Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Deux étudiants ont été condamnés à 3 et 6 mois de prison avec sursis et à de lourdes amendes. Ceux-ci ont été condamnés car ils étaient considérés comme les meneurs du mouvement étudiant qui avait occupé un amphithéâtre, occupation lors de laquelle deux agents de sécurité avaient été blessés.

Tomas Elgorriaga Kunze, né en 1963, a été arrêté vendredi à Mannheim arrêté en exécution d’un mandat d’arrêt émis par la justice française en 2009 était recherché par l’Espagne depuis 1998. Il vivait à Fribourg (sud-ouest de l’Allemagne) et travaillait sous un faux nom comme « collaborateur scientifique » à l’université de cette ville. Lors d’une perquisition chez lui les enquêteurs ont découvert plusieurs faux documents d’identité, de l’argent, mais aucune arme. Il a été présenté samedi à un juge qui lui a notifié le mandat d’arrêt français et l’a placé en détention dans l’attente de son extradition.

Ancien membre de Herri Batasuna, il avait été détenu une première fois en 1998, pour avoir fourni un « soutien logistique » à des membres de l’ETA. Après être sorti de prison et alors qu’il était en liberté conditionnelle, il avait rejoint la clandestinité. Tomas Elgorriaga a été condamné à trois reprises en France, en 2003 et en 2006, pour appartenance à une association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste, la condamnation la plus lourde portant sur cinq ans de prison.

Allemagne: Arrestation d’un membre présumé d’ETA recherché depuis 15 ans

Quelques milliers de personnes ont manifesté aujourd’hui encore contre la police suite au meurtre d’un militant à la ZAD du Testet. Des rassemblements ont eu lieu à Kolbsheim, Strasbourg, Bordeaux, Périgueux, Pau, Bayonne, Dijon, Chalon-sur-Saone, Nantes, Saint-Brieuc, Brest, Montepellieu, Bézier, Avignon, Epinal, Cahors, Toulouse, Alençon, Dunkerque, Lille, Arras, Foch, Nantes, Segré, Amiens, La Rochelle, Aix en Provence, Apt, Nice, Gap et en Réunion. A Bruxelles, une centaine de personnes se sont rassemblées à 18h Avenue Stalingrad. C’est à Nantes et à Toulouse que les affrontements ont été les plus violents. De nombreux blessés ont été dénombrés dans les rangs des manifestants (notamment un manifestant qui a eu le nez arraché par un tir de flashball et plusieurs autres qui ont reçu des éclats de grenades dans les mollets). Les policiers ont été attaqués avec des bouteilles d’acide, des cocktails molotov et divers projectiles, ils ont répliqué par des tirs de flashball, de grenades lacrymogènes et de désencerclement. A Toulouse, des manifestants continuent d’affronter la police tout en démolissant vitrines de banques et mobiliers urbains. Il y a eu au moins 34 arrestations (21 à Nantes et 13 à Toulouse). Dans toutes la France, des bureaux du PS, des grands magasins, des banques ont été tagués et attaqués. Des dizaines de rassemblements sont encore prévus dans les jours qui viennent.

Affrontements à Nantes

Un manifestant a le nez arraché par un tir de flashball

Affrontements à Nantes
Un manifestant a le nez arraché par un tir de flashball

Deux cadres naxalites, experts en fabrication d’IED, ont été arrêté dans un village du district de Sukma, dans le Chhattisgarh ce mercredi. Koyana Baghel (36 ans) et Sukhram Baghel (37 ans) ont été interpellés dans leur village natal de Bukrawada. Alors qu’elles avaient appris que les deux hommes prévoyaient d’organiser un meeting avec des villageois à Bukrawada, les autorités ont lancé une équipe conjointe de la CRPF et de la police locale vers la zone, située à 450 kilomètres de la capitale de l’état, Raipur. A l’arrivée des forces de sécurité, les guérilleros ont tenté de se retirer, mais ont rapidement été repris. Selon les autorités, les deux hommes agissent pour le compte du Katekalyan Area Committee du CPI(maoïste) et sont chargés de préparer et de poser des IED destinées à contrer les offensives des forces de sécurité. Leur tête avait d’ailleurs récemment été mise à prix car ils sont accusés d’avoir pris part à de multiples embuscades visant les soldats et policiers locaux.

Luk Vervaet enseignait aux détenus à la prison de Saint-Gilles. Il a été licencié par l’administration pénitentiaire en 2009 au motif qu’il représente un danger pour ses idées jugées extrémistes. Estimant avoir été exclu illégalement par l’État belge et a réclamé, vendredi, devant le tribunal civil de Bruxelles, des dédommagements moraux et pour perte de salaire. L’État, lui, affirme qu’en lien avec la lutte antiterroriste, il avait le pouvoir discrétionnaire d’interdire au professeur de continuer à enseigner dans les prisons. Une décision est attendue dans un mois.

Belgique: Luk Vervaet en justice contre l’Etat

L’inspecteur de police d’un commissariat du district de Sukma, dans le Chhattisgarh a annoncé que trois de ses hommes avaient été blessés mercredi soir à proximité du poste de police de Chintagufa. Ceux-ci se sont retrouvés face à une brigade de guérilleros alors qu’ils menaient, en compagnie de membres de la CRPF, une opération anti-maoïstes dans une zone forestière de la région. L’affrontement qui a résulté de cette rencontre a laissé trois policiers blessés.

Le 25 octobre les forces de sécurité ont empêché les femmes de se rassembler pour protester contre les agressions à l’acide visant les femmes et les jeunes filles devant le ministère de l’Intérieur. Elles se sont regroupées dans l’angle nord du parc Laleh à Téhéran, rue Fatemi. Les forces de sécurité ont chargé ce groupe et violement tabassé plusieurs femmes. Les agents ont arrêté des manifestantes et les ont emmenées vers des lieux inconnus.

Parmi les personnes arrêtées, l’avocate Nasrine Sotoudeh. Le régime lui avait interdit de plaider pendant trois ans parce qu’elle s’était chargée de défendre des prisonniers politiques et l’avait aussi emprisonnée pendant trois ans.

Iran: La police attaque une manifestation de femmes et enferme une avocate

Facebook utilise un système pour détecter les conversations ayant trait à des activités criminelles. Si cette nouvelle ne surprendra pas grand monde, le méthode est tout de même assez pro-active que pour être signalée. Un premier écrémage est effectué par des logiciels robots qui recherchent des mots ou des phrases spécifiques. L’activité réciproque des utilisateurs est également utilisée pour détecter les conversations ‘suspectes’: deux utilisateurs qui n’ont jamais communiqué avant, qui sont situés à des points géographiques différents ou qui n’ont pas d’amis en communs sont donc plus suspects. Cette technique avait déjà été utilisée par le FBI ( « Quelle est la personne que vous cachez à votre entourage ? » ).

Une fois que ce logiciel a fait cet écrémage, il envoie les chats suspects à des employés de Facebook qui décident si ceux-ci valent la peine d’être envoyés à la police. Facebook a déclaré « il est important pour nous d’avoir un logiciel qui génére peu de fau x positifs, nous ne voulons pas dédier une équipe à la sécurité ». Le réseau social s’est également défendu en affirmant que cette surveillance du site avait permis d’arrêter au moins un prédateur sexuel américain et un meurtrier espagnol. Le fait que Facebook peut transmettre les informations à la justice si elle le juge nécessaire est écrit dans ses conditions d’utilisation. Notons également que Facebook Messenger est l’un des moyens de communication les plus prisés au monde, loin devant les SMS.