D’importantes opérations anti-maoïstes ont lieu depuis plusieurs jours dans les jungles du district de Bijapur,  près de la frontière entre le Chhattisgarh et le Telangana (photo). À ce jour, six maoïstes auraient été tués lors de divers accrochages (voir notre article). Les forces de sécurité ont retrouvé les corps de trois femmes maoïstes ainsi qu’une cache d’armes sur place. Lancée lundi, cette opération conjointe est l’une des plus importantes de ces dernières années. Plus de 10 000 hommes sont mobilisés autour des bastions maoïstes. Un soldat a été blessé aujourd’hui par l’explosion d’un engin explosif improvisé (IED) dans la région des collines de Karregutta. Il a rapidement été évacué de la zone dangereuse et transporté vers un camp voisin de la Force centrale de réserve de la police (CRPF) pour des soins médicaux immédiats.

Les forces de sécurité effectuent des ratissages dans le but de neutraliser ou de capturer  d’importants dirigeants maoïstes tels que Madvi Hidma – dont la prime s’élève à 1 crore de roupies –, Damodar, Bandi Prakash, Azad, Chandranaje, Sujata, Kattaram Chandra Reddy, Vikalp, Vijjo, Urmila, Ganga, Mangdoo, Abhay et Paparao, tous membres clés des comités maoïstes central.

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Entamée début avril à Ivry (photo) pour atteintre Kenitra, soit 3000 km, la marche pour dénoncer l’occupation du Sahara occidental par le Maroc et exiger la libération des prisonniers politiques sahraouis, se poursuit à travers la France (voir notre article). Chaque étape est l’occasion de rencontres avec des élus, des collectifs associatifs, des défenseurs des droits humains et des citoyens engagés. À Lyon, à Toulouse (voir notre article), à Clermont-Ferrand, à Nevers ou encore à Bourges, des débats, colloques et lectures publiques ont ponctué le trajet. C’est à Béziers, lors d’une halte symbolique devant la mairie, que la marche a connu son seul incident notable jusqu’à présent. Alors que Claude Mangin s’apprêtait à lire un message en soutien aux prisonniers sahraouis, un groupe de manifestants pro-marocains a tenté de perturber le rassemblement. Des slogans hostiles à la cause sahraouie ont été scandés, des journalistes de l’Equipe Médias attaqués. Une brève bousculade s’en est suivie avant l’intervention des forces de l’ordre. L’arrivée de la marche est prévue à Paris le 25 mai, avec un grand rassemblement place de la République.

La mobilisation intervient dans un contexte juridique et politique particulier : en octobre 2024, la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a de nouveau annulé des accords commerciaux entre l’Union et le Maroc, estimant qu’ils violaient le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. Une décision saluée par les partisans de la cause sahraouie mais ignorée par plusieurs chancelleries européennes, dont Paris.

Une crise a récemment éclaté au sein de la police fédérale. Le syndicat libéral SLFP dénonce une “crise éthique et administrative” au sommet de la police fédérale, visant commissaire général Eric Snoeck, nommé à la tête de la police fédérale. Selon le SLFP: “Notre confiance dans le commissaire général et sa politique est inexistante.” Le syndicat libéral fait référence à un rapport qui repose sur une enquête menée auprès de plus de 1.700 policiers impliqués dans des enquêtes sur le crime organisé, la criminalité liée aux drogues, la fraude financière et la corruption. Il fait état de “conflits persistants” sur le lieu de travail et de harcèlement, mais aussi d’un manque de confiance envers la direction, de tensions avec la hiérarchie, et d’une véritable “culture de la peur”.

L’enquête a été menée il y a deux ans, mais les résultats n’ont été communiqués aux syndicats que récemment. Le SLFP affirme qu’il y a eu une tentative d’étouffement de l’affaire pour protéger Snoeck: celui-ci était, entre 2019 et 2023, à la tête de la police judiciaire, ces résultats alarmants sont apparus sous sa direction. Le SLFP estime que si Snoeck ne les a pas partagés à l’époque avec les syndicats ou les membres du personnel, c’était pour ne pas compromettre sa nomination à la tête de la police fédérale. La porte-parole de la police fédérale nie toute volonté de dissimulation,

Après une période de plusieurs semaines sans bombardement, période concomitante avec la trève et les négociations entre le Rojava démocratique et le nouveau pouvoir islamiste de Damas, les frappes aériennes turques ont repris sur le Rojava. Le 17 avril, une frappe de drone a eu lieu près de Suluk, à quelques kilomètres de Girê Spî (Tal Abyad), une ville occupée par les Turcs et leur proxys. Il n’est pas clair si il s’agit d’une frappe des Turcs ou de leurs supplétifs de l’ANS. Il est par contre certain que la frappe qui a tué un responsable de la milice popuplaire d’autodéfense du Rojava le 19 avril, à Al-Tarwazia, dans la région de Raqqa (photo), était le fait de l’aviation turque.

Par ailleur, les forces de sécurité du Rojava ont fait l’objet le 22 avril de six attaques de harcèlement à l’arme automatique et au RPG dans la région de Deir ez-Zor faisant un total de trois blessés. Ces attaques n’ont pas été revendiquées. Le 14 avril, trois attaques dans la même région ont fait deux morts et trois blessés parmis les SDF. Ces attaques là avaient été revendiquées par le Daesh.

Ahmed Souab a été interpellé, lundi matin à l’aube, dix hommes de la sécurité ont fait irruption chez lui. L’avocat a été conduit au pôle judiciaire antiterroriste avant d’être officiellement placé en garde à vue. La justice lui reproche ses critiques contre le verdict du procès dit du « complot contre la sûreté de l’État ». Le tribunal de première instance de Tunis avait infligé des peines allant de 4 à 66 ans de prison à l’encontre d’une quarantaine de personnes de l’opposition ( notre article ici ). Il sera transféré dans un centre de détention après l’ouverture d’une information judiciaire pour « soupçons de menace de crimes terroristes ». Des protestataires ont organisé lundi soir une manifestation dénonçant son arrestation et réclamant la liberté des condamnés.

Une décision du ministère de l’Éducation a muter de force plusieurs milliers de professeurs de certains lycées du pays. Souvent des enseignants critiques, syndiqués ou ne suivant pas la ligne du régime et ayant pris part aux manifestations antigouvernementales ( notre article ici ). Un plan aux allures de purge politique. Sit-in, grèves, boycott des cours, les lycéens sont descendus dans la rue à Istanbul, Ankara, Izmir, Antalya, mais aussi dans de plus petites villes. Les élèves se sont rassemblés pour défendre leurs enseignants. Dans certains établissements, des banderoles ont été déployées, des cortèges improvisés, et des slogans lancés contre l’AKP, le parti d’Erdogan. Cette mobilisation lycéenne vient s’ajouter aux actions de boycott toujours en cours dans le pays. La répression ne s’est pas fait attendre, des policiers en arme sont aux abords des lycées. À plusieurs reprises, ils ont fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser les lycéens.

Des milliers de manifestants du Baloutchistan sont descendus dans la rue pour exiger la libération des militants et des dirigeants du Comité baloutche Yakjehti, dont l’activiste Mahrang Baloch arrêtée lors de la répression policière d’un sit-in de protestation à Quetta, le 22 mars (voir notre article). De grands rassemblements et sit-in ont eu lieu dans les villes de Dalbandin, Kalat, Mastung, Gwadar, Quetta, Hub Chowki et Turbat à l’appel du Comité baloutche Yakjehti. La police a réprimé brutalement les manifestations menées par des femmes, les attaquant à plusieurs endroits et ouvrant le feu à balles réelles sur une manifestation pacifique à Malir, Karachi. Le nombre de blessés ou tués n’a pas été communiqué.

Depuis dimanche 13 avril, après l’École des surveillants de prison (ENAP) à Agen ( notre article ici ), des attaques envers l’institution pénitentiaire ont été recensées, au moins 21 véhicules ont été tagués et ou incendiés.. Des tirs à l’arme automatique ont ciblé la porte de la prison de Toulon ( Var) 15 impacts de balles ont été relevés. Le parquet national antiterroriste enquête pour tenter d’identifier les auteurs des faits. Des tags « DDPF » (Défense des Droits des Prisonniers Français) ont été retrouvées sur plusieurs véhicules, ainsi que « DDFM » sur la prison de Toulon. Dans les Bouches-du-Rhône, un véhicule, appartenant à un surveillant de la prison d’Aix-Luynes, a été incendié devant son domicile dans la nuit de mardi à mercredi.

Des vidéos sur Telegram montrent des agents, dont les noms sont cités, des boîtes aux lettres. Sur ce canal créé le 12 avril, une vidéo de 18 secondes montre un gardien de prison sortant d’une voiture, une boîte aux lettres avec un zoom sur le nom, puis une voiture. Elle se termine de nuit, par une plaque qui porte le sigle « DDPF » avec en fond des flammes dévorant le véhicule. À la suite, un extrait d’ interview donnée par cet agent, un commentaire accusant l’agent d’abus de pouvoir et exhortant le personnel à « changer de cap ». Toujours sur Telegram, le groupe soutient, qu’il se déploiera « dans toute la France » et affirme : « Nous sommes pas des terroristes », mais « là pour défendre les droits de l’homme à l’intérieur des prisons ».

Samedi 12 avril, des militants écologistes ont vécu des attaques sauvages de la part d’employés de l’entreprise Stablex et du service de police de Blainville (SPVB) en banlieue de Montréal. Un site, destiné à l’enfouissement de matières dangereuses, doit achever sa phase de déboisement avant le 15 avril, date mise en place pour préserver la saison de nidification d’espèces menacées. Les activistes, arrivés à 9 h, s’étaient assurés d’être visibles par les travailleurs, malgré l’irruption de militants à proximité des engins de chantier, un opérateur de broyeuse forestière, constituée d’un immense rouleau de métal denté et entouré de chaînes capables de broyer un arbre en quelques secondes, a, au détriment de la sécurité, poursuivi son travail et dirigé la machine pour propulser les éclats de bois vers les écologistes qui s’avançaient vers lui. Encerclé, l’opérateur a continué à faire passer les rouleaux au-dessus des personnes et fait pivoter la machine à toute vitesse, heurtant un activiste et le projetant au sol. Un second militant a été poursuivi par un énorme engin monté sur chenilles. Malgré leurs demandes, les travailleurs ont continué à les harceler.

Pendant ce temps, une militante s’était attachée à la grille d’entrée, bloquant la route principale. Elle était maintenue au cou par un cadenas à vélo en « U » qui ne lui donnait pas de jeu pour respirer et dont elle n’avait pas la clé, la police a tenté brutalement de la délogée en poussant sur la grille. La jeune activiste a tenté d’arrêter son étranglement en retenant le cadenas, les agents ont alors saisi ses poignets l’empêchant de protéger son cou. Ils ont ensuite ouvert une fente pour se faufiler alors qu’un trou se trouvait à 5 mètres de là. Les forces de l’ordre ont, malgré les hurlements et demandes répétées de la militante, continué à secouer la grille.

Le parlement hongrois a adopté, ce lundi, un amendement visant à restreindre encore les libertés des personnes LGBTQIA+. Avant le vote de cette révision, qui a été approuvée à une large majorité de 140 voix contre 21, quelques dizaines de personnes ont bloqué l’entrée du Parlement. Rapidement, elles ont été  délogées par la police mobilisée en nombre. La Constitution va désormais préciser qu’une personne est «soit un homme, soit une femme». Autre texte soumis au vote lundi, celui affirmant «la primauté du droit des enfants à un développement physique, mental et moral correct sur tout autre droit». Le gouvernement entend renforcer les bases légales de l’interdiction de la Marche des fiertés, décidée au nom de «la protection des enfants» (notre article ici). Depuis la mi-mars, la contestation s’amplifie, des milliers de personnes défilent et bloquent des ponts chaque semaine durant des heures. Samedi, toute de gris vêtue une foule a protesté contre l’uniformisation souhaitée par Viktor Òrban.