Mercredi 9 janvier 2013, les militantes kurdes Sakine Cansız, Fidan Doğan (Rojbîn) et Leyla Saylemez étaient froidement exécutées d’une balle dans la tête, dans les locaux du Centre d’Information du Kurdistan, situés au 147 rue La Fayette, à Paris. L’enquête menée en France a révélé que le meurtrier présumé, Ömer Güney, arrêté quelques jours après le crime, avait agi pour le compte des services secrets turcs. Le réquisitoire du Procureur de la République va dans ce sens.

Cependant, La mort d’Ömer Güney, le 17 décembre 2016, à un mois de son procès qui devait commencer à Paris, le 23 janvier 2017, a empêché la tenue d’un procès public qui aurait permis de juger non seulement l’exécutant, mais aussi, et surtout, le commanditaire, l’Etat turc. Sachant l’état de santé de Güney, le fait d’avoir fixé une date très éloignée pour le procès, comme le refus du gouvernement français de lever le secret-défense sur des renseignements qui auraient pu permettre la progression de l’enquête judiciaire, indique la volonté des autorités françaises d’éviter de voir l’Etat turc mis en accusation. Une manifestation aura lieu samedi 6 à Paris contre cette impunité organisée des commanditaires des assassinats.

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Le feu a été bouté la nuit du Nouvel an à l’entrée du commissariat de la police locale de Bruxelles Capitale/Ixelles dans la localité de Haren, situé rue de Verdun à Haren, mais des policiers ont pu rapidement éteindre les flammes, ce qui a permis de limiter les dégâts. Deux personnes ont été interpellées dans la foulée sur place.

Le commissariat de Haren

Le commissariat de Haren

Deux manifestants ont été tués dimanche soir dans les protestations antigouvernementales dans la ville d’Izeh dans le sud-ouest de l’Iran. Les habitants d’Izeh ont manifesté comme ailleurs dans le pays contre les hausses de prix, le chômage et la corruption (voir notre article). Dimanche soir, deux autres personnes ont péri dans la ville de Doroud (ouest) dans un incident lié aux manifestations. Selon la version officielle, des protestataires se sont emparés d’un camion de pompiers et l’ont lâché du haut d’une pente. Il a percuté leur véhicule et les deux passagers ont été tués. Deux autres personnes avaient été tuées samedi soir dans cette même ville.

Samedi à la mi-journée, des dizaines d’étudiants se sont rassemblés devant l’entrée principale de l’université de Téhéran pour protester contre le pouvoir, mais les forces de l’ordre les ont dispersés avec du gaz lacrymogène.

Manifestation ce dimanche en Iran

Manifestation ce dimanche en Iran

EDIT: Manifestation à Bruxelles vendredi
Un rassemblement de solidarité avec les peuples d’iran en lutte aura lieu devant l’ambassade d’Iran à Bruxelles (15 avenue fFanklin Roosevelt) ce vendredi 5 janvier de 12H30 à 14H30

Deux guérilleros présumés, qui sont accusés d’avoir pris part à une attaque contre un campement policier dans le district de Kondagaon (Chhattisgarh) au début du mois de décembre, ont été arrêté ce mercredi. Les cadres, identifiés comme étant Moti Ram Korrma (27 ans) et Baliram Kashypa (25 ans) ont été capturés par une équipe des forces de sécurité à proximité du village de Nedwal. « Sur base d’un renseignement que nous avons reçu, nous avons envoyé une brigade conjointe du 41ème bataillon de la Indo Tibetan Border Police et de la police du district pour mener une opération de ratissage autour de Nedwal ». Selon les autorités, le duo aurait admis son implication dans la fusillade s’étant déroulée le 6 décembre dans un camp de la police. Un policier haut placé avait été blessé dans cette attaque.

Guérilleros maoïstes

Guérilleros maoïstes

Ce samedi 30 décembre, un Palestinien de 20 ans est décédé de ses blessures après avoir été blessé lors de heurts avec les forces de sécurité israélienne dans la bande de Gaza hier. Selon le porte-parole du service des secours dans l’enclave palestinienne, Achraf al-Qoudra, le jeune homme avait été grièvement blessé par des tirs israéliens à balles réelles vendredi à la frontière avec Israël. C’est la treizième victime du côté palestinien depuis le 6 décembre. Les affrontements de vendredi entre Palestiniens et forces israéliennes ont fait une cinquantaine de blessés à Gaza et une quinzaine en Cisjordanie occupée.

Manifestants palestinien vendredi à Bethléem

Manifestants palestinien vendredi à Bethléem

Des milliers de personnes ont défilé jeudi dans les rues de Mashhad, la deuxième ville d’Iran, au nord-est du pays, pour protester contre la hausse des prix, le chômage et la corruption. Grâce aux médias sociaux, des centaines de clips vidéo et de photos ont été mis en ligne sur des manifestants en colère scandant des slogans hostiles au gouvernement comme « Mort au dictateur » ou « N’ayez pas peur, nous sommes ensemble ». Il y a eu récemment de nombreuses protestations en Iran, mais cette récente explosion à Mashhad rappelait davantage les manifestations anti-régime d’il y a huit ans.

Les forces de sécurité ont utilisé des canons à eau et des gaz lacrymogènes pour affronter et disperser les foules, ce qui a conduit à des affrontements et à des blessures. Selon certaines sources de l’opposition, des centaines de personnes ont été détenues par les forces de sécurité pendant les manifestations, mais un responsable du bureau du procureur de Mashhad a estimé le nombre à 52. En plus de Mashhad, il y a eu de plus petites manifestations dans quelques autres villes, y compris Birjand, Kashmar, Noushahr, Neyshabour et Yazd.

Affrontements à Mashhad

Affrontements à Mashhad

Le dimanche 24 décembre, alors que le parlement turc était en vacances, Recep Tayyip Erdogan et son gouvernement a confirmé avec un premier décret (n°695) le limogeage de 2756 fonctionnaires (policiers, militaires, universitaires) en raison de prétendus liens avec des organisations « terroristes » et ordonné également la fermeture de 17 institutions, dont deux journaux et sept associations. Avec le deuxième décret (n°696), Erdogan accorde l’immunité à tous les civils, quelle que soit la nature de leurs actes, dès lors qu’ils agissent au nom de l’antiterrorisme ou pour prévenir une tentative de renversement du gouvernement. Plusieurs partis d’opposition et des représentants civils ont réagis a ce nouveau décret qui dénoncent le sentiment d’impunité que ce décret donnera et ouvrira la voie à des violences extrajudiciaires contre des personnes accusées d’être liées au putsch manqué l’an dernier mais sera surtout la porte ouverte à toute attaque contre des membres de l’opposition.

Le porte-parole de l’AKP a précisé que l’immunité conférée par le décret était rétroactive et le texte ne s’appliquerait qu’aux personnes ayant empêché le coup d’État le 15 et 16 juillet 2016. Mais cette précision n’apparaît pas dans le texte qui stipule que l’immunité sera octroyée aux civils qui empêcheront le « prolongement » du coup d’État de 2016. Depuis 2016, les milices privées (proches de l’AKP) prospèrent dans les rues du pays tels les « Foyers ottomans » -milice islamo-nationaliste- et l’organisation « Restons frères, Turquie » aussi appelée « la milice d’Erdogan», une organisation dirigée par une proche de la famille Erdogan. Dans la crainte d’un nouveau coup d’État, Erdogan travaille étroitement avec Sadat, une société privée qui entraîne des militaires et des services de sécurité et dont le fondateur, le général de réserve Adnan Tanriverdi, a été nommé conseiller militaire du président quelques semaines après le putsch de 2016.

Miliciens au salon de l'armement à Istanbul

Miliciens au salon de l’armement à Istanbul

Dossier(s): Archives Turquie-Kurdistan Tags:

Les Républiques populaires (séparatistes) de Donetsk et Lougansk, qui ne reconnaissent pas les autorités ukrainiennes issues du coup d’Etat de 2014, ont entamé avec Kiev l’un des échanges de prisonniers les plus importants depuis le début du conflit entre les deux parties. L’échange de 306 prisonniers (73 détenus dans les deux républiques rebelles et 233 détenus par les autorités de Kiev) s’est déroulé hier mercredi le 27 décembre sur la ligne de front entre les rebelles séparatistes et l’armée ukrainienne près de la ville de Gorlovka, à une quarantaine de kilomètres au nord-est de Donetsk. En décembre 2014, un échange de 367 prisonniers avait déjà eu lieu.

quelques uns des prisonniers ukrainiens qui vont être libérés par les rebelles du Donbass

quelques uns des prisonniers ukrainiens qui vont être libérés par les rebelles du Donbass

EDIT: L’échange de prisonniers, pour important qu’il soit, a été limité par le président ukrainien qui a refusé de libérer les prisonniers de nationalité russe.

Dossier(s): Archives Reste de l'Europe Tags:

Les compagnies aériennes actives dans les aéroports belges doivent à partir du 1er janvier effectuer un « check de conformité ». Cela signifie que l’identité des passagers sera désormais contrôlée lors du passage à la porte d’embarquement. Les documents d’identité seront comparés à la carte d’embarquement. Ce contrôle sera effectué à la porte d’embarquement pour chaque vol de et vers la Belgique. Ce nouveau dispositif s’inscrit dans le contexte des mesures PNR (Passenger Name Record voir notre précédent article), qui prévoit que les compagnies aériennes envoient les données des passagers au centre de crise 48 heures avant le vol et une deuxième fois à l’issue de celui-ci. Dès le 1er janvier, Brussels Airlines transmettra ces données. Pour les autres compagnies, la mesure sera mise en œuvre plus tard.

A l'aéroport de Bruxelles National

A l’aéroport de Bruxelles National

Une information judiciaire pour « complicité d’actes de torture et de disparition forcée » a été ouverte contre l’entreprise Nexa Technologies plus connue sous son ancien nom, Amesys. Cette entreprise française est soupçonnée d’avoir vendu du matériel de cybersurveillance au régime du président égyptien Abdel Fattah al-Sissi pour l’aider à traquer ses opposants, sous couvert de lutte contre le terrorisme. L’entreprise Nexa est déjà au cœur d’une enquête en cours pour avoir fourni du matériel de cybersurveillance similaire à la Libye de Mouammar Kadhafi.

Cette enquête, ouverte pour « complicité d’actes de torture et de disparition forcée » et instruite au pôle « crimes contre l’humanité » à Paris, fait suite à une nouvelle plainte de la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) et de la Ligue des droits de l’Homme (LDH). Appelé Cerebro, le programme suspecté par la justice française d’avoir été vendu à l’Egypte par Nexa permet de traquer en temps réel les communications électroniques d’une cible, à partir d’une adresse mail ou d’un numéro de téléphone par exemple. Il s’agit d’une version actualisée de celui vendu en 2007 par Amesys, à l’époque filiale de Bull, au régime de Kadhafi en Libye.

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