L’Association culturelle Joseph Jacquemotte propose vendredi prochain une visite à deux lieux de mémoire du cimetière de Saint-Gilles. Cette visite sera tout à la fois un bref hommage, un petit exposé historique et un chantier bénévole (récurage et jardinage) visant à réhabiliter les deux monuments en question. L’activité commencera par celui pour les volontaires belges des Brigades internationales tués en Espagne en 1936-39, où notre Secours Rouge présentera un hommage aux internationalistes d’hier et d’aujourd’hui. Elle se poursuivra devant le tombeau monumental de Joseph Jacquemotte, dirigeant syndical révolutionnaire et fondateur du Parti Communiste de Belgique, où François d’Agostino, de l’ACJJ, livrera une avant-goût de la conférence sur cette figure historique qu’il présentera dans son intégralité à la salle Aurore le 3 septembre.
Rendez-vous avec brosses, sécateurs et fleurs devant l’entrée principale du cimetière de Saint-Gilles, 72 avenue du Silence à Uccle (tram ligne 51) le vendredi 30 août à 13H30.

Le monument aux Brigadistes de Belgique

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Pour le septième week-end, des manifestants ont défilé en masse dimanche dans les rues de Hong Kong. Des policiers anti-émeutes ont tiré des balles en caoutchouc et du gaz lacrymogène contre des contestataires qui jetaient des œufs et inscrivaient des graffitis sur la façade du Bureau de liaison du gouvernement chinois. La riposte de Pékin et des forces qui lui sont liées se manifeste par des pressions accrues sur les dirigeants de Hong Kong et par des contre-manifestations mobilisant les ruraux des régions frontalières, bien moins nombreuses que celles de la contestation.

Mais ce dimanche a vu une escalade : des groupes de dizaines d’hommes en t-shirts blancs, masqués et armés de bâtons ou de tiges métalliques, ont agressé à Yuen Long, dans le nord de Hong Kong, des manifestants anti-gouvernementaux qui rentraient chez eux. 45 personnes ont été blessées, une est dans un état critique et cinq autres sont dans un état grave. La police a mis plus d’une heure pour arriver sur les lieux, malgré les appels à l’aide répétés. Et elle n’a procédé à aucune arrestation, alors que les agresseurs sont restés dans le quartiers jusqu’aux petites heures du matin, avant de quitter les lieux à bord de véhicules arborant des plaques d’immatriculation chinoises. Tout désigne dans ces agressions l’intervention tarifée des triades, bandes criminelles présentes à la fois à Hong Kong et sur le continent.

Une des agressions de dimanche

Une des agressions de dimanche

Trois hommes de la CRPF sont décédés ce vendredi dans le district de Bijapur (Chhattisgarh) ce vendredi. Le responsable des opérations anti-maoïste de la région a déclaré qu’une brigade conjointe du bataillon 199 et de la police locale menait une mission de domination lorsque ses hommes sont tombés dans une embuscade tendue par des guérilleros. Ces derniers ont ouvert le feu, tuant deux hommes et en en blessant un troisième, lequel est décédé plus tard de ses blessures. Les maoïstes ont immédiatement battus en retraite après s’être emparés des armes des soldats tués ainsi que d’un gilet pare-balles et d’un poste récepteur sans fil.

Sur les lieux de l’embuscade

Sur les lieux de l'embuscade

La plate-forme « Solidarité avec la grève de la faim » et le « Conseil des femmes Beritan » organisaient aujourd’hui à Zurich une manifestation en soutien à la grève de la faim contre l’isolement d’Öcalan. Les militant·e·s portaient des photos d’Öcalan et des grévistes de la faim. Pour rappel ce mouvement de grève de la faim a été lancé en novembre 2018 par Leyla Güven et a été massivement suivit. Il a permis plusieurs avancées dont l’annonce par le régime turc de la fin des procédures d’isolements appliquées contre Öcalan, une annonce qui reste à concrétiser (voir notre article).

La police est apparue vers la fin de l’action et a déclaré que celle-ci n’était pas autorisée. Deux personnes ont été arrêtées et emmenées au commissariat. Le reste est resté sur le lieux de la manifestation pour protester contre ces arrestations.

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Une affiche de solidairté avec Leyla Güven (archive)

Un an, jour pour jour, après la mort de la petite Mawda, 2 ans, Kurde, migrante, assassinée d’une balle dans la tête, sur l’autoroute à deux pas de Mons, par des policiers qui venaient notamment de Namur, le commissariat de la police fédérale de la rue de l’Arsenal a été orné d’un tag « Mawda », et un liquide semblable à du sang a été répandu sur les lieux. Une manifestation avait lieu le même jour à Mons et là aussi, un liquide évoquant le sang a été répandu sur les marches du palais de justice.

Le commissariat tagué à Namur

Le commissariat tagué à Namur

Cinq guérilleros, dont trois femmes, ont été abattus lors d’un combat avec les forces de sécurité dans le district de Koraput (Odisha) mercredi après-midi. Le commissaire de police local a affirmé que la fusillade d’une trentaine de minute s’était déroulée dans une zone forestière vers 14h45. Il avait envoyé ses hommes dans la zone dès le matin après avoir été informé de la présence d’une brigade maoïste. Quatre brigades du Special Operation Group furent impliqués dans cette action de contre-insurrection. Trois des maoïstes abattus étaient activement recherchés par les autorités qui les accusaient d’avoir pris part à diverses actions attribuées au PCI(maoïste). Leurs corps ont été retrouvés sur les lieux. Les soldats ont également saisis quatre armes ainsi que des chargeurs solaires ainsi que des paquetages.

Guerilleros maoïstes

Guerilleros maoïstes

Il y a deux mois, Human Rights Watch a dénoncé un système de surveillance de masse dans la province du Xinjang, nommé IJOP (Integrated Joint Operation Platform – Plateforme intégrée d’opérations conjointes). IJOP recueille des informations à partir de plusieurs sources. L’une des sources est constituée des caméras de vidéosurveillance, dont certaines sont dotées de fonctions de reconnaissance faciale ou infrarouge (leur procurant une «vision nocturne»). Certaines caméras sont placées dans des lieux considérés comme sensibles par la police : lieux de divertissement, supermarchés, écoles et domiciles de personnalités religieuses. Une autre source encore est les «détecteurs de wifi», qui collectent les adresses d’identification uniques des ordinateurs, smartphones et autres périphériques en réseau.

L’application mobile IJOP pour smartphones androïd de la police du Xinjiang a été analysée par l’entreprise allemande Cure53 spécialisée en cybersécurité. Les types d’informations que recueille IJOP afin de déceler des conduites suspectes sont très variés et surtout ne correspondent pas à des activités illégales. L’app traite par exemple les titres des livres consultés par les internautes du Xijiang, leur consommation d’électricité, de carburant, l’utilisation de logiciels dits « déloyaux » (des messageries chiffrées et des VPN, les réseaux privés virtuels chiffrés empêchant l’identification des utilisateurs), leurs séjours à l’étranger (et les raisons de leurs séjours), leur géolocalisation, leurs relations à l’étranger, les plaques d’immatriculation de véhicules utilisés, les opinions politiques, croyances religieuses, stockage de nourriture, utilisation de smartphone ou non, relations de voisinage, jusqu’à l’utilisation de la porte principale ou d’une porte arrière pour sortir de son domicile, etc.

L’utilisation de l’app mobile par les forces de l’ordre chinoise du Xinjiang est simple : dès qu’une personne change de comportement une alerte est envoyée ou lors d’un contrôle routier, un indicateur de « dangerosité » est donné à l’agent via l’application. Sur les critères permettant de déterminer les comportements suspects, IJOP est capable de détecter et alerter la police si le propriétaire d’un véhicule n’est pas le même que celui qui achète de l’essence à la pompe. Ainsi, les « 36 comportements suspects basés sur des activités quotidiennes » absolument légales alertent les forces de l’ordre dès qu’ils remplissent des conditions d’anormalité établies par le logiciel. Avec à la clef des interventions à domicile de la police suivies d’arrestations.

Un policier chinois à Kashgar, dans le Xinjiang.

Un policier chinois à Kashgar, dans le Xinjiang.

Dans la nuit du samedi 6 au dimanche 7 avril, le Centre démocratique kurde d’Arnouville, dans le Val-d’Oise a été saccagé très probablement par des fascistes turcs. Les dégâts matériels sont considérables. Les Kurdes se rassemblent sur les lieux. Cette attaque fasciste intervient 3 semaines après une autre attaque fasciste qui avait visé un restaurant kurde à Paris, appelant à un « génocide kurde total en Turquie, en Iran, en Irak et en Syrie ». Les Kurdes et leurs soutiens sont de plus en plus attaqué·e·s en France ces derniers temps. Ainsi, le 8 mars des fascistes turcs avait fait annuler une réunion sur le Rojava qui était prévue à Châtillon-sur-Chalaronne, dans l’Ain.

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Le Centre démocratique kurde d’Arnouville

Le Centre démocratique kurde d’Arnouville

Ce lundi 25 mars se tenait l’audience contre les cinq internationalistes de Turin: Paolo Andolina, Jacopo Bindi, Davide Grasso, Fabrizio Maniero et Maria Edgarda Marcucci (voir notre article). Le procureur de Turin a exigé une « surveillance spéciale » (présentation régulière, interdiction de se rendre dans certains lieux ainsi que la confiscation des passeports et permis de conduire).

Avant l’audience, 340 personnes (académiciens, artistes et hommes politiques) avaient lancé une pétition contre l’enquête et la possible « surveillance spécial » de l’accusation.

Rassemblement solidaire devant le palais de justice à Turin (Archive)

Rassemblement solidaire devant le palais de justice à Turin (Archive)

Au moins 50 personnes ont été blessées jeudi après des affrontements entre la police et les employés de Chaity Composite Limited dans la région de Narayanganj. Sur la base d’une rumeur selon laquelle une travailleuse du textile aurait été tuée, les travailleurs ont quitté les postes de travail et sont descendus dans la rue (en fait, la travailleuse avait été conduite à l’hôpital). L’autoroute Dhaka-Chittagong a été bloquée par la manifestation des travailleurs pendant trois heures, causant 20 km de queue. Les travailleurs ont vandalisé un certain nombre de véhicules pendant la manifestation.

Une équipe du poste de police de Sonargaon et de la police industrielle de Kanchpur est arrivée sur les lieux et a tenté de maîtriser la situation provoquant des affrontements massifs. Environ 50 personnes ont été blessées. Les autorités de l’usine ont annoncé un congé de deux jours pour mettre la situation sous contrôle.

La manifestation des travailleurs de Narayanganj

La manifestation des travailleurs de Narayanganj