Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Il y a quelques mois, un recueil rassemblement plusieurs articles, parmi lesquels ‘Ma marche avec les camarades’, écrit ses dernières années par Arundhati Roy pour le magazine Outlook India, a été publié. L’occasion pour l’auteur de refaire partager son expérience avec les guérilleros et l’intention qui motivait sa démarche.

Interview sur ‘Ma marche avec les camarades’ – format pdf

Le 28 octobre dernier, les inculpés du CAS ont été condamnés, et ce alors que le procureur avait renoncé à demander des condamnations. Le tribunal a notamment statué que le fait de se tenir debout par les coudes était un délit de rébellion. Pour dénoncer cette décision judiciaire, les condamnés du Comité d’Action et de Soutien ont lancé un appel au rassemblement ce samedi 12 novembre à 13h sur la Place Liedts à Schaerbeek.

Lire le communiqué des condamnés du CAS

Mercredi, plusieurs milliers de personnes ont défilé dans la capitale britannique un ans après les multiples manifestations contre l’augmentation des frais universitaires, pour une réforme de l’éducation et contre les mesures d’austérité. Celles-ci avaient été violemment réprimée. Cette fois, les autorités, outre un déploiement policier conséquent le jour du rassemblement, avaient travaillé en amont. En fin de semaine dernière, la police a envoyé des centaines de courriers à toutes les personnes qui avaient alors été interpellées pour troubles de l’ordre public. La lettre, signée par l’officier en charge des opérations autour de la manifestation de mercredi, avertissait les potentiels manifestants des conséquences que pourrait avoir leur participation. La police a reconnu que les noms et adresses de toutes ces personnes étaient issues d’une base de données des personnes arrêtées lors des manifestations contre l’austérité. Alors que lundi, elle avait déclaré que ce courrier n’avait été envoyé qu’aux personnes reconnues coupables de délits, il s’est avéré que toutes les personnes interpellées en rapport avec les manifestations anti-austérité au cours de l’année écoulée l’ont reçu. Voici un extrait de cette lettre: ‘Il est de votre propre intérêt, ainsi que de l’intérêt public que vous ne vous n’adoptiez aucun comportement criminel ni anti-social. Nous avons la responsabilité de rendre cette manifestation sûre en protégeant les habitants, les touristes, les navetteurs, les manifestants et la communauté. Si vous le faites, nous vous arrêterons à la première occasion et vous intenterons un procès’.

Roméo Nanta, un dirigeant présumé de la NPA a été arrêté lundi à Cadiz City (Negros Occidental). Nanta serait à la tête du Commando régional de la guérilla maoïste, et il est accusé par ce fait de plusieurs attaques visant la police et l’armée. Un ancien officier de services secrets militaires a été abattu par deux combattants maoïstes hier matin 6h00 hier à Barangay Malabog (district de Paquibato). La NPA avait accusé cet officier d’être responsable du meurtre de Rebelyn Pitao. Rebelyn Pitao, enseignante, fille du dirigeant maoïste Leoncio Pitao alias « Kumander Paravont », avait été enlevée, torturée et assassinée en 2009.

Des troupes gouvernementales se sont heurtées avec des rebelles communistes ce vendredi après-midi dans la ville de Siay (province de Zamboanga Sibugay). On ne connait pas le bilan du combat. Ce vendredi toujours, un poste de contrôle militaire à Roque San (près de Panabo) a été attaqué par la guérilla à la grenade. Quatre soldats, un milicien pro-gouvernemental et deux civils ont été blessés.

Philippines: Guérilla et contre-guérilla

Mercredi, le siège bruxellois de l’Union des Banques Suisses, avenue de Tervueren, a été tagué en solidarité avec Andi, cette une membre de l’organisation Revolutionarer Aufbau et du Secours Rouge de Suisse qui a été condamnée à 17 mois de prison pour des initiatives contre la police et le capital, pour la solidarité internationale.

Bruxelles: Initiative de solidarité avec Andi

Suite à l’assemblée du mouvement des indignés/occupy, les activistes se sont rendus vers la rue royale. Après avoir trouvé l’endroit bloqué par la police, ils voulaient se rendre grande place. La police a bloquée toutes les rues, filtrant le passage. Quelques dizaines ont réussi à atteindre la grand’ place. Quand ils se sont exprimés sur le manque de démocratie et la répression plusieurs d’entre eux se sont fait arrêter et embarqués à l’amigo. Ils ont assez rapidement été libérés.

« Faux et usage de faux en écriture publique » : voilà le motif pour lequel une information judiciaire a été ouverte, cette semaine à Nanterre, sur l’enquête des sabotages de TGV. Cette décision fait suite à la plainte des inculpés de Tarnac qui accuse la police antiterroriste d’avoir rédigé un procès-verbal mensonger pour les mettre en cause.

Selon les avocats du groupe de Tarnac, leur mise en cause repose notamment sur un PV de la sous-direction antiterroriste de la PJ française, faisant état d’une filature de Julien Coupat et Yldune Levy la nuit des faits, PV qui, selon eux, est un faux bourré d’invraisemblances qui rendent impossibles la présence de Julien Coupat et Yldune Levy à cet endroit-là et à ce moment-là. Deux autres plaintes ont été déposées par les avocats. Des plaintes, qui selon la défense, devraient remettre en cause l’implication du groupe de Tarnac. La première a été déposée à Clermont-Ferrand, elle concerne une subornation de témoins et conteste les déclarations d’un témoin sous X. La seconde, déposée à Brive-la-Gaillarde, vise des faits d’atteinte à la vie privée, liée notamment à la surveillance de l’épicerie de Tarnac. Ces deux procédures en sont au stade de l’enquête préliminaire. Libérés après le début de l’enquête, les suspects restent mis en examen pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste » et pour certains « destructions en réunion ». Des faits passibles des assises.

Si tout se passe comme prévu, les commissariats de tous les districts du Chhattisgarh possèderont une base de données rassemblant les empreintes digitales de tous les cuisiniers, serveurs et assistants de chaque hôtel, restaurant et snack à travers l’état. La police espère, par ce biais, aider les forces de sécurités dans leurs opérations contre la guérilla maoïste. Le directeur général de la police du Chhattisgarh, en charge des opérations anti-naxalites a annoncé que la collecte d’empreintes faisait partie d’une stratégie policière plus large pour améliorer la surveillance dans l’état. ‘Nous avons donné l’ordre à tous les districts, il y a quelques mois, d’augmenter les vérifications dans les hôtels, les aéroports, aux arrêts de bus et dans les magasins vendant du matériel électrique. La mise en œuvre a été laissée au commissaires de police de chaque district’. Par exemple, dans le district de Rajnandgaon, la police a ordonné à tous les commerçants de maintenir un enregistrement des individus qui achètent plus de soixante mètres de fil électrique, étant donné que celui-ci est utilisé par les guérilleros maoïstes pour déclencher des IED. La police à également demandé aux commerçants de leur dénoncer toute personne suspecte.

Le 7 novembre, l’armée turque a une nouvelle fois bombardé deux régions sous contrôle du PKK. Selon les villageois, ainsi que la HPG (Forces de Défense du Peuple), branche armée du PKK, l’artillerie turque a cette fois utilisé des bombes à sous-munitions. Alors qu’il semble de plus en plus évident que les forces turques aient fait usage d’armes chimiques lors de la dernière offensive aérienne dans la région, l’utilisation de ces armes démontré à nouveau la volonté des autorités turques d’intensifier la contre-guérilla. 5 à 45% des sous-munitions n’explosent pas à l’impact et se transforment de ce fait en mines anti-personnelles.

Bombe à sous-munitions

Bombe à sous-munitions

Le 16 septembre, un membre de DCB (Désobéissance Civile Belgique) était perquisitionné et voyait son ordinateur saisi suite à une campagne d’affichage dans la région. Un juge d’instruction de Marche-en-Famenne avait décidé de le poursuivre sur base de la loi du 20 juillet 1830 sur la presse… Les démarches pour récupérer l’ordinateur se voient toujours opposer un refus (la demande est « recevable mais non fondées »), en première instance comme en appel (à la Chambre des mises de Liège). L’absurde est de règle parce que les fichiers de cet ordinateur n’ont toujours pas été examinés et que le statut du membre de DCD, n’est pas inculpé, « doit être considéré comme ayant les mêmes droits (sic) que l’inculpé » au sens de l’article 61bis alinéa 2 du code d’instruction criminelle ».