Le 22 avril dernier, le collectif anarchiste Rouvikonas a attaqué à le peinture les locaux de l’ambassade et du consulat de France à Athènes. L’action a eu lieu en pleine journée et à quelques mètres de policiers, le bâtiment est situé tout près du parlement grec dans un quartier très surveillé. Les participants à l’action étaient plusieurs dizaines et sont arrivés sur les lieux en moto. Rouvikonas a revendiqué l’action en solidarité avec la Zad, les étudiants et grévistes partout en France et contre l’intervention impérialiste en Syrie.

Attaque à la peinture contre l’ambassade de France à Athènes

Attaque à la peinture contre l'ambassade de France à Athènes

Les guérillas du PKK ont multiplié les opérations ces derniers jours. Les autorités turques ont reconnu avant hier qu’un militaire avait été tué et quatre autres blessés lors d’un combat avec les combattants du PKK près du village d’Akcabudak, à Lice. Les soldats blessés ont été transportés à l’hôpital à bord d’un hélicoptère dépêché sur les lieux. Avant-hier, elles ont reconnu qu’une attaque à l’IED avait tué un autre militaire dans la région de la colline Soru Tepe à Sirnak. Les forces kurdes affirment que les pertes de l’armée ont été bien plus lourdes pendant cette période, les estimant à huit morts au moins.

Combattant·e·s du PKK (archives)

Ce dimanche, la coordination des occupants avait donné rendez-vous à l’ouest d’une route qui traverse la ZAD, le long d’un chemin dit de Suez. Vers 11H00, quelques centaines de zadistes ont tenté de passer à l’est de la route afin d’aller reconstruire les lieux détruits. Les gendarmes ont tiré des grenades lacrymogènes et de désencerclement. Les soutiens aux zadistes, ont afflué depuis le milieu de matinée vers le lieu de la manifestation. Plusieurs milliers de manifestants étaient dispersés dans la zone du chemin de Suez en début d’après-midi, notamment dans les bois environnants.

D’importants barrages routiers de gendarmes étaient installés sur les principales voies d’accès de la ZAD dimanche matin. Les gendarmes laissaient passer les personnes après une fouille des sacs. L’État français a appelé les occupants de la ZAD, expulsés ou non, à régulariser leur situation avant le 23 avril. L’équipe médicale des zadistes, a rapporté que depuis le début de la semaine, au moins 148 personnes ont été prises en charge, victimes d’éclats de grenades ou souffrant d’hématomes ou d’atteintes neurologiques (vertiges, céphalées, confusions), conséquence des explosions. Plusieurs journalistes couvrant les incidents ont également été blessés.

Ces derniers jours, plusieurs manifestations de soutien aux expulsés ont eu lieu, outre celle de Nantes (voir notre article). Une manifestation de 1.000 à 2.000 personnes à Montpellier, s’opposant à divers aspects de la politique de Macron, dont l’expulsion de la ZAD, a elle aussi donné lieu à des affrontements: 51 personnes ont été interpellées, 43 étaient encore en garde à vue ce dimanche. A Bruxelles , vendredi, une trentaine de manifestants réunis devant l’ambassade de France ont été nassés et ont subis un contrôle d’identité général. A Montréal une manifestation sauvage est partie du métro Mont-Royal et s’est terminés à l’intérieur de l’Université du Québec.

A Montpellier hier samedi

A Montpellier hier samedi

Au quatrième jour de l’opération d’évacuation de Notre-Dame-des-Landes, les forces de l’ordre se sont attachées jeudi à sécuriser les alentours de la ZAD. Objectif : permettre le déblaiement de la trentaine de lieux détruits ou en cours de destruction depuis trois jours. Des heurts entre zadistes et forces de l’ordre ont toutefois éclaté, avant un regain de violence à la mi-journée. L’incident le plus notable a concerné un escadron de gendarmerie confronté aux défenseurs d’une barricades au carrefour des Saulces, sur la RD81, une des deux routes qui traverse la ZAD. Stoppés par une barricade, ils ont été attaqués avec des projectiles divers, dont des cocktails Molotov. Dix gendarmes ont été blessés.

Ce jeudi, les gendarmes avaient fermé tous les accès routiers à la Zad pour empêcher l’arrivée de soutiens supplémentaires aux zadistes. 45 camions de gendarmes, une dizaine de voitures et plusieurs blindés s’étaient positionnés sur zone tôt dans la matinée. En outre, un hélicoptère avec un projecteur a tourné une bonne partie de la nuit pour harasser les défenseurs. Les zadistes annoncent un bilan de 80 à 100 blessés dans leurs rangs, depuis le début de l’opération, lundi. Estimation basse puisque certains ont été se soigner chez eux.

Environ 3 100 employés de Google ont réclamé que l’entreprise mette un terme à son partenariat avec le Pentagone. Début mars, celle-ci avait admis publiquement qu’elle mettait à la disposition du ministère américain de la défense certaines technologies d’intelligence artificielle. Ce partenariat s’inscrit dans le projet Maven, un programme lancé en avril 2017 avec l’objectif, expliquait le Pentagone dans une note, de « rendre rapidement intelligible l’énorme volume de données accessibles au ministère de la défense ».

Dans son communiqué, Google avait expliqué fournir au Pentagone des accès à son logiciel ouvert d’apprentissage automatique TensorFlow. L’objectif : l’aider à analyser des images de drones. L’outil peut par exemple être utilisé pour identifier de manière automatisée des bâtiments, des véhicules ou des humains figurant sur des photos ou vidéos. Cela permet de surveiller des lieux, ou d’identifier des cibles.

Au siège de Google

Au siège de Google

Les militants sont de plus en plus nombreux face aux gendarmes à la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. Ce mercredi 11 avril, au troisième jour de l’opération d’évacuation, plusieurs dizaines, voire plusieurs centaines de militants sont venus rejoindre la ZAD pour résister aux opérations d’évacuation et de destruction des lieux de vie. Hier mardi, les zadistes ont regagné du terrain sur la route des « Fausses noires ». Ce mercredi, des barricades ont été embrasées pour maintenir leurs positions. Plusieurs lieux connus sur place ont été détruits, comme La Chèvrerie, le Lama fâché ou encore 100 Noms. La préfecture chiffrait à 15, mercredi, le nombre de sites démolis.

Hier en début de soirée l’explosion d’une grenade a blessé quatre gendarmes, dont un plus gravement au pied. Un hélicoptère du CHU de Nantes a dû se poser dans la soirée pour évacuer ce blessé en urgence, toutes les routes étant complètement fermées au nord de la ZAD. Le grave incident a eu lieu lors d’une manœuvre de désengagement, lors de laquelle les gendarmes ont fait usage de grenades, sans que l’on sache si les gendarmes ont été blessés par une mauvaise manipulation ou par un renvoi de la grenade.

Les affrontements à notre-Dame-des-Landes

Des heurts violents ont encore éclaté ce mardi entre les occupants de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes et les forces de l’ordre qui ont entamé la destruction de lieux de vie ou de projets agricoles, parfois implantés de longue date sur le site. Dix gendarmes et une trentaine d’opposants ont été blessés, dont deux blessés graves hospitalisés.

Les heurts ont commencé vers 07H30, un peu plus d’une heure après la reprise des opérations. Les gendarmes ont lancé plusieurs grenades assourdissantes et tiré des gaz lacrymogènes. Les opposants ont répondu par des jets de projectiles, des cocktails Molotov et des tirs de fusées. Les gendarmes ont tiré avec des lanceurs de balle de défense. En début de soirée, des affrontements continuaient encore près de la D281, aux Fosses noires. L’objectif annoncé pour les forces de l’ordre est de 30 à 40 sites à démanteler. Avec les deux nouveaux lieux évacués ce mardi, le nombre total des sites évacués est de 16. Sur ces 16 sites, 15 ont été démolis, dont neuf aujourd’hui.

Poursuite des affrontements à la ZAD

Poursuite des affrontements à la ZAD

Cinq guérilleros présumés ont été abattu ce 4 avril dans un affrontement avec les forces de sécurité du district de Latehar (Jharkhand). Ayant été informées qu’un groupe de maoïstes s’était rassemblé dans la jungle, une équipe conjointe de la police locale et de la CRPF ont bouclé la zone aux alentours de minuit. Une fusillade s’est ensuite déclenchée. Les corps de cinq personnes ont été retrouvés sur les lieux, ainsi que cinq armes. Les autorités ont affirmé avoir identifié deux des hommes abattus. Une vaste opération de ratissage a été déclenchée dans les environs afin de retrouver le reste de la brigade maoïste.

Guérilleros maoïstes

Guérilleros maoïstes

À la fac de Montpellier, l’une des nombreuses universités actuellement occupées à travers l’État français, une milice d’extrême-droite a attaqué les étudiants qui occupaient un amphi. Aux alentours de minuit, une dizaine de personnes masquées et armées de bâtons et de morceaux de palettes sont entrés et ont vidé l’amphi des 50 occupants. Certains miliciens étaient également armés de matraques et de tasers. Trois occupants ont été gravement blessés dans l’agression (dont une femme qui a été tasée alors qu’elle était coincée sous une grille avec le crane ouvert) et hospitalisés, 10 autres ont été blessés plus légèrement. Le doyen était présent sur les lieux, a ouvert la porte aux agresseurs et a refermé la grille derrière eux. Il a ensuite présenté les agresseurs (dont on peut apercevoir la violence inouïe dans la vidéo plus bas) devant caméras comme des « étudiants en droit mécontents » avant d’ajouter « moi je suis assez fier de mes étudiants, je les approuve totalement ». Le doyen n’avait pas pu envoyer la police déloger l’occupation (qui avait été votée en assemblée générale) pour des raisons légales.

À la fac de Lille, l’amphi B1 est occupé en solidarité avec la fac de Montpellier. Face au risque d’agression et d’occupation, les occupants organiseront une soirée banquet et musique ce vendredi soir dès 17h. Rendez-vous fixé à l’amphi B1, Lille 3 (Métro Pont de Bois).
A Toulouse, un rassemblement de solidarité est organisé à 18H devant la préfecture.

Un agresseur fasciste armé d’un bout de palette

Un agresseur fasciste armé d'un bout de palette

Un commandant adjoint de la BSF et un soldat ont été tués dans l’explosion d’une IED dans le district de Kanker (Chhattisgarh) ce mercredi. L’incident a eu lieu à Raoghat dans la soirée, alors qu’une brigade du bataillon 134 de la BSF menait une opération anti-maoïste. Dans un communiqué, la BSF déclare « Un échange de tirs a eu lieu vers 19h entre des soldats de la BSF et des maoïstes alors que des IED ont également explosé sur les lieux. Selon nos premières informations, Gajender Singh, commandant adjoint et le soldat Amresh Kumar sont décédés durant le combat ».

Soldats de la BSF

Soldats de la BSF