Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

M. Sriprakash Jaiswal le ministre de l’industrie charbonnière de l’Inde a dit que « la production de charbon a été touchée par le problème maoïste de l’état. L’ordre public dans Jharkhand n’est pas satisfaisant et le gouvernement de l’état devrait faire le nécessaire pour l’améliorer. » Il a souligné le besoin d’augmenter la production de charbon considérant la forte demande pour le charbon dans le marché mondial après l’accident nucléaire au Japon. Selon le ministère, Jharkhand a des réserves prouvées de 39.480.000 tonnes et des réserves estimées de 37.232.000 tonnes, soit au total 76.712.000 tonnes.

La police de l’Etat du Jharkhand et la CRPF ont annoncé hier une stratégie commune pour leurs opérations contre la guérilla maoïste dans les régions riches en minerais du Jharkhand. Les opérations seraient menées dans les districts de Dhanbad, Bokaro, Giridih, Chatra, Hazaribagh, Koderma et Ramgarh. La guérilla maoïste appuie les tribaux qui s’opposent à l’ouverture d’exploitation minière sur leurs territoires, taxent les mines en exploitation, appuient ou provoquent des grèves des travailleurs des mines.

Dandapani Mohanty, un des trois médiateurs qui ont négocié l’accord entre le gouvernement de l’Orissa et la guérilla maoïste après l’enlèvement de fonctionnaires par cette dernière, vient de dénoncer publiquement les autorités indiennes de violer cet accord.

En échange de la libération des fonctionnaires (qui ont effectivement été relachés par la guérilla), le gouvernement avait promis qu’il n’y aurait pas d’opérations de ratissage tant qu’il n’y aurait pas d’attaque de la guérilla. Or, les forces de sécurité ont repris ces opérations de ratissage alors que la guérilla avait respecté la suspension d’armes. De la même manière, Mohanty rappelle que l’accord prévoyait la libération de 627 tribaux emprisonnés pour « sympathie » maoïste. Non seulement il n’y a pas eu de libération, mais de nouvelles arrestations ont eu lieu.

Vendredi 15 avril, Dan a été libéré de la prison de la Santé sur décision de la chambre de l’instruction, siégeant en appel, il est placé sous contrôle judiciaire avec, comme Olivier, une caution de 2000€ à régler.
Dans la nuit du 12 au 13 à Paris, Dan, Olivier et Camille s’étaient fait arrêter le nuit du 12 au 13 janvier à Belleville pour des tags « Algérie – Tunisie / Insurrection », « Vive l’anarchie ». Plusieurs éléments avaient dû jouer dans la décision de les mettre en détention préventive : tous les trois ont été associés à différents niveaux (simple garde à vue ou mise en examen) à des actes de solidarité avec les inculpés de Vincennes (ballades, occupations, sabotages de distributeurs de billets…).

Xavier Mathieu, délégué syndical de Continental-Clairvoix, est poursuivi devant le tribunal correctionnel pour avoir refusé de se soumettre à un test de fichage ADN. Cette nouvelle procédure est la suite des poursuites que le gouvernement avait engagées contre 7 travailleurs de Continental, suite à la manifestation d’avril 2009 à la sous-préfecture de Compiègne.

Le Comité de lutte et l’intersyndicale de Continental-Clairoix, avec l’ensemble du personnel appelle à une manifestation solidaire le mardi 3 mai à 11 heures à la gare de Compiègne pour se rendre en manifestation place du château à l’entrée du palais de justice :
* Pour exiger l’arrêt des poursuites et de l’acharnement du pouvoir contre les travailleurs de Continental et leur porte-parole.
* Pour reconnaître le droit à chaque citoyen de refuser de se soumettre à un test qu’il juge dégradant et attentatoire à sa liberté individuelle.
* Pour refuser d’assimiler le combat des travailleurs pour la défense de leur droit à un délit.

Xavier Mathieu, délégué à Continental-Clairvoix

« Binayak Sen est peut-être un sympathisant maoïste mais cela ne le rend pas coupable de sédition », ont déclaré les juges de la Cour Suprême de l’Inde qui ont accordé vendredi 15 avril la liberté provisoire au célèbre docteur et militant des droits de l’homme, invalidant ainsi le jugement de la haute cour du Chhattisgarh du 24 décembre 2010. Le docteur avait été condamné à la réclusion à perpétuité pour sédition et complot avec les maoïstes. Les visites médicales qu’il avait effectué à la prison de Raipur auprès d’un prisonnier maoïste avait fait de lui un « messager maoïste » et les documents rédigés par les rebelles indiens retrouvés à son domicile le rendaient « sympathisant » de la guérilla. Les irrégularités du procès et l’absence de preuves tangibles permettant de justifier la condamnation avaient provoqué une importante mobilisation.

Ali Salem Tamek, Brahim Dahane, Ahmed Nasiri, trois prisonniers politiques sahraouis, ont entamés le 13 avril une nouvelle grève de la faim à la prison locale de Salé (Maroc) pour exiger soit procès équitable, soit une libération immédiate et inconditionnelle. C’est la 9e grève de la faim de ces prisonniers, la plus longue ayant duré 41 jours. Ils sont emprisonnés illégalement depuis plus d’un an et demi et sans procès.

Une soixantaine de personnes se sont rassemblées devant le siège de la Commission Européenne à l’occasion de la Journée de solidarité avec les prisonniers palestiniens. Diverses prises de paroles ont eu lieu.

manifestation à Bruxelles pour les prisonniers politiques palestiniens

Aujourd’hui, 15 avril, Georges Cipriani a été réincarcéré à temps plein dans la prison d’Ensisheim. Pourtant, aujourd’hui, Georges aurait dû vivre son premier jour de liberté conditionnelle depuis 24 ans. Il avait en effet obtenu, le 24 mars dernier, cette mesure de libération conditionnelle, qui devait prendre effet au bout de ses douze mois de semi-liberté. Mais le parquet a immédiatement fait appel de cette décision, suspendant ainsi sa sortie prévue, dans l’attente de l’audience qui n’aura lieu que le 28 avril.

Mardi, les policiers espagnols ont découvert une base d’ETA dans une ferme isolée du village de Legorreta, au sud de Saint-Sébastien. ils y ont trouvé 850 kilos de nitrate d’ammonium, 13,5 kilos de pentrite et de nombreux détonateurs. Cette opération faisait suite à l’arrestation dans ce village de deux militants présumés du commando Erreka, deux frères de 40 et 36 ans. Les recherches se sont poursuivies et ont abouti à la découverte jeudi en Navarre de 750 kilos de matière première pour la fabrication d’explosifs. La garde civile espagnole a encore découvert, jeudi 14 avril, plus de 1,6 tonne de matières premières pour fabriquer des explosifs.

Le régime marocain a procédé à quelques libération de prisonniers politiques. il s’agit d’islamistes, de trois militants sahraouis (Ali Salem Tamek lui-même, Brahim Dahane et Ahmed Naciri), qui étaient détenus depuis le mois de septembre 2009 pour « atteinte à la sûreté de l’Etat » et dont le jugement était en attente, d’un Le militant rifain des droits de l’homme, Chakib El Khyari, condamné à trois ans et détenu depuis 2009 pour « son implication présumée dans la perception d’une contrepartie pécuniaire en vue de concentrer sa campagne médiatique contre les trafiquants de drogue de Nador » et pour ne pas avoir déclaré à la douane 200 euros (sic), fruit de son travail comme fixer (accompagnateur de journalistes). Les prisons marocaines comptent encore des centaines de prisonniers politiques.