Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Deux militants républicains, dont un ancien prisonnier, ont été arrêté à Belfast.  Gary McNeely, 62 ans, et de son co-accusé Joseph « Nick » Donnelly, 51 ans, ont été arrêté dans le cadre de l’opération « Arbusia ». Cette opération a été menée par les services secrets britanniques, le MI5, contre le mouvement républicain au nom de la lutte contre la « Nouvelle IRA ». Cette opération a impliqué un infiltré, des moyens d’espionnage divers (traceurs et dispositifs d’écoute). Le Comité irlandais contre l’internement a déclaré que ces détentions s’inscrivaient dans le cadre d’une tactique colonialiste consistant à utiliser les institutions juridiques comme moyen « d’éliminer les indésirables ». Il a déclaré qu’il organiserait un piquet public de sensibilisation à Dublin samedi. Saoradh et la Irish Republican Prisoners Welfare Association ont apporté leur soutien aux deux hommes. « Les deux hommes sont des militants républicains depuis des décennies et sont très respectés dans tout le spectre républicain. Cette dernière attaque contre Nick et Gary, ainsi que contre les deux autres hommes détenus par les forces de la Couronne, n’est que la dernière d’une série d’attaques contre les républicains et leurs familles dans le cadre d’une campagne concertée dirigée par le MI5. » Ces organisations soulignes que les paramilitaires pro-britanniques de l’UVF sont libérés sous caution quelques jours après avoir été pris en possession d’armes et de munitions, tandis que les suspects républicains sont détenus sans possibilité de caution, comme c’est le cas pour Gary McNeely (photo) et « Nick » Donnelly.

Une embuscade a été tendue mardi alors que les policiers de Tago étaient partis signifier un mandat d’arrêt contre Luwino Mendiola, un membre présumé de l’insurrection maoïste, à Barangay Libas Gua. Les policiers n’ont trouvé personne et ont rebroussé chemin. Alors qu’ils retournaient à leur poste, une dizaine de guérilleros ont tiré sur leur camionnette à Sitio Panunungan. Les policiers ont foncé et ont pu fuir sous les balles. Lorsqu’ils ont été hors de portée, ils ont abandonné leur véhicule endommagé (un pneu avait notamment été crevé par une balle et se sont enfuit à pied.

La députée du Parti démocratique des peuples (HDP) Semra Güzel, dont l’immunité parlementaire avait été levée en mars dernier, a été placée en garde à vue, ce vendredi, à Istanbul. La levée de l’immunité de la députée de Diyarbakir avait été votée par l’assemblée nationale turque le 1er mars 2022, approuvée par 313 voix contre 52, seuls les députés HDP ayant voté contre. Les autorités turques avaient pu ensuite émettre un mandat d’arrêt contre la parlementaire kurde pour « appartenance à une organisation terroriste ». Dans les minutes qui ont suivi l’arrestation de la jeune femme, médecin de profession, le ministre de l’intérieur turc Suleyman Soylu s’en est targué sur son compte twitter, félicitant la police d’avoir mené « une opération réussie ».

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Les villageois de Nandakumar dans la région de Medinipur, accusent la direction de l’école locale de détourner l’argent de la cantine scolaire. Certains élèves se plaignaient qu’on leur servait de la nourriture de mauvaise qualité, d’autres élèves de ne pas recevoir de repas de midi. Après un chahut massif et des altercations dans les locaux de l’école vendredi, les villageois se sont tournés contre les forces de police et les ont affronté.

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L’armée turque rencontre beaucoup de difficultés au Kurdistan irakien. Pour tenter de repérer les unités de guérilla du PKK, pour ensuite effectuer des frappes aériennes contre elles, elle ne se contente plus de la surveillance par drone. Les forces turques essaiment des caméras sur les hauteurs. La guérilla kurde a diffusé des images prises dans les régions de Xakurke, Heftanîn et Metîna où ses combattants désactivent ce réseau de caméras de surveillance, en démontant et les emportant les caméras (photo) ou en les détruisant en tirant dessus. Pour installer une caméra dans ces régions défendues par la guérilla, des unités de 30 à 35 soldats turcs sont déployées.

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Deux Palestiniens ont été tués jeudi dans des affrontements avec l’armée israélienne en Cisjordanie. Un homme de 25 ans du camp de réfugiés d’Al Eïn à Naplouse a reçu une balle dans le cou tandis qu’un homme de 26 ans du camp de réfugiés de Kalandia, près de Jérusalem, a été atteint au coeur. Ils ont été tué lors de manifestations dans le camp de réfugiés de Balata à Naplouse et  dans la ville d’Al Bireh, près de Ramallah. Des affrontements ont éclaté entre des dizaines de Palestiniens et l’armée d’occupation israélienne, après l’incursion de celle-ci dans le quartier Umm al-Sharait, dans la ville d’al-Bireh, adjacente à Ramallah, pour effectuer plusieurs perquisitions dans des maisons palestiniennes. Les manifestants ont lancé des de pierres et des cocktails Molotov et les soldats israéliens ont utilisé des munitions réelles, tiré à balles en métal recouvert de caoutchouc et des grenades lacrymogènes.

Une nouvelle journée d’affrontements a eu lieu hier jeudi à l’Instituto Nacional. Quelques dizaines d’étudiants ont manifesté devant l’école, où ils ont érigé des barricades et lancé des cocktails Molotov sur les carabiniers. La manifestation a commencé à 8 heures du matin, mené par des individus portant des combinaisons blanches. Lorsque les Carabineros sont arrivés sur les lieux pour tenter de disperser les manifestations, les protestataires se sont réfugiés à l’intérieur de l’école. Les étudiants dénoncent la précarité et la misère sur le campus, liées aux problèmes d’infrastructures, à la livraison de nourriture par Junaeb, à la suspension des cours, au manque de professeurs et autres.

Le mouvement des prisonniers palestiniens a annoncé jeudi 1er septembre que l’administration pénitentiaire israélienne avait renoncé à ses nouvelles mesures répressives imposées aux prisonniers. À la lumière de cette victoire, le mouvement uni des prisonniers a annoncé qu’il ne se lancerait pas dans une grève de la faim collective de masse. Plus précisément, l’administration pénitentiaire de l’occupation israélienne est revenue sur son annonce selon laquelle les prisonniers condamnés à perpétuité ou à de longues peines seraient transférés d’une prison à l’autre tous les six mois. Cette politique répressive, ainsi qu’une série de raids et d’invasions des cellules des prisonniers, avait été lancée par l’administration pénitentiaire après l’évasion de 2021, au cours de laquelle six prisonniers palestiniens s’étaient libérés de la prison de Gilboa.

Prisonniers palestiniens

 

« Rien à déclarer ». Ce sont les seuls mots que nous conseillons de dire à la police lors d’un interrogatoire. Mais la curiosité à l’égard des techniques de l’adversaire est une bonne chose et nous devons naviguer entre deux erreurs classiques face à la répression : la sur-estimer ou la sous-estimer. Comment la police envisage-t-elle les interrogatoires de son côté ? Comment les prépare-t-elle ? Pourquoi y a-t-il un « bon » et un « méchant » flic dans les salles d’interrogatoire ? Ce sont à toutes ces questions que ce petit film répond. À l’aube de nouvelles mobilisations, une chose est sûre : les mois et les années qui arrivent seront remplis de résistances face à l’ordre établi, et donc de répression et de contre-insurrection. Ce film se veut donc être un outil de plus pour les militant·e·s et les collectifs qui s’organisent et se préparent contre la répression.

Projection-débat :
Vendredi 16 septembre (ouverture 18h30, projection 19h)
Au Chat Noir, 33 rue Antoine Puget, 31200 Toulouse

Entrée libre
Grignotages et boissons sur place

 

L’événement Facebook

Le 28 mai 2015 avaient été retrouvés, dans une villa de Biarritz, 26 pistolets et revolvers, un millier de munitions, plusieurs kilos de produits entrant dans la composition d’explosifs et quelque 700 plaques minéralogiques vierges avec une presse pour les imprimer (photo). Plus de sept ans plus tard, l’occupante des lieux et l’un de ses amis comparaissent pour association de malfaiteurs terroriste et, pour le second, transport, détention d’armes et recel, avec la qualification terroriste. Né en France mais originaire de Pampelune, ce dernier a quitté la France pour le Mexique entre 1986 et 1998, après l’émission d’un mandat d’arrêt de Madrid contre lui, des poursuites plus tard abandonnées. Cet homme de 58 ans a reconnu jeudi à la barre avoir entreposé les armes dans la maison. Il a maintenu ne jamais avoir été membre de l’ETA, se présentant comme un sympathisant de la gauche nationaliste. A l’audience, il a soutenu avoir agi dans le cadre du «processus de paix», en vue d’une remise de ces armes aux autorités. En 2011, l’ETA avait annoncé la fin de la lutte armée et entamé début 2014 un processus unilatéral de désarmement, en lien avec la Commission internationale de vérification (CIV), non reconnue par Madrid et Paris. C’est le 8 avril 2017 que l’organisation  a annoncé son «désarmement total» avant, le 3 mai 2018, de déclarer sa dissolution.