Maria José Baños Andujar, combattante des GRAPO, emprisonnée depuis le 18 juillet 2002, est dans un état de santé dramatique à la prison de Picassent (Valence). Il y a six mois, elle a commencé à souffrir d’un mal de gorge. Une infection s’est développée qui recouvre maintenant sa bouche et son nez, et qui lui rend difficile de manger et de respirer. Maria José souffre depuis longtemps du VIH, et de nouvelles pathologies, dangereuses, sont apparues (gastro-entérite chronique et crises hépatiques). Tout a empiré depuis mars avec le COVID-19 : les quarantaines enferment les prisonniers dans les modules sans soins de santé. Maria José n’est traitée pour aucune de ses affections, elle est dans un état de faiblesse extrême, pesant moins de 45 kg (alors qu’elle mesure 1m72).
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Maria José Baños Andujar

 

Les forces de sécurité ont tué samedi matin deux membres du Parti communiste indien (maoïste) dans le district de Sukma, dans la région de Bastar (état du Chhattisgarh). Un des maoïstes tués a été identifiés comme étant Gundadhur, le commandant de l’escouade locale de guérilla (LGS) du comité régional de Malangir. Une récompense de 250.000 roupies avait été offerte pour qui aiderait à son arrestation. C’est à 12h45, près du village de Mankapal, qu’un détachement de la DRG en patrouille de contre-guérilla a ouvert le feu sur les deux maoïstes.

Rassemblement maoïste en Inde

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La police albanaise s’est affrontée hier avec des manifestants qui protestaient contre la démolition du Théâtre national. La police a extrait un groupe d’artistes et d’opposants du bâtiment tôt le matin, avant que des engins ne commencent à le démolir. En raison de l’épidémie de coronavirus, aucun rassemblement n’est autorisé. Un nouveau théâtre de 30 millions d’euros sera construit à sa place. Initialement, une entreprise privée locale allait le construire et le financer en échange de la remise par le gouvernement d’un terrain à proximité pour y construire des tours. Mais le gouvernement a abandonné ce plan en raison de protestations (voir notre article) et la construction du nouveau théâtre sera désormais financée par la mairie de Tirana. Des centaines de manifestants ont continué de rester près du site du théâtre démoli, et ils ont tenté de percer le cordon de police. Les policiers ont utilisé du gaz poivré et emmené certains des manifestants, ils ont aussi tenté d’empêcher les équipes de télévision locales d’en rendre compte. 37 personnes, dont un journaliste, ont été détenues avant d’être libérées.

La démolition du théâtre de Tirana

Dans la nuit du 13 mai, sept anarchistes ont été arrêtés à Bologne, à Milan et en Toscane. Ils ont été emprisonnés. Cinq autres sont assignés dans leur municipalité de résidence. En outre, le centre de documentation anarchiste Il Tribolo à Bologne a été perquisitionné. L’opération répressive, dénommée «Ritrovo» a été menée par les carabiniers du ROS (Raggruppamento Operativo Speciale)  conjointement avec le commandement provincial des carabiniers de Bologne. Les sept sont inculpées de l’article 270bis du code pénal (association subversive à des fins de terrorisme ou de subversion de l’ordre démocratique), des articles 414 (incitation à commettre un crime), 639 (dégradations) et 635 (dommages). Une personne est accusée de l’article 423 (incendie) pour l’attaque incendiaire du 16 décembre 2018 contre certaines antennes de télécommunications situées à Monte Donato à Bologne et destinées à la transmission de réseaux de télévision nationaux et locaux. Sur le site le message suivant avait été écrit: «Éteignez les antennes, réveillez les consciences. Solidarité avec les anarchistes détenus et sous surveillance ». Le parquet de Bologne, avec l’aide des médias du régime, a souligné que les mesures conservatoires revêtent une «valeur préventive stratégique visant à éviter cela à tout autre moment de tension sociale, résultant de la situation d’urgence particulière [liée à la épidémie de coronavirus], d’autres moments de la campagne de lutte anti-étatique plus générale peuvent avoir lieu ».

Voici les adresses actuelles des camarades arrêtés:
Giuseppe Caprioli et Leonardo Neri: C. R. di Alessandria «San Michele» / strada statale per Casale 50  A / 15121 Alexandrie
Stefania Carolei / C. C. di Vigevano / via Gravellona 240 / 27029 Vigevano (PV)
Duccio Cenni et Guido Paoletti: C. C. di Ferrara / via Arginone 327 / 44122 Ferrara
Elena Riva et Nicole Savoia : C. C. di Piacenza / strada delle Novate 65 / 29122 Piacenza

Le relais de télévision incendié

Le prisonnier anarchiste Gabriel Pombo Da Silva a été livré par les autorités portugaises à l’Etat espagnol mercredi 13 au matin. Il avait été arrêté en janvier dans la région de Monção en janvier (voir notre article). Il faisait l’objet d’un mandat d’arrêt international, l’Espagne voulant lui faire purger un supplément de peine de dix ans de prison pour des faits datant des années ’90. Il se trouve actuellement à la prison de Badajoz (Estrémadure). Il devra sûrement rester 14 jours en quarantaine obligatoire et ensuite, soi-disant, être transféré dans une autre prison. Pour lui écrire, il est préférable d’envoyer des lettres recommandées à: Gabriel Pombo Da Silva / Carretera de Olivenza, km 7,3 / 06001 Badajoz / Espagne.

Gabriel Pombo da Silva

Au moins une personne a été atteinte par balles au cours d’affrontements survenus hier jeudi, dans la commune de Hinche, situé dans le département du Centre. L’incident est arrivé sur la Route Nationale #3, suite à un mouvement de protestation entamé par des habitants de la commune pour réclamer de l’énergie électrique et dénoncer la hausse des prix des produits de première nécessité. Des camions ont été positionnés le long de la zone paralysant la circulation. Des agents de la police nationale d’Haïti (PNH) sont intervenus. Les protestataires ont lancé des jets de pierres contre les forces de l’ordre et les policiers ont fait usage de balles réelles blessant ainsi une personne.

Manifestant blessé à Haïti

Un Arlonais d’un quarantaine d’année a été interpellé pour l’incendie de deux combis de police et d’autres véhicules sur le parking de la zone de police d’Arlon, la nuit du 30 avril au 1er mai (voir notre article).  C’est l’enquête menée par le service SER de la zone de police de Gaume qui a permis cette interpellation. Il a été placé sous mandat d’arrêt et inculpé pour des faits d’incendie volontaire de plusieurs véhicules de police, la nuit. Présenté à la juge d’instruction Patricia Devaux en fin de matinée d’hier mercredi, il aurait avoué sa participation et serait un zadiste du Schoppach.

L'incendie à Arlon

Le prisonnier politique basque Jakes Esnal est en prison depuis 30 ans et devra encore y rester plus longtemps. Sa deuxième demande de libération conditionnelle étudiée le vendredi 13 mars dernier par le tribunal d’application des peines de Paris a été acceptée, mais le Parquet a fait immédiatement appel, comme il en a l’habitude. Cet appel est suspensif. Cette décision est tombée ce mardi 12 mai. S’ils ont prononcé la libération conditionnelle de l’ancien militant d’ETA, les juges imposaient des modalités très strictes : deux ans de bracelet électronique et dix ans de suivi. Ce qui signifie qu’Esnal aurait été surveillé jusqu’à ses 82 ans, dans le cas où le Parquet n’aurait pas fait appel. Mais le parquet a tout de même fait appel. La première demande de libération conditionnelle présentée par Jakes Esnal avait été refusée en 2016. La seconde devait être étudiée le 28 novembre, mais les juges avaient accepté la demande du parquet de reporter l’audience au 13 mars, le temps que la Commission pluridisciplinaire des mesures de sûreté (CPMS) étudie le dossier.

Rassemblement pour Jakes Esnal