Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Des agents de la DGSE, les services de renseignement extérieurs français, ont été blessés mi-octobre lors d’une altercation avec des villageois en Bulgarie. L’incident s’est déroulé dans la nuit du 15 au 16 octobre, près de Pleven, dans le nord de la Bulgarie, non loin de la frontière avec la Roumanie. Repérés par des villageois, cinq militaires français qui s’exerçaient à une mission d’iniltration ont été pris à partie par des villageois. Les villageois auraient pris les militaires pour des vandales venus piller leurs champs de luzerne. Deux Français ont été blessés par balles aux jambes, un autre s’est retrouvé le nez cassé ».

Les Bulgares ont trouvé dans leur 4×4 des ordinateurs ainsi qu’un parachute « tandem » permettant de transporter un passager en sus d’un pilote, des équipements de Néoprène utilisés en plongée, un appareil photo professionnel et beaucoup d’autres éléments. Les blessés, conduits dans un hôpital après avoir demandé à être mis en contact avec l’ambassade de France, ont expliqué être des sportifs de « l’extrême ». Ils ont été expédié à Paris.

Comme il avait été rendu public que le dernier recours contre la construction du nouveau centre de justice et police avait été rejeté par le Tribunal fédéral. Des manifestants ont protesté contre une « ville de contrôle et de profit ». Personne n’a été blessé. La manifestation qui n’ayant pas été autorisée, les forces de l’ordre ont stoppé la progression des manifestants qui ont attaqué avec des pierres et engins pyrotechniques, les seconds ripostant à l’aide de balles en caoutchouc et de gaz lacrymogènes. Les manifestants se sont ensuite dispersés, mais de petits groupes ont joué au chat et à la souris avec les policiers dans la soirée. Peu avant minuit, une barricade a été érigée dans la rue et un conteneur à ordures incendié. Le feu a été maîtrisé avec un canon à eau.

Suisse: Affrontements à Zürich

Les réactions se multiplient après la remise d’Aurore Martin, une militante basque française, aux autorités espagnoles après son interpellation jeudi 1er novembre à Mauléon. A Mauléon (Pays basque français), une manifestation de soutien à la jeune femme s’est tenue vendredi 2 novembre à la mi-journée. Lors d’une conférence de presse à Bayonne, un responsable du mouvement Batasuna doutait du caractère « fortuit » du contrôle qui a permis l’arrestation de la militante.

L’armée des Etats-Unis met au point un nouveau type d’arme non létale, baptisé EPIC, pour « contrôle d’interception électromagnétique ». Ce nouveau fusil d’assaut émet un intense rayonnement d’ondes radioélectriques qui peuvent pénétrer les murs et, lorsqu’elle atteignent un individu, perturbe fortement les fonctions des oreilles internes, engendrant une forte perte d’équilibre et sensorielle, jusqu’à empêcher une coordination total des mouvement de la “cible”.

L’arme est initialement conçue pour maîtriser un ennemi sans occasionner des dommages irréversibles dans les tissus. Néanmoins les premières expériences démontrent que des effets secondaires, tel de la cinétose, des troupes psychologiques et de l’impuissance, peuvent se manifester pendant plusieurs mois après l’irradiation.

USA: Encore un prototype d’arme « non-létale »

Le tribunal fédéral a confirmé la condamnation d’Andrea « Andi » Stauffacher, membre de l’organisation Revolutionärer Aufbau, du Secours Rouge de Suisse, et du secrétariat du Secours Rouge International. Andi avait été condamnée en novembre 2011 à dix-sept mois de prison ferme par le tribunal pénal de Bellinzona pour « dommages à la propriété et d’emploi d’explosifs avec dessein délictueux ». Il s’agissait d’usage de feux d’artifice pour des attaques ayant causé des dégats au consulat espagnol à Zurich (action faite en solidarité avec une grève de la faim des prisonniers révolutionnaires en Espagne) et contre un immeuble abritant des locaux de police.

Une trace partielle d’ADN retrouvée sur les lieux correspondrait à son profil ADN tel qu’il avait été établi en 2002, mais selon la loi, ce dernier profil n’aurait pas dû être conservé si longtemps. Le tribunal fédéral a donné raison aux avocats sur ce point: la preuve était illégale. Mais le tribunal déclare que si la police avait procédé légalement (en faisant un nouveau relevé ADN) le résultat aurait été le même… Le tribunal a confirmé également le verdict rendu par les juges de Bellinzona contre une autre activiste, reconnue coupable d’avoir mis le feu au véhicule d’un policier.

Suisse: Andi ira en prison

Une centaine de grévistes ont tenté de prendre d’assaut l’armurerie de la mine de Magdalena, exploitée par le groupe canadien Forbes & Manhattan près de Dannhauser, dans le nord du KwaZulu-Natal (est), quand ils en ont été empêchés par des vigiles. Les vigiles ont pourchassé les manifestants jusqu’au bidonville voisin, et en ont blessé deux, qui sont morts à l’hôpital. La police est alors intervenue. Les mineurs de la mine de charbon bitumineux de Magdalena sont en grève depuis le 17 octobre, et réclament d’importantes augmentations de salaires.

Afrique du Sud: Deux mineurs tués

Les opérations d’expulsion se sont poursuivies hier sur la ZAD, zone menacée par le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Aux lieux-dit le Sabot et les 100 Chênes, les forces de l’ordre ont dû intervenir à grand renfort de gaz lacrymogènes pour faire reculer les opposants et faire descendre de force les personnes qui défendaient les habitations en en occupant les toits. L’intervention s’est faite avec une grande violence, avec des tirs de grenades lacrymos et de flashball effectués depuis un hélicoptère sur des manifestants.

Dans la forêt de Rohanne, également menacée de destruction, il a fallu toute la journée aux gendarmes mobiles et à leur équipe de gendarmes de haute montagne pour déloger les habitants de quatre cabanes et détruire celles-ci. Au sol, de nombreuses personnes de tous âges, voisins, paysans, opposants venus de plus loin, ont soutenu celles et ceux qui résistaient perchés en hauteur. Là encore de nombreux témoignages font part de violences excessives envers les occupants, étouffements, coups et doigts enfoncés dans les orbites.

France: Toujours des affrontements à la ZAD

Un gardien de prison a été abattu hier dans une embuscade entre Portadown et Lurgan à une cinquantaine de kilomètres au sud-ouest de Belfast, alors qu’il se rendait à son travail. Des coups de feu ont été tirés depuis une voiture volée en direction de sa voiture qui a eu un accident. L’embuscade s’est produite vers 07H30 (locale et GMT), au moment où des démineurs étaient appelés à un centre commercial près de Lisburn, à une vingtaine de kilomètres de Lurgan, pour contrôler un véhicule suspect.

La police a arrêté deux hommes, agés de 31 et 44 ans. L’un d’eux est un militants républicain bien connu, Colin Duffy, qui avait été acquité lors du procès de l’attaque contre la caserne britannique d’Antrim, en mars 2009. Cet incident intervient le surlendemain de la « journée du prisonnier de guerre » célébrée par les républicains irlandais dissidents, favorables à un rattachement de l’Irlande du Nord à la république d’Irlande.

Irlande du Nord: Gardien de prison abattu, deux arrestations