Dans la nuit du samedi 16 au dimanche 17 mars, Zülküf Gezen, en grève de la faim illimité, a mis fin à ses jours pour protester contre les conditions de détention d’Abdullah Öcalan. Emprisonné depuis 2007, Zülküf Gezen purgeait une peine de prison à perpétuité à la prison de Tekirdağ. Le 1er mars, il avait entamé une grève de la faim illimitée pour exiger la fin de l’isolement d’Abdullah Öcalan.

Actuellement, plus de 300 prisonnier.e.s politiques sont en grève de la faim en Turquie, certains depuis plus de 100 jours, dont Leyla Güven qui fut la première à entamer une grève de la faim illimitée. Des kurdes sont également en grève de la faim à Strasbourg, Paris, Bruxelles, Pays de Galles… Ils demandent la fin de l’isolement du leader kurde Abdullah Öcalan et la libération de tous les prisonnier.e.s politiques. Divers actions se sont déjà tenues pour soutenir les grévistes de la faim et rompre le silence autour de leurs actions. Des actions s’organiseront dans les jours et semaines suivantes.

Suivre les informations sur le site de soutien aux grévistes de la faim (cliquer ici) et sur la page Facebook de la plateforme belge de soutien (cliquer ici)

Zülküf Gezen

Zülküf Gezen

Voici un bilan non-exhaustif de l’acte XVIII des Gilets Jaunes du samedi 16 mars en France.

Quelque 32.300 personnes ont manifesté samedi dans toute la France dont 10.000 à Paris, à l’occasion de l’acte XVIII des Gilets Jaunes, selon des chiffres du ministère de l’Intérieur régulièrement contestés par les participants. Des affrontements ont éclaté à Paris. On compte 40 arrestations et onze blessés légers suite à un incendie. Par ailleurs les Gilets Jaunes ont attaqué au cris de révolution plusieurs boutiques et restaurants de luxe dont le Fouquet’s où Nicolas Sarkozy avait fêté sa victoire en 2007

À Bordeaux, une banque a été attaquée. On compte quatre arrestations et au moins un manifestant blessé. À Caen les Lycéens manifestant pour le climat et les Gilets Jaunes ont unis leurs forces. Les Gilets Jaunes ont ensuite entamés seuls une manifestation où des affrontements avec la police ont eu lieu.

À Marseille des affrontements se sont également déroulés. On dénombre deux arrestations. À Nevers quatre personnes ont été arrêtées dans des affrontement, au moins l’une d’entre elles était blessée. Enfin à Toulouse on compte 12 arrestations suite à des affrontements. Le maire de la ,qui a rencontré fortuitement des Gilets Jaune, a reçu des projectiles.

Le restaurant de luxe Le Fouquet's en train de bruler durant l'acte XIII des Gilets Jaunes

Le restaurant de luxe Le Fouquet’s en train de bruler durant l’acte XIII des Gilets Jaunes

47 ans après les faits, le procureur d’Irlande du Nord a imputé à un ancien soldat britannique deux des meurtres commis le 30 janvier 1972 (Bloody Sunday). Il sera le seul à se retrouver sur les bancs des accusés, étant donné qu’il existe « suffisamment de preuves » . Outre le meurtre de deux manifestants, James Wray et William McKinney, il est accusé d’avoir tenté d’en tuer quatre autres. Seize anciens soldats britanniques ont, eux, été disculpés, les preuves disponibles contre eux seraient « insuffisantes ». Avant l’annonce, des groupes de parents et de proches des victimes ont marché sous la pluie dans les rues de Derry, portant des images en noir et blanc des morts.

Après avoir pris connaissance de la décision de la justice nord-irlandaise, le ministre de la Défense du Royaume-Uni, Gavin Williamson, a annoncé que son gouvernement soutiendrait légalement l’ex-militaire au cours du processus judiciaire. Williamson a annoncé des réformes pour éviter que, selon lui, les militaires britanniques, en activité et à la retraite, vivent « dans la crainte constante d’être persécutés ».

Marche des parents et proches des victimes du Bloody Sunday

Marche des parents et proches des victimes du Bloody Sunday

Vendredi à six heures du matin, la police d’État a procédé à l’expulsion d’une propriété envahie au nord de la capitale de l’Etat par le Movimiento Campesino Regional Independiente Emiliano Zapata (MOCRI-Zapata). En réaction, les paysans ont bloqué des routes et marché sur le centre ville, détruit un centre commercial Plaza El Sol et des bâtiments publics, dont le registre de la propriété à Tuxtla Gutiérrez. Les forces de l’ordre sont intervenues et ont procédé à l’arrestation de 32 hommes et 5 femmes.

Après les affrontements à Tuxtla Gutiérrez

Après les affrontements à Tuxtla Gutiérrez

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Aujourd’hui, les accusations contre les manifestants du J20 qui avaient refusé de passer des accords avec le système judiciaire (sous forme de « Plea Deal ») et qui attendaient d’être jugées ont été abandonnées vendredi avec préjudice. Cela signifie que les procureurs ne peuvent plus réessayer de les poursuivre. Cette décision affecte également les accusés qui avaient déjà passé des accords avec le système judiciaire.

Ces accusés avaient participé à la manifestation du 2 juin 2017 contre l’investiture de Donald Trump. Celle-ci avait rassemblé des centaines de milliers de personnes parmi lesquelles se trouvait un bloc anti-fasciste et anti-capitaliste. Des affrontements avaient alors eut lieu entre ce bloc et la police qui avait alors arrêté 230 personnes. Elles avaient ensuite été poursuivies notamment pour participation à une émeute. Dès le début de la procédure le département de justice de DC avait cherché à diviser les accusés en proposant à certains de collaborer afin d’obtenir des sentences moins élevée. Cependant la majorité des accusés a décidé de faire front commun (voir notre article).

Cette victoire définitive montre la force de la défense collective face à la répression.

Appel à la solidarité avec les prisonniers du J20 (archive)

Appel à la solidarité avec les prisonniers du J20 (archive)

Deux membres présumés du PCI(maoïste) ont été tués dans une fusillade qui s’est déroulée ce samedi matin dans une zone retirée du district de Visakhapatnam (Andhra Pradesh). Selon les autorités, une brigade d’une vingtaine de guérilleros a pris en embuscade des soldats Greyhounds et du bataillon 198 de la CRPF alors qu’ils menaient une opération de ratissage. Les maoïstes auraient ouvert le feu, entrainant une longue fusillade à l’issue de laquelle deux corps auraient été retrouvés. Les soldats ont également saisi deux armes. Un soldat de la CRPF a également été blessé. Le commissaire local a déclaré que les maoïstes présumés viennent des villages à proximité, mais les deux corps n’ont néanmoins pas encore pu être identifiés.

Guérilleros maoïstes en Inde

Guérilleros maoïstes en Inde

Ce vendredi 15 mars, Rasmea Odeh, ancienne membre du FPLP, était attendue lors d’une soirée organisée à Berlin pour y parler des femmes palestiniennes dans la lutte pour la libération. Lors de son arrivée sur les lieux de la conférence, la police l’attendait pour l’informer de l’annulation de son visa et l’interdiction de toute activité politique. Elle a par la suite été forcée de s’éloigner du lieu de la conférence suivi par la police et menacée d’arrestation. Elle risque d’être renvoyé lundi vers la Jordanie.

Cette procédure est la conséquence du lobby pro-israélien menée par l’ambassadeur israélien et américain en Allemagne, soutenu par l’AFD (parti d’extrême-droite), du politicien Volker Beck (du partie des verts en Allemagne) ainsi que du maire de Berlin, Michael Müller (SPD).

Rasmea Odeh

Rasmea Odeh

Aujourd’hui, Arley Carvajal, alias « Coco » s’est rendu aux autorités colombienne. Il s’agissait du commandant en second et directeur financier du front José David Suárez, l’un des fronts les plus actifs de la guérilla. Ce front est notamment connu pour ses attaques répétées des olénoducs dans le département d’Arauca. L’année dernière, l’ELN aurait mené 107 attaques contre l’infrastructure pétrolière colombienne dont 89 au Caño Limón-Coveñas, l’un des plus importants du pays, et 18 au Transandino, dans le sud du pays.

Combattantes de l'ELN

Combattantes de l’ELN

Un festival anti-carcéral à Haren se tiendra du vendredi 22 au mercredi 27 mars. Ce festival a but pour de soutenir la ZAD de Haren dans sa lutte contre la maxi-prison (voir notre article) et de s’opposer au système carcéral en général. Parmi les événements qui auront lieu dans le cadre du festival, une marche « contre la maxi prison et son monde » se tiendra le samedi 23 mars (plus d’infos sur ce lien).

Il s’agit de la troisième éditions de ce festival (voir notre article) organisé par la ZAD de Haren. Il se tiendra sur la ZAD, Chemin du Keelbeek. Plus d’info sur le festival ici

L'affiche du troisième festival anti-carcéral de Haren

L’affiche du troisième festival anti-carcéral de Haren

La Campagne Stop Repression, principalement animée par les JOC, organise demain une manifestation à Charleroi : « Discriminations et racisme de la part de la police, répression des mouvements populaires, chasse aux migrant·e·s, traque des sans-papiers, fichage généralisé… Il est plus qu’urgent de s’organiser et de dénoncer les logiques sécuritaires. Depuis huit ans maintenant, la campagne Stop Répression se mobilise contre les violences policières et la répression d’État. Soyons nombreuses et nombreux dans les rues de Charleroi ce 15 mars à l’occasion de la Journée internationale contre les violences policières ! »

Rendez-vous 18H devant la gare de Charleroi sud

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