Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Neuf policiers ont été blessés lorsque des villageois ont affronté les forces de l’ordre dans le district de Gaya, mardi. Neuf policiers ont été blessés lorsque des villageois ont commencé à leur jeter des pierres alors qu’ils assistaient les fonctionnaires du département des mines dans la vente aux enchères des mines de sable à Belaganz. Les villageois protestaient contre la vente aux enchères de ces mines. La police a frappé les manifestants avec des lattes, a utilisé des canons à eau et a lancé des grenades lacrymogènes pour disperser la foule. Plusieurs villageois et villageoises ont été blessés par les policiers.

 

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En juin 2016, Max a participé à un blocage à Toulouse contre la loi Travail. Ce jour-là, il est interpellé pour un pétard qu’il n’a pas lancé. La presse s’en mêle, la machine répressive s’emballe et dix policiers se plaignent d’acouphènes. S’en suivent procès au pénal et procès au civil. Au pénal, malgré les témoignages directs de personnes présentes au rassemblement qui confirmaient qu’il n’était pas l’auteur des faits, Max écope de trois mois de prison avec sursis pour « violence avec arme sur personne dépositaire de l’autorité publique ayant entraîné des ITT n’excédant pas huit jours, en l’espèce deux jours ».

Les plaignants se portent partie civile et une longue procédure est lancée. Deux d’entre eux réclament des sommes astronomiques pour les acouphènes qu’ils déclarent subir ainsi que pour les éventuelles aggravations futures de leur état de santé. Pour ces faits, le 8 décembre 2020, le tribunal a condamné Max à verser 82 000 euros de dommages et intérêts à ces policiers et à l’État, c’est-à-dire l’intégralité de la somme demandée par les plaignants. Max décide de faire appel pour contester cette décision. L’audience se tiendra le 14 février. Les six années de procédure et de frais d’avocat ont coûté très cher : la note s’élève à 10 000€. Pour un salaire de technicien lumière, c’est beaucoup. Les ami·es proches de Max ont décidé de lancer cette cagnotte en ligne pour l’aider à payer les dits-frais d’avocat. Pour plus d’infos sur l’affaire.

2 juin 2016, Toulouse, manifestation contre la Loi Travail

PS: Rappelons aux militants qu’à plusieurs reprises, Leetchi a annulé/remboursé des cagnottes politiques sous pression des autorités. Si de nombreuses cagnottes se sont bien passées, il reste souhaitable de passer par une autre plate-forme.

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Quatre militantes féministes afghanes incarcérées à Kaboul ces dernières semaines, après avoir manifesté pour les droits des femmes, et portées disparues depuis, ont été relâchées par les talibans. Deux d’entre elles, Tamana Zaryabi Paryani et Parwana Ibrahimkhel, avaient été arrêtées le 19 janvier, les deux autres, Mursal Ayar et Zahra Mohammadi début février. À chaque fois les talibans avaient nié toute implication dans leur disparition et disaient avoir ouvert une enquête. Ces libérations interviennent alors que le régime, asphyxié économiquement, cherche à convaincre la communauté internationale, avec laquelle il négocie une aide humanitaire, financière et économique, qu’il a assoupli son attitude à l’égard des femmes. Mais, dans la pratique, ces dernières n’ont pas vu grand-chose changer dans leur condition de citoyennes de seconde zone.

La protestation contre l’obligation du hijab suite à laquelle Tamana Zaryabi Paryani avait été arrêtée

 

Ce samedi 19 février dès 15h auront lieu une série d’activités en solidarité avec les 4 condamné·e·s du procès de la maquette de la maxi-prison. De 15h à 17h : Promenade autour du chantier de la maxi-prison, avec expo photo « En vis à vis ». Dès 17h, plusieurs activités (expos, présentations, musique, table d’hôte, etc. Programme complet sur Indymedia.

Le prisonnier politique basque Mikel Otegi a été admis d’urgence à l’hôpital de Navarre la semaine dernière, de la prison d’Iruñea. Après avoir été testé positif au COVID19, il a été conduit au secteur COVID du centre hospitalier. Une fois cette infection surmontée, après avoir été testé négatif au COVID, Mikel a été emmené dans une autre section. Il y a subi des tests qui ont permis de lui diagnostiquer une tuberculose pulmonaire. Mikel Otegi fait partie du groupe de 19 prisonniers et prisonniers politiques basques atteints de maladies graves. Etxerat et d’autres organisations solidaires revendiquent la libération pour Mikel Otegi ainsi que pour les autres prisonniers et prisonniers politiques basques souffrant de maladies graves et incurables.

La police turque a effectué des raids à domicile à Istanbul dans la matinée de mardi. Des membres et administrateurs du Parti démocratique des Peuples (HDP), des journalistes et des membres d’organisations de la société civile ont été arrêtés. Une dizaine de personnes ont été arrêtées dans le district d’Esenyurt. Parmi elles, figurent Esin Çelik, coprésidente de l’Association de Marmara pour l’aide aux familles de prisonniers (MATUHAY-DER), Vildan Atmaca, ancienne correspondante du quotidien féminin Şujin, interdit par décret-loi, et plusieurs dirigeants locaux et membres du HDP. Vildan Atmaca a été placée en garde à vue dans le cadre d’une enquête concernant des articles qu’elle a écrits en 2015 et 2016. Des dizaines de personnes ont été arrêtées au cours des dernières 48 heures. 27 personnes ont été arrêtées à Amed (Diyarbakir) lundi. Le même jour, une centaine de personnes ont été arrêtées dans de nombreuses provinces, notamment Adana, Mersin, Sirnak, Agri, Siirt, Batman et Van.

 

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Un habitant du village de Gumu, dans le district de Kandhamal, a été emmené de son domicile, tard dans la nuit de lundi à mardi, par les maoïstes qui l’accusaient d’être un indicateur de police. Les guérilleros l’ont exécuté: son corps a été retrouvé dans la forêt avec quelques affiches attaquant l’État et défendant les droits des populations tribales. Les guérilleros ont aussi incendié deux excavatrices utilisées pour la construction d’une route.

 

Dossier(s): Inde-Népal Tags: , ,

Au moins 80 Palestiniens ont été blessés vendredi lorsque les forces israéliennes ont tiré des balles en caoutchouc et des grenades lacrymogènes pour disperser des rassemblements dans différentes zones de la Cisjordanie occupée. Parmi les blessés figurent cinq journalistes. 24 Palestiniens ont été blessés dans le village de Beita, à Naplouse. Dans la ville de Beit Dajan, à Naplouse, 45 personnes ont été blessées dont huit avec des balles en caoutchouc, dont deux ambulanciers et un journaliste, et 37 cas de suffocation au gaz, dont deux journalistes. À Kafr Qaddoum, à l’est de Qalqilya, 11 Palestiniens ont été blessés par des balles en caoutchouc lors d’une confrontation avec l’armée d’occupation. Chaque semaine, les Palestiniens organisent des manifestations contre les colonies juives illégales dans différentes parties de la Cisjordanie, notamment dans les villages de Beita, Beit Dajan et Kafr Qaddoum.

Le Conseil d’Etat algérien a interdit le Parti Socialiste des Travailleurs (PST) et fermé ses locaux. Cette décision fait partie d’une offensive générale menée en ce moment contre les forces de gauche, les groupes d’opposition et les organisations syndicales et le mouvement du Hirak, par le gouvernement d’Abdelmadjid Tebboune. On arrête presque tous les jours des militants, des étudiants, des journalistes et des universitaires, comme Fethi Ghares, porte-parole du « Mouvement Démocratique et Social » (MDS), et Kaddour Chouicha, dirigeant du syndicat « Confédération générale autonome des travailleurs en Algérie » (CGATA). En 2021, les prisons algériennes ont dû accueillir 300 nouveaux prisonniers politiques. Des milliers de personnes ont fait les frais de procédures judiciaires et de mesures de détention préventive, et des procédures de dissolution ont été ouvertes contre plusieurs groupes de gauche, dont le PST, l’« Union pour le Changement et le Progrès » (UCP) et le « Rassemblement Actions Jeunesse » (RAJ). Le PST avait déjà été menacé de dissolution, suite à une plainte déposée le 26 avril 2021 par le Ministre de l’Intérieur. Le PST appelait alors au boycott des élections du 12 juin.

 

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Les détenus politiques de la prison de haute sécurité de Van ont entamé une grève de la faim de trois jours le 10 février. Ils exigent une enquête sur la mort de Ramazan Turan. Ramazan Turan, prisonnier malade de 70 ans, est décédé dans une cellule d’isolement de la prison de Van le 21 janvier dernier. Les grévistes de la faim demandent en outre la levée de l’isolement du leader kurde Abdullah Öcalan, la libération des prisonniers malades et la fin des pratiques et des sanctions arbitraires infligées par l’administration pénitentiaire.