Six ans après une première opération policière contre l’association Herrira (association de soutien aux prisonniers de la gauche indépendantiste basque) (voir notre article), le procès de 47 personnes accusées par l’Etat espagnol de former le « front prisons d’ETA » seront jugées à l’Audience nationale de Madrid le 16 septembre. Parmi les accusés donc, des membres d’Herrira, de Jaiki Hadi et d’Etxerat. Mais aussi des observateurs et des avocats de prisonniers basques. Emilie Martin, ancienne membre d’Herrira au Pays Basque Nord, fait partie de la liste, mais la justice française a rejeté le mandat d’arrêt européen ordonné par la justice espagnole à son encontre.

Ils risquent tous entre huit et 21 années d’enfermement, toutes peines confondues, 601 années de prison. 117 600 euros d’amendes sont également demandées. Le procès devrait durer environ trois mois. Ces dernières années, ils ont eu obligation de pointer tous les quinze jours au commissariat, et ils n’ont pas pu quitter le territoire espagnol.

Quelques inculpé.e.s d’Herrira

Quelques inculpé.e.s d'Herrira

La présence du dirigeant fasciste Roberto Fiore, hier soir sur la Piazza Galvani pour un meeting électoral de Forza Nuova à Bologne, a été précédé de manifestations et d’affrontements. Ils étaient un millier de manifestants antifascistes, essentiellement membres des centres sociaux et des collectifs étudiants à marcher sur la Piazza Galvani. Un barrage de policiers les en a violemment empêché. Au moins deux manifestants ont été blessés et un autre fait l’objet d’une plainte pour résistance à la police. Parmi les pancartes les plus répandues dans la manifestation, celles avec l’image de l’horloge de la gare et les mots « à Bologne sera toujours 10h25 », allusion à l’attentat massacre commis par les fascistes le 2 août 1980 à la gare de Bologne.

Les affrontements à Bologne

Les affrontements à Bologne

Un an, jour pour jour, après la mort de la petite Mawda, 2 ans, Kurde, migrante, assassinée d’une balle dans la tête, sur l’autoroute à deux pas de Mons, par des policiers qui venaient notamment de Namur, le commissariat de la police fédérale de la rue de l’Arsenal a été orné d’un tag « Mawda », et un liquide semblable à du sang a été répandu sur les lieux. Une manifestation avait lieu le même jour à Mons et là aussi, un liquide évoquant le sang a été répandu sur les marches du palais de justice.

Le commissariat tagué à Namur

Le commissariat tagué à Namur

Le 17 et 18 mai la police bruxelloise a nassé des manifestations (action de blocage dans le cadre de la marche Climat et cortège antifa dans la Pride). Le nassage ou kettling est une tactique policière consistant soit à immobiliser (ou à orienter) des manifestants par des policiers en nombre inférieur mais adoptant un dispositif en cordon. Cette tactique est utilisée de manière très récurrente par la police bruxelloises face aux mouvements sociaux combatifs.

Une discussion aura lieu sur le thème « Face aux nasses, cessons d’être impuissant.e.s » demain mardi 21 mai de 18:30 à 21:30 à L’accroche; 72 rue du pont de luttres, Forest.

Kettle à Montréal

Kettle à Montréal

Malgré la décision favorable du Conseil du contentieux des étrangers (voir notre article), l’Office des étrangers refuse toujours la régularisation de Cahit Zorel. Cahit a comparu devant le Conseil du Contentieux des Etrangers ce lundi. Ce militant kurde de Turquie âgé de 47 ans vit en Belgique depuis 18 ans. Depuis son arrivée, il a toujours travaillé et notamment géré un petit restaurant à Liège pendant près de 10 ans. Son casier judiciaire est vierge, il est marié à une Belge depuis cinq ans et va être père dans trois mois.

L’Office des Etrangers tente pourtant par tous les moyens d’empêcher sa régularisation sur base d’une note de la Sûreté d’Etat qui l’accuse de liens avec le DHKP-C. Le 22 juin 2018, le Conseil du contentieux des étrangers lui avait donné gain de cause et a annulé la décision de refus de régularisation émise par l’Office des Etrangers. Mais l’Office des étrangers a fait appel de cette décision.

Cahit Zorel

Cahit Zorel

Des soldats de l’armée gouvernementale ont tué quatre guérilleros maoïstes lors d’une fusillade à Carmen (Surigao del Sur). C’est un détachement du 502e brigade d’infanterie qui a rencontré un groupe d’une dizaine de combattants de la NPA. Les militaires ont récupéré sur le terrain trois AK47, deux M16, des téléphones portables et divers documents.

Combattants maoïstes

Combattants maoïstes

L’Acte 27 du mouvement des Gilets jaunes a vu ses principales manifestations se tenir à Reims, Nancy, Toulouse et Paris. D’autres manifestations ont eu lieu, par exemple à Lyon, Marseille, Besançon, Saint-Nazaire, où la préfecture a pris un arrêté interdisant la manifestation non déclarée des « gilets jaunes » dans le centre et Lens – où la préfecture a également interdit le centre. A Reims, une manifestante a été blessée suite à une charge de CRS. A Toulouse, où la place du Capitole était interdite de manifestation, des affrontements ont eu lieu et la police a fait usage de gaz lacrymogènes.

Si le nombre des manifestants a baissé dans les grandes villes, on a observé un regain dans les occupations de rond-points en province, pratique qui a caractérisé les débuts du mouvement.

L’Acte 27 à Toulouse

L'Acte 27 à Toulouse

La police du Grand Manchester a du essuyer samedi une pluie de projectiles divers (allant des oeufs aux briques) dans sa volonté de protéger le cortège électoral de l’eurodéputé fasciste Tommy Robinson dans les rues d’Oldham. Deux véhicules de police ont été endommagés lors des affrontements avec les habitants du quartier. La police a annoncé de prochaines arrestations suite à ces incidents. Tommy Robinson est un des pseudonyme de Stephen Yaxley-Lennon, il a été le fondateur de l’English Defence League.

Tommy Robinson

Tommy Robinson

Vendredi après-midi, une mobilisation a été organisée à Montevideo contre les accords annoncés par le président uruguayen visant à autoriser l’installation à proximité d’une usine de pâte de cellulose d’une. Les manifestants ont tagué le siège de la Banque de développement de l’Amérique latine, l’une des entités qui, avec la Banque interaméricaine de développement (BID), a accordé un prêt à l’État uruguayen pour financer les travaux du train qui reliera l’usine au port de Montevideo. Les manifestants ont commencé à assaillir avec des pierres les véhicules officiels qui avaient quitté le bâtiment présidentiel, puis se sont déplacés à l’arrière du siège de la banque, y ont peint des slogans et ont jeté plusieurs cocktails Molotov.

Le tagage de la banque

Le tagage de la banque

Le Parlement Européen a voté pour la création du Common Identity Repository (CIR). Une base de données biométriques qui contiendra les données de plus de 350 millions de personnes. L’objectif : facilité les contrôles aux frontières. Ce nouveau dispositif permettra l’interconnexion entre les systèmes de contrôles aux frontières.

Les règles du CIR en matière de contrôle des frontières et des visas ont été adoptées avec 511 voix pour et 123 contre pour neuf abstentions. La législation du CIR en matière de coopération policière et judiciaire, d’asile et de migration a quant à elle été approuvée avec 510 pour et 130 contre, et neuf abstentions. Les systèmes couverts par les nouvelles règles comprennent le système d’information Schengen, Eurodac, le système d’information sur les visas (VIS) et trois nouveaux systèmes : le système européen du casier judiciaire des ressortissants de pays tiers (ECRIS-TCN), le système d’entrée / sortie (EES) et le système européen d’information et d’autorisation de voyage (ETIAS).

Le CIR

Le CIR