Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Mardi, les autorités ont arrêtés quatre mineurs dans le cadre de leur enquête sur les violences qui se sont déroulées en marge de la grève longue de six semaines à la mine de Marikana (nord du pays). Les quatre hommes interpellés sont poursuivis pour meurtre et font l’objet d’une garde à vue qui peut durer jusqu’à 48h. La semaine dernière, quatre autres mineurs grévistes avaient déjà été arrêtés dans le cadre de la même enquête. Le 16 août dernier, la police avait ouvert le feu sur la foule, abattant 34 grévistes et entraînant une flambée de contestation à travers le pays. Depuis lors, les actions de grève se multiplient dans toutes les mines et font toutes l’objet de la même répression policière et des mêmes vagues de licenciements en masse des grévistes.

Lundi, lors d’une opération d’expulsion et de destruction d’une maison au lieu-dit la Sécherie, au coeur du périmètre du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, cinq occupants ont été interpellés pour s’être opposés à l’intervention des forces de l’ordre. Quatre ont été mis en garde à vue pour des « jets de pierres sur les forces de l’ordre ».

Demain jeudi 25 octobre à partir de 19h30, au BouillonKube (4, rue Vlogaert à Saint-Gilles, métro Porte de Hal), concert de ‘The Coup’ et de ‘Microglycerime’ au bénéfice de la campagne pour la libération de Mumia Abu Jamal. Passez le mot ! Venez !

Préventes cloturées !

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Mardi, de violents affontements ont opposé des employés du groupe Hallmark et la police. Tôt mardi matin, lorsqu’ils ont appris qu’ils ne toucheraient pas encore leurs arriérés de salaires ni la prime pour l’Eid-ul-Adha, entre 5000 et 6000 travailleurs se sont rassemblés pour bloquer l’autoroute entre Dhaka et Aricha pour réclamer leur argent. Vers 11h, la police est intervenue pour tenter de disperser la foule afin de rétablir la circulation. Elle a fait usage de gaz lacrymogène et de balles en caoutchouc, ce à quoi les travailleurs ont répliqué avec des jets de pierre. Plus de 200 manifestants ont été blessés.

Heurts au Bangladesh

Heurts au Bangladesh

Depuis le 15 octobre, des militants pour la paix mènent des actions devant la base militaire de Kleine Brogel pour dénoncer les exercices militaires de l’OTAN qui s’y dérouleront jusqu’au 26 octobre prochain. Hier s’est déroulée la cinquième action des militants, et comme la semaine dernière, plusieurs d’entre eux ont été interpellés par les forces de l’ordre. Six militants ont été maintenus par les militaires de garde avant que la police ne prenne la relève. De leur côté, les autorités ont commenté ces actions à répétition: ‘Manifester est un droit démocratique, mais les militants devraient quand même réaliser ce que cela coûte. Nous devons organiser un service d’ordre spécial. Samedi passé, de nombreuses personnes ont été mobilisées, dont beaucoup de membres de l’armée belge du domaine même’.

Quatre guérilleros ont été tués dans des affrontements dans la province de Tunceli (est du pays), alors que les forces de sécurité ont découvert et saisi des armes jamais vues jusqu’ici en Turquie. Les fusils, fabriqués dans le nord de l’Irak, sont rarement utilisés par le PKK. Ils sont capables d’atteindre des obus anti-aériens et sont souvent utilisés dans des attaques contre des hélicoptères. D’après les autorités, ces armes pourraient également faire des trous dans des véhicules blindés, ce à quoi la guérilla les destinaient probablement.

Des étudiants qui participaient à une manifestation en faveur de l’autodétermination dans la partie occidentale de la Papousie (sous le contrôle indonésien), à l’extérieur de la ville de Manokwari, se sont affrontés à la police. Celle-ci a ouvert le feu sur les étudiants. Plusieurs d’entre eux ont du être hospitalisés. Cinq policiers ont aussi été blessés par des jets de pierre.

Papouasie/Indonésie: La police tire sur les étudiants

Il y a une semaine, la police interpellait à son domicile un homme de 25 ans qui, suite à une longue enquête, est accusé d’avoir taggué la coupole du Palais de Justice il y a quelques semaines. Alors que la loi anti-graffiti prévoit une peine de six mois maximum, et donc pas de détention préventive, la chambre du conseil a décidé de prolonger son incarcération. Son avocat a réagit en dénonçant cette décision dans la mesure où la détention préventive est une exception pour les faits les plus grave, ce qui est dans ce cas totalement disproportionné.

Poursuivis depuis 2008 en vertu de la loi antiterroriste française pour avoir prétendument saboté le caténaire d’une ligne TGV la nuit du 7 novembre, les inculpé de Tarnac pourraient être innocentés par une révélation du quotidien ‘Le Canard enchaîne’. Ce dernier à rendu public ce matin un relevé de compte d’Yldune Lévy prouvant qu’elle avait effectué un retrait d’argent à 2h44 cette nuit-là à Paris. Or, les policiers affirment depuis le début de l’enquête n’avoir pas quitté la voiture d’Yldune Lévy et de Julien Coupat des yeux durant toute la nuit du 7 au 8 et qu’elle se trouvait à Trilport puis à Dhuisy, c’est à dire à 45 kilomètres de la capitale. Il semblerait que la jeune femme n’ait jamais été interrogée sur ce point par la police. Cette nouvelle révélation anéanti la version policière, les autorités judiciaires n’y ont pas encore réagit.