigeants maoïstes auraient échappé de peu à la police à cette occasion. Il s’agirait d’Akkiraju Hargopal, alias Akkiraju Hargopal, alias RK, un des principaux dirigeants de l’insurrection maoïste, et du secrétaire du comité zonal du PCI(M), Chalapathi. Ce dernier et son épouse Aruna auraient cependant été blessés par les tirs des policiers. Par ailleurs Sunil Manjhi, 37 ans, un résident du district de Giridih dans le Jharkhand a été arrêté mercredi 22. Il serait membre du comité de zonal du Bihar-Jharkhand du PCI (M). Il est accusé de jouer un rôle déterminant dans la collecte d’énormes montants de taxes auprès des entreprises de la région de Parasnath à Giridih.

Akkiraju Hargopal

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La manifestation annuelle de soutien à la police a été désorganisée par l’irruption d’une forte contre-manifestation ce dimanche 19 juillet au Civic Center Park de Denver. Manifestants et contre-manifestants se sont rudement affrontés. Ron MacLachlan, l’organisateur du rassemblement pro-police, a été blessé d’un grand coup de skate-board sur la tête. La police est intervenue pour séparer les antagonistes, en utilisant des lacrymogènes. Au moins une personne arrêtée pour voie de fait.

Les affrontements de Denver

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La Cour pénale internationale (CPI) a annoncé fin 2019 sa volonté d’ouvrir une enquête sur les crimes israéliens. Elle doit se prononcer prochainement sur la question de savoir si elle a la compétence requise pour juger des infractions commises dans les territoires palestiniens occupés, car Israël a fait un recours sur ce point, dont l’examen a été accepté (bien qu’Israël ne reconnaisse pas la légitimité de la CPI et n’en soit pas membre). Les trois juges de la Chambre de l’Instruction de la CPI doivent donc conclure très prochainement sur cette question de compétence.

Le quotidien Haaretz a révélé qu’Israël dressait secrètement une liste de ses propres agents, militaires et politiques, susceptibles d’être mis en cause par la CPI. La liste comprend actuellement entre 200 et 300 noms. En font partie des dirigeants de premier rang, comme Benjamin Netanyahou, et les anciens ministres de la Défense Moshe Ya’alon, Avigdor Lieberman et Naftali Bennett, ainsi que les chefs d’Etat-Major passés et présents Benny Gantz, Gadi Eisenkot et Aviv Kochavi, ou encore les patrons des services secrets Shin Bet et Mossad. Mais il y a également beaucoup de responsables de niveaux inférieurs impliqués dans les innombrables crimes de guerre et crimes contre l’humanité perpétrés en particulier à Gaza, que ce soit lors du massacre de l’été 2014 ou bien des centaines de manifestants désarmés lors des Marches du Retour de 2018.

Manifestant abattu lors d'une Marche pour le retour (archives)

En marge du sommet européen sur le plan de relance post-coronavirus et le budget à long terme (2021-2027) de l’Union Européenne, la police de Bruxelles a procédé hier vendredi 18, en milieu de journée, à l’arrestation de 8 Gilets jaunes venus manifester près du rond-point Schuman à Bruxelles. Les Gilets jaunes ont été arrêtés administrativement, ils n’avaient pas demandé d’autorisation pour manifester.

Policiers rond-point Schuman (archives)

Plusieurs anarchistes encourent de lourdes peines suite à leur arrestation dans le cadre d’une répression qui s’intensifie. Trois d’entre eux ont été interpellés pour des tags qui ont été qualifiés de “crimes graves”. Les tags incriminés sont : «sudah krisis, saatnya membakar ” (il y a déjà une crise, il est temps de brûler) et” melawan atau mati konyol » (combattre ou périr). Peu de temps après, deux autres anarchistes ont également été arrêtés par la police à Tangerang et Bekasi. Suite à leur arrestation, ils ont été frappés et torturés, ils ont eu la tête enveloppée dans des sacs en plastique et ont été gardés au commissariat en dehors de tout statut légal, sans que ni leurs proches ni leurs avocats ne puissent avoir des nouvelles ni intervenir. Ils font actuellement l’objet d’un procès dans lequel ils encourent jusqu’à 10 ans de prison. Deux autres, qui sont encore mineurs, sont déjà condamnés à 4 mois de prison (voir l’appel à la solidarité).

Un des tags incriminés

Les agents fédéraux ont été envoyés à Portland afin de mettre un terme aux manifestations organisées chaque nuit devant le tribunal fédéral de la ville pour protester contre les brutalités policières et le racisme. Ces agents sont déployés dans les rues où ils utilisent des moyens interdits à la police. C’est ainsi que samedi soir, des agents fédéraux ont tiré sur un manifestant à la tête, probablement avec des balles à blanc, blessant gravement ce dernier. Selon sa mère, il a souffert de fractures au crâne et a dû subir une opération chirurgicale.

Ces agents procèdent aussi à des arrestations qui, au regard de la loi américaine, s’apparentent à des enlèvements. Un véhicule banalisé s’est ainsi arrêté devant Mark Pettibone, vers 2h du matin mercredi 14. Quatre personnes en tenue de camouflage en sont sorties sans marque d’identification. L’un des agents l’attrapé et la jeté dans le fourgon tandis qu’un autre a tiré son bonnet vers le bas pour l’empêcher de voir. Après avoir été fouillé, sur l’un conduit au tribunal fédéral où on l’a placé dans une cellule. Deux heures plus tard, on a laissé partir sans lui dire pourquoi il avait été arrêté. Dans un communiqué publié vendredi 17, l’Agence des douanes et de la protection des frontières (CBP), qui dépend du ministère de l’Intérieur américain, a indiqué que ses agents avaient procédé à l’interpellation après avoir eu des « informations » selon Mark Pettibone était « soupçonné » de s’en être pris à des agents ou des biens fédéraux.

Le maire de Portland a déclaré que la réponse fédérale était «irresponsable» et a demandé que les agents mobilisés restent à l’intérieur des bâtiments fédéraux ou quittent la ville. Quant à la gouverneure démocrate de l’Oregon, elle a critiqué sur Twitter l’intervention du gouvernement dans la ville. « Cette comédie politique du président Trump n’a rien à voir avec la sécurité publique », a-t-elle écrit. Trump a déclaré la semaine dernière qu’il avait envoyé du personnel de la sécurité intérieure à Portland parce que « les locaux ne sont pas capables de s’occuper eux-mêmes ».

Agents fédéraux déployés à Portland

 

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Hier matin 16 juillet, 300 gendarmes ont réinvesti la D281 (ancienne route des chicanes) sur la ZAD de NDDL pour détruire deux cabanes et évacuer le véhicule/domicile d’une personne qui occupait la Chèvrerie depuis plus d’un an… Les gendarmes et travailleurs réquisitionnés ont massacré des dizaines d’arbres qui repoussaient depuis 2013 dans la « zone non motorisée », pour détruire La Chouette (ancienne Mandragore) épargnée par les machines lors de l’expulsion 2018 car située en zone marécageuse, mais à moitié détruite tout de même par quelques gendarmes à pied. Elle avait été reconstruite lors du printemps 2019… Plusieurs cabanes restent néanmoins debout bien que « illégales ». C’est le Conseil Départemental de Loire Atlantique qui a réclamé l’expulsion de 2 cabanes habitées sur « ses » terres.

La destruction de cabane à NDDL ce mercredi

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