Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Les affrontements ne cessent pas dans une zone rurale de la municipalité de Cajibío, Cauca. Ils opposent les communautés paysannes et indigènes qui revendiquaient leurs terres ancestrales, et les forces anti-émeutes (ESMAD) qui protègent les intérêts de la multinationale Smurfit Kappa Cartón de Colombia. La multinationale se plaint que plus de 10 de ses exploitations forestières aient été occupées et que des dizaines d’hectares de pins et d’eucalyptus, plantés par ses soins, ont été abattus. Quatre jeunes indigènes Misak ont ​​été blessés par les ESMAD et un jeune homme a été arrêté. Des affrontements dans cette même commune, le mois dernier, s’étaient soldés par la mort d’un paysan et l’incendie, par la foule, de la mairie (voir notre article).

Un des domaines disputés

Jeudi après-midi, une manifestation anti-gouvernementale s’est terminée en violents affrontements à Medellin, dans le secteur du Parque de los Deseos. Les manifestants s’en sont pris à des installations du chemin de fer et ont lancé des cocktails Molotov et des petites bombes artisanales sur les policiers anti-émeutes. Les affrontements se sont poursuivis dans la soirée. La police affirme que des coups de feu ont été tiré contre elle par une personne, un balle aurait touché le bouclier d’un policier. Un couvre feu pour mineurs a été établi dans le Nord de la ville

Yasin Bulut, 64 ans, membre historique du PKK, a été tué par balle, vendredi matin, dans la ville de Sulaymaniyah, au Sud-Kurdistan (nord de l’Irak). Souffrant d’une maladie grave, Bulut, qui suivait un traitement à Sulaymaniyah, venait de sortir de chez lui pour se rendre à pied dans un hôpital du district de Çarçira, lorsqu’il a été abattu par un commando relevant probablement des services secrets turcs (MIT). Yasin Bulut, également connu sous le nom de Şükrü Serhat, est né en 1957 dans la province de Kars. En 1978, il a rejoint le PKK nouvellement formé. Arrêté suite au coup d’État militaire du 12 septembre 1980, il a été emprisonné dans la prison de Diyarbakir avec de nombreux autres cadres du PKK. Après sa libération de prison en 1991, il a rejoint les montagnes du Sud-Kurdistan. Des milliers de personnes ont assisté à ses funérailles.

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Des affrontements ont éclaté, vendredi, entre des jeunes palestiniens et les forces de l’armée israélienne au poste de contrôle d’Al-Jalama dans le nord de la Cisjordanie occupée. Les forces d’occupation au poste de contrôle, ont tiré des grenades assourdissantes et des gaz lacrymogènes sur les Palestiniens, qui manifestaient en soutien aux évadés de la prison de Gilboa (voir notre article). Les forces d’occupation israéliennes ont poursuivi leurs opérations de recherche des deux évadés restant libres dans les villes et villages de Ya’bad, Anin, Taybeh, Al-Hashimiya, Rumana et Faqqu’a dans le gouvernorat de Jénine.

Le président de la République française a annoncé mardi, à l’école nationale de police de Roubaix, dans le cadre du Beauvau de la sécurité, que 15 000 caméras-piétons seront déployées dans les prochaines semaines. L’objectif est que d’ici à la fin 2022, chaque policier sur le terrain soit doté d’une caméra individuelle. Un nouveau schéma de maintien de l’ordre va être présenté avant novembre, ainsi que la création, en région parisienne, d’un centre de formation sur le maintien de l’ordre dédié aux policiers comme aux gendarmes. La police nationale sera en outre dotée d’un nouvel uniforme qui sera mis en dotation à partir du premier trimestre 2022. Le fabriquant de ce nouvel uniforme est Paul Boyé Technologie, une entreprise française, dont le siège social se situe en Haute-Garonne, qui est spécialisée dans la fabrication d’uniformes et d’équipements de sécurité.

Le nouvel uniforme des policiers en France

Des militants de la société civile ont marché le 12 septembre à Dakar pour protester contre la vie chère. Mais cette marche qui était interdite par les autorités a été violemment réprimée. Cinq personnes ont été arrêtées par les forces de l’ordre. Le Sénégal connait une flambée des prix des denrées de première nécessité. Ce vendredi 17, le préfet de Dakar a interdit une nouvelle manifestation contre la vie chère prévue place de la Nation. Les activistes ont décidé de braver la décision de l’autorité administrative. 10 personnes ont été arrêtés et envoyées au commissariat central de Dakar.

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Trois jeunes ont été arrêtés à 6 heures du matin, hier mercredi, et placés en garde à vue au commissariat de Bayonne, dans le cadre de l’enquête liée aux événements du 14 juillet à Saint-Jean-de-Luz. Ces arrestations ont eu lieu à Urrugne et Hendaye. Un quatrième jeune recherché car il n’était pas à son domicile, s’est présenté au commissariat dans la matinée. 200 manifestants s’étaient aussitôt rassemblés pour exiger leurs libération. Les quatre ont été libérés en milieu d’après-midi. Deux d’entre eux étaient poursuivis pour des faits de vol en réunion, et le troisième pour des faits de violence sur personne dépositaire de l’autorité publique.

Le 14 juillet dernier, quelque 200 personnes avaient manifesté à Saint-Jean-de-Luz à l’appel du collectif U14 contre la Fête nationale française. Des drapeaux tricolores auraient été arrachés devant le monument aux morts de la ville (le fameux « vol en réunion »). Un peu plus tard, une banderole accrochée sur les grilles de l’hôtel de ville indiquant : « Hau ez da Frantzia, ezta Espania ere, Euskal Herria da » (Ici ce n’est pas la France, ni l’Espagne, ici c’est le Pays Basque) ». A la demande du préfet des Pyrénées-Atlantiques, le procureur de la République de Bayonne avait ouvert une enquête confiée à la police judiciaire de Bayonne.

Le rassemblement solidaire

Trois personnes ont été tuées et 232 ont été blessées lors de violentes manifestations à Aden et dans d’autres villes du sud du Yémen en raison de la pauvreté généralisée et des pannes d’électricité, alors que les services publics se sont effondrés dans les zones contrôlées par une alliance soutenue par l’Arabie saoudite. Deux manifestants sont morts mercredi à Aden et à Mukalla, lorsque de violents affrontements ont repris entre manifestants et forces de sécurité. Les forces de sécurité ont tiré à balles réelles pour disperser des centaines de jeunes manifestants rassemblés dans les deux villes. Un manifestant avait déjà été tué et des dizaines d’autres blessés mardi soir à Aden. Des centaines de manifestants lançant des pierres se sont affrontés avec les forces de sécurité dans les quartiers de Khour Maksour, Crater et Sheikh Othman à Aden, où des manifestants ont bloqué des routes, incendié des bâtiments gouvernementaux et incendié des voitures dans les rues. D’autres manifestations ont été signalées dans les provinces de Shabwa et d’Abyan.

Le Yémen du Sud a été paralysé par une lutte de pouvoir entre le gouvernement soutenu par l’Arabie saoudite et les séparatistes du Sud soutenus par les Émirats arabes unis. Ils sont nominalement des alliés dans le cadre d’une coalition dirigée par les Saoudiens combattant le groupe Houthi aligné sur l’Iran dans le Nord. Le conflit a paralysé les services publics avec de fréquentes coupures de courant qui perturbent la distribution d’eau, les fournitures d’aide et les services médicaux.