Ceren Çoban, co-présidente de l’organisation SGDF (Fédération des Associations de Jeunesses Socialistes, organisation de jeunesse du Parti Socialiste des Opprimés) est emprisonnée depuis 8 jours en Turquie au motif de publications sur Facebook. Deux autres personnes ont été arrêtées lors de la même opération policière qui a eu lieu le 29 août à Istanbul. Pour rappel, c’est la SGDF qui avait été victime d’un massacre orchestré par Daesh avec la complicité des services secrets turcs à Suruç le 20 juillet 2015, faisant 33 morts et une centaine de blessés parmi les centaines de jeunes rassemblés pour soutenir la ville proche de Kobané.

Ceren Çoban

Ceren Çoban

« Tor Project » l’éditeur du célèbre navigateur sécurisé du même nom a annoncé des mesures pour amélioré la sécurité et l’ergonomie de son application mobile. Par ses mesures, Tor veut apporter plus de sécurité aux internautes qui utilisent internet dans des pays où la vitesse et la bande-passante d’internet sont limitées et où les appareils utilisés sont majoritairement des smartphones (bas de gamme et peu puissants) plutôt que des ordinateurs. Tor veut ainsi améliorer l’application Orfox qui existe déjà, en lui intégrant par exemple l’outil de sélection de niveaux de sécurités déjà disponibles sur la version « ordinateur » de Tor. Cet outil permet de choisir un niveau de sécurité allant du moins contraignant et sécurisé au plus contraignant et sécurisé, en désactivant certaines fonctionnalités des sites internet, certaines fonctions de Javascript par exemple. Tor et The Guardian Project (qui développe Orfox) intensifient leur travail sur l’expérience utilisateur, mais puisqu’ils ne collectent pas de données de la part des utilisateurs, le travail est plus long qu’avec une application classique. Une poignée de volontaires teste les nouveautés aux USA et en Inde.

Orfox, un navigateur Tor pour Android

Orfox, un navigateur Tor pour Android

Des chercheurs de l’Université de Cambridge, du National Institute of Technology et de l’Indian Institute of Science tentent de développer une intelligence artificielle capable de reconnaître un visage masqué à l’aide d’une écharpe, d’un masque ou de lunettes de soleil. Le projet est nommé « Disguised Face Identification » (Identification de Visages Déguisés) est consiste en un réseau neural entraîné à reconnaître des visages et nourris de bases de données. Le programme identifie 14 points sur le visage (10 pour les yeux, un pour le nez et trois pour les lèvres) et détermine les distances et les angles entre ces points afin de les comparer à des images de personnes non-masquées. Lors des tests, l’algorithme a réussi dans 56% des cas, mais tombait à 43% dès que le « suspect » portait des lunettes de soleil. L’objectif avoué de la recherche est de fournir un outil afin de permettre à la police d’identifier des émeutiers ou des « criminels » masqués.

Disguised Face Identification

Disguised Face Identification

Un véhicule banalisé de la police bâloise a été incendié dans la nuit de samedi à dimanche 3 septembre rue Général Guisan, en lien avec la lutte contre l’agrandissement de la prison de Bässlergut qui sert de centre fermé pour les étrangers en instance d’expulsion (Basler Ausschaffungsgefängnis beim Bässlergut). Le lendemain dans la Johanniterstrasse, c’est un véhicule d’entreprise qui est à son tour parti en fumée. En raison de la multiplication des incendies de véhicules d’entreprises liées au chantier de la prison, le directeur de la sécurité bâloise a organisé il y a deux semaines une réunion avec les entreprises concernées. À cette occasion, des experts ont conseillé les entreprises sur la façon dont elles pouvaient se protéger, par exemple en supprimant leur logo sur leurs véhicules.

Le centre fermé de Bässlergut

Le centre fermé de Bässlergut

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Le gouvernement colombien et l’ELN ont signé lundi le premier cessez-le-feu bilatéral de leur histoire. « C’est le premier grand pas vers la paix avec l’ELN », a déclaré le chef de la délégation gouvernementale, lors d’une conférence de presse retransmise depuis Quito, où se tiennent les pourparlers de paix. Le cessez-le-feu entrera en vigueur le 1er octobre pour une durée initiale de 102 jours, c’est-à-dire jusqu’au 12 janvier prochain, et se renouvellera dans la mesure où il sera respecté, et si les négociations avancent sur les autres points.

Combattant de l'ELN (archives)

Combattant de l’ELN (archives)

Les forces d’occupation israéliennes continuent de refuser de remettre le corps du prisonnier palestinien Assad Raed Salhi, mort à 21 ans ce 3 septembre en détention. Salhi est décédé des suites des blessures qui lui avaient été infligées lors de son arrestation il y a un mois, lors d’une violente perquisition menée par les forces d’occupation avant l’aube au camp de réfugiés de Dheisheh. Salhi était un militant actif du Front Populaire pour la Libération de la Palestine (FPLP), il a pris 5 balles dans l’abdomen et a été laissé à l’agonie durant 1h30 avant d’être emmené. Il n’était pas armé. Il a ensuite été détenu à l’hôpital Hadassah avec une lourde garde armée et avec interdiction de visites familiales alors même qu’il était dans le coma et nécessitait une assistance respiratoire pour survivre. A ce moment, sa détention a été prolongée plusieurs fois par le tribunal militaire d’Ofer en même temps que celle d’Abdel-Aziz Arafa, un autre jeune homme arrêté et blessé par balle (au pied et à la jambe) lors de la même descente, ce dernier a comparu au tribunal dans un lit d’hôpital.

A l’annonce de la mort de Salhi, de grandes manifestations spontanées ont éclaté dans le camp de Dheisheh afin d’honorer le prisonnier et de soutenir sa famille. Un grand chapiteau de deuil a été planté à l’extérieur de la maison familiale par de jeunes camarades de Salhi. Plutôt que de rendre le corps à la famille, les autorités israéliennes l’ont transféré à l’hôpital de Rishon Lezion. L’état israélien retient régulièrement les corps des martyrs et impose des conditions particulières afin d’empêcher les manifestations et le deuil lors des funérailles.

Assad Raed Salhi

Assad Raed Salhi

Quatre militaires, trois sous-officiers et un soldat, ont été tués vendredi lors d’une fusillade avec des combattants de la NPA dans le village de Barangay Catarawan, près de Kasibu, Nueva Vizcaya. Les militaires, qui appartenaient au 4e Bataillon d’Infanterie, participaient à une opération de contre-guérilla lorsqu’un groupe de guérilleros a ouvert le feu sur eux. Un cinquième militaire a été blessé. La police de Nueva-Vizcaya a renforcé son dispositif de sécurité dans la province, avec l’appui des forces armées.

Combattants de la NPA

Combattants de la NPA

Les Belges appelés à renouveler leur carte d’identité devront bientôt soumettre leur photo à un système de reconnaissance faciale, en prévision de l’arrivée prochaine des cartes d’identité biométriques. Les photos seront comparées informatiquement à d’anciennes photo afin de mesurer des données biométriques comme la largeur de la mâchoire ou la distance entre les yeux, ceci afin d’éviter « l’usurpation d’identité ». Selon le ministère de l’intérieur, le système -qui n’est pas encore au point- sera opérationnel début 2019.

Carte d'identité

Carte d’identité

9.400 CV envoyés à la firme américaine de sécurité privée TigerSwan ont été exposés en ligne. Il ne s’agit pas d’un piratage, mais d’une erreur de la part d’une firme de recrutement externe, UpGard, qui les a exposé sur un compte Amazon Web Services (AWS), via l’outil TalentPen. Upgard était chargée jusqu’en février dernier de fournir un service de tri à TigerSwan en évaluant les CV qu’elle recevait. Les aspirants mercenaires font état dans leurs CV de leur participation à la Guerre d’Irak, à la sécurité des Jeux Olympiques de Sochi ou plus récemment à contrer les manifestations autour du Pipeline dans le Dakota du Nord, à Standing Rock. Les documents contiennent la plupart du temps l’adresse postale, les numéros de téléphone, les adresses e-mail, numéros de permis de conduire, de passeport et de sécurité sociale. De très nombreux CV se vantent également de bénéficier d’autorisations d’accès à des informations top secrètes via leurs anciens employeurs dans la défense ou dans les renseignements. La très grande majorité sont Américains, mais on retrouve également des citoyens irakiens et afghans qui retrouvent ainsi leur collaboration avec l’armée américaine exposée aux yeux de tous. On retrouve également des profils très hauts gradés, comme un ancien ambassadeur américain en Indonésie ou un ancien directeur des opérations clandestines de la CIA. Les CV sont restés accessibles au moins un mois et n’ont été supprimés que le 24 août.

TigerSwan est une firme de sécurité privée, une organisation paramilitaire, dans le même genre que Black Water.

Face à face à Standing Rock

Face à face à Standing Rock

Pour avoir condamné un syndicaliste qui avait refusé un prélèvement d’ADN, la France a été à son tour condamnée par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH). L’affaire trouve son origine lors d’un rassemblement dans les Pyrénées-Atlantiques, en janvier 2008, à propos d’une histoire d’attribution de terres. À la suite d’une bousculade avec les gendarmes, un syndicaliste agricole est arrêté. En mars 2008, il est condamné à deux mois avec sursis pour avoir volontairement commis des violences n’ayant entraîné aucune incapacité totale de travail sur de gendarmes dont l’identité n’a pu être déterminée. Ce qu’il n’a jamais reconnu. Il ne fait cependant pas appel « dans un souci d’apaisement et dans le cadre d’un règlement amiable du dossier à l’origine du rassemblement ». Le 24 décembre 2008, à la suite d’une demande du parquet de Bayonne, il est convoqué par la police pour un prélèvement biologique. Il refuse, ce qui lui vaut de se retrouver devant un tribunal qui le condamne, en octobre 2009, à une amende de 500 euros. En 2011, il perd en appel et en cassation.

Il a finalement gagné cet été à Strasbourg, devant la Cour européenne des droits de l’homme qui a estimé que la France avait violé l’article 8 de la Convention de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales, traitant du respect de la vie privée. Selon ce texte, il ne peut y avoir ingérence de l’autorité publique que dans des cas graves. Pour les juges européens, qui avaient rejeté en 2009 une requête similaire d’un auteur de crime sexuel, le fichage génétique est une ingérence qui ne doit être effectuée que dans « le respect d’une nécessaire proportionnalité au regard des objectifs légitimes » fixés. Ce qui n’était pas le cas cette fois-ci.

La  Cour européenne des droits de l’homme, à Strasbourg

La Cour européenne des droits de l’homme, à Strasbourg