Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

La Police Nationale péruvienne a porté un coup au sa division du Comité Régional du Huallaga du PCP-SL en capturant Jonel John Carmen Maxi (27 ans), alias « camarade Iván ». La capture s’est produite à Ancon (une ville de la province de Lima), où le « camarade Ivan » avait été placé après avoir été blessé par une balle dans un combat dans la vallée de la Monzon. Le camarade « Iván » aurait coordonné l’approvisionnement du PCP-SL en armes et munitions. La police péruvienne accuse le « camarade Ivan » d’avoir participé à l’embuscade du 20 février 2005 dans le secteur le Bambu, où trois policiers avaient été tués, aux tirs contres les hélicoptères policiers dans le Haut-Huamuco, le 12 avril, (un hélicoptère avait du se poser en catastrophe), à l’embuscade contre les agents du commissariat d’Aucayacu, le 20 décembre 2005 (huit policiers tués) etc.

Le Comité Populaire Contre des Atrocités de Police (PCPA), a mené une marche de protestation à Midnapore contre les violences et la détention illégale de leurs villageois par le Parti Communiste d’Inde (Marxiste) – un parti légaliste participant au gouvernement à Jhargram, dans le le Bengale occidental. Le PCPA accuse force combinée (parmi lesquels des militants du PCIM, d’avoir mis à sac les villages de Asanbani, Kurasol, Garpal, Bagjhapa, Didiha, Sonamukhi villages, torturé des villageois innocents, et emmenés trois villageois.

Le 20 septembre, elle a publié un essai dans le magazine Outlook. Après son retour de la jungle et la publication de ‘Ma Marche avec les Camarades’, elle a repris la plume pour évoquer à nouveau la situation politique de l’Inde et les différents enjeux des luttes quotidiennes menées contre la répression dans un écrit dont le titre est ‘La révolution dégoulinante’. Ces deux textes ont été traduits par les soins du Secours Rouge.

La révolution dégoulinante – format pdf

Le 8 novembre a été diffusé une interview de l’auteur et militante Arundhati Roy dans l’émission Democracy Now. Elle y est interrogée sur la situation de l’Inde et de la guérilla qui s’y déroule, ainsi que sur le meurtre du porte-parole du porte-parole du CPI(Maoïste) au début de l’été dernier.

Interview d’Arundhati Roy sur Democracy Now – format pdf

Trois soldats et un conducteur de bus public ont été tués quand le véhicule a éclaté devant le commissariat central dans la ville de Vegalarga, dans le département Huila du Sud-Ouest. En plus des policiers, une unité militaire était au commissariat lors de l’explosion, qui a blessé au moins 16 autres personnes (dont huit policiers). La ville de Vegalarga avait été prise d’assaut en 2000 par une force combinée de 350 guérilleros des 23ème et 47ème Front des FARC.

Colombie: Explosion au QG de la police de Vegalarga

La semaine dernière s’est terminé le procès de premier degré pour les 11 personnes accusées « d’apologie de crime » pour avoir participé à la manifestation du 3 juin 2007 à L’Aquila, contre la prison et le régime d’isolement 41 bis. Le cortège avait emprunté les rues de la ville et avait été sous les murs du pénitencier local, où la militante des Brigades Rouges PCC, Nadia Desdémone Lioce, est détenue sous le régime 41bis.

Les inculpés ont subi une condamnation lourde à 2 ans et sans suspension de la peine pour 4 d’entre eux. La condamnation se base sur le fait que les manifestants ont scandés des slogans faisant allusions aux dernières actions des Brigades Rouges contre des responsables de l’Etat. 13 autres personnes doivent encore être jugées pour des dégradations et des tags sur les murs.

Dimanche, en Suisse, 52,9% des votants ont accepté l’initiative de la droite conservatrice pour le renvoi systématique des criminels étrangers. L’initiative acceptée dimanche par le peuple suisse touche aussi les immigrés de deuxième et de troisième génération, étant donné que les enfants d’immigrés ne reçoivent pas automatiquement la nationalité suisse. Ainsi, des personnes nées et élevées en Suisse seront susceptibles d’être renvoyées dans des pays dont elles ne connaissent rien. Selon l’initiative, les criminels purgeront leur peine en Suisse, avant d’être systématiquement renvoyés.

Après l’acceptation de l’initiative sur le renvoi des criminels étrangers, le siège de ’Union démocratique du centre (UDC / droite conservatrice qui a dépensé des millions pour une campagne en faveur de cette initiative) à Berne a été la cible d’actes de vandalisme dans la nuit de dimanche à lundi. Plusieurs vitres ont été brisées, des stores endommagés et des murs souillés, (photo). Trois voitures parquées dans les environs ont également été touchées. A Zürich, plusieurs centaines de personnes ont protesté dimanche soir. Des déprédations ont eu lieu en marge de cette manifestation non autorisée. Divers objets ont été lancés en direction des forces de l’ordre et des vitrines ont été brisées. La police a fait usage de balles en caoutchouc, de gaz irritant et de lances à eau. Un individu a été arrêté. Les dommages se chiffrent en dizaines de milliers de francs.

Suisse: Incidents après l’acception d’une loi xénophobe

Le 3 novembre dernier, un homme a été arrêté à Düsseldorf, accusé d’être membre du LTTE (Tigres de Libération de l’Ilam Tamoul). Plus précisément, les autorités l’accusent d’avoir fait partie de la section étrangère allemande du LTTE entre 2005 et 2009. Elles le soupçonnent d’avoir été la personne responsable de l’organisation pour la région de Berlin et d’avoir acheté du matériel destiné à la lutte armée au Sri Lanka. Cette arrestation est la neuvième visant le mouvement tamoul cette année, toutes effectuées en vertu de l’article 129b du Code Pénal allemand qui punit toute appartenance à une ‘organisation terroriste étrangère’.

Dans le courant de la nuit, les policiers de Colombes (Hauts-de-Seine) est intervenue pour régler un différend entre deux hommes. Pour neutraliser l’un d’eux, ils tirent deux coups de Taser. Maîtrisé, l’homme est emmené par les forces de l’ordre. Mais peu après, il meurt d’un malaise cardiaque. Interrogé ce matin, le directeur de Taser France a déclaré que ‘seule l’autopsie de cet homme permettra de dire si notre pistolet est responsable du décès. A ce jour, dans le monde, le Taser n’a jamais tué quelqu’un’. Dans un rapport publié en 2008, Amnesty International France affirme que plus de 290 personnes sont décédées aux Etats-Unis depuis 2001 après avoir été touchées par ces armes.

Le Taser, ou pistolet à impulsion électrique, propulse à la vitesse de 50 mètres/seconde deux électrodes reliées à un fil isolé. Au contact de sa cible, il libère une onde électrique de deux milliampères pour 50.000 volts qui bloque le système nerveux, tétanisant la personne. Le fabricant américain, dans son guide d’utilisation, signale ‘que le risque d’un événement cardiaque négatif survienne suite à l’utilisation d’un pistolet Taser est considéré comme extrêmement faible’. Plusieurs polices locales belges ont demandé d’en être équipée.

C’est le 15 novembre que 148 mandats d’arrêt ont été émis au Pérou, suite à une enquête contre deux réseaux de producteurs et de trafiquants de coca. 48 personnes ont été arrêtés, 102 sont encore recherchées. Outre le trafic à proprement parlé, la police péruvienne, qui dit se baser sur des déclarations de repentis, des photos et des vidéos de filature et d’écoutes, leur reproche de financer le PCP-SL en payant un impôt à la guérilla maoïste active dans la région de VRAE.

Le Comité Solidarité Basque Lille appelle à une réunion unitaire le mardi 30 novembre 19h à la MRES, rue Gosselet, à Lille autour du cas d’Aurore Martin.

Le 23 novembre, le Tribunal de Pau a accepté le mandat d’arrêt européen émis par l’Audience Nationale de Madrid contre la militante de Batasuna, Aurore Martin, agée de 31 ans, de nationalité française. L’Espagne lui reproche sa participation aux activités publiques d’une organisation interdite en Espagne mais «encore» légale en France, Batasuna. L’Espagne prétend pouvoir l’inculper pour «participation à une organisation terroriste», ce qui peut valoir une peine de 12 ans de prison.

Suite à cette décision du tribunal de Pau contre Aurore, un recours a été déposé devant la cour de cassation, la décision sera connue dans le délai maximun d’un mois. En pays basque, la décision du tribunal de Pau a provoqué un important mouvement de dénonciation et de très nombreuses protestations. Le samedi 20 novembre à Bayonne une manifestation a rassemblé plus d’un millier de personnes.

Lire ici une interview d’Aurore Martin