Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Le Comité Solidarité Basque Lille appelle à une réunion unitaire le mardi 30 novembre 19h à la MRES, rue Gosselet, à Lille autour du cas d’Aurore Martin.

Le 23 novembre, le Tribunal de Pau a accepté le mandat d’arrêt européen émis par l’Audience Nationale de Madrid contre la militante de Batasuna, Aurore Martin, agée de 31 ans, de nationalité française. L’Espagne lui reproche sa participation aux activités publiques d’une organisation interdite en Espagne mais «encore» légale en France, Batasuna. L’Espagne prétend pouvoir l’inculper pour «participation à une organisation terroriste», ce qui peut valoir une peine de 12 ans de prison.

Suite à cette décision du tribunal de Pau contre Aurore, un recours a été déposé devant la cour de cassation, la décision sera connue dans le délai maximun d’un mois. En pays basque, la décision du tribunal de Pau a provoqué un important mouvement de dénonciation et de très nombreuses protestations. Le samedi 20 novembre à Bayonne une manifestation a rassemblé plus d’un millier de personnes.

Lire ici une interview d’Aurore Martin

Mardi dernier, le tribunal de Pau a accepté le mandat d’arrêt européen émis par l’Audience Nationale de Madrid à l’encontre de la militante de Batasuna Aurore Martin. En mai dernier, elle avait déjà fait l’objet d’un mandat d’arrêt, alors rejeté par le tribunal et avait été libérée après une semaine de détention. Cette fois, le juge a repris le même dossier, la même affaire, en y ajoutant quelques détails (dates, lieux,…).

On lui reproche sa participation à des meetings ou à des conférences de presse de Batasuna des deux côtés du Pays Basque, ainsi que d’avoir été salariée du Parti Communiste du Pays basque (EHAK, Euskal Herrialdentako Alderi Kommunista) alors que celui-ci n’était pas encore interdit. Notons que Batasuna, pour sa part, n’est pas illégal en France. En acceptant le mandat d’arrêt européen, la France donne satisfaction à l’Espagne, qui met la pression sur tous les militants indépendantistes, où qu’ils se trouvent, et quelles que soient leur activité. Aurore Martin risque douze ans de prison. Son cas crée un précédent particulièrement inquiétant pour tous les militants français, de remise aux autorités d’un pays où sont interdites des organisations autorisées en France.

Aurore Martin

Aurore Martin

Les guérilleros du 6e Front des FARC ont réalisés plusieurs actions dans le département du Caucan.

10 novembre: Attaque de la localité de Tambo; la Banque Agricole et une bijouterie sont expropriées.

15 novembre: Mitraillage du commissariat de police de Jambaló.

18 novembre: Attaque du commissariat du centre-ville de Toribío. Un policier et une femme sont tués.

18 novembre: Nouveau mitraillage du commissariat de Jambaló qui est également grenadé.

22 novembre: Trois policiers sont tués par des IED dans une embuscade dans une zone rurale de la municipalité de Morales.

25 novembre: Attaque à l’explosif et à l’arme automatique des campements de la XXIX Brigade de l’Armée près du centre-ville d’Inzá. Trois militaires dont un lieutenant ont été tués (photo).

Par ailleurs, le 24 novembre, différentes attaques attribuées aux FARC avaient déjà coûté la vie à cinq membres des forces de l’ordre et à un guérillero dans le centre et le sud du pays.

Colombie: Le 6e Front des FARC à l’offensive

Début novembre, s’est tenu à Moscou la IIIe Conférence sur le Mouvement de toute l’Union [soviétique] pour la Défense des Prisonniers Politiques – Combattants pour le Socialisme.
Parmi les cas mis en avant lors de la conférence, celui de Manuel Pérez Martínez, Secrétaire général du Parti communiste de l’Espagne (reconstitué).

Conférence de Moscou pour les prisonniers politiques (1)

Conférence de Moscou pour les prisonniers politiques (2)

Conférence de Moscou pour les prisonniers politiques (1)
Conférence de Moscou pour les prisonniers politiques (2)

La police du Chhattisgarh a annoncé samedi l’arrestation d’un cadre maoïste lors une opération ordinaire près de Bijapur (Etat de Chhattisgarh). Il s’agit de Median Gucha, alias « Aitu ». La police reproche d’être responsable du groupe de guérillero qui a notamment enlevé et exécuté un commissaire de police fin octobre.

La Commission Européenne et les Etats-Unis se sont mis d’accord pour augmenter leur coopération dans la recherche scientifique et technologique pour « améliorer les capacités communes à la protection contre les actes de terrorisme et les autres menaces à la sécurité interne et externe ». Le ‘Implementing Arrangement for Cooperative Activities in the Field of Homeland/Civil Security Research’ signé le 18 novembre constitue une base officielle pour la coopération entre la recherche scientifique et technologique. Il élargi et renforce les activités coopératives et favorise l’application des résultats d’une telle collaboration.

Cet ‘Implementing Arrangement’ est une mesure importante dans le domaine de la recherche sécuritaire. Ses objectifs principaux sont d’encourager, de développer et de faciliter les activités de recherche communes. il prévoit une coopération étroite entre les Etats-Unis et l’Union Européenne face aux menaces naturelles, artificielles ou humaines, dont la gestion de crises et de situations d’urgence, la sécurité et la résistance des infrastructures critiques, les relations entre la sécurité et la société, y compris l’interface humain-technologie, la recherche comportementale, les questions concernant la vie privée, et la biométrie; la sécurité des contrôles et des passages aux frontières, y compris les frontières sur terre et côtières; l’optimisation des technologies existantes et leur inter-opérabilité; le développement des technologies et de l’équipement de l’utilisateur final tels que ceux de la protection civile et les premiers intervenants; et le développement et l’échanges des besoins, des normes, des évaluations de vulnérabilité, des analyses d’interdépendance, des certificats, des meilleures pratiques, des conseils, des programmes de formation, des rapports d’essai, des données, des logiciels, de l’équipement et du personnel nécessaires.

Le ‘Implementing Arrangement’ encourage une expertise technique collective des scientifiques européens et américains, en ce y compris un solide réseau de centres internationaux de recherche dans l’Union Européenne et aux Etats-Unis, et encourage la participation soutenue des universités, des organisations sans but lucratif et du secteur privé par l’intermédiaire de partenariats public/privé et des possibilités de financement collaboratif.

Les étudiants britanniques sont de nouveau descendus dans les rues ce mercredi, pour manifester contre la hausse des frais de scolarité universitaires. Des milliers de personnes ont manifesté, dès 11 heures à Londres et dans toutes les grandes villes du pays. Des collégiens et lycéens se sont joints à cette journée d’action. Les incidents ont commencé vers 13 heures. Dans le centre de Londres, alors que des milliers d’étudiants étaient contenus par la police, des manifestants sont montés sur un fourgon de police, en ont détruit le pare-brise, et l’ont tagué. Des pancartes en feu ont aussi été jetées vers les agents de police.

Au total, onze personnes ont été blessées dans la capitale, trois ayant été hospitalisées pour des blessures mineures, selon le London Ambulance Service. La police métropolitaine a en outre indiqué au quotidien britannique que deux agents avaient été blessés dans la capitale, l’un deux avec un bras cassé, l’autre ayant perdu conscience. Le porte-parole a ajouté que quinze personnes avaient été arrêtées pour vol et atteinte à l’ordre public durant la manifestation. Mercredi soir, la situation était toujours tendue, avec des milliers de manifestants bloqués dans le centre de Londres par des cordons de police. Des échauffourées entre manifestants et policiers ont également éclaté à Bristol, après que des manifestants ont forcé un cordon de sécurité visant à éloigner le cortège du centre-ville

manifestation étudiante à Londres

manifestation étudiante à Londres

Après Ilham Elhassnouni, Youssef Elhamdia et Abderrahim Mouhane, deux autres jeunes communistes, militants militant du mouvement étudiant et de la Voie Démocratique basiste, ont été arrêtés à Marrakech. Il s’agit d’Abdelhakim Essnabla, qui avait été déjà condamné à deux ans de prison en 2005, mais mais dont la condamnation avait été changée en quelques mois de sursis suite à une grande mobilisation, et de Mohmed Lmoden, qui était le seul témoin dans le dossier de la militante Zahra Boudkour, et qui avait déjà été détenu lui aussi pour ce motif pendant quelques quelques mois.

étudiants communistes marocains emprisonnés 1

étudiants communistes marocains emprisonnés 2

étudiants communistes marocains emprisonnés 1
étudiants communistes marocains emprisonnés 2

Depuis le 30 juin 2009, le rédacteur en chef du quotidien turc ‘Milliyet’ Hasan Cakalkurt et un de ses journalistes Namik Durukan sont en procès pour avoir publié un article dans lequel ils donnaient la parole à Duran Kalkan, un des leaders du PKK. Celui-ci y affirmait entre autre que le PKK ne déposerait pas les armes, même s’il y avait une amnistie générale. Les eux journalistes ont immédiatement été accusés pour ‘avoir fait la propagande d’une organisation terroriste’. Mercredi, le procureur a requis 7,5 années d’emprisonnement pour chacun d’eux, déclarant qu’ils avaient été passivement impliqués dans un crime. Finalement, la Cour a déclaré hier qu’aucun élément criminel de propagande pour une organisation terroriste n’avait été trouvé dans l’article, et a acquitté les deux journalistes après plus d’un an de procédure.