Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Le ministre de la Justice israélien a établi une nouvelle règle qui limite de façon sensible la possibilité des Palestiniens et des immigrants de présenter des recours devant les tribunaux israéliens. La nouvelle règle exigerait que quiconque souhaite présenter un recours devant un tribunal israélien présente une carte d’identité israélienne ou un passeport étranger. Les Palestiniens des territoires occupés ou les personnes apatrides qui n’ont pas de passeport seraient donc dans l’impossibilité d’intenter des procès ou de présenter des requêtes à la justice si cet ordonnance prenait effet le 1er septembre. Les personnes qui n’ont pas de passeport seraient référées à un juge mais un avocat de l’Association pour les Droits Civils en Israël, souligne qu’en pratique les personnes sans passeport ne pourraient pas intenter d’action parce que le personnel des tribunaux refuse d’accepter des documents incomplets, et des formulaires qui ne comporteraient pas de numéro de passeport pourraient être considérés comme tels.

Les Palestiniens ont souvent recours aux tribunaux israéliens pour dénoncer les méfaits et les détériorations dont se rendent coupables les soldats de l’armée d’occupation. Cette nouvelle règle empêcherait aussi les Palestiniens des territoires occupés et les immigrants clandestins sans passeport de présenter un recours aux tribunaux contre des employeurs indélicats, d’obtenir des dommages et intérêts s’ils étaient blessés dans un accident de voiture ou même d’attaquer en justice le ministre israélien de l’intérieur s’il décidait de les déporter.

Moins de deux mois après l’opération « Ardire », les services anti-terroristes des Carabiniers ont déclenchés le 8 août une vaste opération policière appelée « Mangiafuoco » dans plusieurs régions d’Italie et en Allemagne, contre ce qu’ils accusent d’être un réseau vert-anarchiste.

30 perquisitions ont été diligentées par le Procureur de Bologne contre 21 personnes. Elles sont accusées d’être responsable d’une série d’attaques incendiaires entre 2010 et 2012, parmi lesquelles l’incendie d’un restaurant grill à Bologne (revendiquée en solidarité avec Billy, Costa et Silvia, prisonniers verts-anarchistes détenus en Italie), d’IBM Italie(revendiqué par le Front de Libération de la Terre, ELF) et de deux cabines électriques à Bologne, des locaux d’ENI à Ravenne (la photo est de ce même siège mais suite à une autre action), d’un Département de la Faculté d’Agriculture de l’université de Bologne, cette dernière action étant revendiqué ‘Animal Liberation’, également en solidarité avec ‘Billy’, ‘Costa’ and ‘Silvia’. Les policiers disent avoir trouvé lors de ces perquisitions « 250 pétards, quelques manuels pour la fabrication d’engins explosifs et pour le crochetage des serrures et de la documentation sur des multinationales, parmi lesquelles ENI, IBM et McDonald’s. »

Italie: Nouvelle opération policière contre les verts-anarchistes

La nuit du 5 au 6 août, le siège de De Lijn et une agence Dexia de Louvain ont eu leur vitres brisées et leur façade peinturlurée. Dexia comme symbole du capitalisme, De Lijn pour la collaboration active de ses contrôleurs à la chasse aux sans-papiers. L’action a été faite en mémoire de Mark Duggan, dont l’assassinat par la police de Tottenham avait déclenché les émeutes en Angleterre, et en solidarité avec tous ceux qui restent en prison après ces émeutes.

EDIT: nous avions par erreur localité ces actions à Louvain au premier post

Gand: Actions contre Dexia et De Lijn

En 1998, Iosu Uribetxebarria a été condamné à 32 ans de prison pour une action menée par l’ETA contre un fonctionnaire pénitentiaire qui avait été fait prisonnier pendant 532 jours. Actuellement atteint d’un cancer à un stade avancé, il a entamé mercredi une grève de la faim pour réclamer une libération conditionnelle en raison de la gravité de son état. Ce vendredi, une trentaine de prisonniers basques ont entamé une grève de la faim en solidarité avec Uribetxebarria. Détenus dans les prisons de Villefranche-sur-Saône en France, de Séville et de Castellon en Espagne, les 28 prisonniers souhaitent soutenir le malade, mais plus largement, réclamer que soit appliqué aux prisonniers de l’ETA le même régime qu’aux détenus de droit commun, et notamment la liberté conditionnelle pour raison de santé et qu’ils soient rapprochés du Pays-Basque.

Un soldat turc a été tué et onze autres blessés lorsqu’un bus militaire dans lequel ils se trouvaient a explosé sur un IED. Le véhicule les conduisait vers une base navale de la province d’Izmir (ouest de la Turquie) lorsqu’il a roulé sur une mine déposée par des guérilleros du PKK. L’explosion a détruit le bus et endommagé plusieurs véhicules qui se trouvaient à proximité. Plusieurs représentants de l’armée et de la police étaient déjà sur les lieux lorsqu’une seconde explosion a touché une pompe à incendie, environ huit minutes après la première explosion. Les soldats ont alors ouvert le feu vers la zone boisée le long de la route, mais personne n’a répliqué à cette contre-attaque.

Bus incendié par le PKK

Hier, un soldat avait déjà succombé à ses blessures après avoir été touché par l’explosion d’un IED au cours d’une opération militaire dans la province de Sirnak (sud-est). Dans un même temps mais dans la province de Hakkari, un bataillon de l’armée a été la cible de tirs de mortiers. Plusieurs obus sont tombés juste devant la garnison. Les soldats, dont aucun n’a été blessé, ont immédiatement déclenché une frappe d’artillerie vers les positions présumées des guérilleros.

Bus incendié par le PKK

Hier,plusieurs centaines de personnes s’étaient rassemblées à Sidi-Bouzid pour réclamer la démission du gouvernement accusé pour sa dérive autoritaire. Encadrés par un fort contingent policier, les manifestants ont défilé avant de tenter de pénétrer dans le bâtiment du gouvernorat de la ville. C’est alors que les policiers ont procédé à des tirs de sommation et de gaz lacrymogènes avant de tirer des balles en caoutchouc pour disperser les manifestants. Une personne a été blessée par une de ces balles tandis que quatre autres ont été intoxiquées par les gaz. En outre, les forces de l’ordre ont procédé à quatre arrestations d’opposants. Fin juillet, une manifestation contre les retards de salaires avait déjà été réprimée de la même manière.

La guérilla maoïste continue son harcèlement des bases anti-guérilla. Une nouvelle attaque de ce type (des tirs de mitrailleuses) a blessé un militaire la 4 août. Lors de l’opération de ratissage qui s’en est suivie, une fusillade a opposé un détachement de la 2e Brigade d’Infanterie de l’Armée avec les guérilleros dans le district de Chugui, de province de La Mar, (région VRAE). Elle ne semble pas avoir fait de victime mais les öilitaires ont récupéré deux armes sur le terrain.

Les forces de l’ordre ont par ailleurs arrêté un narco-trafiquant qu’elles accusent, entre autre, d’avoir payé l’impôt au CRH du PCP-SL, tandis que la guérilla a capturé deux ingénieurs forestiers dans le district de Vilcabamba province La Convencion), les soupçonnant d’espionnage. Outre les forces de l’ordre, les nouveaux « Comités d’Auto-défense », milices anti-guérilla pro-gouvernementales (photo), ont pénétré dans la forêt cusqueña à la recherche des ingénieurs. C’est un des premiers déploiement en force des nouvelles milices sur lesquelles les autorités fondent beaucoup d’espoir, mais dont la fondation a aussi été l’aveu de l’échec de l’armée et de la police.

Pérou: Guérilla et contre-guérilla

Une unité de l’armée est tombé dans une embuscade de la NPA à Barangay Inutusan, dans l’île de Masbate mercredi matin à l’aube. L’armée prétend n’avoir pas subi de perte et avoir tu un assaillant. Des unités de l’armées ont été déployées en nombre dans l’île suite aux innondations. D’autre part, Mark Jhon Odorios, 19 ans, un habitant de Sitio Bajada (district de Paquibato), a été arrêté hier par l’armée pour avoir posé et activé l’IED qui a visé les forces de l’ordre le 5 août dans le même district.

Hier, plus de mille étudiants s’étaient rassemblés dans le centre-ville de la capitale chilienne pour réclamer une réforme du système éducatif. Depuis le mois de mai 2011, plus de quarante rassemblements de ce genre se sont déroulés à Santiago. Tous ont toujours été réprimés plus ou moins violemment par les forces de l’ordre. Celui d’hier n’a pas fait exception. Un fort contingent policier a utilisé des canons à eau et des gaz lacrymogènes pour disperser le rassemblement. Des heurts les ont opposés aux étudiants durant plusieurs heures. Trois autobus des transports publics ont été incendiés par les étudiants pour dénoncer la politique gouvernementale quant à sa gestion des services publics.

Bus incendiés à Santiago

Bus incendiés à Santiago