Au moins 20 combattants du Front de guérilla 53 de la NPA ont attaqué le poste militaire de Barangay Malibatuan, dans la municipalité d’Arakan. La fusillade a duré près de 30 minutes. Le poste était tenu par quatre militaires du 19e bataillon d’infanterie des Forces armées philippines et par des paramilitaires du CAFGU.

La région de l’Arakan

La région de l'Arakan

Jeudi, des policiers anti-émeutes ont utilisé leurs boucliers pour repousser des dizaines de femmes, des mères et épouses de prisonniers en grève de la faim, qui tentaient de se regrouper dans un parc à Diyarbakir, grande ville de la région majoritairement kurde du pays. C’est Leyla Güven, la députée du parti démocratique des Peuples (HDP), qui a entamé cette grève de la faim le 8 novembre 2018 afin de mettre un terme au régime d’isolement imposé à Abdullah Öcalan et à la répression brutale dans les prisons. Des centaines de prisonniers politiques l’ont depuis rejoint dans sa grève de la faim.

L’intervention policière à Diyarbakir

L'intervention policière à Diyarbakir

Il y a deux mois, Human Rights Watch a dénoncé un système de surveillance de masse dans la province du Xinjang, nommé IJOP (Integrated Joint Operation Platform – Plateforme intégrée d’opérations conjointes). IJOP recueille des informations à partir de plusieurs sources. L’une des sources est constituée des caméras de vidéosurveillance, dont certaines sont dotées de fonctions de reconnaissance faciale ou infrarouge (leur procurant une «vision nocturne»). Certaines caméras sont placées dans des lieux considérés comme sensibles par la police : lieux de divertissement, supermarchés, écoles et domiciles de personnalités religieuses. Une autre source encore est les «détecteurs de wifi», qui collectent les adresses d’identification uniques des ordinateurs, smartphones et autres périphériques en réseau.

L’application mobile IJOP pour smartphones androïd de la police du Xinjiang a été analysée par l’entreprise allemande Cure53 spécialisée en cybersécurité. Les types d’informations que recueille IJOP afin de déceler des conduites suspectes sont très variés et surtout ne correspondent pas à des activités illégales. L’app traite par exemple les titres des livres consultés par les internautes du Xijiang, leur consommation d’électricité, de carburant, l’utilisation de logiciels dits « déloyaux » (des messageries chiffrées et des VPN, les réseaux privés virtuels chiffrés empêchant l’identification des utilisateurs), leurs séjours à l’étranger (et les raisons de leurs séjours), leur géolocalisation, leurs relations à l’étranger, les plaques d’immatriculation de véhicules utilisés, les opinions politiques, croyances religieuses, stockage de nourriture, utilisation de smartphone ou non, relations de voisinage, jusqu’à l’utilisation de la porte principale ou d’une porte arrière pour sortir de son domicile, etc.

L’utilisation de l’app mobile par les forces de l’ordre chinoise du Xinjiang est simple : dès qu’une personne change de comportement une alerte est envoyée ou lors d’un contrôle routier, un indicateur de « dangerosité » est donné à l’agent via l’application. Sur les critères permettant de déterminer les comportements suspects, IJOP est capable de détecter et alerter la police si le propriétaire d’un véhicule n’est pas le même que celui qui achète de l’essence à la pompe. Ainsi, les « 36 comportements suspects basés sur des activités quotidiennes » absolument légales alertent les forces de l’ordre dès qu’ils remplissent des conditions d’anormalité établies par le logiciel. Avec à la clef des interventions à domicile de la police suivies d’arrestations.

Un policier chinois à Kashgar, dans le Xinjiang.

Un policier chinois à Kashgar, dans le Xinjiang.

Une nouvelle grève a eu lieu à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) et les étudiants sont encore sortis dans la rue pour manifester leur colère. Le collectif de ces étudiants réclame le paiement de leurs bourses d’études, la résolution de leur problème de logement, le règlement de la question de la prise en charge médicale, entre autres. Les étudiants ont jeté des pierres et les forces de l’ordre ont fait usage de grenades lacrymogènes. Certain étudiants sont restés pendants 7 mois sans percevoir leurs bourses.

Les affrontements de jeudi à l’UCAD

Les affrontements de jeudi à l'UCAD

Trois manifestations ont eu lieu à Modène pour protester contre la visite de Salvini. Celle du syndicat CGIL, celle des anarchistes du « Laboratoire libertaire » de Lige’ra, et celle du collectif et Centre social Guernica. C’est lors de cette dernière que des heurts ont opposés manifestants et policiers, faisant au moins un blessé parmi les antifascistes. Les affrontements ont eu lieu avant et après le meeting de Salvini dans la zone du parc de Novi Sad où les manifestants ont tenté de forcer les barrages de police. Un manifestant a été arrêté.

Affrontements à Modène

Affrontements à Modène

Ce vendredi 3 mai à 6h du matin, une trentaine de policiers lourdement équipés ont délogé les occupant.e.s du foyer de luttes. Cette occupation de locaux vides sur le campus de l’ULB avait le but de faire vivre des pratiques de solidarité concrète et donner à se rencontrer différent.e.s acteurs/actrices des luttes en cours : luttes sociales, écologiques et féministes. Elle avait été ouverte dans le cadre du mois « Avril Agitation » préparatoire du premier mai révolutionnaire.

Six personnes ont donc été tiré.e.s de leur sommeil de manière violente et urgente et trainées devant huissier de justice, commissariat, avec contrôle d’identité à rallonge puis promenade à pieds nus dans les rues de Ixelles puisqu’elles n’avaient pu prendre leur chaussures… Les occupant.e.s appellent à un rendez-vous à 18 H sur la plaine du K

L’appel pour le 1er mai sur le bâtiment occupé

L'appel pour le 1er mai sur le bâtiment occupé

À Berlin, la manifestation du 1er mai révolutionnaire a traversé le quartier de Friedrichshain. Plus de 5.000 manifestants, généralement masqués, ont défilé. Aux balcons du quartiers, des banderoles de soutien ont été déroulées et des fumigènes allumés. Les affrontements ont commencé après la fin de la manifestation. La police a essuyé des jets de projectiles, a effectué des charges et procédé à plusieurs arrestations. Pendant la nuit, des barricades ont brûlé sur la célèbre Rigaer Straße, où se trouve un squat historique, toujours à Friedrichshain.

C’est aussi vers la fin de l’après-midi que les incidents ont débutés à la manifestation du 1er mai révolutionnaire à Copenhague. Ils ont commencé lorsque la police a tentait de verrouiller la manifestation du pont de la reine Louise jusqu’à Nørrebrogade. Les manifestants ont bloqué la voiture de police qui voulait embarquer un manifestant menotté. Cinq manifestants ont été arrêtés pour violences contre la police, un pour feux d’artifice, un pour violation de l’interdiction de sa masquer, un pour violation de la loi sur la police, un pour insultes à l’encontre de la police et deux pour violation de l’ordre.

A Goteborg, en Suède, 500 militants antifascistes ont attaqué une manifestation de 300 néo-nazis du mouvement « Résistance nordique » et la police qui la protégeait. 18 contre-manifestants antifas ont été arrêtés.

Le premier mai révolutionnaire à Copenhague

Le premier mai révolutionnaire à Copenhague

Le 29 et le 30 avril 2019 s’est tenu à Bruxelles le procès contre des anarchistes poursuivis pour « association de malfaiteurs » et pour une série de délits.
Deux inculpés ont assisté au procès dans la salle du tribunal correctionnel. Ils ont refusé de répondre aux questions des magistrats. Les dix autres inculpés ne se sont pas présentés. Tous et toutes ont été représentés par des avocats.

Le procureur a demandé les peines suivantes pour les différents inculpés : 300 heures de travail ou une peine subsidiaire de 4 ans (1 personne) ; 250 heures de travail ou une peine subsidiaire de 3 ans (2 personnes) ; 200 heures de travail ou une peine subsidiaire de 30 mois (4 personnes) ; 150 heures de travail ou une peine subsidiaire de 18 mois (1 personne) ; 100 heures de travail ou une peine subsidiaire 12 mois (1 personne) ; 12 mois de sursis et une amende de 50 euros (1 personne) ; Acquittement (2 personnes). Les inculpés ont refusé d’accepter une peine de travail. Le tribunal ne pourra donc pas prononcer une telle peine.

Le jugement sera prononcé le 28 mai 2019

Affichage solidaire à Bruxelles

Plus de 800 personnes ont participé au Premier Mai révolutionnaire: communistes, anarchistes, antifascistes mais aussi un grand bloc féministes (collectif 8 mars), des délégations de l’exil politique en Belgique (turcs, kurdes, iraniens) ainsi que de nombreux Gilets jaunes.

Une banque, une voiture de police, des panneaux électoraux, le siège de l’ONEM et celui du PS ont été pris à partie. Le PS et l’ONEM ont eu des vitres brisées, des jets de peintures, des tags (« collabo » et « crève la gauche du capital » pour le premier, « flic social » pour le second). La manifestation s’est terminée sans blessure ni arrestation.

Sur le boulevard Lemmonier

Quelques photos du Premier mai révolutionnaire ici

Sur le boulevard Lemmonier

A Paris, entre 40.000 et 80.000 personnes ont manifesté pour le premier mai. Des heurts ont opposés manifestants et forces de l’ordre. En tout, 15.306 contrôles préventifs avaient été réalisés dans la capitale. Les forces de l’ordre ont essuyés des jets de projectiles et ont lancés des grenades de désencerclement et des lacrymogènes sur quelques centaines de militants anticapitalistes sur le boulevard du Montparnasse. Au moins un manifestant a été blessé à la tête. Les forces de l’ordre ont peiné à disperser les manifestants place d’Italie.

Policiers et gendarmes ont procédé à 380 interpellations dont 330 à Paris, et celles-ci ont donné lieu à 250 gardes à vue dont 210 à dans la capitale. Outre les blessés légers qui semblent nombreux, un CRS a été blessé par un pavé et souffre d’un traumatisme crânien et un manifestant a été touché à la mâchoire par un tir de LBD.

Premier mai à Paris

Premier mai à Paris