Le nombre de prisonniers palestiniens morts en détention israélienne depuis le début du génocide à Gaza a atteint 80, dont au moins 47 originaires de Gaza, suite au décès de Kamel al-Ajrami, un Gazaoui de 69 ans père de six enfants, ce lundi. Le nombre de prisonniers politiques palestiniens décédés en prison depuis 1967 s’élève à 317. En outre, des dizaines de Palestiniens auraient été exécutés sur le terrain immédiatement après leur arrestation. Israël continue de retenir, à titre de mesure punitive contre les familles, les corps de 88 prisonniers, dont 77 depuis octobre 2023, tandis que des dizaines de détenus de Gaza sont toujours victimes de disparition forcée. Le mouvement des prisonniers n’avait jamais connu une période aussi sanglante de son histoire. Il s’agit du résultat des meurtres systématiques perpétrés par le système pénitentiaire contre les prisonniers palestiniens, alors que le ministre extrémiste de la Sécurité nationale israélienne, Ben-Gvir, continue d’appeler à l’adoption d’une loi autorisant l’exécution de prisonniers.

Environ sept millions d’états-uniens auraient manifesté samedi dernier, dans le cadre du mouvement « No Kings », contre le caractère toujours plus autoritaire de la présidence Trump. Lors du rassemblement dans le centre-ville de Dallas, les milliers de manifestants ont été confrontés à un groupe de contre-manifestants trumpistes, dont certains prenaient des images des manifestants, et notamment de ceux portant des mentions « Antifa » (alors que Trump a inscrit la mouvance antifa comme organisation terroriste). À la fin du rassemblement, un groupe a encerclé les partisans de Trump, des coups ont été échangés et des projectiles lancés. La police de Dallas est intervenue au secours des trumpistes et a dispersé la foule. Il n’y a pas eu d’arrestation immédiate.

Paula et Nele sont deux antifascistes emprisonnées en Allemagne et en attente de leurs procès . Elles sont accusées d’avoir participé à des affrontements avec des nazis à Budapest en février 2023 (voir notre article). Afin de les soutenir, une manifestation était organisée devant la prison de Chemnitz, déployant notamment une grande banderole « amour et force » flottant dans les airs grâce à des ballons gonflés à l’hélium. Plusieurs détenues ont fait des gestes de soutien afin de saluer la mobilisation.

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Au 207e jour de sa grève de la faim illimitée contre les prisons de type « puits », le prisonnier révolutionnaire Fikret Akar a été emmené de force à l’hôpital. Ses soutiens soulignent que l’administration pénitentiaire et le ministère de la justice seront responsables de tout ce qui pourrait arriver à Fikret Akar dont l’état de santé est préoccupant (voir notre article).

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Mardi 21 octobre, la militante Anuna De Wever a obtenu la suspension du prononcé pour des graffitis fais en décembre 2023 sur le site de la société OIP Land System à Tournai, filiale de l’entreprise d’armement israélienne Elbit Systems. Elle a également été acquittée du chef d’association de malfaiteurs par le tribunal correctionnel de Tournai.

Xinachtli, de son vrai nom Alvaro Luna Hernandez, est un organisateur communautaire et militant du mouvement Chicano. Il a été arrêté en 1996 et condamné à 50 ans de prison pour avoir désarmé un agent de police. Dans une déclaration (lire intégralement ici), il souligne son engagement auprès des prisonniers de la cause palestinienne Casey Goonan et T. Hoxha (voir notre article).

Chers combattants de la liberté palestinienne Casey et T. Hoxha,

Depuis les cages de l’empire esclavagiste du Texas – aujourd’hui la plus grande prison du pays, surpassant la Californie où le « mouvement carcéral de George Jackson » est né – je vous envoie mon amour révolutionnaire et tout le soutien que nous pouvons vous apporter à tous les deux dans cette région géopolitique. […]

Alors que nous pleurons la triste disparition de notre héroïne et martyre Assata Shakur à Cuba, qui nous a enseigné la définition du mot « amour » et qui vivra à jamais dans nos cœurs et nos âmes tandis que nous résistons à l’impérialisme et au fascisme, nous devons transmettre son héritage de résistance et l’amour révolutionnaire qu’elle a représenté. Nous ne perdrons jamais espoir et continuerons à porter l’esprit de Nelson Mandela dans nos rêves de libération de l’emprisonnement politique illégal contre l’apartheid. Nous en appelons au pouvoir du peuple pour libérer les combattants de la liberté. […]

Plusieurs services de police aux États-Unis, dont celui de localités (Phoenix, Navasota, etc.), de comtés (Cass, etc.) mais aussi celui de la police d’Etat (Colorado, etc.) et des frontières, adoptent un dispositif appelé « Grappler » pour mettre fin aux poursuites à grande vitesse. Il s’agit d’un système de sangles tendus devant le véhicule de police. Lorsque les sangles touchent le pneu du véhicule poursuivi, elles s’enroulent autour de lui en un clin d’oeil et le bloquent (voir la vidéo sur le site du fabriquant). Ce dispositif permet aux agents d’arrêter un véhicule poursuivit sans avoir à utiliser la délicate et souvent dangereuse manœuvre PIT. La manœuvre PIT (Precision Immobilization Technique) consiste à heurter le véhicule poursuivi par son arrière et en biais, ce qui le fait se mettre en travers et s’arrêter. Cette manoeuvre est utilisée depuis la fin des années 1980.

Vendredi 17 octobre, l’armée états-unienne a visé un bateau affilié à l’Armée de libération nationale (ELN) et fait trois morts. Il s’inscrit dans le cadre d’une expansion de l’opération militaire des États-Unis dans la mer des Caraïbes, où sont déployés des navires de guerre états-uniens, au large du Venezuela, depuis le mois d’août. Cette nouvelle attaque porte à au moins sept le nombre de bateaux ciblés par les forces états-uniennes, et à au moins 30 le nombre de morts.

Dans une déclaration publiée le 15 octobre, le porte-parole du comité central du PCI (maoïste), Abhay, a affirmé que les forces de sécurité menaient une « guerre contre-insurrectionnelle » prolongée depuis plus de cinq mois et demi dans des régions telles que Narayanpur, Bijapur, Kanker, Sukma (Chhattisgarh), West Singhbhum (Jharkhand) et certaines parties de l’Odisha, conduisant à des opérations à grande échelle contre les cadres maoïstes. Il a appelé à une nouvelle journée de mobilisation nationale le 24 octobre pour protester contre cette politique.

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David a 38 ans, il est tailleur de pierre pour les monuments historiques. En décembre 2018, il se rend sur les Champs-Élysées avec sa compagne pour l’acte III des Gilets jaunes. Prenant peur devant la violence de la police, ils décident de retourner à leur véhicule mais se retrouvent en face d’une compagnie d’intervention qui bloque la rue. « On s’est approché d’eux tranquillement, main dans la main, les bras en l’air… Arrivés à environ 10 mètres, [un policier] nous tire dessus avec un LBD, sans aucune sommation ni cri de leur part. » David souffre de plusieurs fractures à la mâchoire et au palais, avec la perte de substance osseuse, de quatre dents et de 2,5 cm de lèvre supérieure. Ce policier, qui avait tiré 55 balles en caoutchouc en quelques heures seulement contre des Gilets jaunes, a changé plusieurs fois sa version des faits sans convaincre le tribunal que David ait jamais représenté une menace.  Et pourtant, après 7 ans de procédure judiciaire, le policier n’est condamné qu’à 6 mois de prison avec sursis. « Ne pas entraver la poursuite de sa carrière… » Ce jugement fait système, l’impunité des policiers est organisée. Un exemple parmi d’autres. Aucun des 23 éborgné·es recensé·es par l’AFP pendant le mouvement des Gilets jaunes n’aura obtenu la condamnation de son agresseur.

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