Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Entre le 14 et le 22 octobre, les incidents qui se sont produits à Lyon, lors des manifestations contre la loi sur les retraites, ont donné lieu à 322 interpellations, et 25 peines de prison ferme ont été prononcées en comparution immédiate, dont la moitié avec mandat de dépôt. 40% de ces arrestations faisaient suite à des jets de projectiles, les autres étaient motivées par des incendies et dégradations volontaires, ou par la participation à un attroupement armé. La direction départementale de la Sécurité publique, en lien avec le parquet, a entrepris un travail de fond sur la une masse d’informations, notamment des heures de vidéo, provenant de la surveillance urbaine et des images filmées par l’hélicoptère de la gendarmerie et les CRS, ainsi que divers blogs et forums.

Deux jeunes gens ont interpellés jeudi matin, dans un lycée général de Saint-Priest et dans un lycée professionnel de Bron. Ils ont été identifiés sur des images de vidéosurveillance urbaine comme étant dans des groupes ayant retournés des voitures. Ils ont reconnus les faits et été mis en examen hier pour dégradations volontaires en réunion.

Le matin du 2 décembre, une centaine de carabiniers ont perquisitionné une quinzaine de domiciles entre Rovereto et Trento (et un à Treviso), suuite à un mandat émis par le procureur de Trento contre 18 personnes. Les carabiniers cherchaient du matériel (vêtements, peinture, tracts) liés à l’incursion avec fumigènes et peinture le 28 octobre dernier lors d’une conférence à l’université d’un professeur de Droit et de deux responsables des carabiniers sur les « missions de paix » du gouvernement italien à l’extérieur.

Plus de 150 personnes avaient fait le déplacement aux pieds des Pyrénées pour manifester devant la prison de Lannemezan où est détenu Georges Ibrahim Abdallah. De nombreuses organisations étaient représentées: AFPS, Collectif pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah, Coup Pour Coup (31), JCML (Jeunesse Communiste Marxiste Léniniste ), Libertat, MSRPP, N.P.A, L.O., etc.

Le Secours Rouge International était représentés par une délégation de notre SR/APAPC et par une importante délégation du Secours Rouge arabe (Al Inkad al amar). Etaient également présentes des délégations du secours rouge du pays basque (SRI Ipar-Euzkal Herria) et du secours rouge occitan (SRI-Occitania) récemment formés.

France: Manifestation pour Georges Ibrahim Abdallah

La police turque a utilisé des gaz lacrymogènes et des matraques pour empêcher un groupe de 150 étudiants de se rendre devant les bureaux du premier ministre Recep Erdogan ce samedi, alors qu’il y recevait les recteurs des universités du pays. Les manifestants, partis des faubourgs de la ville, ont été bloqués à leur arrivée dans le centre de la capitale par les forces de l’ordre qui y étaient déployées depuis le début de la journée. Les étudiants, scandant des slogans pour une réforme de l’enseignement supérieur, ont refusé d’arrêter leur marche. Les policiers ont alors tenté de les disperser grâce à des jets de gaz lacrymogènes, et en les frappant à coups de matraques, coups auxquels les étudiants ont répliqué en les frappant avec leurs drapeaux. Une cinquantaine d’entre eux ont été arrêtés.

Manifestation estudiantine à Istanbul

Manifestation estudiantine à Istanbul

Plus d’un millier d’étudiants s’étaient rassemblés hier devant le siège de l’Université d’Athènes. Un projet de loi réorganisant l’enseignement supérieur doit être déposé début 2011 et de nombreuses associations estudiantines le réprouvent, soutenant qu’il vise entre autre, à réduire le nombre d’étudiants au sein des conseils d’université qui seraient ouverts aux extra-universitaires, et donc aux entreprises. Devancés par des calicots affirmant ‘L’avenir nous appartient’ et ‘Solidarité avec la lutte des étudiants britanniques’, les mille manifestants ont défilé jusqu’au Parlement. Là, ils ont tenté d’avancer vers l’ambassade du Royaume-Uni, située à 300 mètres. Les forces de l’ordre les en ont empêchés en lançant des gaz irritants et en frappant à coups de matraque plusieurs étudiants qui souhaitaient exprimer leur soutien à leurs homologues britanniques. Quatre d’entre eux ont été arrêtés après un long face à face entre la police anti-émeute et les manifestants.

Confrontation étudiants/police à Athènes

Confrontation étudiants/police à Athènes

Pour le troisième jour consécutif, plusieurs milliers d’étudiants sont sortis dans les rues à travers toute la Grande-Bretagne. Ils protestent contre l’augmentation des frais de scolarité dans les universités. Une nouvelle loi fixant des frais pouvant s’élever jusqu’à 11000 euros doit être votée avant Noël. Des manifestations ont eu lieu à Londres, et dans de nombreuses villes, grandes et moins grandes. Au moins huit universités ont été occupées et à Birmingham, une trentaine de jeunes ont occupé les bureaux du conseil municipal. A Londres, plusieurs centaines de manifestants ont défilé dans la ville, tentant d’éviter de se faire encercler par les lignes policières comme cela c’était passé la semaine dernière lorsque que des milliers d’entre eux ont été retenus dans un ‘kessel’. Finalement, la police est parvenue à cerner 200 personnes à Trafalgar Square, où des feux ont été allumés, des statues taguées et des objets lancés sur les policiers anti-émeute. Au total, 139 personnes ont été interpellées pour trouble de l’ordre public, et sept avec la qualification de désordre violent. Dans toutes les autres villes, des affrontements entre les forces de l’ordre et les étudiants ont eu lieu. Dix d’entre eux ont également été arrêtés à Bristol.

Manifestation estudiantine à Londres

Manifestation estudiantine à Londres

Manifestation estudiantine à Londres
Manifestation estudiantine à Londres

La Police Nationale péruvienne a porté un coup au sa division du Comité Régional du Huallaga du PCP-SL en capturant Jonel John Carmen Maxi (27 ans), alias « camarade Iván ». La capture s’est produite à Ancon (une ville de la province de Lima), où le « camarade Ivan » avait été placé après avoir été blessé par une balle dans un combat dans la vallée de la Monzon. Le camarade « Iván » aurait coordonné l’approvisionnement du PCP-SL en armes et munitions. La police péruvienne accuse le « camarade Ivan » d’avoir participé à l’embuscade du 20 février 2005 dans le secteur le Bambu, où trois policiers avaient été tués, aux tirs contres les hélicoptères policiers dans le Haut-Huamuco, le 12 avril, (un hélicoptère avait du se poser en catastrophe), à l’embuscade contre les agents du commissariat d’Aucayacu, le 20 décembre 2005 (huit policiers tués) etc.

Le Comité Populaire Contre des Atrocités de Police (PCPA), a mené une marche de protestation à Midnapore contre les violences et la détention illégale de leurs villageois par le Parti Communiste d’Inde (Marxiste) – un parti légaliste participant au gouvernement à Jhargram, dans le le Bengale occidental. Le PCPA accuse force combinée (parmi lesquels des militants du PCIM, d’avoir mis à sac les villages de Asanbani, Kurasol, Garpal, Bagjhapa, Didiha, Sonamukhi villages, torturé des villageois innocents, et emmenés trois villageois.

Le 20 septembre, elle a publié un essai dans le magazine Outlook. Après son retour de la jungle et la publication de ‘Ma Marche avec les Camarades’, elle a repris la plume pour évoquer à nouveau la situation politique de l’Inde et les différents enjeux des luttes quotidiennes menées contre la répression dans un écrit dont le titre est ‘La révolution dégoulinante’. Ces deux textes ont été traduits par les soins du Secours Rouge.

La révolution dégoulinante – format pdf

Le 8 novembre a été diffusé une interview de l’auteur et militante Arundhati Roy dans l’émission Democracy Now. Elle y est interrogée sur la situation de l’Inde et de la guérilla qui s’y déroule, ainsi que sur le meurtre du porte-parole du porte-parole du CPI(Maoïste) au début de l’été dernier.

Interview d’Arundhati Roy sur Democracy Now – format pdf

Trois soldats et un conducteur de bus public ont été tués quand le véhicule a éclaté devant le commissariat central dans la ville de Vegalarga, dans le département Huila du Sud-Ouest. En plus des policiers, une unité militaire était au commissariat lors de l’explosion, qui a blessé au moins 16 autres personnes (dont huit policiers). La ville de Vegalarga avait été prise d’assaut en 2000 par une force combinée de 350 guérilleros des 23ème et 47ème Front des FARC.

Colombie: Explosion au QG de la police de Vegalarga