Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Le dimanche 6 avril, les ouvriers de l’usine métallurgique Zagros (à Gharveh, à l’Ouest de l’Iran) ont bloqué une grande avenue au centre de Sanandaj (chef-lieu de la province de Kurdistan). Ils sont en colère contre leurs conditions de travail précaires. Les forces de sécurité du régime ont encerclé les ouvriers protestataires et ont tenté de disperser les manifestants. Les ouvriers ont souligné qu’ils poursuivront leurs protestations jusqu’à ce que leurs revendications soient satisfaites.

Iran: Les forces de sécurité contre une manifestation de métallurgistes

76 prisonniers politiques papous sont actuellement détenus dans les prisons indonésiennes. Le nombre d’arrestations politiques a plus que doublé en Papouasie occidentale (occupée par l’Indonésie) en 2013 par rapport à l’année précédente, et des rapports révèlent que la torture et les mauvais traitements à l’encontre des détenus politiques ont augmenté. Les tribus de Papouasie occidentale continuent d’être arrêtées pour des mobilisations pacifiques et sont souvent accusées de trahison ou d’incitation à la révolte, ce qui peut leur valoir de longues peines de prison. Wiki Meaga a été arrêté en novembre 2010 alors qu’il se rendait à l’enterrement d’un membre de sa famille dont l’état de santé a empiré après avoir été torturé par la police. Meaga et huit autres Papous ont été accusés d’avoir brandi le drapeau indépendantiste. Ils ont été torturés après leur arrestation. Six d’entre eux ont été reconnus coupables de ‘trahison’ et condamnés à huit mois d’emprisonnement. Le sort des trois autres hommes reste inconnu.

Une manifestation de solidarité avec les prisonniers politiques qui a eu lieu au début du mois en Papouasie a été dispersée par la police qui a tiré des balles à blanc. Deux étudiants ont été arrêtés. Une centaine de personnes ont manifesté au même moment à Londres devant l’ambassade d’Indonésie.

Indonésie: Brutale répression des Papous

Lundi soir, un officier supérieur de la police israélienne a été tué lorsque sa voiture a été la cible de tirs sur une route près de Hébron, dans le sud de la Cisjordanie. La femme de la victime a été grièvement blessée. Cet officier supérieur était chargé d’opérations de renseignement au sein de la police israélienne, il dirigeait depuis trois ans le directeur de l’unité de collecte du département chargé de la surveillance électronique. Ancien militaire de carrière pendant 25 ans, il avait servi comme lieutenant-colonel au sein de l’unité 8200 de l’armée israélienne, l’équivalent israélien de la NSA, poste qu’il avait quitté pour rejoindre la police. Le ministre israélien de la Sécurité intérieure a déploré « une grande perte pour les services de sécurité ». L’armée israélienne ratisse une partie du village palestinien d’Idhna, à proximité du lieu de l’attaque. Certains habitants avoir été battus par des soldats lors de perquisitions à leurs domiciles.

Palestine: Un officier des renseignements de la police abattu

Purna Hulka , le commandant du Comité Spécial de Zone Srikakulam-Koraput de la région frontière Andhra-Odisha du PCI(M), dont la tête était mise à prix, a été abattu la nuit de dimanche à lundi à Narayanpatna dans le district de Koraput (état de l’Odisha). Purna était originaire de la région de Basanapur, plusieurs enquêtes avaient été ouvertes contre lui, essentiellement pour les actions de la guérilla maoïste dans le district de Koraput.

Lundi, une femme maoïste a été tué dans un échange de tirs entre le personnel de sécurité et les maoïstes dans le district de Nuapada, toujours dans l’Odisha. La police prétend qu’il y a eu fusillade entre un groupe des forces spéciales (SOG) et la maoïste.

Des dizaines de Palestiniens ont été blessés mercredi lors de heurts avec la police israélienne sur l’esplanade des Mosquées, à Jérusalem-Est. Les Palestiniens ont jeté des pierres et des pétards sur la police lorsque celle-ci avait ouvert à des visiteurs juifs les portes du site. La police a riposté avec des grenades assourdissantes et blessé des dizaines de Palestiniens blessés par des balles en caoutchouc et des grenades assourdissantes.

Le dimanche 6 avril 2014 des manifestants venus de plusieurs endroits de Grèce (Patras, Athènes, Karditsa, Volos, Trikala, Thessalonique, Larissa et d’autres villes) se sont réunis à proximité de la prison de Domokos pour protester contre le nouveau projet de réforme des prisons du ministère de la Justice. Les slogans ont été scandés au début et entendus à l’intérieur. Des manifestants se sont rapprochés des installations de la prison en passant par les champs entourant la prison et de là ils ont exprimé leur soutien aux prisonniers. Peu après, il y a eu des quelques heurts avec les policiers. Des gaz lacrymogènes ont été jetés mais le vent n’a pas soufflé en faveur des escadrons de police, donc les effets ont été plutôt légers. Des affrontements intermittents ont continué pendant plus d’une heure.

Grèce: Récit de la manifestation du 6 à Domokos

Les transports font la grève en Guinée pour protester contre les ingérences des gouverneurs, des préfets et des maires dans les affaires syndicales. Parmi les autre revendication, la levée des 84 barrages érigés le long des axes routiers qui sont autant d’occasion pour les policiers de racketter les chauffeurs routiers et les taxis. Des syndicalistes sont enfermés aussi à l’intérieur du pays pour la simple raison qu’ils ont revendiqué leur droit des travailleurs du transport.

Cinq anciens membres de direction du PCP-SL, y compris son fondateur, Abimael Guzman, le Président Gonzalo, mais aussi Osman Morote Barrionuevo et le « camarade Artemio » passent actuellement en jugement pour un attaque à la voiture piégée du quartier chic de Lima, Miraflores, en juillet 1992. Ils sont tous gardé le silence face aux juges de la deuxième Cour pénale nationale. Dans le cas de Gonzalo et d’Artemio, la procédure se déroule dans la salle d’audience du Centre de détention de la base navale de Callao où ils sont détenus.

Le complexe du nouvel hôtel de police de Charleroi devrait être terminé pour la fin de l’année, probablement en décembre. Le projet combine l’aménagement d’un QG policier de 25 000 mètres carrés, soit deux fois et demi la superficie des installations actuelles, et le relifting des écuries de Charleroi-Danses sur le site voisin. Si la valeur des constructions et rénovations a été estimée à 70 millions d’euros, l’opération représente un investissement de plus du double sur la totalité de la période d’amortissement et de garantie: en 25 ans, le coût s’élève à 140 millions en ce compris la conception (7,2 millions), les charges d’intérêt (31 millions) et les frais de maintenance (33 millions). Ce qui porte l’ardoise à un peu moins de 700 euros par habitant sur la durée du financement. Chaque année, la Ville s’acquittera d’une annuité de 3,4 millions d’euros. Il faut y ajouter une première tranche de 15 millions d’euros réglée à la réception provisoire complète. Les prestations d’entretien visent à maintenir le bâtiment en bon état jusqu’en 2040.

Le collège communal avait attribué ce marché au consortium d’entreprises CFE, qui en a confié la conception au bureau d’architecture MDW associé aux ateliers Jean Nouvel. La pièce maîtresse du projet, c’est la tour elliptique d’une hauteur de 75 mètres, qui sera recouverte de briques bleues. Sa conception répond à des exigences de compacité, flexibilité et haute performance énergétique.

Charlerloi: Le coût du nouvel hôtel de police

Le général commandant général des cours martiales, a approuvé les attendus et le verdict décidés par la cour, après considération d’une demande de clémence déposée en mars par la défense de Manning. Le processus automatique d’appel peut donc commencer devant la cour criminelle d’appel de l’armée. Manning a été condamné en août dernier à 35 ans de prison pour la plus grande fuite de documents secrets de l’histoire des Etats-Unis. La juge militaire l’avait reconnu coupable de faits d’espionnage et de fraude pour la fuite de 700.000 documents diplomatiques et militaires confidentiels. Manning est actuellement incarcérée à Fort Leavenworth, au Kansas.

USA: 35 ans confirmés pour Bradley Manning