Des centaines de personnes se sont rassemblées dans le quartier Poble Sec de Barcelone, où ils ont affronté la police anti-émeute. Des policiers catalans (Mossos) sont venus, à la demande d’un propriétaire, expulser un appartement occupé situé rue Bisbe Laguarda à Barcelone. Un moratoire sur les expulsion pour cause de pandémie avait bien été établi à Barcelone, mais il a expiré et n’a pas été renouvelé. Depuius les expulsions se multiplient.  Cependant, l‘expulsion de lundi après-midi s’est faite sans ordonnance du tribunal, et quand les policiers ont traîné dehors l’occupante d’une cinquantaine d’année, le voisinage s’est scandalisé et le rassemblement solidaire s’est transformé en émeute.

 

 

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La nuit du 16 au 17 mai 2018, un véhicule transportant des migrants s’est immobilisé sur un parking autoroutier à Maisières, près de Mons, après avoir été visé par un coup de feu, fatal pour une petite Kurde âgée de deux ans.  Le policier poursuivi avait reçu toutes les informations indiquant que des migrants, dont des enfants, se trouvaient dans la camionnette qui circulait sur l’E42. Lundi, le policier avait menti en déclarant qu’il pensait poursuivre des individus qui venaient de commettre un vol cargo sur un parking dans la région de Namur.

Pourtant, ce n’est qu’une peine d’un an de prison avec sursis qui a été requise contre le policier assassin, tandis que des peines lourdes étaient demandées contre les deux jeunes Irakiens poursuivis dans le cadre de l’affaire Mawda. Le chauffeur encourt dix ans et son convoyeur présumé sept ans de prison ferme! Après les plaidoiries de l’avocat du policier poursuivi et de l’avocat de l’État belge, le tribunal correctionnel de Mons a suspendu l’audience. Celle-ci reprendra le 10 décembre avec les plaidoiries des avocats des deux détenus. A l’ouverture du procès, un millier d’espaces publicitaires ont été détourné pour dénoncer la politique migratoire de la Belgique et le meurtre de Mawda.

Des centaines de Guatémaltèques ont mis le feu samedi au Parlement pour protester contre le budget 2021 (voir notre article), au moment où des manifestants exigeaient la démission du président Alejandro Giammattei. Des flammes gigantesques ravageaient l’intérieur du bâtiment, dont la façade était constellée de graffitis antigouvernementaux. Le groupe ayant mis le feu au bâtiment a agi alors qu’une manifestation se tenait à proximité du Congrès, pour exiger la démission du chef de l’Etat. Les manifestants brandissaient des banderoles ornées des slogans « plus de corruption » ou « Giammattei out ». Ils lui reprochent notamment d’avoir donné son aval au budget opaque et controversé de près de 13 milliards de dollars, le plus important de l’histoire du pays. Lors de la manifestation devant le Congrès, la police a interpellé plus d’une vingtaine de personnes. Les forces de l’ordre ont lancé des gaz lacrymogènes sur la foule au sein de laquelle des enfants ont été pris de panique. Près d’une cinquantaine de personnes ont été hospitalisées pour blessures, dont une dans un état grave.

Un mois de prison (avec sursis), c’est la condamnation prononcée ce lundi par les juges correctionnels liégeois, à l’encontre de cinq syndicalistes de la FGTB, dont le président Thierry Bodson. C’est l’affaire du blocage d’autoroute, au viaduc de Cheratte, voici cinq ans, lors d’une grève générale (photo). C’est la moitié de ce qui a été réclamé, lors du réquisitoire, prononcé au cours de l’audience d’octobre par la procureur du roi. En dépit des demandes d’acquittement formulées par la défense, le délit d’entrave méchante à la circulation a été retenu, par la simple présence des manifestants sur les lieux. Une douzaine d’autres prévenus, donc le rôle a été considéré comme secondaire, sont punis de quinze jours de prison et à des amendes. Les syndicalistes viennent de décider d’interjeter appel.

La police espagnole a distribué plus de 100 amendes à des personnes ayant participé à deux mobilisations en solidarité avec le prisonnier Patxi Ruiz au moment où ce dernier était en grève de la faim et de la soif (voir notre article). Les autorités avaient interdit ces manifestations qui se sont tout de même déroulée. La police a alors prétendu que les mesures de sécurité imposées pour prévenir les infections à Covid-19 n’avaient pas été respectées et les agents affirment qu’ils ont pu identifier « sans aucun doute » les personnes qui y ont participé. Il s’agit là d’un mensonge puisque certaines des personnes condamnées à une amende ne participaient pas à ces mobilisations. Le nombre exact de personnes condamnées à une amende n’est pas encore connu. On sait cependant que le montant des amendes s’élève à 600 € chacune (300 € si payées dans les 15 prochains jours). Plus d’infos ici.

Patxi Ruiz

Patxi Ruiz

Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont manifestés ce samedi contre la loi sécurité Globale, alors que son article 24, le plus controversé qui prévoit la restriction de la diffusion d’images de policiers, a été adopté hier à l’assemblée. À Paris, au moins 20.000 personnes étaient rassemblées samedi après-midi sur la Place du Trocadéro que la préfecture de police avait pris soin d’encercler avec des barricades « anti-émeutes » bien avant le début du rassemblement. En fin de rassemblement la police et les BRAV-M ont chargé les manifestants, sans faire de distinction avec les journalistes. C’est ainsi que 70 journalistes « de toutes les rédactions » se sont retrouvés nassés par la police. Le journaliste qui filme précise : « il n’y a que les journalistes », ce qui pousse à croire que la police a volontairement isolé la presse du reste des manifestants pour pouvoir réprimer en toute impunité, sans caméras. Plus d’infos ici.

70 journalistes nassés par la police à Paris à la fin d'une manifestation

70 journalistes nassés par la police à Paris à la fin d’une manifestation

Suite à un affrontement avec des fascistes en avril 2019 (voir notre article), le militant antifasciste Antonin Bernanos a été arrêté puis incarcéré pendant 6 mois. Depuis octobre 2019, il est sous un contrôle judiciaire très contraignant malgré la faiblesse du dossier. À l’appel du collectif Libérons-Les et soutenu par de nombreuses organisations, un rassemblement est organisé pour la levée immédiate du contrôle judiciaire du militant de l’Action Antifasciste Paris-Banlieue devant la Cour d’appel de Paris le jeudi 26 novembre dès 13H.

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Les soldats israéliens ont blessé, vendredi, un adolescent palestinien, lors d’une manifestation dans le centre de la ville d’Hébron, dans la partie sud de la Cisjordanie occupée. Les soldats ont brutalement réprimé des dizaines d’habitants qui protestaient contre la fermeture en cours de la rue Shuhada, dans le centre de la ville, par les autorités d’occupation. Un enfant de 15 ans a reçu une balle en acier recouverte de caoutchouc dans la cuisse et de nombreux autres Palestiniens ont souffert des effets de l’inhalation de surdose de gaz lacrymogène.

Soldats des forces d’occupation à Hébron

Suite au rapport annuel du comité R (Organe parlementaire contrôlant les services de renseignements en Belgique), on peut apprendre que le recours aux méthodes de recherche exceptionnelle est en augmentation pour la période courant de 2018 à 2019. Sous ce terme est regroupé les méthodes les plus sensibles de collecte de renseignement : surveillance de lieux privés, écoute de ligne téléphonique, collecte de données bancaires et intrusion dans un système informatique.

L’utilisation de ce type de méthodes est passé de 344 à 449 pour le compte de la Sûreté de l’État, de 28 à 76 pour l’organe militaire que constitue le Service général du renseignement et de la sécurité (SGRS). En 2019, la Sûreté a mis sur écoute 255 lignes téléphoniques, introduit 48 ordinateurs et observé ou pénétré 29 lieux non-accessibles au public. Au SGRS, on dénombre 40 cas d’écoute téléphonique et 20 dossiers de collecte d’informations bancaires. A coté de cela, on constate une diminution de 12 % de l’utilisation des méthodes « ordinaires » (essentiellement l’identification d’un numéro par les opérateurs téléphoniques) mais il n’est pas clair si cette tendance est la même pour les méthodes « spécifiques » (données d’un voyage privé ou encore localisation d’une personne par le biais de la géolocalisation d’un appareil électronique, …)

Le siège de la Sûreté de l'État

Le siège de la Sûreté de l’État

Depuis le 9 juillet, Jean-Marc Rouillan, ancien membre de l’organisation Action Directe et ancien prisonnier politique, est soumis à une détention à domicile avec bracelet électronique pour « apologie de terrorisme » (voir notre article). Le parquet demande son incarcération en milieu fermé, c’est-à-dire le remettre en prison en prétextant deux incidents techniques liés au bracelet. La décision définitive sera prise par le tribunal d’application des peines en audience le 25 novembre prochain au tribunal d’Auch.

Jean-Marc Rouillan

Jean-Marc Rouillan

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