Des milliers de personnes ont défilé jeudi dans les rues de Mashhad, la deuxième ville d’Iran, au nord-est du pays, pour protester contre la hausse des prix, le chômage et la corruption. Grâce aux médias sociaux, des centaines de clips vidéo et de photos ont été mis en ligne sur des manifestants en colère scandant des slogans hostiles au gouvernement comme « Mort au dictateur » ou « N’ayez pas peur, nous sommes ensemble ». Il y a eu récemment de nombreuses protestations en Iran, mais cette récente explosion à Mashhad rappelait davantage les manifestations anti-régime d’il y a huit ans.

Les forces de sécurité ont utilisé des canons à eau et des gaz lacrymogènes pour affronter et disperser les foules, ce qui a conduit à des affrontements et à des blessures. Selon certaines sources de l’opposition, des centaines de personnes ont été détenues par les forces de sécurité pendant les manifestations, mais un responsable du bureau du procureur de Mashhad a estimé le nombre à 52. En plus de Mashhad, il y a eu de plus petites manifestations dans quelques autres villes, y compris Birjand, Kashmar, Noushahr, Neyshabour et Yazd.

Affrontements à Mashhad

Affrontements à Mashhad

Les Républiques populaires (séparatistes) de Donetsk et Lougansk, qui ne reconnaissent pas les autorités ukrainiennes issues du coup d’Etat de 2014, ont entamé avec Kiev l’un des échanges de prisonniers les plus importants depuis le début du conflit entre les deux parties. L’échange de 306 prisonniers (73 détenus dans les deux républiques rebelles et 233 détenus par les autorités de Kiev) s’est déroulé hier mercredi le 27 décembre sur la ligne de front entre les rebelles séparatistes et l’armée ukrainienne près de la ville de Gorlovka, à une quarantaine de kilomètres au nord-est de Donetsk. En décembre 2014, un échange de 367 prisonniers avait déjà eu lieu.

quelques uns des prisonniers ukrainiens qui vont être libérés par les rebelles du Donbass

EDIT: L’échange de prisonniers, pour important qu’il soit, a été limité par le président ukrainien qui a refusé de libérer les prisonniers de nationalité russe.

quelques uns des prisonniers ukrainiens qui vont être libérés par les rebelles du Donbass

Les compagnies aériennes actives dans les aéroports belges doivent à partir du 1er janvier effectuer un « check de conformité ». Cela signifie que l’identité des passagers sera désormais contrôlée lors du passage à la porte d’embarquement. Les documents d’identité seront comparés à la carte d’embarquement. Ce contrôle sera effectué à la porte d’embarquement pour chaque vol de et vers la Belgique. Ce nouveau dispositif s’inscrit dans le contexte des mesures PNR (Passenger Name Record voir notre précédent article), qui prévoit que les compagnies aériennes envoient les données des passagers au centre de crise 48 heures avant le vol et une deuxième fois à l’issue de celui-ci. Dès le 1er janvier, Brussels Airlines transmettra ces données. Pour les autres compagnies, la mesure sera mise en œuvre plus tard.

A l’aéroport de Bruxelles National

A l'aéroport de Bruxelles National

Une information judiciaire pour « complicité d’actes de torture et de disparition forcée » a été ouverte contre l’entreprise Nexa Technologies plus connue sous son ancien nom, Amesys. Cette entreprise française est soupçonnée d’avoir vendu du matériel de cybersurveillance au régime du président égyptien Abdel Fattah al-Sissi pour l’aider à traquer ses opposants, sous couvert de lutte contre le terrorisme. L’entreprise Nexa est déjà au cœur d’une enquête en cours pour avoir fourni du matériel de cybersurveillance similaire à la Libye de Mouammar Kadhafi.

Cette enquête, ouverte pour « complicité d’actes de torture et de disparition forcée » et instruite au pôle « crimes contre l’humanité » à Paris, fait suite à une nouvelle plainte de la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) et de la Ligue des droits de l’Homme (LDH). Appelé Cerebro, le programme suspecté par la justice française d’avoir été vendu à l’Egypte par Nexa permet de traquer en temps réel les communications électroniques d’une cible, à partir d’une adresse mail ou d’un numéro de téléphone par exemple. Il s’agit d’une version actualisée de celui vendu en 2007 par Amesys, à l’époque filiale de Bull, au régime de Kadhafi en Libye.

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Six Palestiniens ont été blessés mardi dans des affrontements avec l’armée israélienne en Cisjordanie. Les médecins ont soigné deux Palestiniens blessés dans des affrontements près du camp de réfugiés d’Al-Fawwar, près de la ville d’Hébron (Al-Khalil), dans le sud de la Cisjordanie. Ils ont tous les deux ont été blessés aux jambes par des tirs à balles réelles. Deux Palestiniens ont été blessés par balles réelles dans des affrontements qui ont eu lieu dans le camp de réfugiés d’Arroub, au nord d’Hébron, et deux autres personnes ont été blessées – également à balles réelles – dans la ville de Sa’ir, également située au nord d’Hébron.

Affrontements dans les environs de Hébron

Affrontements dans les environs de Hébron

Le président péruvien Pedro Pablo Kuczynski a gracié l’ancien président Alberto Fujimori. Dans le cadre de la lutte contre l’insurrection du PCP-SL, Fujimori avait commandité et couvert d’innombrables massacres, souvent attribués par les médias à la guérilla maoïste. Condamné en 2009 à 25 ans de prison pour crimes contre l’humanité et corruption, il a officiellement été gracié pour des raisons de santé. Sauf que sa libération intervient trois jours après l’échec d’un vote au Parlement pour destituer l’actuel président. Destitution rejetée grâce à l’abstention des fidèles de l’ex-dictateur remerciés par cette grâce.

A peine publiée, l’annonce de cette grâce a poussé plusieurs milliers de personnes dans les rues de Lima, photos des victimes du régime Fujimori en mains. La police les ayant empêchét de manifester devant le Palais présidentiel, ils se sont rabattus sur la place San Martin toute proche, et à proximité du domicile privé du président Kuczynski à qui ils reprochent de ne pas avoir respecté sa promesse électorale de ne pas libérer Fujimori.

Rassemblement hier à Lima contre la grâce pour Fujimori

Rassemblement hier à Lima contre la grâce pour Fujimori

Deux soldats turcs ont été tués hier lundi dans une attaque menée par des guérilleros du PKK dans le district de Şemdinli (province de Hakkari). L’attaque a fait également un blessé dans les rangs des forces turques. Par ailleurs, un soldat turc a été tué dimanche et deux autres ont été blessés dans le nord de l’Irak. Le porte-parole de l’armée turque affirme que ces pertes ont été dues à l’explosion accidentelle d’une grenade.

Opération anti-guérilla dans la province kurde d’Hakkari

Opération anti-guérilla dans la province kurde d'Hakkari

Le 24 décembre à Bethléem, des manifestants palestiniens déguisés en pères Noël se sont frottés aux forces d’occupation. Agitant des drapeaux de la Palestine, les manifestants pacifiques faisaient sonner des cloches typiques de la saison des fêtes et portaient des pancartes proclamant : «Tout ce qu’on veut pour Noël, c’est Jérusalem et la justice !». Aux abords de la ville, en chemin vers le point d’entrée nord de la Cisjordanie, les manifestants ont rencontré les forces israéliennes de la police aux frontières. Les forces d’occupation ont dans un premier temps cherché à disperser les manifestants dans l’ordre, puis la tension s’est accrue et des gaz lacrymogènes ont été utilisés, ainsi que des grenades incapacitantes.

A Bethléem hier

A Bethléem hier

Les affrontements continuent dans la bande de Gaza entre des soldats israéliens et des Palestiniens qui protestent contre la décision des États-Unis de reconnaître Jérusalem comme la capitale d’Israël. Le nombre de victimes des affrontements avec l’armée israélienne parmi les Palestiniens a atteint 12 personnes depuis l’annonce de Trump.

Zakaria Al-Kafarneh, 24 ans, et un autre homme non identifié, tous deux atteints à la poitrine par les balles israéliennes dans la bande de Gaza lors de heurts distincts dans le nord et l’est du territoire le long de la barrière de sécurité israélienne. Six Palestiniens ont été blessés par des balles réelles lors de ces heurts auxquels ont pris part des centaines de personnes, lançant des pierres en direction des soldats postés de l’autre côté de la barrière en différents points du territoire. Un Palestinien de Gaza, Sharif al Abed Shalash âgé de 28 ans, est décédé samedi après avoir été blessé dimanche dernier lors d’une manifestation à Jabaliya.

Affrontement à Jerusalem

Affrontement à Jerusalem

Nikos Maziotis, prisonnier de l’organisation Lutte Révolutionnaire, a été l’objet d’une agression aux intentions manifestement homicides de la part d’un gang de prisonniers. Ceux-ci se sont présentés à dix dans sa cellule et, après avoir lui avoir demandé, « c’est toi Maziotis qui joue aux durs? », l’on agressé. Maziotis, qui était en grand état de faiblesse en raison de la grève de la faim de 36 jours qu’il venait de terminer (voir notre article), a résisté à l’agression mais n’a dû son salut qu’à l’intervention rapide et solidaire des prisonniers turcs et kurdes détenus dans la même aile. Nikos a été blessé à la tête, aux côtes et à l’abdomen et a dû être transféré à l’hôpital de la prison. Nikos ne connaissait pas ses assaillants.

Nikos Maziotis

Nikos Maziotis