Deux membres dirigeantes du Parti socialiste des opprimés (ESP) et de l’Union des femmes socialistes (SKB), Deniz Aktaş et Ebru Yiğit, ont été placées en détention dans la métropole d’Istanbul suite à un raid effectué jeudi soir dans un appartement du quartier de Gazi par unité spéciale antiterroriste. Quatre personnes au total ont été arrêtées et emmenées au siège de la direction de la police d’Istanbul chargé de la lutte contre le terrorisme. Le raid a eu lieu au domicile de Nurcan Gülbudak. Elle est la veuve du militant kurde Sezgin Dağ, qui a survécu à l’attentat du Daesh à Suruç, mais est décédé en novembre 2020 en exil en Suisse. Aktaş et Yiğit séjournaient chez Gülbudak en tant qu’invitées. Elles ont été soumise à une fouille nue dégradante au poste de police en présence d’officiers masculins. Une ordonnance de secret a été imposée sur le dossier d’enquête, et les autorités ont imposé une interdiction de 24 heures aux avocats.

L’ESP s’est fait connaître notamment avec les manifestations de Gezi en 2013. L’un de ses membres fondateurs est l’ancien coprésident du HDP emprisonné, Figen Yüksekdağ. L’ESP est une des forces co-fondatrices du HDP (Parti démocratique des peuples). Le 20 juillet 2015, un attentat à la bombe a été perpétré à Suruç contre l’organisation de jeunesse de l’ESP, la Fédération des associations de jeunesse socialiste, a fait 33 morts, pour la plupart des jeunes qui allaient tenir une conférence de presse avant de partir pour le Rojava. 104 autres personnes ont été blessées dans l’attaque.

Dossier(s): Turquie-Kurdistan Tags:

Les forces de sécurité égyptiennes ont affronté lundi les habitants de l’île de Warraq, sur le Nil, reliée au continent uniquement par des ferries, à la suite une manifestations contre les plans du gouvernement visant à détruire leurs maisons pour faire place à un projets de « développement » à destination de l’élite. Les forces de sécurité ont débarqué sur l’île pour prendre le contrôle de maisons du quartier de Hawd al-Qalamiyeh destinées à être démolies.  Les manifestants ont crié : « Nous ne laisserons pas cela aux voleurs », et ont jeté des pierres sur les autorités, qui se sont retirées de l’île après près de sept heures de confrontation avec les habitants. Des vidéos diffusées sur les médias sociaux montrent des habitants en train de paniquer, tandis que les policiers tirent des grenades lacrymogènes. Quatorze manifestants ont été initialement placés en détention, accusés d’empêcher les autorités de mener à bien leur travail, avant que sept d’entre eux ne soient relâchés.

Warraq est la plus grande île du Nil en Égypte, où vivent environ 100 000 personnes qui travaillent principalement dans la pêche et l’agriculture. Cette île de 6,36 kilomètres carrés était autrefois une communauté agricole prospère, mais elle s’est urbanisée au cours des dernières décennies. Le gouvernement a déclaré début août avoir acquis 71% des terres de l’île. En 2002 pourtant, les iliens ont gagné un procès dans lequel ils ont revendiqué la propriété de leurs terres, affirmant que le gouvernement ne possédait que 31 acres de l’île. Les services de sécurité égyptiens mettent l’île sous pression, contrôlant les passagers qui s’y rendent ou en reviennent par les ferries. En juillet 2017, un Égyptien a été tué et des dizaines de personnes ont été blessées lors d’une confrontation à propos des ordres d’expulsion. Environ 35 résidents ont été condamnés à de longues peines d’emprisonnement en décembre 2020 pour avoir « empêché les autorités d’accomplir leur devoir ». Fin juillet, les forces de sécurité ont démoli un hôpital et un centre pour jeunes sur l’île, et détruit deux écoles qui accueillaient 6 500 élèves. Début 2017, l’île Warraq a été exclue de la liste des réserves naturelles de l’Égypte, pour ouvrir la voie au plan du gouvernement qui consiste à construire 94 tours résidentielles de style Manhattan, des hôtels sept étoiles, d’écoles, des centres commerciaux et sportifs, de deux marinas pour yachts, d’une corniche fluviale et d’un grand parc.

L’île aujourd’hui

Le projet de transformation de l’ile à l’usage de l’élite

Jeudi à l’aube les troupes israéliennes se sont déployées en masse à Naplouse, en Cisjordanie, envahissant certains immeubles pour placer des équipes de sniper sur les toits, pour permettre à 300 pèlerins juifs de se rendre sur le site dit  « Tombeau de Joseph ». Des manifestations spontanées ont éclaté contre les forces d’occupation. Les militaires ont tirés à balle réelle, tuant un adolescent palestinien et blessant 30 autres manifestants, dont trois sont en situation critique. Le jeune tué est Waseem Khalifa, 18 ans, originaire de Balata, le plus grand camp de réfugié de Cisjordanie. Les militaires israéliennes ont prétendu avoir essuyé des coups de feu mais aucun blessé de leur côté et les autobus des pèlerins ne présentaient que des traces de caillassage et aucun impact de balle.

 

Mercredi, le centre de Buenos Aires a été paralysé par des manifestations contre le coût de la vie. La plus importante manifestation, aux abords du Parlement, a eu lieu à l’appel de syndicats, dont la grande CGT (Confédération générale du Travail), traditionnellement alliés du gouvernement péroniste de centre-gauche. Cette marche visait à « défendre le gouvernement et dénoncer ceux qui prennent le pain de la bouche des travailleurs », fustigeant en particulier les « entrepreneurs spéculateurs » accusés d’attiser l’inflation (46,2% depuis janvier, 71% sur un an). Vers 8h30 du matin, de brefs affrontements avaient eu lieu entre des manifestants de la CGT, du syndicat des camionneurs et la police. A trois kilomètres, une autre manifestation sur la Plaza de Mayo, devant le siège de la présidence, s’est rassemblée à l’appel d’organisations de gauche radicale, critiques du gouvernement et de son accord avec le FMI sur la dette. Cet accord prévoit une discipline budgétaire accrue, tendant vers l’équilibre en 2025 (contre un déficit de 3% du PIB en 2021).

Peter De Buysscher, 58 ans, est assistant social de formation. Il rejoint en 1991 la police judiciaire de Malines en tant qu’inspecteur. De 1999 à 2001, il est commissaire à la Brigade nationale de la Police Judiciaire. De 2001 à 2009, il décroche un master en criminologie à la VUB et accède à la  Direction de la coopération policière internationale, qui dépend directement du Commissariat général de la police fédérale. Le 2006-2007 il suit les cours de la School voor politieleiderschap à la Politieacademie Nederland/Clingendael Institute. Depuis 2009, il est membre du conseil d’administration d’EUROPOL. En 2017, il a effectué le cursus « Senior Leadership Course for Executive Police Leaders » à l’Institut du FBI/Université de Virginie.

Sa candidature au poste de vice-président d’Interpol vient d’être approuvée par les Pays-Bas. Les Pays-Bas et la Belgique proposent conjointement un vice-président afin d’avoir plus de chances face au reste de l’Europe. Les Pays-Bas avaient initialement proposé la candidature de la commissaire de police Jannine Van den Berg, qui a dirigé l’unité nationale de la police néerlandaise jusqu’en juin 2021, avant de partir en raison d’un audit critique mené par l’Inspection de la justice et de la sécurité. Sa candidature a finalement été retirée après de nombreuses critiques au sein de la police et de la sphère politique.

 

Une série d’articles du site Citizenlab, associé à l’Université de Toronto, avait rapporté dès 2016 l’existence d’un logiciel espion israélien nommé Pegasus, et susceptible d’être utilisé dans 45 pays dont le Canada. Le Comité [parlementaire] permanent de l’accès à l’information, de la protection des renseignements personnels et de l’éthique a lancé lundi l’examen de l’utilisation d’un logiciel espion par la Gendarmerie royale du Canada (GRC). Le ministre de la Sécurité publique du Canada, Marco Mendicino, a assuré que les agents fédéraux n’utilisent pas Pegasus, mais bien un autre logiciel capable de soutirer des données aux téléphones intelligents des suspects qui font l’objet d’une enquête, et dans le respect du cadre légal.

Des responsables du corps policier ont confirmé être en mesure de recueillir à distance et secrètement les données des téléphones de suspects — des messages textes, des photos, les images de la caméra, des enregistrements de communications privées, les sons à portée du micro, les notes et les entrées du calendrier de l’appareil, par exemple. La GRC doit demander un mandat à un juge pour utiliser ce logiciel, qualifié d’ »outil d’enquête ». Ni le ministre ni la GRC n’ont souhaité dévoiler le nom de la technologie utilisé depuis au moins 2012. Selon la GRC, ce logiciel aurait été utilisé pour 32 enquêtes, infectant un total de 49 appareils, depuis 2017. Des responsables de la GRC ont estimé qu’à peine un enquêteur sur dix qui fait la demande de cette technique en reçoit l’autorisation.

 

Trois membres de la Nouvelle armée populaire ont été tués et deux autres arrêtés après une fusillade de 20 minutes entre les guérilleros et les forces gouvernementales à Barangay Gatbo (Sorsogon), mercredi. L’opération anti-guérilla a été menée par le bureau provincial de la police de Sorsogon avec des éléments de la 1ère compagnie de la force mobile provinciale de Sorsogon, de la police municipale de Prieto Diaz, de la compagnie de renseignement militaire de l’armée philippine, du 31e bataillon d’infanterie et de la 903e brigade. Les maoïstes tués sont Rene Ezperanzate Espano alias « Anjo », Jaime Fortadez alias « Moy », un sous-commandant et Tony alias « Amon ». Les deux personnes capturées sont Janine Chavez et Leopoldo Laririt alias ‘Ani' ». Les forces de sécurité ont récupéré deux Armalite, des munitions, des effets personnels, des médicaments, une radio et des documents.

Cinq Palestiniens ont été blessés à l’aube de ce mardi par balles des forces d’occupation israéliennes, lors d’affrontements entre l’armée israélienne et des jeunes Palestiniens, dans le camp de réfugiés de Dheisha (photo) au sud de la ville de Bethléem, où trois Palestiniens ont été arrêtés. Un jeune Palestinien a été blessé par balles et des autres de l’asphyxie, lors d’affrontements éclatés la nuit dernière, entre les forces d’occupation israéliennes et des jeunes Palestiniens, dans le village de Burqa, au nord-ouest de la ville de Naplouse. Les forces d’occupation israéliennes ont appréhendé ce mardi 24 civils palestiniens de diverses parties de la Cisjordanie occupée et dans la bande de Gaza.

 

Avec 120 000 emplois, le secteur des centres d’appel est un employeur important dans le pays, surtout pour les jeunes diplômés. De nombreuses entreprises francophones choisissent le Maroc comme destination « offshore »: elles y trouvent des avantages fiscaux, une main-d’œuvre bon marché et des syndicats faibles. Le travail dans ces centres est épuisant. Semaine de 44 heures, pas de salaire en cas de maladie. La pression pour atteindre certains objectifs, comme passer un certain nombre d’appels en un temps donné, est élevée : les salaires sont constitués jusqu’à 40 % de primes. Si celles-ci disparaissent, les fins de mois sont difficiles.

Ayoub Saoud, secrétaire général de la Fédération nationale des centres d’appels et des métiers de l’offshoring (FNCAMO), membre de l’Union marocaine du travail (UMT) avait présenté en décembre 2021 un cahier de revendications à son employeur, Comdata, pour entamer des négociations collectives. Le point principal était l’alignement des salaires sur l’inflation galopante. La direction française de l’entreprise a refusé de négocier et a proposé de l’argent aux syndicalistes s’ils présentaient leur démission. Ces derniers ont refusé et ont fait appel à l’Inspection du travail. Même après trois convocations des autorités, la société n’a pas réagi. Finalement 400 des 1 400 employés ont entamé une grève d’une demi-journée le 21 avril. Saoud et six autres syndicalistes ont été licenciés et sont poursuivis en fonction de l’article 288 du Code pénal marocain, un article anti-grève introduit à l’époque de la colonisation française. Si la syndicalisation dans les centres d’appels marocains avance, cela ne se fait qu’au prix de plusieurs générations d’employés licenciés. Ainsi, l’année dernière, Sitel et Webhelp à Rabat ont licencié plusieurs employés qui voulaient s’affilier au syndicat. Lorsque la FNCAMO a protesté contre le licenciement devant le site de Webhelp, la police est arrivée avec casques et boucliers et a dispersé le rassemblement.

Les attaques de l’État turc sur le territoire du nord et de l’est de la Syrie ont augmenté récemment. L’armée turque mène des tirs d’artillerie tous les jours et a récemment augmenté les frappes par drones. Rien qu’au début du mois d’août, sept personnes, dont deux enfants, ont été tuées, et 17 personnes, dont dix enfants et trois femmes, ont été blessées. En représailles à ces attaques, les Forces Démocratiques Syriennes ont mené trois actions sur la frontière, à Mardin le 8 août, visant à chaque fois des véhicules blindés transporteurs de troupe des forces d’occupation turques. Dans la première action, sept soldats turcs ont été tués, deux soldats ont été blessés, dans la deuxième, dix soldats ont été tués, et dans la troisième, six soldats ont été tués.