Vendredi 27 juillet, l’armée colombienne a abattu un commandant de l’ELN lors d’une opération anti-guerilla à à San Pablo, dans le département de Bolívar. Il s’agit de Jacobo Acuña, connu sous le nom de « Samuel ». Actif depuis trente ans au sein de la guerilla, il avait dirigé trois de ses fronts. Il était membre du commandement central, la plus haute instance de décision de l’ELN.

Le commandant de l'ELN Jacobo Acuña alias Samuel

Le commandant de l’ELN Jacobo Acuña alias Samuel

[Edit 29 juillet] Ahed Tamimi a effectivement été libérée aujourd’hui.

Jeudi 26 juillet, la famille de Ahed Tamimi a annoncé qu’elle devrait être libérée ce dimanche. Cependant aucune source judiciaire n’est encore venu confirmer cette déclaration. Après leur libération, Ahed Tamimi et sa mère ont prévu de tenir une conférence de presse dans leur ville natale.

Ahed Tamimi est activiste palestinienne qui était passé à la postérité suite à une vidéo dans laquelle on la voit frapper un soldat israélien dans son village de Nabi Saleh, en Cisjordanie. Elle avait été arrêtée (avec sa mère et sa cousine) et jugée à huit clos par un tribunal militaire irsaélien (voir notre article). Elle avait été condamnée ainsi que sa mère à huit mois de prison et à payer de lourdes amendes. Plus d’infos ici

Ahed Tamimi

Ahed Tamimi

La première section de la chambre criminelle a acquitté les six membres du groupe Straight Edge Madrid, qui risquaient chacun deux ans de prison pour « glorification du terrorisme ». L’accusation visaient les messages publiés sur le net par le groupe comme: « Face à la trahison et à la répression, la rébellion comme la seule option », « contre le fascisme armé, Straight Edge organisé », « La résistance n’est pas la violence, mais l’auto-défense » ou « mort à l’Etat et vive l’anarchie».

La Chambre a établi que les six accusés, arrêtés en novembre 2015 (voir notre article) ont démontré une « non-conformité avec le système économique et financier » sans que soit prouvée une participation spécifique à un acte violent avec des caractéristiques criminelles. Le principal accusé, Nahuel, qui a passé plus d’un an et demi en détention en régime spécial de surveillance (voir notre article).

Straight Age Madrid

Straight Age Madrid

Tsutomu Shirosaki a été arrêté en 1971 à Tokyo pour avoir participé à des hold up pour financer les Fraction Armée Rouge. Le 28 septembre 1977, cinq membres de l’Armée rouge japonaise (un autre groupe, donc) ont détourné un boeing de la Japan Airlines et obtenu la libération de six prisonniers politiques dont Tsutomu Shirosaki. Les membres du commandos et les prisonniers libérés, se sont rendus en Algérie, puis au Liban. Shirosaki, n’a pas intégré l’Armée rouge japonaise. Il a préféré devenir un combattant de la révolution palestinienne dans le FPLP.

Le 14 mai 1986, deux roquettes ont été tirés dans l’enceinte de l’ambassade américaine à Jakarta, en Indonésie. Deux autres roquettes ont été tirées vers l’ambassade du Japon et une voiture piégée a explosé devant l’ambassade du Canada. La Brigade Internationale Anti-impérialiste a revendiqué ces actions comme réponse au sommet du G7 à Tokyo. Peu après, le gouvernement japonais a annoncé qu’une empreinte digitale de Tsutomu Shirosaki avait été trouvée dans la chambre d’hôtel où les roquettes ont été lancées contre l’ambassade du Japon. Au moment de ces actions, Tsutomu Shirosaki était au Liban.

Le 21 septembre 1996, la police locale de Katmandou, au Népal arrête Tsutomu Shirosaki et le remet au FBI. Extradé aux États-Unis, Tsutomu Shirosaki a dit au procès qu’il n’avait eu aucun rôle dans les attaques de Jakarta et dénonce un montage policier. Il est condamné à 30 ans pour l’attaque de l’ambassade américaine. Après 20 ans de prison, il est expulsé vers le Japon (voir notre article) où il est condamné à 12 ans de prison pour l’attaque de l’ambassade japonaise Djakarta. Les défenseurs de Shirosaki ont relevé 200 erreurs dans la traduction des témoignages indonésiens et ont fait appel ce 18 juillet. Décision le 26 septembre.

Tsutomu Shirosaki

Tsutomu Shirosaki

Le 18 juillet a également vu la fin du procès de Yōichi Yamada. Yamada est le rédacteur en chef du journal de gauche Jimmin Shimbun, qui publié les déclarations de l’Armée Rouge japonaise pendant de nombreuses années. La police a fait irruption dans le bureau du journal et a arrêté Yamada dans le cadre de son implication avec Orion no Kai, un groupe de soutien pour Kōzō Okamoto, un ancien membre de l’Armée Rouge Japonaise vivant à Beyrouth. Les sympathisants envoyaient régulièrement des fonds à Okamoto pour couvrir ses frais de subsistance en les plaçant dans un compte bancaire au Japon, auquel un sympathisant basé au Liban accédait en utilisant la carte bancaire du compte. La police a arrêté Yamada pour fraude à l’utilisation d’un compte bancaire par un tiers, bien qu’en fait, ils le pénalisaient pour avoir aidé un homme toujours recherché par les autorités japonaises.

Okamoto est le seul survivant du commando japonais qui a attaqué l’aéroport de Tel Aviv en 1972 dans le cadre d’une opération du FPLP. Il a été libéré en 1985 lors d’un échange de prisonniers. Il bénéficie de l’asile au Liban, mais les tortures et l’isolement carcéral subi pendant 13 ans en Israël ont gravement affecté son état mental et l’homme de 70 ans est incapable de prendre soin de lui-même. Yamada a reçu une peine d’un an ferme et trois ans avec sursis. Il semble probable que Yamada fera appel.

La perquisition au Jimmin Shimbun

La perquisition au Jimmin Shimbun

Ce mercredi 25 juillet, plus de 50.000 personnes ont participé à la sixième marche nationale pour un avortement légal, libre et sûr au Chili réclamant le droit à l’avortement sans motif et à une éducation non sexiste. Lors de la marche, trois femmes ont été poignardées et un carabiner bléssé. Les attaques ont été revendiquées par le groupe néo-nazi «Movimiento social patriota » via les réseaux sociaux.
D’après nos informations, les trois femmes vont bien.

Cette marche est organisée depuis 2013, tous les 25 juillet, en réaction à l’affaire Belén, une jeune fille de 11 ans, qui s’est retrouvée enceinte après avoir été violé par son beau-père et qui a dû poursuivre sa grossesse malgré son âge. En août 2017, le parlement avait ouvert le droit à l’avortement pour trois raisons: risque de vie de la mère, non-viabilité du fœtus à la naissance et viol. Jusque là, l’avortement était interdit sous toutes ses formes.

Sixième marche nationale pour un avortement légal, libre et sûr au Chili

Sixième marche nationale pour un avortement légal, libre et sûr au Chili

Dossier(s): Amérique Latine Archives Tags:

Le Parlement turc a adopté ce mercredi une nouvelle loi « antiterroriste » qui reprend plusieurs mesures de l’état d’urgence mis en place après le putsch manqué de juillet 2016 et levé la semaine dernière.

Le texte contient plusieurs mesures inspirées de l’état d’urgence, comme la possibilité pour les autorités de continuer de limoger les fonctionnaires liés à des « groupes terroristes » pendant encore trois ans. En outre, les administrateurs publics nommés pendant l’état d’urgence à la tête d’entreprises soupçonnées de liens avec une « organisation terroriste » pourront rester en place pendant encore trois ans. Autres mesures : les manifestations et rassemblements seront, sauf autorisation spéciale, interdits après le coucher du soleil. Les autorités locales pourront restreindre l’accès à certaines zones et la garde à vue pourra dans certains cas durer jusqu’à 12 jours.

L'état d'urgence en Turquie remplacé par une législation antiterroriste

L’état d’urgence en Turquie remplacé par une législation antiterroriste

Ce lundi, le ministre de l’Intérieur Rajnath Singh et le chef du gouvernement du Chhattisgarh ont assisté à la parade de présentation du nouveau bataillon de la CRPF, nommé le Bastariay Warriors à la Anti-Naxal Training School à Ambikapur. Les 549 recrues viennent exclusivement de quatre districts du Bastar. Après avoir suivi 44 semaines de formation, les hommes devraient être déployés bientôt. Selon la CRPF, le bataillon sera excessivement utile au cours des opérations étant donné que toutes les recrues connaissent le terrain local ainsi que la langue parlée par les tribaux. Ce nouveau bataillon ravive la mémoire de la Salwa Judum, une brigade anti-maoïste créée en 2005 et démantelée en 2011 par la Cour Suprême après de nombreuses actions meurtrières à l’égard des populations autochtones.

Commandos du Bastariay Warriors à l'entrainement

Commandos du Bastariay Warriors à l’entrainement

Dossier(s): Archives Inde-Népal

Un détachement du 87e bataillon d’infanterie effectuait une patrouille de sécurité dans l’arrière-pays de Samar oriental quand il a rencontré un groupe de 10 combattants maoïstes dans le village de Pinanag-an lundi vers 11h23. La fusillade a duré environ 15 minutes, les miitaires ont récupéré une arme et quelques équipements sur le terrain mais l’un d’eux a été blessé d’une balle dans l’épaule.

Combattants de la NPA

Combattants de la NPA

Après deux jours de paralysie suite au déclenchement de la grève générale et illimitée de l’inter-centrale CNTG/USTG qui proteste contre la hausse du prix du carburant, une certaine reprise des activités a été remarquée dans la ville de Labé. Les responsables syndicaux de la ville, déterminés à faire respecter le mot d’ordre de grève en empêchant toute activité jusqu’à la baisse du prix du carburant, sont descendus sur le terrain pour convaincre les commerçants à cesser leurs activités. Aussitôt, une équipe d’agents de sécurité est arrivée sur le terrain pour les en empêcher. Les affrontements à coups de gaz lacrymogènes et d’échange de jets de pierres font quelques blessés légers.

Finalement, les forces de l’ordre décident de se replier sous la pression de la population. De leur côté, les syndicalistes rentrent à leur siège. Et c’est là qu’ils ont été surpris par des agents de sécurité plus nombreux et déterminés à régler leurs comptes. Ils ont aspergé les syndicalistes de gaz lacrymogènes et les ont sérieusement molestés. Les agents ont cassé les vitres des véhicules qui étaient garés sur les lieux à l’aide de cailloux et endommagé les motos. Ils ont procédé également à quelques interpellations. Cette situation a irrité plusieurs jeunes qui ont érigé des barricades dans la rue pour dénoncer les agissements des forces de l’ordre.

Affrontements à Labé

Affrontements à Labé

Dossier(s): Afrique Archives Tags: ,

Markéta Všelichová et Miroslav Farkaš sont deux internationalistes accusés d’avoir combattu Daech dans les rangs des YPG et des YPJ. Ils ont été arrêtés en novembre 2016 (voir notre article).

Ce mardi 24 juillet, la cour suprême de Turquie a confirmé leur condamnation à six ans et trois mois de prison ferme. Le couple tchèque ne peut ainsi plus faire appel de ce jugement en Turquie. Par ailleurs, le verdict final de la cour suprême porte à croire que les Tchèques devront bel et bien purger au moins la moitié de leur peine en Turquie.

Markéta Všelichová et Miroslav Farkas sont emprisonnés dans la ville de Van, au sud-est de la Turquie depuis déjà vingt mois. Ils peuvent encore porter plainte auprès de la Cour européenne des droits de l’Homme.

Markéta Všelichová et Miroslav Farkaš

Markéta Všelichová et Miroslav Farkaš

Dossier(s): Archives Turquie-Kurdistan Tags: