Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

En octobre 2024, Ariane avait subi un interrogatoire où elle avait refusé de faire des déclarations. Elle a été sanctionnée d’une amende de 500 euros lors d’une décision de justice du BGH (Cour fédérale de justice) en janvier (voir notre article). Elle devait témoigner de ses activités au cours des 50 à 60 dernières années, notamment : quand, où, lesquels et comment elle connaissait ou avait rencontré d’anciens membres de la RAF. Ariane est le premier témoin à devoir payer une amende pour refus de témoigner. Le BKA (l’Office fédéral de la police criminelle) invite à nouveau cette dernière à un interrogatoire fin février. Cette fois, les autorités pourraient mettre Ariane en détention provisoire pour une durée de six mois. Depuis l’arrestation de Daniela, elle est un soutien indéfectible à cette dernière.

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Quatre militants CGT de la centrale à charbon EDF de Cordemais (Loire-Atlantique) ont été sanctionnés et trois étaient convoqués en commission disciplinaire mardi 18 février. Cette répression syndicale intervient suite aux actions menées par les militants CGT pour la sauvegarde de l’emploi et la reconversion écologique de l’usine.

En novembre 2024, les 500 salariés de l’usine de Cordemais ont appris brutalement la fermeture de leur usine d’ici à 2027, alors qu’ils avaient porté le projet « Eco-Combust », accompagné par la CGT locale, qui  consistait à remplacer le charbon par un combustible nommé « black pellet », soit de petits morceaux de bois compressés issus des déchets de l’ameublement. Une cinquantaine de travailleurs se sont réunis devant la direction régionale d’EDF à Nantes en solidarité avec les trois derniers syndicalistes convoqués.

Une nouvelle technologie de lecture automatique de toutes les plaques d’immatriculation qui passent devant les patrouilles est considérée par la police de Toronto comme l’une des plus grosses avancées de son histoire. Plus de 600 voitures sont désormais équipées du Système de reconnaissance de plaques d’immatriculation (SRPI). Le dispositif permet d’avertir les agents, quand un véhicule suspect passe devant la caméra placée à l’avant de la voiture alors qu’ils conduisent dans la ville. Le SRPI peut lire des plaques de voitures roulant jusqu’à 22 km/h, avec un angle de vue de 160 degrés et une portée d’environ 15 mètres.

Quatre femmesde la guérilla maoiste, y compris une commandante, ont été tuées au bout de six heures d’affrontements avec police de la force Hawk, l’aile anti-Naxal de la police du Madhya Pradesh, le CRPF ( Force de police de la réserve centrale ) et le CoBRA (Combat Battalion for Resolute Action) dans le district de Balaghat mercredi 19 février. Les quatre personnes étaient recherchées par les forces de police du Madhya Pradesh, du Chhattisgarh et du Maharashtra, différentes primes étaient annoncées pour leur capture. Elles ont été identifiées comme étant Asha,   commandante de Bhoramdeo, Ranjita alias Ramli Alami, Sarita alias Sheela alias Padam et Lakkhe Maravi. Les forces de sécurité ont récupéré plus tard les corps des quatre combattantes de la guérilla ainsi que des armes automatiques.

975 personnes ont été exécutées en 2024, la République islamique à recours à la peine de mort comme moyen de « répression politique » dénonce un rapport publié ce jeudi 20 février par deux ONG. Ce chiffre est probablement sous-estimé, la grande majorité (90%) des exécutions n’étant pas rendues publiques. Le rythme des exécutions s’est largement accéléré au second semestre 2024, avec jusqu’à cinq à six pendaisons par jour. Parmi les 975 personnes exécutées, il y a une augmentation de 17% par rapport à 2023, 31 étaient des femmes, 4 d’entre elles ont été pendues en public. Plusieurs mineurs ont aussi subi la peine capitale. La peine de mort est un levier essentiel du système judiciaire iranien, basé sur l’application de la charia depuis la Révolution islamique de 1979. C’est le pays qui recourt le plus à la peine de mort chaque année après la Chine.

Buenos Aires, chaque mercredi depuis plusieurs semaines, les retraités descendent dans la rue pour revendiquer leurs droits, cette fois, la réponse du gouvernement a été une dispersion violente. Des centaines de personnes protestaient sans incident, la police, dans le cadre du protocole anti-piquets, a avancé sur les manifestants, les poussant, distribuant coups de poings et coups de matraques et bloquant leur passage. Le cortège a résisté à ces assauts, les forces de sécurité ont alors lancé des gaz lacrymogènes, forçant les manifestants à se replier. Malgré la répression, les retraités ont résisté et réussi à encercler le Congrès, rendant visible leur revendication. Le bilan est d’au moins deux personnes arrêtées, deux manifestants blessés ainsi que deux agents des forces de sécurité.

La cour d’appel de Paris a reporté ce jeudi au 19 juin sa décision sur la libération du militant pro palestinien Georges Abdallah détenu depuis 40 ans. La cour a ajourné sa décision afin que le détenu de 73 ans puisse justifier de l’indemnisation des parties civiles, selon une source judiciaire et son avocat, Me Jean-Louis Chalanset, qui a dénoncé devant la presse « une mesquinerie juridique ». Georges Ibrahim Abdallah s’est toujours refusé à cette indemnisation. La préfecture de police a interdit des manifestations de soutien prévues mercredi soir en région parisienne, estimant qu’elles pourraient troubler l’ordre public. À Toulouse, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées pour réclamer la libération de celui qui compte parmi les plus anciens détenus du pays. D’autres initiatives ont eu lieu, notamment à Bruxelles.

Ce 20 février, le Conseil d’État a validé le décret de dissolution du « Collectif Palestine Vaincra » (CPV).
En février 2022, Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur à l’époque, signera le décret de dissolution de CPV en mars 2022. Le juge des référés répondra en faveur du Collectif (voir notre article). Le 27 janvier de cette année, la dissolution administrative était jugée sur le fond (voir notre article) avec le verdict qui est tombé ce jeudi confirmant la dissolution.

Lundi 17 février, la députée du Parti DEM, Newroz Uysal, a été victime de violences policières lors d’une manifestation contre la confiscation de la municipalité kurde de Van. Les forces de l’ordre l’ont roué de coups devant les caméras. L’Assemblée des femmes du DEM Parti a publié un communiqué qui déclare que des dizaines de personnes ont été violemment arrêtées par la police lors de manifestations et dénonce les attaques contre les citoyens et les élus qui exercent leur droit démocratique de manifester.

La radio télévision publique ABC s’est procuré des statistiques policières, elles révèlent que lors de contrôles et de fouilles un profilage ethnique est réalisé. Les données compilées révèlent qu’entre 2020 et 2023, les Aborigènes ont 5,6 fois plus été contrôlés que la population « caucasienne ». C’est quatre fois plus que les personnes issues de la communauté africaine, et trois fois plus pour ceux originaires du Moyen-Orient et du Pacifique. Cette disproportion des contrôles et des fouilles effectuées par la police est constatée dans à peu près tous les États australiens. Dans le Victoria, les Aborigènes sont 11 fois plus susceptibles d’être fouillés, et les Africains, huit fois plus. Les autorités policières assurent que le profilage ethnique est prohibé, et que si des policiers s’y adonnaient, ils seraient sévèrement punis, voire licenciés. Les Aborigènes sont le peuple le plus incarcéré au monde. Près d’un tiers des personnes autochtones est incarcéré alors qu’ils ne représentent que 3,5 % de la population. Ils sont aussi condamnés presque systématiquement à des peines plus lourdes. Vivant souvent sous le seuil de pauvreté, ils n’ont pas les moyens de bénéficier d’une liberté sous caution.