Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Un guérillero que les autorités soupçonnent d’être lié à plus de quinze affaires criminelles a été arrêté hier soir dans le district de Sonbhadra (Uttar Pradesh). Il s’agirait de Shivdas Paswan, 36 ans, accusé d’être actif dans trois états du nord du pays: Bihar, Jharkhand et Uttar Pradesh. Le commissaire de la police locale a également affirmé que Paswan serait le responsable d’attaques à l’explosif et de la destruction d’un poste de police dans le Jharkhand il y a plusieurs années. Il semblerait qu’au moment de son arrestation, Paswan transportait une somme de 12.000 roupies vers le Bihar.

Aysel Tugluk, député indépendante du district de Van a été condamnée hier à deux années de prison par un tribunal local pour avoir fait de la propagande pour le PKK. L’accusation provient de commentaires énoncés par Tugluk lors d’un rassemblement pour le parti pro-kurde BDP (Peace and Democracy Party) il y a deux ans. Elle y avait notamment dit que l’état turc devait accepter Abdullah Ocalan, dirigeant du PKK, comme interlocuteur dans les pourparlers. Tugluk est la co-dirigeante du Democratic Society Congress (DTK), organisation qui chapeaute plusieurs personnalités et groupes pro-kurdes. Elle est également un des avocats d’Abdullah Ocalan qui est toujours emprisonné et à l’isolement à Imrali.

Aysel Tugluk

Aysel Tugluk

Ce mardi s’est clôturé le procès de quatre anciens militaires (dont deux membres d’une unité d’élite de l’armée) accusés du massacre de 201 paysans en décembre 1982, durant la guerre civile. Celle-ci a confronté durant 36 ans la guérilla rurale et le pouvoir soutenu par les militaires et les milices d’extrême droite. Ces années d’affrontements ont fait plus de 100.000 morts, 40.000 disparus et poussé plus de 100.000 habitants à l’exil. C’est la première fois que d’anciens militaires sont condamnés pour un massacre commis durant la guerre. Les quatre hommes ont été reconnus coupables des 201 meurtres et ont écopé de trente ans de prison incompressibles par paysan assassiné, ce qui revient à un total de 6030 années d’emprisonnement, auxquelles se sont ajoutées trente années supplémentaires pour chacun pour ‘crime contre l’humanité’.

Depuis le vendredi 8 juillet, la place Tahrir au Caire était occupée par des camps de tentes d’opposants qui réclament que justice soit faite pour tous les morts décédés durant le soulèvement égyptien. Hier, l’armée, soutenue par des chars et des centaines de policiers anti-émeute s’est déployée. Partant des rues adjacentes, les soldats et les véhicules ont chargé les campements, en tirant des coups de feu en l’air. Les affrontements ont commencé lorsque les manifestants ont tenté d’empêcher aux forces de sécurité d’entrer sur la place alors que ces dernières avaient installé plusieurs postes de contrôle d’identité tout autour de la place et vérifiaient les papiers de tous les civils alentours. A un moment donné, les soldats se sont rués sur la place, ont chargé et démonté les tentes. Ils ont également utilisé des matraques pour évacuer les manifestants qui leur ont lancé des pierres, avant d’exiger que tout le monde quitte la place qui est, depuis hier soir, occupée par des chars qui y ont pris position. Une radio locale évoque l’arrestation de plus de 270 personnes et de nombreux blessés lors de l’évacuation.

02/08/2011

Inde: Fusillades

Deux maoïstes ont été abattus et deux membres de la CRPF blessés au cours d’une fusillade ce mardi dans le Jharkhand. Celle-ci s’est déroulée alors que la police et unité de la CRPF effectuaient une opération de ratissage dans la jungle de Saranda, district de West Singhbhum. Quatre guérilleros ont également été abattus dans une autre fusillade dans le district de Lathar (Jharkhand) hier.

Depuis la semaine dernière circule à Londres une note émanant de la police de la capitale, et plus précisément de son ‘bureau de lutte contre le terrorisme’. Celle-ci a été transmise aux managers, aux agents de sécurité et aux employés de grandes organisations du secteur privé et public de la ville. La note est un appel, sous forme de recommandation formelle, aux dénonciateurs anti-anarchistes. Aux côtés d’un logo anarchiste, ce texte: ‘L’anarchisme est une philosophie politique qui considère l’état comme indésirable, inutile et nuisible, et promeut plutôt une société apatride, ou l’anarchie. Toute information relative à des anarchistes doit être signalée à votre police locale’. Cette injonction fait partie d’un projet plus large mis en place par la police de Londres dans le but de conseiller et de familiariser la population sur les questions de sécurité, de contre-terrorisme et de prévention d’actes délictueux.

Ce lundi, plusieurs centaines de demandeurs d’asile s’étaient réunis à proximité du centre pour migrants de Bari pour exiger leur statut de réfugié, la plupart d’entre eux étant des travailleurs ayant fui le conflit en Libye. Ils ont bloqué la route et la voie ferrée voisines du centre avec de grosses pierres et ont allumé des feux le long des rails. La police est rapidement intervenue et des violences ont éclaté entre les deux camps. Les jets de pierres et de gaz lacrymogènes ont fait au moins 35 blessés. La police a en outre procédé à une trentaine d’arrestations et les autorités ont annoncé que des sanctions seraient prises contre les participants à l’action.

Actions de réfugiés à Bari

Actions de réfugiés à Bari

Hier, en marge d’un défilé d’élus de Bayonne et de Pampelune, le collectif ‘Baionako Gazteak’ (Jeunes de Bayonne) avait organisé un rassemblement pour dénoncer la torture dans les prisons espagnoles. Une quarantaine de jeunes étaient réunis lorsque la police est arrivée, entraînant une bousculade. Selon plusieurs témoins, quelques nouveaux policiers se sont approchés des jeunes avant de les frapper. Des policiers en civil étaient également présents et ont assailli les manifestants. A la suite de cette altercation, deux jeunes ont été interpellé. Ils ont été placés en garde à vue pour avoir pris à partie, frappé et molesté des policiers. Les autorités ont en outre ajouté ce matin qu’elles les soupçonnait d’être membre du collectif Segi (mouvement de jeunes indépendantistes violemment réprimé pour ses prétendus liens avec ETA). Les deux jeunes sont en garde à vue pour 24h, renouvelable 24h.

Brendan Lillis est un prisonnier républicain qui purge dans la prison de Maghaberry une peine liée à une condamnation de 1976 pour usage d’explosifs. Il souffre d’une maladie grave, la spondylitis ankylosante, qui l’a cloué au lit pendant la plus grande partie de ces deux dernières années. Brendan Lillis ne peut pas marcher, il ne peut pas se lever de son lit, et on le laisse mourir seul dans une cellule de prison. Une grève de la faim pour soutenir Brendan Lillis a commencé le jeudi 21 juillet à Belfast. Roisin Lynch, la partenaire de Brendan Lillis, y est accompagnée par des anciens prisonniers camarades de Brendan et par des individus solidaires.

D’autre part, la situation dans la prison de Maghaberry a empiré ces derniers mois. Les fouilles corporelles intégrales des prisonniers de guerre, humiliantes et non-nécessaires, sont une cause majeure du déclenchement de la lutte des prisonniers. La prison dispose d’un siège BOSS (un engin moderne qui scanne le corps des prisonniers pour y déceler des choses cachées), cependant, chaque fois que les prisonniers entrent et sortent de la prison, pour se rendre au tribunal ou à l’hôpital, on leur fait subir de gré ou de force l’humiliante fouille corporelle. Lors des 13 derniers jours, les prisonniers ont été bloqués dans leurs cellules 24h/24 et on leur a refusé toute visite à cause de leur lutte. Tout a été retiré de leurs
cellules, sauf les matelas.

Irlande du nord: Nouvelles des prisonniers

Au Val de Suse, les actions et la mobilisation contre le projet de train à grande vitesse entre Lyon et Turin se poursuivent. Jeudi soir, quelques 300 personnes ont encerclé le chantier qui se trouvait sous lourde surveillance policière. Les manifestants et les policiers se sont affrontés durant plus de deux heures. Les premiers ont lancé des pierres, des fumigènes et des billes métalliques vers les forces de l’ordre qui ont répliqué à coups de canons à eau et de gaz lacrymogènes. Six policiers ont été blessés au cours des échauffourées. A l’aube vendredi matin, les autorités ont effectué une série de perquisitions dans sept maisons entre Turin, le Val de Suse et le Canavese (nord-est de Turin). Dans deux d’entre elles, la police a saisi une arbalète, deux lance-pierres et quelques masques à gaz. Ces perquisitions avaient été exigée en vue de la manifestation de ce samedi, qui a une nouvelle fois réuni plus de 10.000 personnes. Peu avant celle-ci, la police routière a intercepté un véhicule qui se rendait depuis Turin vers la vallée. Celui-ci contenait 57 masques à gaz, 118 filtres, un lance-pierre et 96 billes de plomb. Le conducteur a été mis en examen pour port abusif d’objets destinés à l’affrontement, mais a été laissé en liberté.

Saisie de matériel au Val de Suse

Saisie de matériel au Val de Suse