Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

En janvier dernier, le collectif Anonymous avait lancé des attaques contre de nombreux sites officiels à travers le monde. En France, le site du ministère de la Défense, celui de l’Elysée et du ministère de l’intérieur avaient, entre autres, été visés. Le site du premier syndicat de gardiens de la paix avait également été pris pour cible, l’attaque portant sur une liste contenant les noms et numéros de portable de 500 délégués abonnés à la newsletter. Deux personnes ont été mises en examen en juin dans le cadre de cette dernière attaque pour ‘association de malfaiteurs’, ‘accès et maintien frauduleux sur un système de traitement automatisé des données’ et ‘collecte et divulgation frauduleuse de données nominatives’. Hier, un troisième homme, dont le pseudo est ‘Calin’ a été mis en examen pour les mêmes chefs d’accusation et placé sous contrôle judiciaire.

Le ministère de l’intérieur espagnol a annoncé hier qu’il planchait sur une loi qui interdira de filmer et de photographier la police. La nouvelle mesure législative va interdire: ‘la capture, la reproduction et l’édition d’images, de sons et de renseignements sur des membres de la sécurité ou des forces armées’. Seront également réprimées les diffusions d’images ou de vidéos sur les réseaux sociaux. Depuis le début de la vague de manifestations anti-austérité, de nombreux rapports et vidéos ont fait état des brutalités policières. En outre, les images diffusées par les manifestants ont révélé que de nombreux officiers espagnols ne portent par leur badge d’identification lors des rassemblements, bien que cela soit rendu obligatoire par la loi.

Des milliers de manifestants sont descendus mercredi dans les rues de Luzhou, une ville du sud-ouest de la Chine, après qu’un chauffeur de camion a été, selon eux, battu à mort par la police. La manifestation a tourné à l’émeute. Les médias officiels ont annoncé jeudi que cinq voitures de police avaient été incendiées et 20 personnes écrouées.

Chine: Emeute anti-policière

Plus de 1.300 ouvriers d’une usine de chaussures indonésienne qui fournit Adidas et Mizuno, ont affrontés des agents de sécurité après qu’ils aient été licenciés pour fait de grève. Les travailleurs avaient été licenciés cet été après une lutte pour une hausse de salaire à la suite de la hausse du salaire minimum au début de 2012. Les incidents ont eu lieu à Tangerang, près de 40 kilomètres à l’ouest de Jakarta. ils ont diminué lorsque l’entreprise a accepté de rencontrer les représentants des ouvriers hier soir, bien que des centaines d’anciens travailleurs soient restés dans la cour de l’usine.

Adidas est sous le feu de l’actualité de la délocalisation depuis qu’un journal britannique a écrit que dans les neuf usines que le groupe utilisait pour produire les chaussures olympiques, les ouvriers travaillaient 65 heures par semaine pour 0,55 $ l’heure. L’économie indonésienne a augmenté de 6,5% en 2011 et a attiré des investissements étrangers directs record de 20 milliards de dollars. Les ouvriers indonésiens restent parmi les moins bien payés en Asie, et gagnent souvent moins que les ouvriers chinois et indiens.

Indonésie: Emeutes des ouvriers d’Addidas

Au lendemain de la mort de six soldats de la CRPF au Bihar, les forces de sécurité ont saisi ce vendredi neuf bombes et six IED dans une cache de la guérilla. La découverte a été faite par une équipe conjointe de la CRPF et de la police d’état. L’inspecteur général de la CRPF a annoncé que ses troupes allaient poursuivre ses opérations de ratissage contre les maoïstes dans les régions frontalières du Jharkhand avec pour objectif principal de les empêcher de pouvoir se retirer dans les forêts et les collines de la zone.

Cette nuit, la guérilla du PKK a attaqué un gazoduc reliant l’Iran à la Turquie. L’objectif de l’attaque était tant d’interrompre les livraisons de gaz iranien que de toucher les forces de sécurité assignées à la garde des installations. Et ce double objectif a été atteint. L’explosion, et l’incendie qui en a résulté, ont provoqué l’arrêt de l’apport gazier et ont blessé 28 soldats turcs. Une vaste opération a été déclenchée dans le district d’Eleskirt (nord-est) pour intercepter les auteurs de l’attaque.

Explosion d’un gazoduc iranien

Explosion d'un gazoduc iranien

Hier, quelques 25000 personnes s’étaient réunies sur la place Syntagma à Athènes avant de défiler à travers la ville. La police a rapidement fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser la foule et l’empêcher de se déplacer en cortège, tentative qui a finalement échoué. Un militant communiste de 66 ans a été victime de ces gaz. Ceux-ci ont provoqué une insuffisance respiratoire, laquelle a entraîné une crise cardiaque. L’homme est décédé peu après son arrivée à l’hôpital alors que les forces de l’ordre empêchaient même la bonne circulation des véhicules de secours dans le centre-ville. L’an dernier, à la même époque, un homme de 53 ans était décédé dans des circonstances similaires lors d’une manifestation anti-austérité à Athènes. A l’époque, les autorités avaient nié toute implication des gaz lacrymogènes dans le décès.

Un détachement du 25e bataillon d’infanterie qui patrouillait à la recherche d’une colonne de la NPA dans les environs de Montevista (province de Compostela Valley) est tombé dans une embuscade dans le village de San Vicente mercredi matin. Deux soldats ont été blessés mais les guérilleros ont du laisser sur le terrain une partie de leur équipement.

La Grèce est aujourd’hui en grève générale pour 24h. La dernière grève générale qui avait eu lieu le 12 février avait donné lieu à des affrontements d’une violence extrême et à des dizaines d’incendies et d’émeutes.
Aujourd’hui des émeutes ont débuté en début d’après-midi à Athènes. Un premier bilan indique 1 mort (Un manifestant de 67 ans a fait une crise cardiaque), 103 arrestations administratives, 7 arrestations judiciaires et trois policiers blessés et hospitalisés.

Aux alentours de 15h, la police a été repoussée de la Place Syntagma avant de faire usages de gaz au poivre et lacrymogène.

Plus d’informations dans les prochaines heures.

Grèce : La situation à 18.30