Ilyasah Shabazz, la fille de Malcolm X, ainsi que d’autres membres de la famille poursuivent le gouvernement fédéral, l’accusant d’avoir jouer un rôle dans l’assassinat du leader des droits civiques en 1965. Dans une plainte déposée contre le ministère de la Justice (DOJ), le FBI, la CIA et le département de police de New York (NYPD), la famille allègue que toutes ces agences ont  joué un rôle important dans les événements qui ont conduit au meurtre de Malcolm X, et ont ensuite dissimulé leurs implications pendant plusieurs décennies. La femme de Malcolm X et ces filles réclament à titre de dommages et intérêts 100 millions de dollars et exigent également des réponses aux questions qui entourent encore l’assassinat.

« Pendant des décennies, ces agences ( DOJ, FBI, CIA, NYPD ) ont considéré l’activisme noir comme une menace pour la sécurité nationale, ce qui a entraîné le ciblage incontrôlé de dirigeants éminents, y compris le Dr. Martin Luther King Jr. et Marcus Garvey », a déclaré la famille. Pour rappel, Malcolm X, né Malcolm Little, a été abattu à l’âge de 39 ans par trois hommes le 21 février 1965 à Manhattan, où il devait prononcer un discours. Sa femme enceinte, Betty Shabazz, et ses quatre filles étaient au premier rang. En 2021 un ancien officier de NYPD affirmait que le NYPD et le FBI avaient couvert les détails de l’assassinat de Malcom X.

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Vendredi 15 novembre, journée d’affrontements à Turin, 200 étudiants ont manifesté pour le « No Meloni day » sous le slogan « Contre le gouvernement de la guerre, des coupes et des réformes universitaires ». Une partie des manifestants a franchi un cordon policier sur la piazza Castello, ils ont été repoussés alors qu’ils tentaient d’atteindre la préfecture. Plusieurs véhicules de police ont été attaqués par des manifestants munis de mâts de drapeau, ils ont mis le feu à une effigie du ministre de l’éducation, Giuseppe Valditara. Les protestataires ont jeté sur la police un engin rudimentaire contenant un gaz urticant qui a provoqué une intoxication au chlore. 15 agents ont été emportés et soignés aux urgences. En signe de soutien au peuple palestinien et dénoncer la politique de soutien à Israël, les manifestants ont arraché le drapeau italien du Musée National du Cinema pour le remplacer par le drapeau palestinien.

Des manifestations se sont déroulées dans une trentaine de villes italiennes, Bologne, Milan, Rome, Gènes, Pise, … A Bologne, les étudiants ont brûlé le texte de la loi scolaire promue par le ministre Valditara, des pancartes et des slogans visaient également Georgia Meloni et le ministre de l’Intérieur Piantedosi. À Milan, des photos de la Première ministre ont été badigeonnées de peinture rouge. Le cortège a défilé lançant des slogans tels que « Contre l’école des patrons, cent mille occupations » et  » Siamo Toutti Antifascisti ». Les drapeaux palestiniens étaient présents pour dénoncer le soutien et la complicité du gouvernement italien avec l’état d’israëlien. Les manifestants ont recouvert de peinture rouge la façade d’un supermarché Carrefour, un geste visant à boycotter la chaîne et Israël. Ils sont ensuite arrivés devant le consulat américain, ont déployé un grand drapeau palestinien et organisé un flashmob.

Mardi 12 novembre à Fort-de-France, Rodrigue Petitot , leader du mouvement contre la vie chère ( RPPRAC) a été arrêté pour s’être introduit dans l’enceinte de la résidence du préfet de l’île afin de rencontrer le ministre des Outre-mer, Francois-Noël Buffet, actuellement en visite en Martinique. Dans la soirée, une centaine de personnes se sont rassemblées devant le commissariat de Fort-de-France pour appeler à sa libération. Plusieurs gendarmes, placés autour du commissariat, ont subi des tirs de grenade, de mortiers et d’armes à feu. Trois d’entre eux ont été blessés. D’autres incidents ont eu lieu dans la nuit. Un barrage a été érigé dans le quartier de Sainte-Thérèse, plusieurs arbres ont été brûlés dans le centre de Fort-de-France

Le 29 octobre, la région de Valence a fait face à des conditions climatiques extrêmes dues au phénomène Dana ( dépression isolée en niveaux hauts ). Une tempête historique qui a fait au moins 212 morts et une trentaine de personnes disparues. 130.000 personnes se sont rassemblées samedi dans la capitale régionale pour exiger la démission du gouvernement local, de son président Carlos Mazón (Parti populaire), accusé notamment d’avoir sous-estimé les risques, trop tardé à donner l’alerte avant la montée des eaux et mal coordonné les secours après les inondations. Les manifestants s’étaient donné rendez-vous en fin de journée sur la grande place devant la mairie, scandant « assassins, assassins ! ». A la fin du rassemblement, des affrontements avec la police ont eu lieu, les forces de l’ordre ont été caillassés, il y a eut des échanges de coups. La façade de la mairie a été maculée de boue et recouverte d’affiches contenant des messages contre les autorités. L’action de la police s’est soldée par 4 arrestations, 13 identifications et 31 policiers blessés. Le tribunal d’instruction de Valence, a décrété, ce lundi, la libération provisoire des quatre inculpés. Deux des détenus placés en liberté provisoire font l’objet d’une enquête initiale pour « crime présumé d’attentat », les deux autres, pour trouble à l’ordre public.

Jeudi 7 novembre au soir se tenait un match de football entre l’Ajax (équipe néerlandaise) et le Maccabi Tel-Aviv (équipe israélienne) à Amsterdam. Les supporters de cette dernière, affiliés à l’extrême-droite israélienne ont semé le trouble pendant plusieurs heures dans la ville scandant des slogans tels que « Fuck You Palestine », arrachant des drapeaux palestiniens accrochés sur de façades ou encore chantant des chants à la gloire de l’armée d’occupation. Ils avait également hué au stage la minute de silence dédiée aux victimes des inondations à Valence et agressé au moins un chauffeur de taxi. Ces nombreuses provocations et agressions ont déclenché des affrontements avec des personnes pro-palestiniennes (un rassemblement contre la tenue de ce match avait eu lieu dans la ville, mais on ignore si ces personnes ont participé aux affrontements). Les supporters d’extrême-droite ont été pourchassés dans la ville, frappé, certains ont été capturés et on été forcé de scander « free Palestine » pour qu’on les laisse partir. 57 personnes ont été arrêtés dans le cadre de ces affrontements.

Supporter-d'extrême-droite-israélien-arrachant-un drapeau palestinien à Amsterdam

Supporter-d’extrême-droite-israélien-arrachant-un drapeau palestinien à Amsterdam

Les manifestant.e.s pour le climat et la justice écologique de Code Rouge ont une nouvelle fois ciblé cette année TotalÉnergies, qui réalise des profits records, au prix d’une destruction écologique et sociale. Hier vendredi, des contrôles d’identité à grande échelle ont eu lieu dans les gares et les stations de métro. Dans la nuit de vendredi à samedi, des activistes ont également été suivis en divers endroits par la police, et une poignée de personnes ont été arrêtées de manière préventive.

L’action principale se déroule devant le site de TotalÉnergies à Feluy qui est bloqué. En outre, un groupe de Code Rouge a bloqué samedi midi l’accès au pont de Noordkasteel, dans le port d’Anvers – une des voies d’accès menant au site anversois de TotalÉnergies. Un troisième groupe a bloqué la Boomsesteenweg, en parallèle de l’A12, en direction d’Anvers. C’est là que la police anversoise a procédé en début d’après-midi à plusieurs interpellations. Du côté de Feluy, aucune interpellation n’a été menée par la police qui est présente dans le site et autour du piquet de blocage (photo).

EDIT: L’opération de police à Anvers a commencé à 14h30 et s’est terminée vers 16h00. 270 participants à l’action ont été interpellés et placés en détention administrative, dont sept avocats et deux journalistes.
EDIT2: Code Rouge est terminé, les quelques 700 participant.e.s qui étaient encore sur le site de Feluy dimanche midi ont levé le camp.

Mouhad Reghif, porte-parole de l’organisation antiraciste Bruxelles Panthères est poursuivi au tribunal pour avoir proclamé, sur la plateforme X, « J’emmerde tout ce qui est suprématie blanche ». La plaignante et les parties-civiles sont les suivantes : Nadia Geerts, l’Association Centre d’action laïque et Wallonie – Bruxelles Enseignement. Ceux-ci ont des moyens, principalement issus de fonds publics, qui leur permettent de se payer les services de coûteux avocats. Bruxelles Panthère appelle donc à un soutien financier pour aider à payer les frais de justice de leur militant. Voici les coordonnées si vous souhaitez faire un don : PayPal : paypal.me/bruxellesp ; Compte Bancaire : BE83-2991-1796-0615 ; Communication « Soutien frais de justice »

Mouhad Reghif passera devant la Chambre des mises en accusation (de la Cour d’appel de Bruxelles) le 16 octobre 2024 à 14h. L’organisation appelle donc à un rassemblement sur la place Poelart, à Bruxelles, dès 13h. Vous pouvez prendre contact avec les organisateurs ici : Email : bruxelles.pantheres@gmail.com

Bruxelles Panthères poursuivie en justice (archive)

Bruxelles Panthères poursuivie en justice (archive)

A l’occasion de l’anniversaire du 7 octobre, des miltants pro-palestiniens sont descendus dans la rue dans plusieurs pays: Danemark, Royaume-Uni, Etats-Unis, République d’Irlande, France,  Suisse et Italie, appelant principalement à l’arrêt des combats à Gaza et au Liban. À Rome, environ 6 000 manifestants ont défié l’interdiction de marcher dans le centre-ville ( voir article ici ), la police a tiré des gaz lacrymogènes et employé des canons à eau après l’éclatement d’affrontements. 40 000 personnes ont assisté à la « Marche nationale pour la Palestine » dans le centre de Londres. La police était présente en nombre, certains manifestants avaient déclaré qu’ils prévoyaient de cibler les entreprises et les institutions qui soutiennent Israël, notamment le British Museum. Des contre-manifestants ont agité des drapeaux israéliens alors que les militants pro-palestiniens passaient, les forces de l’ordre ont procédé à 15 arrestations, les autorités n’ont pas précisé si les personnes détenues faisaient partie de l’un ou l’autre groupe.

Une manifestation a aussi eu lieu dans la capitale de la République d’Irlande, à Dublin, certaines personnes ont qualifié le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le président américain Joe Biden de « criminels de guerre ». Au Cap, les militants pro-palestiniens ont défilé vers le parlement sud-africain lors d’une manifestation organisée par la Campagne de solidarité pour la Palestine. Les manifestations de soutien à la Palestine ont eu lieu dans d’autres grandes villes européennes, notamment Stockholm, Copenhague, Paris, Bâle, Berlin, Düsseldorf, Hambourg et Munich, celle de Berlin se terminant par des affrontements.( voir article ici )

6 octobre, 3500 manifestants se sont rassemblés à Berlin sous la bannière «Manifestation contre le génocide à Gaza», tout au long du cortège, on pouvait lire d’autres banderoles avec des slogans tels que « Arrêtez d’armer Israël », « Mettez fin au génocide » et « Liberté pour Gaza ». Ils ont également condamné la violence policière lors des rassemblements pro-palestiniens au cours de l’année écoulée. La police a arrêté la marche près de Kottbusser Damm, empêchant les manifestants d’avancer vers la place Herrmann. De violents affrontements ont éclaté, les forces de l’ordre se sont retrouvées sous une pluie de jets de pierres et de bouteilles, certains en tenté une percée des lignes de police et d’employer des feux d’artifice ce qui a conduit à une réponse lourde des forces anti-émeutes. De nombreux manifestants ont été arrêtés, y compris un manifestant handicapé en fauteuil roulant qui a été traîné de force dans un véhicule de police.

Mercredi 2 octobre au matin, sept militants basques ont été convoquées au commissariat de Bayonne. Elles en sont ressorties l’après-midi, après une garde-à-vue de plusieurs heures, elle devront se présenter au tribunal le 28 janvier 2025 , le motif de cette convocation: « aide à l’entrée et au séjour de personnes en situation irrégulière » et action « en bande organisée ». Une douzaine d’organisations avaient coordonné une action de désobéissance civile permettant le passage de 36 exilés parmi les coureurs lors de la course du pays basque, la Korrika, course traditionnelle qui relie chaque année, en mars, les villes basques d’Irun (côté espagnol) et de Hendaye (côté français). Les militants sont issus du syndicat LAB, de la Bidasoa Etorkinekin, fédération d’associations d’aide aux migrants ; mais aussi des partis politiques EH Bai (gauche basque) et La France Insoumise. Elles ont toutes été identifiées sur une vidéo du déroulement de l’action rendue publique. Près de 80 organisations ont apporté leur soutien au sept inculpés et ont organisé le 30 septembre une manifestation avant le rendez-vous au commissariat de Bayonne.